© Fabien Legeron
Juste deux mots avant de lui laisser la parole : Bienvenue Estelle !
Bonjour lectrices et lecteurs de Book en Stock !
Enfin, dans le cas présent, "bonjour", c'est rhétorique, vu que j'écris cette présentation de nuit - ça ne surprendra pas ceux qui me connaissent - et de la caféine plein les veines - rien de très original pour moi non plus...
Je vous écris depuis mon bureau, au dernier étage d'un immeuble anonyme en banlieue parisienne, avec une vue imprenable sur les pics de pollution, quand il fait beau. Mon bureau est tapissé d'images, des affiches de ciné et de théâtre, des photos d'océans et du bout du monde, des reproductions de cartes anciennes, des illustrations de fantasy...Il y en a partout ou presque, sur les murs, les étagères, sur ma table de travail, sur les haut-parleurs de mon ordi. La prochaine étape, c'est le plafond, il est encore blanc et vide, il ne devrait pas rester longtemps ainsi.
Poursuivons la visite. Sur la droite, un fauteuil hors d'âge, autrefois noir, aujourd'hui gris, décoloré par le soleil, avec son chat intégré - Fenby, plus noir que le fauteuil, pur gouttière, dix kilos de muscles. Au sol, des cahiers de notes et des feuilles de brouillon, des vagues de papier qui s'étalent et refluent au rythme de mes projets. Des livres dans tous les coins, évidemment, des films aussi. Sur la gauche, une énorme armoire limousine, héritage familial, avale un tiers de la pièce. Un meuble monstrueux en chêne massif, vieux de plus d'un siècle. Parfois les tiroirs dedans se déplacent, la porte s'ouvre toute seule en grinçant, c'est mon poltergeist personnel. Mon bureau a un côté cabinet de curiosités, il s'est garni au fil du temps d'une foule d'objets divers, ça va de la sirène immobile à la rapière brisée, en passant par un bonzaï de verre, un véritable chapeau claque, un esprit marin en bois flotté...
Au fond, près du radiateur, trône une unique plante verte, une sorte de mini-palmier hawaïen, installé là un jour où j'étais en manque de voyages. Ce végétal tenace se débrouille depuis quatre ans déjà pour survivre au milieu de mes deadlines. Il mérite un certain respect. Le printemps et l'aube approchent. Bientôt les rossignols vont chanter.
Encore merci à Dup et Phooka pour leur invitation ! Pour mieux répondre à vos questions, je vais préparer du rab de café.
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Tir groupé de Ramettes :
Bonsoir
Me voilà de retour... j'ai posté ma chronique de Thya et j'ai eu un petit moment de flottement pour poser d'autres questions. Après quelques péripéties me voilà plongée dans "Enoch" j'ai bien apprécié que ce soit vraiment la continuité du voyage. Si j'ai bien compris quand tu as présenté ta trilogie à un premier éditeur ta trilogie était complètement écrite ? Il y a un côté Ulysse avec qui les Dieux amusaient et cette question sur le destin que penses tu de cette impression de lectrice ?
Bon week-end !
Re-bonsoir
La nourriture est assez frugale dû aux conditions de voyage. Mais en lisant ce qui se passait au banquet chez les Nodes (Enoch) j'ai fait le rapprochement avec celui chez le romain (Thya ) et dans les deux cas ça finit mal.. simple coïncidence ? Ou les excès conduisent au drame ?
Bonjour
Je me demandais si le fait que la voie des Oracles était sortie chez Folio (tome 1&2) avait permis d'attirer un autre lectorat ? Ça tu risques de le voir dans les prochains salons peut-être. Et pas que pour des raisons économiques... Je pense à ceux qui ne vont pas côté jeunesse. Je pense aux librairies qui ont séparé un lieu jeunesse, un autre adulte... exemple Sauramps à Montpellier. ..
Estelle :
Bonjour Ramettes,
et voila trois réponses en une - et même un peu plus...
Pour commencer par le début : quand j'ai présenté ma trilogie à un premier éditeur, j'avais déjà les premiers chapitres de "Thya", le synopsis de base des trois tomes, la structure de chacun des tomes, et surtout le twist du tome 3 (c'est dans cet état-là que je présente mes projets, en général, en prévenant bien les éditeurs que le synopsis va probablement changer en cours d'écriture).
Par contre je n'avais pas écrit les tomes entiers . Je voulais écrire chaque tome après avoir au moins quelques retours de lecteurs sur le précédent, pour intégrer les remarques, les impressions des lecteurs à l'histoire. Il y a ainsi, par exemple, un personnage qui n'aurait pas dû aller plus loin que le tome 1, ou à la rigueur le début du tome 2, qui a tellement plu aux lecteurs que je me suis demandée s'il n'avait pas plus de potentiel que prévu. Et effectivement, il en avait. Il est devenu un acteur essentiel du deuxième tome. Et dans le tome 3, j'ai promis aux lecteurs un vrai moment de bonheur pour Enoch. A toi de juger si la promesse est tenue !
Jean-Paul Arif (l'éditeur de Scrineo) a tout à fait compris ma démarche. Il m'a juste dit que dans ce cas, je devrais écrire assez vite pour qu'il y ait moins d'un an d'attente entre chaque tome. J'ai trouvé ça faisable ( comme je l'ai dit plus haut, c'est la préparation en amont des romans qui me prend beaucoup de temps, plus que leur rédaction). Voilà d'où la série est partie.
Pour ce qui est d'Ulysse, du destin et des dieux qui jouent avec les hommes, c'est en effet une de mes références, je suis ravie que tu l'aies perçue.
Pour ce qui est des coups durs qui arrivent après les banquets, et après les moments de bonheur en général, c'est surtout un classique du roman d'aventures : on varie les rythmes, les émotions, on accorde des moments de pause à ses personnages pour mieux les relancer dans les pires ennuis juste quand ils baissent leur garde...
Enfin, pour ce qui est de la sortie chez Folio, j'ai encore très peu de recul dessus. De ce que j'ai vu lors des premiers salons du printemps, j'ai l'impression que ça attire de nouveaux lecteurs en effet. A voir dans quelques mois ce qu'il en est !
Et rien à voir, j'aimerais bien un jour revenir pour une dédicace à Montpellier !
Cédric :
Bon, j'arrive sur le tard par rapport au début du mois, mais j'ai quand même quelques petites questions pour toi Estelle :
Une de tes nouvelles a été récemment publiée dans un recueil, Contes d'Ecryme, dont les nouvelles se déroule dans un univers de jeux de rôle (enfin littéraire aussi). Est-ce que tu fais du jeux de rôle et, si oui, Est-ce que cela a influencé ta manière d'écrire, et si oui comment ?
Tu as de nombreuses casquettes (écrivaine, comédienne, metteuse en scène ...), Est-ce que tu as déjà pensé a adapté un de tes écrits dans un des autres mediums que tu pratiques ? Ou de réaliser un projet "transmédia" avec un texte qui se déroule dans l'univers d'un court métrage ou vice et versa, par exemple ?
Tu utilises dans tes textes de nombreuses mythologies (antiques, asiatique (Chine, Japon, Inde) ) Est-ce que c'est un choix conscient d'explorer les mythologies de diverses régions du monde ou Est-ce que cela vient naturellement ? Et à quand l'exploitation des mythes de l'Amérique, de l'Océanie ou de l'Afrique ?
Et dernière question (je sais cela en fait beaucoup, pardon) : je suis à la moitié de Bohen et je me posais la question de savoir si le côté "Romance Fantasy" qui transparait du roman était un choix de ta part, de ton éditeur ou un élément qui s'est imposé de lui même ?
Estelle :
Bonjour Cédric,
je vais me permettre, d'abord, de répondre à la dernière partie de la question, et je vais, pour une fois, être plutôt cash sur un point :
mais où vois-tu de la Romance Fantasy dans Bohen ?
Oui, il y a des gens qui s'aiment, qui s'attirent, qui se désirent, qui couchent ensemble, pas forcément tout ça au même moment, et pas la majorité des personnages.
Mais parce que l'amour, le désir, etc...font partie de la vie. Et ça n'occupe pas la place centrale dans Bohen.
Il y a plus de couple au mètre carré dans Le Trône de Fer, et l'amour de Cersei et de son frère a beaucoup plus d'impact sur leur monde que même (début du spoiler) l'amour de Sorenz et de Sainte-Etoile. Sorenz décide de défier l'Empire, lors du siège de Leid, avant tout pour des raisons qui lui sont propres. Il n'est pas encore attiré par Sainte-Etoile, il n'attendait qu'un déclencheur, plus ou moins consciemment, et c'est leur partie de cartes qui va le lui fournir. Pour ses raisons plus profondes, elles apparaissent dans la deuxième moitié du roman, donc j'arrête le spoiler ici (fin du spoiler). il suffit de surligner le passage ;)
Je n'ai rien contre la Romance par ailleurs. Pendant longtemps, j'ai eu des préjugés contre ce genre - je suis un garçon manqué pur jus, élevé aux polars et aux jeux de combats. Puis j'ai rencontrés des auteurs de romances en festivals, j'ai lu quelques uns de leurs livres, et j'y ai trouvé des histoires beaucoup moins mièvres, moins convenues que je n'aurais cru - ça n'est pas devenu un de mes genres de prédilection, mais il y a là aussi des auteurs qui savent écrire. Avantage annexe, je sais désormais à quoi une Romance ressemble.
Et je ne vois pas le rapport avec Bohen, encore une fois.
Par contre, j'ai voulu avoir des personnages humains, représentant toutes les facettes de l'humanité. Donc certains sont en couple - ça arrive aussi dans la vie, et plus souvent que dans ce livre -, sans en faire une affaire d'état. D'autres, deux sur tout le roman, ont une histoire plus compliquée, plus intense - les circonstances l'expliquent aussi.
Fait-on de la Romance Fantasy dès qu'on ne décrit pas un monde asexué ? Ou dès qu'on sort des scènes de bordels/viols/mariages forcés qui font l'ordinaire d'une certaine forme de fantasy, avec parfois une chaste fiancée blonde pour faire contrepoint ?
Ou quand on ne ressert pas le cliché du "héros ténébreux grand séducteur qui ne s'engage jamais" ?
La Fantasy, par essence, devrait être le genre le plus libre, le plus ouvert de la littérature - nous créons des mondes, quand même !
Et pourtant, parce que cette liberté fait peur sans doute, c'est le genre qu'on s'échine sans cesse à faire rentrer dans des cases. Pas tous les auteurs, heureusement, et même de moins en moins, et idem pour les lecteurs...
Mais s'il fallait jouer le jeu des qualifications, je dirai que Bohen est de la fantasy épique, sombre, révolutionnaire, avec un ancrage mythologique et historique slave pour l'essentiel, et des personnages qui ont des pensées et des sentiments - pas forcément amoureux, le dégoût de soi c'est aussi un sentiment.
Certes, c'est un peu long pour mettre sur une étiquette, mais je n'ai jamais aimé les cases exigües.
Par parenthèse, je me suis également documentée pour écrire cet aspect-là de l'histoire, avec des livres sur les relations homme-femme ou encore sur l'homosexualité à la fin du Moyen-Age, pour ne pas imposer là-dessus mes préjugés de notre époque à des personnages d'un autre temps.
Voilà, maintenant passons au jeu de rôle !
J'ai été rôliste autrefois, maître de jeu surtout. Un maître de jeu doit connaître de fond en comble son univers, et improviser ensuite dans cet univers tout en conservant sa cohérence, quand les joueurs décident de partir dans une direction qu'on n'avait pas prévue.
Cela apprend ainsi à ne pas rester figé sur une première idée, quand on écrit une histoire, et cela apprend à travailler à fond la logique interne de son univers.
C'est une école très formatrice, je trouve, même si je n'ai plus le temps de jouer aujourd'hui.
Pour ce qui est de mon côté multimédia, pour l'instant j'essaye de donner à chaque histoire la forme qu'elle doit avoir : certaines sont faites pour être des pièces de théâtre, d'autre des scénarios, d'autres des textes littéraires... Et j'aime écrire en roman des histoires qui ne pourraient pas se faire au cinéma, pour des raisons de coût de production notamment.
Mais un jour prochain, surtout si je concrétise mes rêves de polar, je n'exclus pas d'essayer d'adapter un de mes livres en film.
Enfin, pour ce qui est de mon tour du monde mythologique, c'est un choix conscient. J'adore voyager, je suis fan de romans de voyages et de romans maritimes, d'histoires qui se déroulent à l'autre bout du monde. Voyager nous pousse à voir le monde, et notre propre vie, sous une autre perspective. Les voyages nous forcent à sortir de notre carcasse, à remettre en question nos idées reçues. Ils nous rendent plus libres, et c'est essentiel à mes yeux.
J'ai d'ailleurs déjà écrit trois nouvelles qui se passent en Amérique du Sud, dont la première, "Sel", a été publiée dans l'anthologie "Fées" dirigée par Chantal Robillard. J'ai deux nouvelles qui se passent à San Francisco ( une dans "Utopies" chez ActuSf, et une à paraître dans "Bals Masqués" aux Chat Noir), une nouvelle à New York ( dans "Dimension New York", chez Rivière Blanche)...
Et aussi bien en nouvelles qu'en romans, je compte bien explorer encore d'autres continents - et d'autres océans !
Zina :
Bonjour Estelle,
J'arrive un peu tard, mais je l'espère, pas trop tard :)
Je viens de lire toutes les questions de mes camarades et je te remercie de ces réponses très intéressantes. Qui m'ont d'ailleurs inspiré une question à mon tour ! Ci-dessus, tu expliques que pour La voie des Oracles, tu as souhaité intégrer les remarques des lecteurs à l'écriture des tomes 2 et 3. Pourquoi était-ce important pour toi ? Et jusqu'à point peux-tu aller, qu'est-ce qui te fait décider de tenir compte de ci ou ça ? Peux-tu remettre en question une évolution prévue ou ajouter quelque chose qui n'était pas prévu ? Pour cette dernière, tu vas me dire oui, "le personnage qui n'aurait pas dû aller plus loin que le tome 1" ^^ Mais du coup, je vais aussi demander de qui il s'agit ? Je n'ai lu que Thya pour l'instant :)
Je reviens maintenant à ma question d’origine :)
Beaucoup d’auteurs ont un public de prédilection, jeunesse ou adulte. Toi, tu t’adresses tour à tour à l’un et à l’autre – ou en tout cas tes livres ont été publiés par des éditeurs qui ont tendance à faire cette démarcation. A quoi se joue ce choix pour toi ? Et que penses-tu du fait que La voie des Oracles sorte maintenant dans une collection adulte, ce qui tend à bannir cette catégorisation ? Était-ce un souhait de ta part ? D’ailleurs, comment s’est passé la sortie en poche ? Est-ce que l’initiation est venue de l’éditeur d’origine, d’un démarchage de Folio ou de toi ? Et si c’est de l’un des deux premiers, quelle est ta part d’interactivité dans le processus ?
Merci :)
Estelle :
Bonjour Zina,
je suis toujours sur le pont !
Merci pour ton message.
J'ai constaté, très tôt, que les remarques du public m'aidaient à enrichir mes univers, à approfondir mes histoires.
J'ai commencé à raconter des histoires à mon petit frère (Aymeric, cinq ans de moins que moi) quand nous étions enfants. Nous voyagions beaucoup avec mes parents, nous marchions beaucoup en montagne aussi, et pendant les longs trajets j'avais pris l'habitude, je ne sais plus pourquoi, de lui raconter des histoires. Très vite, je suis arrivée au bout des contes et légendes que je connaissais, alors, à la demande du public ( restreint, mon public, à l'époque, mais très insistant!), je me suis mise à inventer des histoires. Je me lançais dans des grandes sagas de fantasy, de science-fiction ou de western en n'ayant qu'une idée très floue de comment elles allaient finir... Quand j'avais plusieurs personnages, et qu'ils prenaient des directions différentes, je demandais à Aymeric lequel il voulait suivre en premier. Je développais davantage ses favoris. Quand tel ou tel aspect de l'aventure lui plaisait, je lui donnais plus d'ampleur, plus d'importance, quitte à changer tout le reste de l'histoire. Ses favoris n'étaient pas forcément ceux que j'avais placés au premier plan, au départ. Mais toujours je m'apercevais en leur donnant plus d'espace qu'ils avaient un vrai potentiel. Souvent ils finissaient par devenir des personnages principaux, ou quasiment, et même moi, je m'y attachais davantage.
J'ai découvert ainsi à quel point il était précieux de ne pas rester braqué sur sa première idée, et plus tard mes partie de jeu de rôle, et mon expérience dans le théâtre n'ont fait que renforcer cette conviction.
Quand je me suis lancée dans une première série, j'ai voulu, tout naturellement, retrouver une manière de faire qui se rapproche de celle-là, le plus possible.
J'ai la chance, grâce aux dédicaces, grâce au salons et festivals, grâce à Internet aussi, d'avoir des retours des lecteurs. Autant en profiter !
Et pour le personnage qui n'aurait pas dû aller plus loin que le tome 1, c'est le petit Sylvain , pour ceux qui veulent savoir, comme j'en ai parlé plusieurs fois çà et là ;)
Pour la deuxième partie de la question, j'ai un public de prédilection, c'est le public adulte. J'ai plus d'idées en romans adultes, je me sens vraiment chez moi dans cette tranche d'âge.
Ceci étant dit, j'ai adoré écrire un Young Adult avec la Voie des Oracles. Comme je l'ai dit un peu plus haut, le YA aujourd'hui est pour moi l'héritier du roman initiatique, un genre passionnant dans lequel on voit un héros grandir et passer à l'âge adulte, justement, avec ce que cela implique d'émotions fortes, de remises en questions. Avec un certain deuil de l'enfance et un vrai espoir en l'avenir. C'est un genre adolescent et universel à la fois, et d'emblée, dès que j'ai imaginé l'histoire de Thya, elle s'est inscrite dans cette dynamique.
Pour ce qui est de la sortie en poche des Oracles, c'est très simple : je suis très heureuse qu'ils soient chez FolioSF, et je n'ai pas eu un seul mot à dire là-dessus - mais c'est une collection que j'adore, donc ça me convient très bien !
Bon, j'arrive sur le tard par rapport au début du mois, mais j'ai quand même quelques petites questions pour toi Estelle :
RépondreSupprimerUne de tes nouvelles a été récemment publiée dans un recueil, Contes d'Ecryme, dont les nouvelles se déroule dans un univers de jeux de rôle (enfin littéraire aussi). Est-ce que tu fais du jeux de rôle et, si oui, Est-ce que cela a influencé ta manière d'écrire, et si oui comment ?
Tu as de nombreuses casquettes (écrivaine, comédienne, metteuse en scène ...), Est-ce que tu as déjà pensé a adapté un de tes écrits dans un des autres mediums que tu pratiques ? Ou de réaliser un projet "transmédia" avec un texte qui se déroule dans l'univers d'un court métrage ou vice et versa, par exemple ?
Tu utilises dans tes textes de nombreuses mythologies (antiques, asiatique (Chine, Japon, Inde) ) Est-ce que c'est un choix conscient d'explorer les mythologies de diverses régions du monde ou Est-ce que cela vient naturellement ? Et à quand l'exploitation des mythes de l'Amérique, de l'Océanie ou de l'Afrique ?
Et dernière question (je sais cela en fait beaucoup, pardon) : je suis à la moitié de Bohen et je me posais la question de savoir si le côté "Romance Fantasy" qui transparait du roman était un choix de ta part, de ton éditeur ou un élément qui s'est imposé de lui même ?
je suis toujours là mais je n'ai plus grand chose à dire car je n'ai lu qu'un roman, je suis tentée a priori par l'univers d'Eclat de givre
RépondreSupprimerje trouve les réponses très nourries et très intéressantes,
XL fonce!!!
RépondreSupprimerToujours là aussi et je cherche mes mots pour chroniquer Les seigneurs de bohen que j'ai adoré.
Merci Estelle pour tes réponses passionnantes et très fournies.
Bonjour Estelle,
RépondreSupprimerJ'arrive un peu tard, mais je l'espère, pas trop tard :)
Je viens de lire toutes les questions de mes camarades et je te remercie de ces réponses très intéressantes. Qui m'ont d'ailleurs inspiré une question à mon tour ! Ci-dessus, tu expliques que pour La voie des Oracles, tu as souhaité intégrer les remarques des lecteurs à l'écriture des tomes 2 et 3. Pourquoi était-ce important pour toi ? Et jusqu'à point peux-tu aller, qu'est-ce qui te fait décider de tenir compte de ci ou ça ? Peux-tu remettre en question une évolution prévue ou ajouter quelque chose qui n'était pas prévu ? Pour cette dernière, tu vas me dire oui, "le personnage qui n'aurait pas dû aller plus loin que le tome 1" ^^ Mais du coup, je vais aussi demander de qui il s'agit ? Je n'ai lu que Thya pour l'instant :)
Je reviens maintenant à ma question d’origine :)
Beaucoup d’auteurs ont un public de prédilection, jeunesse ou adulte. Toi, tu t’adresses tour à tour à l’un et à l’autre – ou en tout cas tes livres ont été publiés par des éditeurs qui ont tendance à faire cette démarcation. A quoi se joue ce choix pour toi ? Et que penses-tu du fait que La voie des Oracles sorte maintenant dans une collection adulte, ce qui tend à bannir cette catégorisation ? Était-ce un souhait de ta part ? D’ailleurs, comment s’est passé la sortie en poche ? Est-ce que l’initiation est venue de l’éditeur d’origine, d’un démarchage de Folio ou de toi ? Et si c’est de l’un des deux premiers, quelle est ta part d’interactivité dans le processus ?
Merci :)
Voici enfin ma chronique : http://booksandme.canalblog.com/archives/2017/03/28/35074372.html
RépondreSupprimerdésolée, ma chronique est depuis longtemps écrite mais j'avais oublié le lien
RépondreSupprimerhttp://ocommecolomb.blogspot.fr/2017/02/en-mars.html