Quatrième de couverture:
Jeune traductrice de langues oubliées, Bellis fuit Nouvelle-Crobuzon à bord du Terpsichoria en route vers l'île Nova Esperium. Arraisonné par des pirates, le navire est conduit vers Armada, improbable assemblage de centaines de bateaux hétéroclites constitués en cité franche, régie par les lois de la flibuste. Bellis y rencontrera bientôt les deux seigneurs scarifiés d'Armada, les Amants, ainsi qu'Uther Dol, mercenaire mystérieux aux pouvoirs surhumains. Un trio qui poursuit sans relâche une quête dévorante, la recherche d'un lieu légendaire sur lequel courent les mythes les plus fous. Sollicitée pour ses talents de linguiste, Bellis commence alors le plus stupéfiant des voyages, un périple aux confins du monde.
L'avis de Phooka:
Comment parler des Scarifiés de China Miéville? Franchement je n'ai pas la réponse. C'est tellement dense et complexe que le seul moyen de savoir "de quoi ça parle", c'est bien de lire le roman. Et sincèrement ce ne serait pas la pire chose à faire!
Pour essayer d'échapper à la police qui la traque, Bellis décide d'embarquer sur le Terpsichoria pour mettre le plus de distance possible entre elle et la Nouvelle Crobuzon. Le navire est arraisonné par des pirates et tous ses passagers sont emmenés vers la citadelle improbable d'Armada. Cette cité flottante est en fait un gigantesque assemblage de navires. Elle est régie par les lois de la flibuste et est dirigée par un couple, les amants, deux personnages aux corps scarifiés. Bellis devra apprendre à vivre dans ce monde, elle y sera entourée de personnages haut en couleurs et elle va jouer bien malgré elle un rôle clé dans l'histoire d'Armada.
C'est le premier roman de Miéville que je lis. J'avais énormément entendu parler de cet auteur (je pensais à ma grande honte que c'était une femme, sans doute à cause du prénom...). J'en avais lu tellement d'excellentes critiques qu'il fallait que je le découvre. Naïvement j'ai choisit Les Scarifiés parce qu'il n'y avait qu'un tome, ce qui me semblait bien pour découvrir un auteur. Erreur de ma part, j'ai réalisé pendant ma lecture que ces Scarifiés faisaient suite à Perdido Street Station qui se passe dans le même monde. Honnêtement ça ne m'a pas génée dans ma lecture, même si je suis persuadée avoir manque certaines allusions.
Comme je le disais en introduction il est extrèmement difficile de parler du roman., il est totalement différent de ce à quoi nous sommes généralement habitués. La société inventée par Mieville est complexe et sans aucun repère avec la notre! Au point que parfois je devais m'arrêter un moment pour me représenter ce que l'auteur était en train de décrire car en fait Miéville a une écriture "photographique" qui permet de se représenter avec une telle précision les lieux que l'on fini par réellement voir cette ville comme si nous la connaissions vraiment. Au niveau des personnages c'est tout aussi troublant. En effet les personnages peuplant Armada (et les autres lieux) sont tous plus improbables les uns que les autres, hommes-cactus, hommes-poissons, hommes-crustacés et les fameux hommes-moustiques. Ils sont ô combien
surprenant lorsque nous les découvrons dans le roman, mais Miéville les rend tellement réels qu'ils finissent par faire partie intégrante de l'histoire sans que nous ne fassions plus attention à leurs "particularités" et pourtant quelle imagination il faut pour créer tout ce petit monde...
Le rythme de l'histoire est souvent très lent, un peu comme la vitesse de déplacement d'Armada, car Miéville prend le temps de nous en imprégner totalement pour notre plus grand bonheur. J'avais peur que ce soit trop fou, trop violent et compliqué et que je n'accroche pas. Que nenni! On suit tous ces personnages avec un énorme interêt. La société inventée par Mieville est complexe, sans aucun repère avec la notre et on se noie dedans avec un immense plaisir! J'ai eu un moment de "flottement" entre les pages 200 et 250. Passé l'émerveillement du début je commençais à trouver le temps long...Et puis d'un seul coup l'histoire a décollé et le reste du roman, pourtant conséquent, se lit quasiment d'une traite! C'est un livre sombre, complexe et pas toujours facile à appréhender . Derrière tout cet imaginaire on peut aussi y voir une certaine critique de notre société. Ce roman est vraiment une perle, un merveilleux (au sens strict du terme) livre de littérature alternative, d'une inventivité sans limite. Bref un livre vraiment pas comme les autres, qu'il faut absolument découvrir.
Pour essayer d'échapper à la police qui la traque, Bellis décide d'embarquer sur le Terpsichoria pour mettre le plus de distance possible entre elle et la Nouvelle Crobuzon. Le navire est arraisonné par des pirates et tous ses passagers sont emmenés vers la citadelle improbable d'Armada. Cette cité flottante est en fait un gigantesque assemblage de navires. Elle est régie par les lois de la flibuste et est dirigée par un couple, les amants, deux personnages aux corps scarifiés. Bellis devra apprendre à vivre dans ce monde, elle y sera entourée de personnages haut en couleurs et elle va jouer bien malgré elle un rôle clé dans l'histoire d'Armada.
C'est le premier roman de Miéville que je lis. J'avais énormément entendu parler de cet auteur (je pensais à ma grande honte que c'était une femme, sans doute à cause du prénom...). J'en avais lu tellement d'excellentes critiques qu'il fallait que je le découvre. Naïvement j'ai choisit Les Scarifiés parce qu'il n'y avait qu'un tome, ce qui me semblait bien pour découvrir un auteur. Erreur de ma part, j'ai réalisé pendant ma lecture que ces Scarifiés faisaient suite à Perdido Street Station qui se passe dans le même monde. Honnêtement ça ne m'a pas génée dans ma lecture, même si je suis persuadée avoir manque certaines allusions.
Comme je le disais en introduction il est extrèmement difficile de parler du roman., il est totalement différent de ce à quoi nous sommes généralement habitués. La société inventée par Mieville est complexe et sans aucun repère avec la notre! Au point que parfois je devais m'arrêter un moment pour me représenter ce que l'auteur était en train de décrire car en fait Miéville a une écriture "photographique" qui permet de se représenter avec une telle précision les lieux que l'on fini par réellement voir cette ville comme si nous la connaissions vraiment. Au niveau des personnages c'est tout aussi troublant. En effet les personnages peuplant Armada (et les autres lieux) sont tous plus improbables les uns que les autres, hommes-cactus, hommes-poissons, hommes-crustacés et les fameux hommes-moustiques. Ils sont ô combien
surprenant lorsque nous les découvrons dans le roman, mais Miéville les rend tellement réels qu'ils finissent par faire partie intégrante de l'histoire sans que nous ne fassions plus attention à leurs "particularités" et pourtant quelle imagination il faut pour créer tout ce petit monde...
Le rythme de l'histoire est souvent très lent, un peu comme la vitesse de déplacement d'Armada, car Miéville prend le temps de nous en imprégner totalement pour notre plus grand bonheur. J'avais peur que ce soit trop fou, trop violent et compliqué et que je n'accroche pas. Que nenni! On suit tous ces personnages avec un énorme interêt. La société inventée par Mieville est complexe, sans aucun repère avec la notre et on se noie dedans avec un immense plaisir! J'ai eu un moment de "flottement" entre les pages 200 et 250. Passé l'émerveillement du début je commençais à trouver le temps long...Et puis d'un seul coup l'histoire a décollé et le reste du roman, pourtant conséquent, se lit quasiment d'une traite! C'est un livre sombre, complexe et pas toujours facile à appréhender . Derrière tout cet imaginaire on peut aussi y voir une certaine critique de notre société. Ce roman est vraiment une perle, un merveilleux (au sens strict du terme) livre de littérature alternative, d'une inventivité sans limite. Bref un livre vraiment pas comme les autres, qu'il faut absolument découvrir.
Le Livre De Poche: 10.45 euros
J'ai déjà acheté "perdido street station" car j'ai très envie de me replonger dans l'univers totalement fou de monsieur Miéville
Je vais me lancer sur cet auteur moi aussi, mais ce sera Un Lun Dun mon point de départ. Et je pensais aussi que l'auteur était une femme, sans commentaire ! En tout cas ce livre à l'air très bien, j'ai hâte de lire celui que j'ai commandé et de continuer avec cet auteur si ça me plait autant que toi. Très bon point, l'écriture photographique... enfin, bientôt j'espère !
RépondreSupprimerEt pour un jeune blog, tes critiques sont très bien, ne t'en fais pas ;)
Je confirme : super critique pour un début de blog, bravo ^^
RépondreSupprimerJ'ai mis Perdido Street dans mon panier amazon pour ma prochaine commande VO :)
Et bien sûr, Les Scarifiés suivra après lecture ^^
j'ai deja lu Perdido Street Station et j'envisage de la relire, c'est très riche et complexe mais j'adore car c'est très imaginatif
RépondreSupprimerPersonellement c'est aussi mon premier china :)
RépondreSupprimerJ'ai surtout été fascinée par le coté "philosophique" de l'histoire. Surtout a la fin ou on a vraiment l'impression d'avoir accomplis tout un cheminement avec l'auteur pour en arrivé a une sorte de conclusion sur la vie. Enfin je suis peut etre la seule a l'avoir pris comme ca.
Bonne continuation pour ton blog :)
Eh ben, en ce qui me concerne j'ai vraiment pas adoré. Certes, c'est bien écrit, maîtrisé et riche ; rien à dire là-dessus. L'auteur est talentueux, professionnel, etc...
RépondreSupprimerEn revanche, ces personnages ! Je n'ai pas accroché. Secs, tristes, voire pas crédibles (je pense notamment au type qui vainc une armée entière et je dirai pas quoi encore à lui tout seul !), ça m'a gâché toute la lecture. J'ai trouvé la fin assez décevante, aussi. Mais tant pis.
En tout cas, le blog est super !
Zolg
Je l'ai lu il y a très longtemps, et j'en garde un bon souvenir. Mais comme ça reste très flou, il faudrait que je le relise :) !
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