jeudi 3 juin 2021

PAS DE PISSENLITS POUR LE CADAVRE de Andrea Japp

 



Éditions Pygmalion
328 pages
19,90 euros






L'avis express de Dup sur Pas de pissenlits pour le cadavre de Andrea Japp

Retrouvailles ratées entre une vieille Dup et une non moins vieille Andrea Japp...



L'AVIS DE DUP



Mais où est donc passée la grande Andrea Japp que je connaissais ??? Il y a vingt ans de ça, j'étais au taquet pour acheter et suivre son héroïne Gloria Parker-Simmons, consultante pour le FBI (5 volumes), puis ensuite celle d'Helen Baron (3 volumes) qui se recoupait parfois avec la précédente. Il y a dix ans de cela, Andrea Japp s'est lancée dans une saga médiévale : La dame sans terre, 4 tomes qui m'avaient embarquée. Puis Monestarium, 2 tomes, un poil moins parce que trop semblables, mais bon, lu avec plaisir quand même.

Avec Pas de pissenlits pour le cadavre, je me suis ennuyée, mais vraiment ! L'intrigue ne m'a pas du tout accaparée et s'est avérée au final plus que simpliste. Pas de fausses pistes, ni de révélations chocs, rien. Le manque de réalisme dans cette affaire en est presque choquant.

Louise et Chloé sont deux amies d'enfance, qui ne se quittent jamais. Louise fraîchement divorcée décide d'ouvrir un magasin de fleurs. Chloé, dentiste pas loin du burn out décide alors de ne plus faire qu'un mi-temps et de seconder Louise le reste du temps. Tout roule jusqu'au jour où elles découvrent dans la salle réfrigérée le cadavre du pharmacien du coin de la rue. Pharmacien déjà présenté comme véreux, vil et rapiat... Et donc, s'en suit une enquête de police et tous les désagréments qui vont avec.

J'ai eu du mal à m'attacher à ces deux personnages principaux que j'ai trouvé caricaturaux et peu flatteur pour la gente féminine. Entre Louise montrée comme une cruchonne dans ses réactions, ses peurs, son amour pour son ex-mari alors que c'est elle qui a demandé le divorce, ses manies avec son chien. Déjà un terre-neuve dans un magasin de fleurs... bref ! Et Chloé qui s'énerve à tout bout de champ, qui engueule tout le monde. Des personnages bien trop tranchés qui m'ont exaspérée.

Mais le pire de tout restera quand même cet humour lourdingue présent un peu partout et qui ne correspond tellement pas à l'image que j'avais de cette autrice. Comme ces citations à chaque début de chapitre, commentées juste après par l'autrice, allant même une fois jusqu'à se citer elle-même... et donc que je me suis empressée de sauter pour ne pas trop m'escagasser. En voici un exemple :
"La vertu d'un homme ne doit pas se mesurer par ses efforts, mais par ce qu'il fait d'ordinaire."
Nous sommes bien d'accord cher Blaise (Pascal). Cela étant, l'ordinaire implique parfois de gros efforts.
Je n'ai pas retrouvé non plus cette écriture pointue et ciselée que j'aimais tant. Ce fut plutôt l'inverse et j'en suis toute chamboulée. Mais qui donc a pris possession de mon Andrea Japp ??? 
Étant maintenue par les accoudoirs de son siège, elle ne tomba pas de sa chaise. Ni même de l'armoire provençale en noyer richement sculpté qui décorait la salle, puisqu'elle n'avait pas eu l'idée saugrenue de grimper sur sa corniche. Néanmoins, elle eut nettement l'impression que son maxillaire inférieur rejoignait ses genoux de stupéfaction. Elle resta ainsi bouche bée....
Et parfois, c'est exaspérant... 
Il réprima un hoquet d'indignation (Raphaël, en homme très maîtrisé, ne savait ni rugir, ni éructer, ni vitupérer, ni bramer, ni hurler et encore moins glapir, ce qui n'arrange pas l'écrivain qui cherche à éviter les répétitions).

Voilà, voilà... peut-être que ce genre d'humour trouve son public, mais clairement je ne suis pas la bonne cible. Première tentative pour moi de lire du "cosy mysteries", et je crois bien que ce sera la dernière. Grosse déception alors que je me faisais une joie de relire du Japp...


2 commentaires:

XL a dit…

entièrement d'accord, j'ai lu Les cadavres n'ont pas froid aux yeux (un groupe de 4 copines quadra, de la chick litt) avec la même consternation !

Dup a dit…

C'est affligeant tout de même !!! J'adorais cette auteure :(