dimanche 2 mai 2021

Second volet de l'ITV de SYLVIE KAUFHOLD

  

Pour relire le première page c'est ICI




C'est avec un très grand plaisir que nous accueillons ce mois-ci, Sylvie Kaufhold. Peut-être ne connaissez-vous pas cette autrice de talent. Voilà une bonne occasion de remédier à cette lacune ! Laissons lui alors la parole avant que nous ne veniez poser vos questions:

 

Je rêvais de faire un mois2 sur Bookenstock et voilà, j’y suis ! Ma première réaction a été de sauter de joie et d’envoyer un grand merci à Dup et Phooka pour cette invitation. Et puis… et puis j’ai commencé à frémir : je vous passe les « personne ne va s’inscrire » (mon syndrome de l’imposteur se réveille toujours au milieu de la nuit) et les «Paul Beorn ? Je passe après Paul Beorn ?» (souvenir angoissé d’oraux de français juste après le meilleur orateur de la classe) en lisant son intro parfaite. Bref, j’ai respiré un grand coup et là j’en suis à : « Allez, tant pis, je saute ! ».

Pour tout vous dire, je vous écris de mon lit. Mon bureau (si, si, j’en ai un) est une table alibi qui ne me sert qu’à empiler jusqu’à écroulement toutes sortes de livres, de papiers, d’objets divers et variés. La pièce étant ouverte à tous vents dans un appartement qui fut longtemps plein d’adolescents bruyants et qui héberge encore (covid oblige) un jeune adulte étudiant, je fuis dans le silence de ma chambre (si petite qu’il n’y rentre que le lit, immense lui) et le confort de ma couette pour écrire. Et j’écris essentiellement le soir et le week-end, quand mon cerveau essoré par l’intensité de mes élèves commence à se régénérer. Car dans la journée, pendant que mes collègues enseignent des matières sérieuses comme l’allemand ou les maths, j’enfile mon costume de Marie Poppins, je fais des bateaux en pâte à modeler, des fleurs en papier, des cours sur les artistes que j’aime, des gâteaux et des crêpes, je chante (faux, très faux) en français, je fais du feu avec des silex et de la marcassite, je mélange au petit bonheur des liquides colorés qui finissent toujours par mousser… bref, j’enseigne le français langue étrangère, les arts plastiques (ceux et celles qui me suivent sur fb connaissent mes publications colorées) et une matière fourre-tout regroupant histoire-géo-biologie-chimie… en primaire, et ce en Allemagne, pays où je vis depuis plus de vingt ans.

Le soir donc, je range mon parapluie et mon sourire bienveillant pour sortir mon arme favorite (une lame de préférence), aiguiser mes pouvoirs magiques (j’ai un faible avoué pour la télépathie), siffler mes félins, sauter sur mon cheval ou hisser la grand-voile et partir à l’aventure… 

Voilà, c’est tout pour moi, pour cette première fois. Vous avez bien sûr le droit de poser toutes sortes de questions, des plus sérieuses aux plus loufoques. J’y répondrai sous ma couette. 


Maintenant c'est à vous. Nous attendons vos questions et remarques.

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Phooka :

Coucou Sylvie

je suis effarée de ton efficacité ! Quand je vois que tu attaques déjà le tome 3 de "Royaumes ennemis", à quelle vitesse tu réponds aux questions ici. Es-tu toujours comme ça ? =D Si oui, tu dois faire une quantité de choses incroyables en une journée!! :)
Racontes nous une journée type, semaine et weekend!


Sylvie Kaufhold

Je suis efficace parce mon appart est un taudis (et ça ne me dérange pas, je pique une crise rangement toutes les 3 semaines, ça suffit) et que, heureusement, mon mari en fait beaucoup (surtout depuis qu’il télétravaille, je n’ai pas fait une machine à laver depuis 6 mois !! C’est son domaine). Mais oui, j’avoue, je suis un peu hyperactive pour les trucs qui m’intéressent. Le week-end je prépare mes cours, je cuisine et sinon je suis dans mes textes. Le reste ne m’intéresse pas. Je ne suis pas sportive, je ne fais pas partie d’ateliers de macramés ou autres activités sociales. Je mets le nez dehors de temps à autre pour aller me promener le long de la rivière avec une copine ou faire une balade à vélo en famille.

Mes gamins sont grands (21 et 19 ans), ils viennent quand ils ont besoin d’un conseil ou d’un câlin (et oui, j’ai de la chance, j’ai des garçons qui racontent, câlinent, s’intéressent, encore maintenant) mais j’ai beaucoup plus de temps libre qu’avant.


En semaine, c’est école. Je suis instit en primaire et je suis à 100%, donc ça bosse ! Et honnêtement après une journée dans le bruit et les contacts, je suis sur les genoux. J’ai besoin de calme et de solitude. Donc ma famille comprend que je me retire rapidement dans mon monde, dans mes mondes. Du coup oui, le tome 2 sort en juin et j’ai écrit un tiers du tome 3, cette histoire ne me lâche pas.



Ramettes :

Bonjour du dimanche,

En débutant Royaume une question "simplette" m'est venue à l'esprit. Les personnages boivent du thé noir fort ... et toi quelle boisson accompagne ton écriture...
J'admire pouvoir passer de la vie quotidienne à celle d'auteure... moi j'ai du mal et ce n'est que pour lire et tenir mon blog.
Je suis fan des activités artistiques que tu réalises avec tes élèves. Est-ce que ta sensibilité artistique (ex. Couleurs et matières) joue un rôle dans ton univers de fiction ?
Bon dimanche.


Aucune question n’est simplette. Je suis plutôt infusion menthe marocaine (nanah) avec du miel, mais j’aime le thé noir sucré. Je sais les puristes vont hurler au crime de lèse thé, mais parfois j’y ajoute aussi une goutte de jus de citron… une vieille habitude venue de mon enfance. Les Allemands boivent beaucoup de « Tee » mais en vrai ce sont des infusions, toutes plantes confondues.

J’adore enseigner les arts plastiques en primaire. C’est la matière que je préfère de toutes celles que j’enseigne. Mais je ne pense pas que mes deux univers professionnels se croisent. Sauf pour ce qui est de griffonner des cartes avant de me mettre à écrire, mais sans talent, de sorte qu’elles n’apparaissent pas dans les versions éditées.


Alexielle

Bonjour Sylvie,

Ravie de participer à ce mois de... qui me permet de vous découvrir et de vous lire pour la toute première fois. J'ai fini Sol, les réfugiés du froid hier et j'ai beaucoup aimé. Vous parlez dans le volet 1 de cette interview du thème du changement climatique, qui semble apparemment récurrent dans vos livres. Avez-vous d'autres thèmes de prédilection ? De plus, je dis peut-être une bêtise, j'ai énormément de mal avec les classements ^^ (désolée) mais Sol est estampillé jeunesse c'est bien ça ? Et pourtant, je trouve que les thèmes abordés sont très actuels et sociaux aussi, notamment comme vous dites le partage des richesses qui fait défaut et résonne étrangement avec nos sociétés actuelles où certains ont tout, vivent dans leur quant-à-soi comme entre les murs de la cité, fermant les yeux sur la misère de ceux de l'extérieur, les faubourgs et ceux qui tentent de bousculer l'ordre établi sont bannis ou "disparaissent" (définitivement ^^)(je sors d'une journée de cours avec mes maternelles, oui, moi aussi je suis prof et j'avoue j'ai énormément de mal à "organiser mes idées" (l'impression de ne plus avoir de cerveau ^^, j'espère que vous ne m'en voudrez pas)) : comment avez-vous intégré cet aspect social dans votre intrigue ? Était-ce votre idée de départ ? Ou cet aspect est venu au cours de l'écriture ?


Oh je vous comprends, plus les élèves sont petits et plus s’en occuper demande une énergie de dingue !

Je suis ravie que vous aimiez Sol. Oui, il est estampillé ado/jeunes adultes et oui, il aborde des thèmes très actuels bien que transposés. Sol est, à mon avis, jeunesse par le ton et le style, mais le sujet abordé peut intéressé tous les publics. Mon but est de faire rêver tout en faisant réfléchir. L’écologie et le partage des ressources sont des motifs récurrents. La tolérance et l’acceptation de l’autre me tiennent aussi à cœur (souvent via les trames croisées qui permettent de relativiser : nous sommes toujours le méchant de l’autre). Et bien sûr les femmes, qui ont toujours un rôle majeur dans mes écrits – Sol est sans doute le moins féministe de mes romans, mais les femmes y sont nombreuses tout de même.

L’aspect social de Sol était au centre dès la première ligne. C’est un peu mon Germinal à moi 😉. Un milieu particulièrement injuste avec un prolétariat exploité jusqu’à la mort. Et une révolte qui se divise entre ceux qui partent pour trouver leur bonheur ailleurs et ceux qui restent pour lutter. Et puis Sol c’est un peu l’Europe, enfermée derrière ses murs, aveugle à la souffrance des réfugiés climatiques qui se pressent à ses portes. Alors évidemment avec de la magie et des aventures plus réjouissantes que les actualités réelles, mais c’est quand même notre propre égoïsme transposé dans un monde fantasy.


Regina Falange

Bonsoir.

Avez-vous aussi écrit des romans en Allemand ? En avez vous envie? Vos livres sont-ils traduis là-bas ? Les livres jeunesses bilingues ( qui mélangent les questions en français et réponses en anglais par exemple) commencent à fleurir. Étant vous même bilingue, autrice et même professeur, est que ça vous intéresserait un tel projet?


Je parle couramment allemand, mais je ne suis pas capable d’écrire en allemand, du moins pas avec une qualité littéraire. Un seul de mes livres, Allia, a été traduit l’an dernier, grâce à mon éditrice française qui sait ce que cela représente pour moi. Mais ce n’est pas moi qui l’ait traduit.

Il y a quelques années à 4 mains avec mon mari, journaliste presse-écrite, j’ai écrit une version bilingue de ma nouvelle Voleurs de lumière. Elle a été éditée mais n’est plus disponible aujourd’hui.

J’ai également traduit à 4 mains avec une amie allemande quatre romans policiers du français vers l’allemand.



Gilwen

Rebonjour,

Tu dis que Royaumes t'as demandé de vraies recherches sur les coutumes des steppes, les plantes, les stratégies militaires etc… Comment abordes tu toute cette phase de recherche : es-tu plutôt méthodique avec un plan d’attaque tout prêt, ou alors tu te laisses entraîner à surfer d’un ouvrage à un autre au fil des rencontres et grappille les informations à tout va ?Tu parles aussi de ces points communs à tes romans comme les trames qui s’entrecroisent, le fait de faire réfléchir autant que rêver … est-ce que c’est quelque chose qui te séduit aussi en tant que lectrice ? J'ai vu que tu avais été aussi éditrice (directrice de collection ?) : quels étaient les types de livres qui te parlaient, ce qui pouvait te donner envie d’intégrer un manuscrit à une collection ?


J’écris au fil de l’eau, je ne planifie pas grand-chose. Je sais à peu près où je veux aller mais j’avance pas à pas et je me fais souvent surprendre par le déroulement de mes histoires ! Je fais mes recherches au fur à mesure de mes besoins.

J’aime les histoires chorales, complexes. Je ne sais pas si on peut parler d’un type pour les romans que j’ai choisi d’éditer dans la collection du fou. Quand on commencer à lire un manuscrit, il y a une chimie qui se met en place, ou non. Il faut que l’histoire me happe, que les personnages m’entrainent et que les univers soient assez compliqués pour m’intéresser. Les Chroniques de la Mort Blanche de Nicolas Cluzeau a été un vrai coup de cœur, tout comme plus tard Sombre comme l’Aurore de Jean-Michel Lamy. Dans les deux cas il y a à la fois une grande aventure et une vraie réflexion sur l’humain, dans le cas de Sombre une parabole de notre monde, un peu comme pour Sol.


 Paul Beorn

Bonjour Sylvie ! (eh oui, à ton tour d'être attachée à la chaise !!)

Puisque tu exerces aussi une activité d'éditrice, penses-tu que cela t'a apporté ou appris quelque chose qui t'est aujourd'hui utile dans ton écriture ? ou les deux domaines dans ta tête toi sont-ils bien séparés ?


Bonjour Paul et merci de passer poser une question (Tu avais peur que je m’ennuie ? – Je te rassure pour l’instant le siège est confortable, je suis plutôt enfoncée dans un sofa avec des gros coussins que sanglée sur une chaise). Mes expériences d’éditrice sont derrière moi mais je ne pense pas que ça ait influencé de quelque manière que ce soit mon écriture. Ça m’a beaucoup apporté en termes de rencontres et en plaisir de lecture et de découverte, mais ca n’a rien changé à ma manière d’inventer les histoires. Ce sont deux domaines séparés dans ma tête 😉


Fantasy à la carte

Bonjour Sylvie, est-ce que tu as déjà connu le syndrome de la page blanche?


J’avoue, oui. Deux fois. 

Après Allia, je ne savais pas trop comment continuer. Je n’avais pas l’impression d’être une auteure, je pensais juste avoir écrit une histoire, juste une fois. Ma première expérience d’édition ne s’étant pas bien passée (géniale directrice de projet mais éditeurs pas réglo, à-valoir pas versé pendant des mois, bouquin publié sans que j’ai signé de contrat, mauvaise foi, bref la totale alors que c’était un éditeur ayant pignon sur rue). Du coup je n’avais pas trop envie de continuer là-dedans. Je n’avais pas encore réalisé qu’écrire allait devenir un besoin, un plaisir constant et surtout que c’était indépendant du fait d’être publiée ou non, bien ou mal. Je me suis remise à dessiner, j’ai exploré d’autres possibilités d’expression, mais finalement je suis revenue à l’écriture, j’ai commencé Sol et j’ai trouvé une éditrice avec laquelle je me sens bien.

Malgré ça, j’ai eu une seconde panne, de 2017 (après Sol) à 2019, je n’ai écrit que des nouvelles, retravaillé des textes existants (Voleurs est passé du format petite nouvelle jeunesse à novella adulte), commencé de nouveaux romans (plus SF) qui n’ont jamais abouti. Du coup j’ai profité de cette zone de panne d’imagination pour traduire et corriger des textes de copains. Et puis j’ai eu l’idée de Terres Obscures. Ce texte, que j’ai écrit très vite mais retravaillé ensuite assez profondément, m’a remis sur les rails, m’a réancré dans la fantasy (j’avais sous pseudo essayé la romance…) et depuis je n’ai plus arrêté. Et maintenant que je suis dans l’univers de Royaumes, j’écris tout le temps.


Phooka

Comment ta famille (époux, enfants) réagit à ta casquette d'autrice (désolée je ne peux plus écrire auteure ;)) ?
Ont ils lu tous tes romans? Qu'en pensent ils?
Et les enfants à l'école (même s'ils sont trop petits pour te lire je pense). Savent ils que tu 'écris des livres" ?


Mon mari a lu la version allemande d’Allia. C’est un grand lecteur mais pas de fiction, donc lire de la fantasy jeunesse, c’était un bel effort de sa part. Lui et mes enfants sont fiers de moi, ils acceptent facilement que j’ai besoin de temps pour moi, pour écrire. Tous les 3 ont aussi besoin de temps pour eux mais ce temps est consacré au sport. Mon ainé fait du volley en salle en ligue 2 à côté de ses études et le second joue aussi, il est champion d’Allemagne junior de beachvolley. Bref, notre vie de famille a toujours été réglée sur les entrainements 😉 La fantasy ce n’est pas du tout leur rayon et quand ils lisent (surtout des documentaires, des biographies, des essais mais pas de fiction…) ils lisent en allemand, pas en français. Donc non, ils sont fiers de moi mais ils ne me lisent pas.

 

Certains de mes élèves savent mais mes bouquins sont 1) dans une langue qui n’est pas la leur et 2) pas de leur âge. Ceci dit un de plus jolis compliments qu’on m’ait jamais fait vient d’une de mes CE2, Manja, qui m’a un jour déclaré : Quand je serai grande j’aurai deux métiers, comme toi, je serai prof et écrivain ! Ses parents lui avaient montré mes bouquins sur internet. Sylvie Kaufhold c’est vraiment mon nom, donc pour les gamins c’est marrant. Parfois je me dis que j’aurais du prendre un pseudo plus « fantasy » que Sylvie Kaufhold mais tant pis, c’est trop tard pour changer.



Snow :

Bonjour, me voilà enfin! J'ai enfin digéré Sol, les réfugiés du froid et je vais surement entamer Terres obscures très bientôt ! Et j'ai pris le temps de lire toute l'itw !
Il y a une question que j'aime bien poser aux auteurices, c'est pouvez-vous nous décrire une journée type de votre vie d'écrivain. Surtout que si j'ai bien compris vous avez un autre métier + d'autres casquettes mises de côté ;)

Une journée type ? Je ne sais pas si il y en a une. Disons que du lundi au jeudi, je n’arrive pratiquement pas à écrire, surtout en ce moment où la situation à l’école est dévorante du fait des règles covid, des groupes, etc… Le vendredi je finis mes cours à 14h et c’est l’après-midi que je commence en général à écrire. Je rentre, je grignote, je vérifie que personne n’a besoin de moi et si c’est le cas, je file sur mon lit avec mon portable. Je relis les derniers chapitres, corrige quelques trucs pour rentrer dans l’histoire. Puis je relis de façon détaillée le dernier chapitre de la trame que je reprends (comme j’écris en mode choral, je saute d’une histoire à l’autre. Dans Terres obscures il n’y a que 2 trames, mais dans Royaumes Ennemis je jongle avec 5 à 6 trames parallèles). Je prends des notes au crayon sur un petit carnet pour ne rien oublier (parfois j’allume au milieu de la nuit pour noter des idées). Et puis je commence à écrire, ou plutôt à taper. J’écris en règle générale un chapitre d’une traite, soit 1000 à 1400 mots. C’est peu, j’écris toujours des chapitres courts. Le lendemain, samedi, c’est comme tout le monde (#viedediva) les courses, la cuisine, etc… mais dès que je peux je me réenferme dans ma chambre, sur mon lit et je repars pour un chapitre 😉 Le dimanche je suis nettement moins efficace, parce que j’ai déjà mes élèves et mes cours en tête. Bref, heureusement il y a les vacances scolaires pour vraiment avancer !


 La suite de l'ITV par ICI

9 commentaires:

Alexielle a dit…

Bonjour Sylvie,
Ravie de participer à ce mois de... qui me permet de vous découvrir et de vous lire pour la toute première fois. J'ai fini Sol, les réfugiés du froid hier et j'ai beaucoup aimé. Vous parlez dans le volet 1 de cette interview du thème du changement climatique, qui semble apparemment récurrent dans vos livres. Avez-vous d'autres thèmes de prédilection ? De plus, je dis peut-être une bêtise, j'ai énormément de mal avec les classements ^^ (désolée) mais Sol est estampillé jeunesse c'est bien ça ? Et pourtant, je trouve que les thèmes abordés sont très actuels et sociaux aussi, notamment comme vous dites le partage des richesses qui fait défaut et résonne étrangement avec nos sociétés actuelles où certains ont tout, vivent dans leur quant-à-soi comme entre les murs de la cité, fermant les yeux sur la misère de ceux de l'extérieur, les faubourgs et ceux qui tentent de bousculer l'ordre établi sont bannis ou "disparaissent" (définitivement ^^)(je sors d'une journée de cours avec mes maternelles, oui, moi aussi je suis prof et j'avoue j'ai énormément de mal à "organiser mes idées" (l'impression de ne plus avoir de cerveau ^^, j'espère que vous ne m'en voudrez pas)) : comment avez-vous intégré cet aspect social dans votre intrigue ? Était-ce votre idée de départ ? Ou cet aspect est venu au cours de l'écriture ?

Regina Falange a dit…

Bonsoir.
Avez-vous aussi écrit des romans en Allemand ? En avez vous envie? Vos livres sont-ils traduis là-bas ?
Les livres jeunesses bilingues ( qui mélangent les questions en français et réponses en anglais par exemple) commencent à fleurir. Étant vous même bilingue, autrice et même professeur, est que ça vous intéresserait un tel projet?

Gilwen a dit…

Rebonjour,

Tu dis que Royaumes t'as demandé de vraies recherches sur les coutumes des steppes, les plantes, les stratégies militaires etc… Comment abordes tu toute cette phase de recherche : es-tu plutôt méthodique avec un plan d’attaque tout prêt, ou alors tu te laisses entraîner à surfer d’un ouvrage à un autre au fil des rencontres et grappille les informations à tout va ?

Tu parles aussi de ces points communs à tes romans comme les trames qui s’entrecroisent, le fait de faire réfléchir autant que rêver … est-ce que c’est quelque chose qui te séduit aussi en tant que lectrice ? J'ai vu que tu avais été aussi éditrice (directrice de collection ?) : quels étaient les types de livres qui te parlaient, ce qui pouvait te donner envie d’intégrer un manuscrit à une collection ?


Paul Beorn a dit…

Bonjour Sylvie ! (eh oui, à ton tour d'être attachée à la chaise !!)
Puisque tu exerces aussi une activité d'éditrice, penses-tu que cela t'a apporté ou appris quelque chose qui t'est aujourd'hui utile dans ton écriture ? ou les deux domaines dans ta tête toi sont-ils bien séparés ?

Fantasy à la carte a dit…

Bonjour Sylvie, est-ce que tu as déjà connu le syndrome de la page blanche?

Phooka a dit…

Comment ta famille (époux, enfants) réagit à ta casquette d'autrice (désolée je ne peux plus écrire auteure ;)) ?
Ont ils lu tous tes romans? Qu'en pensent ils?
Et les enfants à l'école (même s'ils sont trop petits pour te lire je pense). Savent ils que tu 'écris des livres" ?

Snow a dit…

Bonjour, me voilà enfin! J'ai enfin digéré Sol, les réfugiés du froid et je vais surement entamer Terres obscures très bientôt ! Et j'ai pris le temps de lire toute l'itw !
.
Il y a une question que j'aime bien posé aux auteurices, c'est pouvez vous nous décrire une journée type de votre vie d'écrivain. Surtout que si j'ai bien compris vous avez un autre métier + d'autres casquettes mises de côté ;)

Laura COLLINS a dit…

Coucou homologue de plume et de tableau vert, je me demandais si, comme moi, tu avais des bêta lecteurs( lectrices ) ou si tu te fais assez confiance pour rebosser tes textes seuls, une fois ton premier jet terminé. Une autre question me vient,si tu devais choisir entre écriture et enseignement, que ce soit vital, que tu n'aies plus le choix ( imagine la dictature qui te l'impose) , que choisirais-tu?

Fantasy à la carte a dit…

Bonjour Sylvie, tu as bien fait de continuer à écrire. J'ai beaucoup aimé Terres Obscures et ce premier volet de Royaumes Ennemis. Comment choisis-tu les noms de tes personnages ? Est-ce que tu les trouves facilement, d'ailleurs ?