samedi 30 septembre 2017

Le "mot" de la fin de Chloé Chevalier






Si on écrit "mot" entre guillemet c'est qu'il y a une raison. Je vous laisse découvrir la suite !








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Chloé:



En guise de générique de fin, une petite chanson. « Sag mir wo die Blumen sind », originellement de Marlene Dietrich








 ... mais que préfère dans sa version chantée par Joan Baez (en Anglais ou en Allemand).








Certains auditeurs et lecteurs attentifs reconnaîtront peut-être les paroles : il s’agit aussi de la berceuse chantée par Cathelle à sa fille dans le tome 2 (traduction plus que libre de mon cru, à ce stade il s’agit même plus d’une évocation).

Bilan du Mois de Chloé Chevalier



Le Mois de Chloé Chevalier a été passionnant. Nous avons découvert beaucoup de choses sur cette auteur/auteure/autrice très discrète. Vous trouverez les liens de ses interviews ici:


Un grand merci à Chloé pour sa disponibilité et sa gentilesse. Ce "Mois de" avec elle a été un grand plaisir et il nous tarde de découvrir sa conclusion du Demi-Loup.




Ce "Mois de" a aussi donné lieu à tous un tas de chroniques que vous retrouverez ci-dessous:

Le tome 1 des récits du Demi-Loup: VERIDIENNE




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Le tome 3 des récits du Demi-Loup: MERS BRUMEUSES





jeudi 28 septembre 2017

MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS de Ransom Riggs (Dup)





La vraie chronique, avec la vraie couv
elle est


Le pitch :


Le pensionnat de Miss Peregrine accueille des enfants pas comme les autres. Dehors, c'est la guerre, et les "monstres" pourraient leur vouloir du mal... Un univers gothique et une histoire dont on ne peut plus se détacher dès les premières minutes d'écoute. 
Jacob Portman, 16 ans, a grandi avec les récits fabuleux de son grand-père, juif polonais, envoyé sur une île du pays de Galles pour échapper à la menace nazie. Recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d'un orphelinat pour enfants "particuliers", il a côtoyé des enfants doués de capacités surnaturelles. Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une horrible créature. En partant sur l'île en quête de vérité, il découvre l'ancien pensionnat en ruines et n'a plus aucun doute : les enfants particuliers ont existé. Et s'ils étaient toujours en vie ? 


Une histoire merveilleusement étrange, émouvante et palpitante, portée à l'écran dans un film événement.







Entre le livre et le film, qui n'a pas entendu les louanges pleuvoir sur ce titre : Donc lorsqu'il m'a été proposé pour une LC (Lecture Commune) dans le cadre de mon challenge estival, j'ai dit banco ! Entre les dires de Phooka justement en train de le lire de l'écouter et un petit tour édifiant sur Livraddict, je n'ai pu qu'accepter : 440 chroniques ! 16.6/20 sur 1800 votants !!!

Et bien, une fois n'est pas coutume, je vais encore faire tâche au milieu de l'enthousiasme général. Si le début m'a bien embarqué, dès l'arrivée de Jacob sur l'île mon intérêt s'est bien relâché.




Bercé depuis sa plus tendre enfance par les récits farfelus de son grand-père, Jacob est aujourd'hui un jeune homme rationnel bien que marginalisé. Même s'il le considère comme fantaisiste, Jacob est le seul de sa famille à conserver un lien étroit avec lui. Lorsque ce dernier l'appelle terrorisé, des monstres soit-disant voulant l'attaquer, Jacob se rend immédiatement chez lui pensant à une énième crise de parano. Or il retrouvera son grand-père gisant dans une marre de sang, quasiment déchiqueté. Des chiens errants ? des animaux sauvages ? des...monstres ?

Profondément perturbé, Jacob va cependant mener l'enquête. Une enquête mêlant des faits réels,  tangibles, qu'il trouve sur place et les fariboles racontées par son aïeul.  Décidé à retrouver cette Miss Peregrine, si elle est toujours de ce monde, il va donc se rendre sur l'île où son grand-père a passé son enfance, au large du pays de Galle.

Et c'est là que j'ai décroché avec la découverte de ces enfants particuliers mais surtout de leurs pouvoirs. J'ai trouvé ça tellement too much. Pourtant le fantastique j'adore, mais sur ce coup là, l'alchimie n'a pas fonctionné sur moi. Alors même que je commençais à trouver le personnage de Jacob attachant, la romance qui se développe a été une grosse douche froide. J'ai trouvé ça tellement malsain que dès lors il m'a été impossible de lui trouver un côté sympathique. Prendre en grippe les personnages principaux est toujours rédhibitoire vis à vis de mon plaisir de lecture.

Cependant je reconnais que j'ai fini ce roman sans avoir à me forcer, la curiosité étant la plus forte. J'ai bien aimé le principe des boucles temporelles et ce qu'en fait l'auteur. Bien aimé également cette impression d'être perdu au bout du monde. Mais voilà, cela n'a pas été suffisant pour gommer mon impression générale. En bref, je suis passée complètement à côté de cette lecture.


Lecture Commune faite avec Stefiebo 
dans le cadre du challenge 



mais aussi comme ils sont cumulables
je l'inscris à l'autre challenge de Licorne !




mercredi 27 septembre 2017

Partenariat Le mois de GRÉGORY DA ROSA


Complet !

Les Éditions Mnémos s'associent avec Bookenstock
pour vous proposer quelques exemplaires de
SÉNÉCHAL


- Soit pour poursuivre les aventures de Philippe Gardénal, 
Sénéchal de Lysimaque avec
3 exemplaires de




- Soit pour découvrir sa plume pour trois d'entre vous avec





Pour postuler à ce partenariat, il suffit d'un mail, si vous êtes ok avec les règles.



LE MAIL :


adresse : lemoisde[at]gmail[point]com
intitulé : partenariat le mois de Grégory Da Rosa
avec :
* l'adresse de votre blog
* votre pseudo, si vous en avez un sur livraddict/facebook/bit-lit.com/google+ etc..
* votre nom et adresse

Les résultats du partenariat seront annoncés dans un billet dans les jours qui suivent. Nous ne prévenons pas les bénéficiaires par e-mail.



LES RÈGLES :

* Nous envoyer un mail pour annoncer que vous avez bien reçu le livre.

* Lire et chroniquer ce roman au plus tard le 25 novembre 2017, avec les liens vers Bookenstock dans votre chronique , et nous envoyer votre lien également.

* Annoncer le Mois de Grégory Da Rosa sur votre blog au début du mois de novembre.

* Venir participer au Mois de Grégory en posant plusieurs questions (ou commentaires) pendant son "Mois de ...".


Le partenariat restera ouvert plusieurs jours. Notre choix se basera sur des critères totalement subjectifs tels le "plouf plouf" ou le "choipeau" voire même le "ça sera toi qui ..."






Le mois de novembre sera le Mois de...




Grégory DA ROSA







Si le Mois2 nous permet de rencontrer de grands auteurs connus et reconnus, c'est aussi l'occasion d'en découvrir de nouveaux. En novembre nous accueillerons ce jeune auteur français. Et nous, quand on parle de jeune auteur, c'est dans le sens où il n'a écrit pour l'instant qu'un seul roman, Sénéchal qui a été un sacré coup de coeur. Mais il s'avère que Grégory est également jeune et charmant, ce qui ne gâche rien ! 

Pour l'occasion de la sortie de son tome 2 nous vous proposons de découvrir sa plume et surtout de venir le cuisiner à notre sauce habituelle. En plus il a dit oui avant même de savoir qu'ici la règle c'est zéro joker... niark niark !


Pour l'instant Grégory Da Rosa
a publié chez Mnémos




et très bientôt... 




Un partenariat en approche bien évidemment !


mardi 26 septembre 2017

Interview de Chloé Chevalier Tome 4

Pour retrouver le début, ça se passe ici: ITV1ITV 2, ITV3


Photographe:Emmanuelle Heyd





Écrire un texte de présentation, quand je vais passer un mois à répondre à vos questions ? Quand me livrer, ailleurs que dans mes livres, n'est pas franchement mon fort ? Bigre. Quelle gageure. Que dire que je n'ai pas déjà laissé filtrer, volontairement ou non, dans le Demi-Loup, et sans trop anticiper sur les échanges à venir ?




Alors, puisqu'il sera probablement beaucoup question d'écrit, et que je vais pour vous, j'espère, noircir de nombreuses lignes, je propose de commencer par quelques images, plus ou moins mystérieuses et inédites. En guise de bande-annonce, si l'on veut !



Pendant ce Mois de, vous pourrez tout me demander sur...










… mes débuts dans l'écriture, le quoi, le comment ou le pourquoi.












… les origines du Demi-Loup.












… le reste de mon travail, de scénariste notamment. Sur mes marottes et mes sujets de prédilection quand il s'agit d'inventer une histoire.






Mais, surtout, surprenez-moi ! Si, plutôt que de littérature, vous préférez parler peinture, après tout pourquoi pas. Je peux même vous parler de mes chats, si cela vous tente. Ou bien d'escrime ou d'équitation, de Fitz, de d'Artagnan ou de Lyra, de Médée ou bien d'Antigone, de Pasolini ou de Joan Baez, d'Arizona dream ou de Titanic, de randonnée ou bien de ciné, de fleurs de montagne ou de fruits du verger.



Pendant ce Mois de, en somme, amusons-nous.





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Enfin le temps de poster ma chronique sur le premier volume de cette saga( http://passiondelecteur.over-blog.com/2017/08/retour-du-mois-de.chez-book-en-stock.html), de relire questions et réponses et d'en adresser quelques-unes, toutes mes excuses pour ce délai mais une telle découverte cela se déguste, cela se digère et cela demande très vite la lecture des 3 volumes à suivre.... Un grand merci en préambule pour ces temps partagés et la richesse des échanges... Première question ; est-ce que tu es ou à été sensible aux grands classiques de la littérature et de la tragédie (Aristophane, Homère mais aussi Racine,Shakespeare, entre autres ?) parce qu'il m'a semblé que même si ton cycle repose d'abord sur un court métrage de ton cru, on pourrait transposer facilement cela sur une scène de théâtre? Dans ces grands répertoires classique tu as d'autres auteurs de prédilection ? Tu nous annonces ne pas vouloir aller au-delà de 4 tomes (même si des récits antérieurs ou des livres croisés ne sont pas impossibles) mais comment as tu bâti tout ce cycle à l'avance ? en posant par volumes des faits majeurs ?un plan volume par volume à l'origine de ton écriture? Le lecteur que je suis n'a pas eu d'héroïnes préférées parmi les princesses, reine et suivantes dans ce premier volume, comment arrives-tu à un tel équilibre ? Par vos échanges tu me donnes envie de reprendre le cycle de l'Assassin Royal (j'ai les 4 premiers qui stagnent dans ma bibliothèque et j'en avais abandonné la lecture du premier tome aux premiers chapitres ...)mais qu'un auteur comme Maxime Chattam se soit lançé dans un registre radicalement inhabituel avec Autre Monde, cela te donnerait-il l'envie d'écrire un thriller par exemple ou tout autre genre ? si oui lequel?







Chloé:




Bonjour Olivier ! Et merci.

Alors, Racine, oui, j’aime beaucoup même si je n’ai pas tout lu, Shakespeare pareil, même si j’en ai lu moins que Racine. Homère, oui aussi, même si j’avoue n’avoir lu que l’Iliade (et que je ne suis pas allée au bout). Aristophane, pour ce que j’en connais, j’ai du mal à le voir comme un auteur de tragédies !
Par contre, s’il y a trois auteurs, trois piliers de la littérature comme ceux que tu as cités, que j’ai beaucoup beaucoup lus, ce sont les trois tragiques grecs Eschyle, Sophocle et Euripide. J’ai lu (et parfois plusieurs fois) la quasi intégralité de tout ce qu’on a conservé d’eux. A une époque je pense que j’étais capable de résumer scène par scène la moitié des pièces de Sophocle (bon, ok, ça fait que 3… et j’ai beaucoup perdu depuis), et que j’en connaissais de nombreux passages par coeur. Ca ne m’a pas influencée consciemment, ou du moins je n’ai pas cherché à m’en inspirer à aucun moment, mais nul doute que ça m’a beaucoup nourrie.
Pour ce qui est du côté théâtral, ou de la possibilité d'un transposition théâtrale, je suis tout à fait d’accord, mais c’est probablement surtout le tome 1 qui donne cet effet là, vu qu’on est quasi à huis-clos dans le château de Véridienne, avec tous ces chassés-croisés de personnages dans un nombre restreint de lieux - la salle des eaux, la chambre rouge, la salle du trône - qui forment autant de scènes. A partir du tome 2, les personnages sont solitaires, éclatés spatialement, et surtout se déplacent toujours. Plus dur d’imaginer ça en théâtre !

Pour ce qui est des plans, maintenant. Je dirais que je fonctionne avec des trames de plus en plus serrées. J’ai d’abord eu une trame à l’échelle du cycle (sans savoir combien de tomes cela nécessiterait, d’ailleurs). Je savais grosso modo qui était vivant ou mort à la fin, qui finit avec quel pouvoir, quels sont les événements majeurs qui ont agité le royaume. Ensuite, je rajoute des fils pour arriver à une trame à l’échelle d’un tome. Où je commence et où j’interrompt le tome, combien de chapitres, selon quelle alternance de narrateurs, déroulé des événements. Puis je passe à une trame encore plus serrée, à l’échelle du chapitre. Liste des événements, majeurs ou mineurs, qui s’y déroulent, et comment ils s’enchaînent et s’entremêlent. La dernière échelle est celle de l’écriture elle-même, et là il s’agit de broder ensemble ces différentes trames pour obtenir un ensemble cohérent et rythmé (et par rythmé je ne veux pas dire rapide).

Pour ce qui est de l’équilibre entre les narrateurs et la difficulté à avoir un personnage préféré, ça rejoint pas mal la question posée par Emilie, pour laquelle je viens de poster une réponse. Du coup je fais d’une pierre deux coups et je te renvoie à cette autre question !

Ecrire dans un un tout autre genre que de la fantasy, oui, bien sûr ! Mes deux autres projets après le Demi-Loup relèvent de la science-fiction, par exemple. Après, pour ce qui est du thriller en particulier, ce n’est pas franchement ma tasse de thé, pour être honnête. J’en ai lu très très peu, et je me vois mal en écrire, dans l’immédiat en tout cas. Même si on élargit ça au policier en général, je n’en lis presque pas. A part les roman de Fred Vargas, que j’aime beaucoup, mais ce parce que ses personnages sont excellents, son style et ses dialogues assez jouissifs et qu’au final on a assez peu l’impression de lire un polar en lisant ses bouquins.

Et je t'encourage plus que vivement à redonner sa chance à L’Assassin Royal, il le mérite !




Merci pour ta réponse :) 
J'ai lu les autres réponses et c'est super passionnant cette pratique de l'AMHE... encore plus la partie de l'arc à cheval ! 
Entre ma question et maintenant j'ai donc dévoré ton premier tome ! J'ai lu tes explications suite à la question d'Allison et ça m'éclaire sur mon propre ressenti à ma lecture, sur ce groupe soudé à la base de fille qui dont les caractères sont "indifférenciés" comme tu le dis. Je crois que c'est l'un des rares romans où tous les personnages sont autant sur un pied d'égalité. Si on prend Robin Hobb dont on parle beaucoup ici, je lis ses Aventuriers de la Mer et même s'il y a beaucoup de personnages principaux, à mes yeux, les héros sont surtout Althea, Hiémain et Kennit, les autres sont légèrement en retrait. Or, je n'ai pas du tout ressenti de hiérarchisation entre les 5 filles, ni même Aldemor, bien que tous n'ont pas le même statut à la base. 
D'où ma question : est-ce que ce n'est pas difficile de maintenir cet équilibre ? N'y a-t-il pas un personnage qui veut sortir du lot ou qui a davantage ton affection ? Si ça se trouve, cela se verra dans les prochains tomes.

Ah et oui les blasons sont une excellente idée ! Cela m'a aidé au départ et en plus ils sont superbes !



Chloé:


Bonjour Emilie ! Et merci encore :)

Oui, en effet, ne pas hiérarchiser les personnages est une chose à laquelle je tiens beaucoup. Ou, plus précisément, ne pas hiérarchiser les narrateurs (les trois Suivantes, le prince + le nouveau narrateur du tome 3). Les deux princesses restent forcément un peu en retrait. Vu qu’elles ne prennent pas la parole, on n’a pas accès à leur intériorité et donc on s’y identifie forcément moins, je suppose, même si j’essaye d’en dresser des portraits nuancés, selon quel narrateur parle d’elles, et de laisser comprendre que, justement, on n’a pas toutes les cartes en main pour les juger. Maintenir cet équilibre n’est pas si difficile, grâce, entre autres, à la multiplicité des points de vue narratifs. Raconter une histoire ou parler de quelqu’un, c’est toujours, pour une large part, une question de point de vue. Deux personnes vont pouvoir dresser des portraits radicalement opposés d’une troisième, et au final on ne pourra pas se faire de cette dernière une idée vraiment certaine. Au mieux on pourra faire la moyenne des deux avis, ou relever les points de concordance entre les deux descriptions. Dans leDemi-Loup, comme tous les narrateurs parlent de tous les autres, au final leurs avis s’équilibrent. Libre ensuite au lecteur d’ajouter à cela son point de vue à lui sur les choses, mais il s’agit alors d’un filtre totalement subjectif. Reste à ajouter une contrainte bêtement technique, qui consiste à veiller à répartir le « temps de parole » entre les narrateurs à peu près équitablement, et normalement l’équilibre est trouvé.Très honnêtement, parmi les personnages principaux, aucun n’a vraiment ma préférence. Il n’y en a pas un que j’aime plus que les autres. Je les connais trop bien pour ça, je sais quels sont leurs défauts, leurs faiblesses, et surtout tout ce qu’ils ont commis ou vont commettre de plus ou moins impardonnable dans leur vie. Mais je connais aussi tous leurs points forts, tout ce qui les rends grands, ou touchants - du moins pour moi. Donc, réciproquement, il n’y en a pas non plus que j’aime moins que les autres !Si je devais citer des personnages préférés, je dirais que mon coeur va surtout aux rôles secondaires - Vigtan, Grune, Vernard, Banadine, Crêm... - tous ceux qui subissent l’histoire tracée par les narrateurs et les princesses, et qui tentent de mener leur barque et de vivre comme ils peuvent, sans vraiment avoir de prise sur les événements.




Pitiponks

Rebonjour Chloé (et tout le monde ici!)

J'espère qu'il n'est pas encore trop tard pour rajouter encore une petite contribution à cet échange.
Déjà merci beaucoup pour ta longue réponse à mon dernier message, j'étais ravie de la lire.
Aujourd'hui, en lisant les réponses aux autres, une autre question m'est venue: comment gères-tu ta célébrité? Comment se passe ton rapport avec les fans? (Que ce soit IRL ou par mail ou même par courrier si tu en reçois?) Est-ce que tu es à l'aise quoi qu'il advienne, est-ce que tu ressens une sorte de pression, es-tu complice avec certain(e)s? :-)
Merci encore de te prêter au jeu du "Mois de..." c'est passionnant! <3

À bientôt! 



Chloé:



Bonjour Pitiponks ! 

Contente que ce « mois de » t’ait plu ! Parler de célébrité me semble beaucoup beaucoup trop exagéré ! Certes, les livres ont une bonne réception auprès des lecteurs, mais on parle quand même d’une littérature relativement de niche, avec un lectorat limité ! Pour ce qui est de mes rapports avec mes lecteurs, je le vis bien, merci ;) Je n’ai pas de contacts par mail ou courrier postal parce que je n’ai pas laissé (je crois) ces adresses accessibles, mais j’en ai via ma page Facebook, et bien sûr en salon. Je suis en général plutôt à l’aise, et toujours contente de recevoir des avis sur mon travail, surtout quand il sont positifs ! Après, je ne suis pas toujours hyper douée, j’avoue, pour répondre autre chose que, en substance, « merci beaucoup, ça me touche profondément » - une réponse on ne peut plus sincère mais peut-être un peu frustrante pour le lecteur qui m’écrit. Je suis plus à l'aise quand on vient vers moi avec une question, un point à discuter, ou une remarque/analyse sur un aspect plus ou moins précis du texte, car cela me permet de lancer une discussion, quand bien même serait-elle brève ! Mais les messages qui se « contentent » (je mets entre guillemets, car c’est déjà beaucoup) d’exprimer un bonheur de lecture, une émotion, me font bien entendu toujours extrêmement plaisir. C’est pour ça qu’on écrit après tout (moi, du moins) ! Pour rendre quelques lecteurs heureux, quand bien même ne seraient-ils pas nombreux, leur offrir un moment d’évasion, de réflexion, d’émotion, ou un peu de tout cela à la fois.Je ne ressens pas de pression particulière, pour l’instant en tout cas. Juste une attente impatience qui est plutôt stimulante. On verra comment ça évoluera quand le tome 4 commencera à se faire attendre ! 
Et je ne crois pas avoir développé pour l’instant de relation de complicité particulière avec des lecteurs, mais il faut dire que ça ne fait qu’un peu plus de deux ans que mes livres sortent, c’est encore tout neuf. Par contre, même si je ne suis pas hyper physionomiste, je commence à connaître ceux que j’ai vu plusieurs fois en salon !





Nahe 

Rebonjour Chloé,

je rebondis sur la question de Pitiponks : comment réagis-tu aux retours des lecteurs sur tes romans ? ces avis t'influencent-t-ils dans ton écriture ? 



Chloé:



Bonjour Nahe ! 


Je te renvoie donc en partie à la réponse que j’ai faite à Pitiponks, et je vais préciser sur la question de l’influence. Effectivement il y a là un risque, à mon sens, celui de se mettre à écrire ce que les autres attendent (soit pour leur faire plaisir, soit pour les surprendre en écrivant volontairement le contraire, dans les deux cas c’est une mauvaise idée) ou - pire - à écrire ce pour quoi les autres autres ont jugé que nous étions bons, ce qui mène souvent à se parodier soi-même. On voit souvent ça au cinéma, je trouve : des réalisateurs qui, à force que les critiques répètent toujours les mêmes choses à leur sujet, ou les étiquettent comme « celui qui fait telle chose de telle façon », finissent par ce conformer - consciemment ou non, je ne jugerai pas - à ce qu’on attend d’eux. Ca donne Tarantino qui fait des dialogues interminables et des gerbes de sang parce que c’est ce qu’on attend d’un film de Tarantino, ou Tim Burton qui filme des histoires gothico-humoristiques avec des personnages aux costumes farfelus - et on pourrait en citer des tas d’autres. Cela donne de l’auto-caricature, en gros, et c’est un risque qui guette tous les créateurs, sans doute, quel que soit le domaine artistique. C’est très humain, après tout, de vouloir développer ses points forts, surtout quand ils ont été identifiés par tous, mais ça se fait (souvent ? parfois ?) au détriment de la créativité. J’essaye donc au possible de me préserver de toute influence, dans un sens comme dans l’autre (suivre l’influence ou aller exprès dans l’autre sens).






Re-bonjour Chloé, nous avons donc un point commun, je pratique l’escrime artistique depuis 17 ans, mais contrairement à toi, la reconstitution est complète si je peux dire car nous pratiquons en costumes d’époques, je crois que c’est une chose qui nous différencie dans nos disciplines, ainsi que le fait que nous respections une chorégraphie dans les combats. Il n’ y a pas de place a l’improvisation, et nous croisons le fer sans protection, cela rend nos chorégraphies intenses et crédibles dans nos spectacles. Nous effectuons aussi un travail de recherche à travers les tableaux, gravures d’époque et les traités, pour les costumes et les attitudes. C’est passionnant. Est ce que cela n’enlève pas un peu de charme de combattre sans le « costume » ? j’aime particulièrement la période des combats a la rapière (tasse ou panier) Louis XIII, et au fleuret (période grand siècle), et toi ? et pour en revenir à ton activité de romancière, est ce que cela te sert dans tes romans, et n’as tu pas envie de te pencher sur un récit plus historique par ce biais ?




Chloé:




Bonjour Licorne !

Vaste débat que les différences entre l’escrime artistique et les AMHE, qui sont deux disciplines assez distinctes, je trouve ^^ (je ne suis pas sûre que ce « mois de » soit trop le lieu pour ça, mais on peut poursuivre la discussion par un autre biais si tu veux !) Mais pour répondre à ta question, je fais essentiellement de la rapière, parfois un peu de dague, d’épée de cour ou de sabre, occasionnellement du viking. Je crois que j’ai déjà fait une réponse sur ce sujet il y a quelques jours (si tu remontes le fil, tu devrais tomber dessus) mais oui, bien sûr que ça sert dans les romans, pour aborder les scènes de combats ou d’entraînement de façon plus vraisemblable, ou leur instiller quelques détails qui sentent un peu plus le vécu. 
Pour ce qui est d’écrire du roman historique pur et dur, quelque chose qui nécessiterait beaucoup de recherches pour mettre en place un contexte documenté et réaliste, honnêtement ce n’est pas dans les cartons ! Je n’ai jamais trop été inspirée par le roman historique, ni pour en écrire, ni pour en lire. Le carcan me semble trop rigide, je crois que le contexte historique avec toutes ses contraintes me briderait trop. Quant à faire un roman escrimatoire, je ne suis pas sûre que ça intéresserait beaucoup de gens en dehors des cercles d’AHMEurs et d’escrimeurs artistiques ! Je préfère en disséminer à petite doses… ;)


Phooka

Rebonjour Chloé

Quels sont tes projets futurs? Au delà du Demi Loup. As tu déjà une idée des sujets/monde/personnages sur lesquels tu aimerais écrire?




Chloé:


Bonjour Phooka pour cette dernière (ou pas ?) question !

J’ai deux romans de science-fiction en chantier. Un « one-shot » dont j’avais écrit un quart environ il y a quelques années, « Fleurs de montagne » (titre provisoire), que j’aimerais reprendre dès que j’aurai fini le Demi-Loup. Mon deuxième projet, unitaire également, sans titre, est un roman d’anticipation à court terme, uchronique. J’ai déjà un séquencier assez développé, mais il reste pas mal de boulot !Et je préfère ne pas trop en dire plus à leur sujet dans l’immédiat ! Je garde la surprise pour plus tard...




Sia

Bonjour Chloé, et merci pour toutes ces passionnantes réponses. 
Puisqu'on en est aux projets futurs, as-tu déjà envisagé d'écrire pour la jeunesse ou est-ce un public qui ne t'attire pas des masses ? (question purement intéressée, j'avoue, puisque je suis bibliothécaire en section jeunesse). 




Chloé:


Bonjour Sia ! 

Oui, j’aimerais beaucoup écrire pour la jeunesse un jour, même si je ne sais pas quoi, ni quand. A l’origine, « Fleurs de montagne » dont j’ai parlé juste avant, était plutôt un projet « jeunesse », que j’imaginais pour un public adolescent, mais là je crois que mes nouvelles pistes d’écriture pour ce roman vont l’orienter vers un public plus âgé. Sans certitude, ceci dit. J’ai du mal à dire, à ce stade, et dans tous les cas je ne vais pas orienter mon écriture en fonction d’un public supposé. Le livre sera pour qui il sera, et puis voilà !Mais, en dehors de ce projet là, je n’exclus pas du tout d’écrire pour la jeunesse, au contraire. Pourquoi pas des formes plus courtes ? Histoire d’élargir un peu, pour être honnête, j’ai un peu du mal à savoir ce que ça veut dire exactement, « jeunesse ». Où ça commence et où ça s’arrête en terme d’âge, ce que ça implique en terme de style, de contenu, etc. S’il s’agit d’édulcorer des histoires écrites au présent de l’indicatif avec un vocabulaire simplifié, comme ça se rencontre, ou comme je l’ai entendu parfois pour décrire le « young adult» (cette étiquette à la mode qui m’agace un peu…), non ça ne m’intéresse pas vraiment. Il ne faut pas prendre les enfants pour des idiots, même à 12 ans on sait que la violence ça existe - et, s'il est certes inutile et néfaste de s’en gorger ou de la banaliser, la nier est absurde - et on n’enrichit jamais pas son langage en lisant une langu simplifiée. Ecrire pour les enfants est à mon avis très complexe. Au même âge, on rencontre des niveaux de lecture, de culture, de rapport à la fiction et au réel, très variables. Il faut donc faire preuve d’une grande finesse, savoir trouver des sujets, et des façons de les aborder qui toucheront les enfants dans toute leur diversité. Et savoir combiner différents niveaux de lecture. La question du style est plus secondaire : si l’histoire est captivante, pas besoin de niveler par le bas en simplifiant à tout prix pour garder les jeunes lecteurs accrochés. J’irais même jusqu’à avancer qu’un bon livre jeunesse doit toujours pouvoir être lu par des adultes aussi. Ils n’y verront pas la même chose, tout simplement. A on sens, un très bon exemple de littérature jeunesse très réussie, c’est la trilogie de Pullman « A la croisée des mondes ». On peut le découvrir à 13 ans et adorer, puis le relire à 20, puis à 30,et toujours autant apprécier… et avoir, en prime, le plaisir de l’interpréter différemment à chaque fois, d’y découvrir de nouveaux éléments auxquels on n’avait pas prêté attention la fois d’avant.












[Audio] MÊME PAS MORT de Jean-Philippe Jaworski






Durée : 14 h 7 min 
Série : Les rois du monde, Livre 1
Version intégrale | Livre audio
Date de publication :25/02/2016
Éditeur : Audible Studios


Le pitch :

Je m'appelle Bellovèse, fils de Sacrovèse, fils de Belinos. Pendant la Guerre des Sangliers, mon oncle Ambigat a tué mon père. Entre beaux-frères, ce sont des choses qui arrivent. Surtout quand il s'agit de rois de tribus rivales... Ma mère, mon frère et moi, nous avons été exilés au fond du royaume biturige. Parce que nous étions de son sang, parce qu'il n'est guère glorieux de tuer des enfants, Ambigat nous a épargnés.
Là-dessus, le temps a suivi son cours. Nous avons grandi. Alors mon oncle s'est souvenu de nous. Il a voulu régler ce vieux problème : mon frère et moi, il nous a envoyés guerroyer contre les Ambrones. Il misait sur notre témérité et notre inexpérience, ainsi que sur la vaillance des Ambrones. Il avait raison : dès le début des combats, nous nous sommes jetés au milieu du péril. Comme prévu, je suis tombé dans un fourré de lances. Mais il est arrivé un accident. Je ne suis pas mort.





Découvrir la plume de Jean-Philippe Jaworski en commençant par Même pas mort, mais surtout par le biais d'un livre audio est une expérience vraiment marquante. Je me suis sentie dès le début, toute petite et insignifiante face à ce Bellovèse qui nous apostrophe, nous tutoie, lui ce vieux roi celte au destin qu'on pressent incroyable. Et à l'image du conteur ionien qu'il harangue pour conter sa vie sous peine de se voir trancher la tête, on ne bronche nous non plus d'une oreille et on l'écoute ce Bellovèse, fils de Sacrovèse, roi des Turons. 

Si je devais résumer en un mot cette première incursion dans le monde de Monsieur Jaworski ce serait PUISSANT.

Puissant l'univers dans lequel l'auteur plante le décor dans la Gaule antique peuplée de clans celtes. Même si j'étais un peu perdue entre les différents clans et leurs régions respectives, cela n'a nuit en rien à la compréhension générale du récit. Mais j'avoue avoir découvert avec plaisir une carte resituant tout ce monde dans la chronique de Lune qui m'a permis de remettre tout en ordre après ma lecture, éclaircissant certains points au passage. Cette époque où chaque région avait son roi, sa capitale, ses héros, ses soldures et ses vassaux. Où la moindre velléité d'extension se soldait par des guerres, des alliances qui se faisaient et se défaisaient.

Puissante la magie celte qui fleure bon l'humus des forêts, le brouillard et les embruns des îles bretonnes, les druides, les devins et les gallicènes.

Puissante l'histoire de sa jeunesse que nous conte Bellovèse. Dans ce récit absolument pas linéaire et surprenant, mêlant passé-présent, rêves-divinations. Ce Bellovèse très tôt marqué par une malédiction terrible : arraché adolescent des jupes de sa mère pour partir à la guerre et devenir un homme, d'avoir enfin le droit de se faire couper les cheveux, se faire tuer et n'être même pas mort.

Puissante l'intrigue, à l'image d'un gigantesque puzzle dont les pièces ne s'agenceront entres elles qu'à la toute fin de cette branche (tome).

Puissant le rythme lent de ce récit qui captive malgré tout et qui n'est pas exempt de surprises, de coups de théâtre et par moment de grands coups accélérateur notamment lors des batailles, nous laissant haletant.

Puissant ces personnages que l'on côtoie, à commencer par le principal et narrateur Bellovèse. Enfant manipulé par ses proches, subissant un passé défavorable, roi sans royaume. Il saura s'en défaire et s'affranchir à la force de son caractère. Et il lui en faudra vu les caractères trempés des autres personnages. Que ce soit Danissa sa mère, Ambigat le haut roi des Bituriges et frère de Danissa, Sumarios qui l'a pris sous son aile, Albios le vieux barde et aussi une kyrielle de grands guerriers.

Enfin et surtout puissante l'écriture de Monsieur Jaworski. Une plume sûre, un langage châtié non exempt de bons gros jurons parfois dans les dialogues montrant qu'il est comme vous et moi.

Bref j'ai adoré ce Même pas mort et j'en fais un magnifique coup de cœur. Il faut également que je salue le choix du lecteur fait par Audible pour lire ce puissant roman, il a juste la verve et la voix qu'il faut pour appuyer les mots de l'auteur. Une voix posée, sobre, capable d'envolée mais aussi de modulations pour caractériser certains personnages clés. En un mot, parfait !


Une lecture pour le challenge de la Licorne



lundi 25 septembre 2017

ANGIE de Karin Slaughter





Éditions Harper Collins (Noir)
593 pages
20,90 euros


4 ème de couv :

Jusqu’où iriez-vous pour sauver votre fille ?
Le corps sans vie d’un ex-flic vient d’être signalé dans un bâtiment destiné à devenir le prochain nightclub branché d’une star du basketball ; Marcus Rippy. Parce que ses empreintes sont retrouvées sur cette scène de crime particulièrement sordide, Angie est recherchée par la police d’Atlanta.
Elle est la femme de Will Trent, policier taiseux dont Rippy est un ennemi personnel.
Elle est la mère biologique de Jo, conjointe étrangement effacée d’un sportif de haut niveau qui contrôle chaque détail du quotidien de son épouse.
Elle est surtout une flic, une survivante, une manipulatrice. Une femme qui a décidé d'en protéger une autre, sans limite.
Et Will Trent le sait bien : sa femme peut disparaître ; elle finit toujours par revenir. Avec un plan.






Karin Slaughter je l'ai découverte il y a plus de dix ans avec son polar Indélébile. S'il ne me reste rien en mémoire du dit roman, en revanche il a dû me marquer inconsciemment car le nom de l'auteur est très bien resté dans ma mémoire de poisson rouge. L'an dernier, j'ai renoué avec ses écrits en découvrant Pretty girls, un puissant thriller psychologique. Cela a suffi pour qu'Angie me fasse de l'oeil dès sa sortie. Comme il a été proposé pour une LC (lecteur commune) sur Livraddict dans le cadre du Challenge de la licorne, la bonne excuse était toute trouvée! Angie est un thriller que j'ai dévoré en un rien de temps tant je l'ai trouvé prenant. 

Première partie: cela fait six mois que Will Trent du GBI (le FBI local d'Atlanta) galère pour essayer de coincer le basketteur Markus Rippy, accusé de viol. Mais ce dernier, plein aux as, est entouré d'une armada d'avocats qui font barrage. Or un ex-flic, bien ripou, est retrouvé assassiné dans un bâtiment en construction appartenant à Rippy. A côté de lui, une très grosse quantité de sang appartenant à une femme sûrement décédée depuis. Les indices trouvés sur la scène de crime aussi bien que le groupe sanguin pointent tous vers Angie Polaski. Ex-flic elle aussi, mais surtout femme de Will...

Dangereuse, borderline, et surtout un scorpion perfide, véritable de poison dans la vie de Will que celui ci tente de reconstruire avec Sara Linton, la médecin légiste de l'équipe. Will pète un câble, et part en solo traquer Angie, tandis que le reste de l'équipe poursuit son enquête. Drogues, règlements de compte, manipulations et toujours en toile de fond ces stars du basket.

Deuxième partie: L'auteur nous ramène une semaine avant le meurtre et nous voyons l'enchaînement des événements du point de vue d'Angie. Même si elle a des circonstances plus qu'atténuantes, même si son combat pour sauver sa fille victime de maltraitance est louable, cette femme reste détestable tant elle est ingérable. L'analyse psychologique faite par Karin Slaughter est vraiment poussée et remarquable. Elle a presque réussi à me faire fléchir... presque.

Troisième partie: On revient au présent du côté des enquêteurs que Will a rejoint suite à un coup de théâtre et une intrigue fort bien troussée. La scène finale qui se déroule sur plusieurs chapitres, se lit quasiment en apnée. Une sorte de Ok Corral en plein milieu d'un centre commercial bondé.. impressionnante scène vraiment, que je voyais se dérouler sous mes yeux comme au cinéma. J'ai sacrément flippé. 

Angie est un thriller captivant, à l'intrigue tordue à souhait mais ô combien réaliste, les personnages sont tous touchants même ceux qu'on déteste, et l'effet page turner est efficace et concluant. J'ai découvert après ma lecture que ce livre était le 8ème d'une série concernant l'agent Will Trent ! La seule chose que je peux vous dire c'est qu'il se lit très bien indépendamment... sauf qu'il me donne une furieuse envie de découvrir les précédents !


Lecture commune faite avec Zina et Alapagedesuzie
pour le challenge de la Licorne




vendredi 22 septembre 2017

[BD] LE PROJET BLEIBERG TOME 1 - LES FANTÔMES DU PASSÉ de Peynet, Khara, Le Tendre




Editions Dargaud
64 pages
14 euros


Depuis des décennies, une mystérieuse organisation met en tout en oeuvre afin de créer un nouvel ordre mondial. Son premier allié, dans les années 1920 : Hitler, à qui elle a promis, en échange de contreparties, d'énormes moyens afin d'accéder au pouvoir... Depuis, venue des heures les plus sombres de l'Histoire, une terrible machination s'est mise en marche, menaçant l'humanité tout entière. N'est-il pas déjà trop tard pour l'arrêter ? Un thriller haletant mené tambour battant par le scénariste de La Quête de l'oiseau du temps, d'après le roman choc de Khara, best-seller dans les librairies.









Quand j'ai entendu parler du passage en BD de l'une de nos série chouchoute, celle du fameux projet Bleiberg de David S. Khara, j'étais tout à la fois excitée comme une puce et effrayée comme une pucelle (humm, faut que j'arrête de lire des polars moi!). En effet, comment retranscrire en BD un récit aussi complexe que celui des romans? Voilà mon soucis ...

Résultat, je me suis ruée pour acheter la BD, je l'ai ramenée à la maison et posée sur une étagère. Depuis elle était restée là jusqu'à ce week-end. Mais là, j'ai vu que le tome 2 sortait, donc je me suis lancée, un peu inquiète, dans ma lecture.

Et mon inquiétude n'a fait que croître à la lecture des premières planches. Difficile de s'identifer au héros ou de ressentir de l'empathie, ce personnage est détestable, du moins au premier abord. Et puis je me suis souvenue qu'il en était de même dans le roman, il faut attendre, apprivoiser les personnages et d'un coup le déclic se fait. Eytan arrive ... La situation se met en place, les choses prennent tournure. 



A partir de ce moment, les pages tournent toutes seules. Il faut dire que le rythme est effréné et que l'action est omniprésente. Les personnages s'affinent, deviennent plus nuancés, plus intéressants. Évidemment il "manque" beaucoup de choses par rapport au roman, la complexité ne peut pas être du même niveau, mais il faut savoir s'en détacher et prendre le récit tel qu'il est dans la BD et "ça le fait bien!"

Le tout est servi par un très "joli" dessin. Joli n'est sans doute pas le terme approprié, mais le dessin rend bien le rythme nerveux de l'histoire. Il souligne les différentes périodes temporelles, car à l'instar du roman on navigue entre la période actuelle et les années 1930-1940. Petit à petit le puzzle prend forme.


Bref, ce premier tome (sur 3 prévus) se lit avec plaisir.  Ce n'est pas toujours facile pour ceux qui ont lu les romans de s'en détacher. Par contre, je me demande un peu ce que peuvent en penser ceux qui ne connaissent pas l'univers de Khara (si quelqu'un qui me lit n'a lu QUE la BD, je serai ravie de connaître son ressenti). Parce que Bleiberg est un récit complexe et à tiroir, qu'il n'est pas facile de retranscrire en BD, le risque étant de perdre totalement le lecteur. Je ne peux pas m'avancer sur ce point. La seule chose que je peux dire c'est que si on a aimé les romans, alors la BD constitue une jolie friandise pour se replonger dans cet univers, mais les romns restent quand même le plat principal! 





Pour en savoir plus sur les romans: