jeudi 4 septembre 2025

PACTE D'ACIER ET DE GRENAT de Nathalie Daumas

 


Éditions Alter Real
384 pages
21 euros
5,99 en numérique sur Kindle




L'avis express de Dup sur Pacte d'acier et de grenat de Nathalie Daumas

Une lecture laborieuse dans la première moitié mais heureusement qui s'améliore grandement après.

L'AVIS DE DUP



Voilà un roman que j'ai eu beaucoup de mal à lire à cause d'une incompatibilité flagrante avec l'héroïne. Après deux tentatives infructueuses, c'est finalement la chronique de Danilomzb qui m'a fait m'y replonger. En effet, elle suggérait des circonstances atténuantes au caractère de chien de Tily. J'avais pourtant passé la moitié du roman... Mais bon sang, j'en veux tellement à l'autrice de saboter ainsi son personnage principal ! C'est se tirer soi-même une balle dans le pied à ce stade, franchement.  

Dans un univers où tout repose sur la magie, où tout est classifié en fonction des grades obtenus en passant des examens, Tily, elle, refuse de passer ses grades. Elle n'est donc plus considérée, juste une "profane". Et on pourrait l'admirer pour son entêtement si seulement elle faisait "bonne figure". Mais elle est toujours d'une humeur de chien, prête à mordre quiconque l'approche. 

Ceci dit, elle reste logique avec elle même, son souhait étant de devenir forgeron, un métier qui ne requiert en rien des connaissances poussées en magie. Sauf que le seul artisan susceptible de lui apprendre le métier refuse ses demandes incessantes de devenir apprentie.

Finalement, une opportunité s'offre à elle : elle sera apprentie si elle accepte d'intégrer la Guilde des Descendants dirigée par le frère du forgeron et d'y faire ses preuves. Ceux là même qu'elle méprisait pour leur maîtrise de la magie, et notamment cet agaçant Soren qu'elle n'arrête pas de croiser ces derniers temps. Après avoir précisé vingt fois qu'elle voulait bien apprendre avec eux MAIS SANS PASSER SES GRADES bien sûr 😤

Tily va découvrir qu'apprendre la magie c'est sympa en plus d'être utile. Surtout qu'elle a des prédispositions pour ça la bougre. Et petit à petit elle va se détendre, apprendre également à faire confiance, échanger sans mordre et le roman prend un tout autre aspect. On va même pouvoir parler de romance avec Soren qui aura eu, il faut l'avouer une patience infinie vis à vis de Tily. De belles valeurs sont développées, notamment la famille avec celle de sang vs celle de cœur. 

J'ai beaucoup aimé l'univers dense crée par Nathalie Daumas. Il y a là matière à développer, alors qu'on se trouve juste sur une île, occupée par trois villes côtières seulement. Le flou du centre de l'île également. Le système magique est assez génial. Mon bémol (sans parler de l'exécrable Tily) est sur les unités fictives de temps qui m'ont complètement perdue, je n'avais plus aucun repère temporel. Je me suis donc laissée porter par le récit, mais lorsque le timing semblait serré, ce flou était fort inconfortable.

Bref, je remercie Danièle pour son impulsion positive qui m'a permis d'apprécier la seconde moitié de ce Pacte d'acier et de grenat


lundi 1 septembre 2025

LES ÉTOILES SE MEURENT de Chloé Penaranda

 

LORSQUE TOMBERA LA NUIT

Tome 1 : Les étoiles se meurent


Éditions PAL
622 pages
9,30 euros




L'avis express de Dup sur Les étoiles se meurent de Chloé Penaranda.

Une lecture qui m'a fait passer sans cesse de l'exaspération à la fascination.


L'AVIS DE DUP



Les étoiles se meurent est typiquement le roman qui tente d'engloutir son lecteur. On est lâché dès les premiers chapitres dans un univers complexe dont on ne connait pas ni les codes, ni la hiérarchie entre les différentes espèces que l'on côtoie. Il faut donc cultiver le lâcher prise et se laisser porter par la plume de l'autrice.

Et puis on se rend compte très vite que l'héroïne Astrae patauge autant que nous et que ce flou est sans doute voulu par Chloé Penaranda. Astrae est une jeune femme dont la mémoire ne remonte pas à plus de 5 ans en arrière, depuis qu'elle a été "sauvée et mise à l'abri" par Hektor, son "protecteur". 

Mais Astrae a beau être choyée comme un joyau, toute dorée qu'elle soit, une prison reste une prison. Et lorsqu'une lueur d'espoir, une escapade possible se profile, elle fonce. Et c'est Nuii qui va enclencher le processus en lui faisant miroiter le désir brut et la soif de liberté par sa façon d'apparaître et disparaître. 

Elle va s'enfuir avec Cassia, sa meilleure amie, qui doit participer à des épreuves organisées par le roi pour gagner un semblant de paix pour leur contrée. Les circonstances feront qu'elle devra finalement se substituer à Cassia. Astrae va découvrir que Nuii est le second prince et qu'il est prisonnier de son père. Elle n'a jusque là rencontré que sa projection astrale. Elle doit gagner les épreuves pour le libérer...

Mon cœur a balancé tout du long de cette lecture entre la fascination et l'exaspération. Parlons d'abord de ce qui fâche. Que l'héroïne ne découvre qu'à la toute fin sa vraie nature alors qu'on l'aura compris très vite la fait plutôt passer pour une quiche. Mais ce qui m'a le plus escagassée ce sont les nombreuses introspections d'Astrae. Elle se remet en question, doute, regrette, tergiverse. Elle accorde sa confiance pour la retirer juste après, une vraie girouette, naïve qui plus est. Elle avance de deux pas pour reculer d'un sans cesse, et le cheminement s'avère laborieux et loooong. 

En revanche j'ai beaucoup aimé l'univers et le devenir de celui-ci imaginé par l'autrice. Il faut le mériter pour le comprendre, mais cela valait le coup ! Le passage des épreuves également est assez intense et stressant. Et j'ai adoré cette romance slow-burn par le biais de cette projection astrale, pleine de promesses jamais assouvies. L'idée est géniale et originale surtout. Avec des scènes hot, je tiens à le préciser pour ceux que ça dérange. Et puis je me dois de vous dire que Nuii a tout pour faire craquer le lectorat !

Bref, une lecture en demi-teinte finalement, que je ne regrette pas d'avoir découvert néanmoins, pour les bonnes idées et l'originalité de certaines. Il ne vous reste plus qu'à vous faire votre propre opinion !