jeudi 22 octobre 2015

CE LIVRE EST PLEIN D'ARAIGNÉES de David Wong




Super 8 Éditions
598 pages
21 euros


4ème de couv : ( et là, je vous la mets en entier avec le pitch de l'éditeur, car elle traduit bien ce qu'on trouve à l'intérieur de ce roman, sous cette affreuse jaquette jaune criarde !)

SÉRIEUSEMENT LES GENS,
NE TOUCHEZ PAS CE BOUQUIN !

Une année s’est écoulée depuis les événements décrits dans John meurt à la fin. John (qui n’est donc pas vraiment mort à la fin, et essaie désormais de se dégoter un vrai job) et son copain Dave ont repris le cours de leur existence. Le calme règne enfin dans la petite ville de…

Non, non, on plaisante : le calme n’a jamais existé dans le monde de John et David. La preuve ? Une nuit, une énorme araignée invisible attaque ce dernier dans son lit, puis prend le contrôle de l’officier de police venu enquêter sur l’incident, le transformant en ce qu’il faut bien appeler une saloperie de zombie. Une vague de panique déferle alors sur la ville, où une quarantaine est décrétée.

Tandis que David est enfermé dans l’hôpital avec des centaines d’autres victimes présumées et tente de s’enfuir (mais est-ce une si bonne idée ?), John parvient à quitter les lieux et se met en tête de retrouver Amy, la petite amie de son pote. Dès lors, qualifier la situation de chaotique reviendrait grosso modo à expliquer que le bombardement d’Hiroshima était « un peu irritant ».

Vous aimez les histoires de zombies ? Vous adorerez ce roman. Vous détestez les histoires de zombies ? Vous adorerez ce roman. Les lecteurs sont malheureusement formels : « À cause de ce bouquin, j’ai pris trois fois le mauvais métro pour Brooklyn. » « J’ai ri, j’ai chialé, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. » « Si quelqu’un vous raconte la fin, frappez-le où je pense, et dites-lui que j’approuve. » « David Wong est un putain de génie pervers. »


Et regardez ce que ça donne sans la jaquette...





L'avis de Dup :

Aussi bien le titre de ce roman que la jaquette qui l'emballe l'annonce, ce livre n'est pas pour les arachnophobes... et mon Dieu, je le confirme ! Moi qui adore me faire peur en lisant, moi qui kiffe vraiment le frisson déclenché par le suspense, l'angoisse et oui, même les scènes gore (thrillermaniaque disent certaines !), là, j'avoue que je n'ai pas toujours apprécié. Car s'il y a bien une chose que je déteste : les araignées. Et les serpents. Voilà, je viens de mettre le doigt dessus, je crois que je les déteste plus qu'elles me font peur. Au début de ce roman, je sentais les petits cheveux sur ma nuque se hérisser, prélude désagréable aux vagues incontrôlables de frissons  et de dégoûts qui m'envahissaient.

Mais il faut dire aussi que ce cap du début de roman passe rapidement grâce à l'imaginaire de David Wong qui surpasse très vite la réalité. Ses araignées à lui deviennent très vite des choses plus monstrueuses, bien trop grosses et trop cannibales pour coller avec l'image honnie.

Et puis surtout, ce qu'il nous raconte est tellement déjanté et tellement prenant qu'on en oublie notre phobie pour dévorer ces pages les unes après les autres. C'est un excellent page-turner, Même dans sa construction, les têtes de chapitres appellent à poursuivre. Il découpe son roman en x heures, puis y minutes avant 1) l'attaque, 2) le massacre du sanatorium (dans lequel est enfermé Dave) 3) le bombardement de [Confidentiel], la ville où tout se passe et qu'on a pas le droit de connaitre, car mieux vaut pas !

Encore un auteur avec un roman inclassable comme sait si bien les dénicher les éditions Super 8. Il y a de tout là-dedans. Du fantastique, de la science-fiction, de l'horreur et du burlesque. Un savant mélange qui rend le lecteur accro a toujours vouloir savoir la suite. Même quand ça part dans tous les sens parce qu'en fait cette dérive est parfaitement maîtrisée. Un régal ! Je me suis surprise plus d'une fois à éclater de rire et avoir une furieuse envie de connaître la marque et l'origine de la moquette de David Wong !

Ce qu'il y a d'original aussi dans ce roman, c'est que le personnage principal de cette histoire et qui en est le narrateur d'ailleurs est David Wong, Dave pour les intimes. Il se met en scène dans son propre roman, aux côtés de sa petite amie Amy et de son meilleur pote John. Et des trois, il n'y a guère qu'Amy a avoir les pieds sur terre. D'ailleurs sa présence et son opinion rationnelle sur ces attaques d'araignées renforce la crédibilité de ce délire. Dave lui sait que des choses bizarres arrivent tout le temps à ... [Confidentiel] . Il prend ça pour une fatalité, comme le fait d'être le seul avec John à voir ces foutues araignées. Alors que John lui, a une explication à tout, tout le temps. Bon, il faut dire aussi qu'il est tout le temps saoul, ou en passe de l'être, soit shooté à la sauce soja ! Oui, je sais, il faut le lire pour comprendre, et je vous promets que c'est délicieux. D'ailleurs je mets ma main à couper que ceux qui ont lu le précédent livre de l'auteur, John meurt à la fin, doivent savoir de quoi je parle. Je confirme cependant que l'on peut très bien apprécier cet opus sans avoir pris connaissance du premier.

Sans que ce soit un coup de coeur, j'ai beaucoup aimé cette histoire (alors qu'il y a des zombies !) et ne regrette absolument pas ma lecture. J'adore cette maison d'éditions !



4 commentaires:

Le Chat du Cheshire a dit…

Après avoir lu Au service surnaturel de Sa Majesté chez les éditions Super 8, j'ai bien envie de découvrir d'autres titres de leur catalogue :) !

Gribouille Lechat a dit…

Votre chronique donne super envie mais malheureusement, je suis une VRAIE arachnophobe, donc ça me fait un peu peur...

Dup a dit…

Alors le début risque d'être ardu, très ardu, même si ça passe très vite !

XL a dit…

je suis d'accord pour la maison d'éditions que j'ai découverte grâce au GpP, mais je déteste trop les araignées... et les zombies pour m'y risquer !