jeudi 21 novembre 2024

POWERLESS de Lauren Roberts




Éditions OLYMPE
617 pages
25,90 euros




L'avis express de Dup sur Powerless de Lauren Roberts

Une romantasy envoûtante et dure, sans concession.
J'ai adoré.

L'AVIS DE DUP



Je dois être une vénérable romantique, ou bien une vénérable niaise, au choix, car pour moi ce Powerless a été un coup de cœur. J'ai vu pleuvoir des chroniques pleines de reproches. Soit on râlait après une énième romantasy (mais les gens, si vous n'aimez pas ça, n'en lisez pas !!!), soit on criait au plagiat vis à vis de Hunger Games. Mais je m'insurge, soit, le récit s'en inspire puisqu'il met en place des jeux, des épreuves mortelles, mais la comparaison s'arrête là. Les enjeux ne sont pas du tout les mêmes, quant aux jeux en eux-mêmes, ils sont radicalement différents.
Et voilà, c'est une vénérable énervée qui attaque sa chronique et arrête de digresser !

Dans le royaume d'Ilya, chaque citoyen possède un don, un pouvoir. Selon l'importance de ce dernier, soit ils font partie de l'Élite, soit ils font partie des Banaux. Et comme l'Histoire avec un grand H nous l'a enseigné, l'homme déteste la différence. Ainsi le roi Edric a décrété l'éradication des Ordinaires, ceux qui n'ont pas de pouvoir. On a donc ici une sorte de chasse aux sorcières inversée !

Paedyn vit dans un taudis proche de l'Allée des Pillards, lieu de débauche de la capitale. C'est là qu'elle officie de jour comme de nuit, en tant que voleuse, "métier" dans lequel elle excelle. Alors quand elle aperçoit dans la foule le pigeon parfait, bien apprêté et sûr de lui, et surtout avec la bourse pleine, elle n'hésite pas une seconde et le déleste de la moitié histoire qu'il ne remarque pas trop la différence de poids, et s'enfuit après un échange de badineries.

Mais notre pigeon parfait n'est autre que Kai, le second fils du roi, futur Exécuteur de Kitt, le prince héritier. Paedyn a à peine tourné le dos que Kai tombe dans un guet-apens. Quatre costauds s'en prennent à lui, mais Kai est surentraîné et surtout, son pouvoir à lui est d'emprunter les pouvoirs des autres. Il a donc à sa disposition deux Robustes qui lui permettent d'encaisser les coups sans douleur, un Flamboyant pour embraser tout ce qu'il touche et un Rampant pour pouvoir grimper aux murs. Il en fait son affaire, mais surgit alors un cinquième laron, un Museleur, qui bloque son pouvoir et le tétanise sur place. Kai ne devra son salut qu'au retour de Paedyn qui vient lui sauver les miches.

C'est ainsi que Paedyn gagne le "statut de sauveuse du prince Kai", sera remarquée alors qu'elle a toujours tout fait pour passer inaperçue, et pour cause, c'est une Ordinaire. C'est également pour cela que le Museleur n'avait aucun impact sur elle. Et parce que tout Ilya parle de ses prouesses, c'est presque sans surprise que son nom apparaît quelques jours plus tard dans la liste des candidats qui devront s'affronter lors des épreuves de la Purge.

Rassurez-vous, je viens de résumer uniquement les tous premiers chapitres. Ah non, j'ai oublié de dire que le nom de Kai aussi figure sur la liste...

L'attirance entre ces deux là est immédiate, mais c'est un jeu bien trop dangereux pour Paedyn. Elle s'en sort pas trop mal grâce à sa verve et sa répartie. Les dialogues sont percutants et j'adore ça. Elle n'hésite pas à sortir les griffes, aka son poignard, qui se trouvera plus d'une fois sur la gorge de Kai.

Elle doit d'ailleurs s'adapter à la vie au Palais, parmi les nantis, pendant le mois précédant les premières épreuves. Malheureusement pour elle, elle a également toute l'attention de Kitt, le second frère... Et non, je vous rassure, contrairement à ce que j'ai lu ça et là, il n'y a pas de triangle amoureux. Tout juste ressent-elle de l'amitié pour Kitt, même si celui-ci espère plus.

Paedyn se retrouve plongée dans les intrigues de cour, les enjeux politiques de ces jeux, et les manigances de la Résistance qui voit en elle le meilleur pion à jouer. Elle n'a découvert l'existence de cette dernière que récemment et se sent attirée par ces gens qui cherchent à faire valoir le droit d'exister des Ordinaires. Sans oublier qu'elle doit survivre aux épreuves sans aucun pouvoir contrairement aux autres.

Le rythme du roman va crescendo, l'intensité des épreuves au nombre de trois également. La romance mise en place par Lauren Roberts est captivante et piquante. J'ai adoré découvrir au fil des pages les différents pouvoirs inventés par l'autrice, certains fort surprenant. Powerless devient très vite un page-turner que je n'ai pas pu lâcher jusqu'à la fin. Une fin odieuse, déchirante et pourtant adoucie par la découverte d'un autre tome à venir alors que j'étais persuadée que c'était un one-shot...

Je ne peux quitter cette chronique sans dire un mot sur l'objet livre que je trouve somptueux. Un relié avec un jaspage qui reprend à la perfection la couleur et les motifs de la couverture, j'adore ! Il est parfaitement assorti à Bookenstock d'ailleurs 😁 Et pour répondre à la question que l'on m'a posé sur facebook à propos des endpages, celles-ci décrivent à merveille l'ambiance de la première épreuve...







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