vendredi 31 janvier 2014

Les résultats du partenariat Patrick McSpare







Les héritiers de l'aube Tome 1





Violaine (pour Bookenstock et Myboox)



LA COMTESSE BATHORY








N'oubliez pas:

* Nous envoyer un mail pour annoncer que vous avez bien reçu le livre.

* Lire et chroniquer ce roman au plus tard le 25 mars,( avec les liens vers Bookenstock dans votre chronique ), et nous envoyer votre lien également.

Annoncer le Mois de Patrick McSpare sur votre blog au début du mois de mars.

Venir participer au Mois de Patrick McSpare en posant une ou plusieurs questions (ou commentaires) pendant son "Mois de ...".












Bilan et fin du mois de Gabriel Katz



Et voilà, ce mois2 de ouf s'achève... 



Un immense merci à Gabriel pour ce mois génial passé en notre compagnie et celui des blogueurs ayant participé. Merci bien sûr pour sa disponibilité, les réponses ont toujours fusé, malgré un emploi du temps chargé. Merci surtout pour son humour délicieux et les nombreux fous rires qui ont parsemé cette interview fleuve.

Voici les liens pour les parcourir et relire son texte de présentation.


Et enfin, les chroniques issues des partenariats avec les Éditions Scrinéo :



Myrddin





Et maintenant, je lui laisse la parole pour son mot de la fin !




Bon. Là encore, j’aurais pu vous faire la petite bafouille finale, trop cool de vous avoir rencontrés, c’était trop bien, vous êtes super, quelles bonnes questions, blabla. Mais non. Une fois de plus, je vais vous faire profiter en avant-première d’un extrait du Puits des mémoires, T14 : La Malédiction du hareng, page 939. Parce que le suspense vous torture et que je suis bon, au fond.


A la nuit tombée, la ville était déserte. Les veilleurs de la garde, courbés sous les rafales de neige, ne jetèrent pas un regard à cet homme titubant au hasard des rues, sans manteau, hirsute. Mais lorsqu’il vint frapper, de sa main décharnée, à la porte de la poissonnerie, son épouse n’en crut pas ses oreilles.

- Chérie, c’est wam !

- Comment ça ?, glapit la malheureuse en reconnaissant son mari. Mais tu es mort !

- Ouais, je sais, merci. Je suis un zombie, au cas où t’aurais pas remarqué.

La poissonnière resta de glace sous les stalactites.

- Un quoi ?

- Un zombie.

- Connais pas. Ca s’écrit comment ? Avec un e ou sans e ?

- On s’en fout ! T’as pas changé, toi, t’es jamais au courant de rien… D’ailleurs c’est fini, le mois de Gabrimachin ?

- Ben oui, ça vient de se terminer. C’est con, tu serais revenu deux jours plus tôt…

Le poissonnier, livide, gratta une de ses orbites creuses en fronçant ce qui lui restait de sourcils.

- Chier, dit-il. J’aurais bien posé une question.

- A qui ?

C’en était trop. N’y tenant plus, le poissonnier se jeta sur la pauvre femme et la dévora toute crue, en faisant meuuuôaaaaarghhhhhrrr, car il était difficile de dévorer qui que ce soit en disant quelque chose d’intelligible.

Le mois de Gabrilkenatz s’achevait, et avec lui le monde tel qu’on l’avait connu.



Bises à tous,



GK




jeudi 30 janvier 2014

Sortie de CENT VISAGES de Thomas Geha








Editions Rageot
Sortie le  08 avril 2014
9.90 euros
224 pages




2025, aux environs d’Évry. Adolescent, Gregor appartient à la frange marginalisée de la population. Alors qu’il pénètre dans un entrepôt en quête de nourriture, il surprend le criminel Cent Visages et est agressé par un inconnu qui lui injecte un produit dans le bras. Gregor s’échappe grâce à une clandestine qui lutte contre le pouvoir autoritaire en place et l’entraîne à Paris chez les militants de la Capucine. Mais ne cherchent-ils pas à l’instrumentaliser ? Et quels liens les relient à Cent Visages ?

Dans un État policier qui abuse du contrôle biométrique, Cent Visages (ou Sans Visage ?), qui a trouvé un procédé pour voler les identités, est le criminel le plus redouté. Lui fait face Gregor, qui tente de recomposer son histoire familiale. Un thriller d’anticipation de Thomas Geha où chacun se cache derrière un masque.

Nos coups de cœurs de janvier 2014



Et donc sélectionnés pour le GpP de 2014



COUPS DE CŒUR SFFF




COUPS DE CŒUR THRILLER-POLAR

mercredi 29 janvier 2014

Partenariat "Le mois de Patrick McSpare"





Les éditions SCRINEO Jeunesse et Bookenstock s'associent pour vous proposer de découvrir:

Les héritiers de l'aube Tome 1






Arrachés à leurs époques respectives, de jeunes gens aux pouvoirs occultes latents cherchent à retrouver une mystérieuse Pierre d’Émeraude avant les Forces du mal.
Alex, dix-huit ans, australien du XXIe siècle, descendant de Raspoutine ; Tom, douze ans, anglais du XIXe siècle, du sang de Nicolas Flamel ; Laure, vingt-deux ans, française du XVIIIe siècle, parente du comte de Saint-Germain ; Beatriz, quinze ans, espagnole du XVIIe siècle, de la lignée de Nostradamus. Ils sont les quatre premiers Héritiers contraints par un Merlin impitoyable de se lancer dans une course-poursuite à travers les âges.
Passant d’une Porte druidique à une autre, ils vont apprendre à se connaître et à maîtriser leurs incroyables talents. Pourtant, que ce soit en pleine Guerre de Cent ans, à la cour de Louis XIV ou dans le San-Francisco des années 1900, le Mal prend bien des visages. Car le démon Hermès Trismegiste qui peut prendre n’importe quelle apparence suit à la trace les Héritiers et peut compter sur l’aide de créatures maléfiques cachées parmi les mortels.
Dans cette quête et ce combat pour la survie du monde, il n’y aura pas de quartier. Les Héritiers le savent. Et ils l’acceptent.

Pour en savoir plus, lisez la chronique.

Nous vous proposons aussi l'opportunité de découvrir

LA COMTESSE BATHORY





Archiduché d’Autriche, octobre 1604. Issue d’une glorieuse lignée princière, Erzébeth Bathory, la belle veuve du comte Nadasdy régit d’une main de fer ses domaines. Après des années de silence, Cadevrius Lecorpus réapparaît. Il ramène avec lui Anna, une fascinante sorcière dont Erzébeth tombe follement amoureuse. La magie démoniaque de l’Obscurité s’abat bientôt sur la région et, jusqu’à la Cour de Vienne, on s’émeut de la disparition de nombreuses jeunes filles. Tandis que la comtesse s’abandonne aux terribles délices des rituels régénérateurs, cinq mercenaires d’élite sont chargés de confondre celle que l’on suspecte d’activités sataniques.






Merci de lire attentivement les règles 
de ce partenariat EN ENTIER avant de postuler !


Pour y participer, vous devez nous envoyer un mail à l'adresse suivante:


lemoisde[at]gmail[point]com


avec:

* l'adresse de votre blog
* Le livre pour lequel vous postulez 
* votre pseudo, si vous en avez un sur livraddict/facebook/bit-lit.com/google+ etc..
* votre nom et adresse 
* Les résultats du partenariats sont annoncés dans un billet cette semaine. Nous ne prévenons pas les bénéficiaires par e-mail.


Si vous ne remplissez pas ces critères vous serez automatiquement écartés...



Les règles sont toujours les mêmes :

* Nous envoyer un mail pour annoncer que vous avez bien reçu le livre.

* Lire et chroniquer ce roman au plus tard le 25 mars,( avec les liens vers Bookenstock dans votre chronique ), et nous envoyer votre lien également.

Annoncer le Mois de Patrick McSpare sur votre blog au début du mois de mars.

Venir participer au Mois de Patrick McSpare en posant une ou plusieurs questions (ou commentaires) pendant son "Mois de ...".







Le partenariat restera ouvert au minimum 24 heures. Notre choix se basera sur des critères totalement subjectifs tels le "plouf plouf" ou le "choipeau" voire même le "ça sera toi qui ..."









Le mois de mars 2014 sera le mois de ...





PATRICK McSPARE






C'est un vrai plaisir d'accueillir Patrick dans notre auberge, enfin sur nos pages, après avoir eu son complice Olivier Peru. Ayant eu l'occasion de le rencontrer, je sais que c'est un auteur absolument adorable qui va forcément nous donner un Mois de extra, comme toujours. Un grand merci à Patrick pour avoir accepté notre invitation !!


Patrick McSpare alone


Patrick McSpare avec son pote Olivier Peru 


Partenariat en approche


mardi 28 janvier 2014

Et Napoléon créa... La Roche-sur-Yon, tome 1 de Jean-Blaise Djian et Sébastien Damour





Editions Vagabondages
10.30 euros
32 pages



Présentation de l'éditeur:


Lorsque Gozzola, soldat de l'armée napoléonienne traverse la ville de La Roche-Sur-Yon, il décide que c'est ici qu'il viendra s'installer son temps dans l'armée achevé. Cette ville qui est naît de la volonté de Napoléon Bonaparte alors premier consul de la République est une véritable ville nouvelle où tout est à construire. Gozzola s'épanouira dans cette effervescence. La naissance d'une ville sur fond de conquête napoléonienne. Au scénario et au dessin deux auteurs chevronnés.



L'avis de Phooka:



Voilà une BD sur laquelle j'étais tombée par hasard dans ma librairie préférée. Je l'avais feuilletée, j'avais hésité à l'acheter sachant que mon gamin adore cette période de l'histoire, mais que j'avais finalement reposée en me disant que je verrai plus tard. Alors quand Babelio l'a proposée dans son masse critique spécial BD, je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais.

Le scénario raconte la création de la Roche-sur-Yon par Napoléon qui veut ainsi déplacer le chef-lieu de département de Fontenay-le-Comte à La Roche-sur-Yon et créer ainsi une ville nouvelle pour 12 à 15 mille habitants. Trois mois plus tard, la ville prend le nom de « Napoléon ». Arrive ensuite dans cette ville nouvelle, mais encore petite, un ancien soldat piémontais, qui va donner vie aux premières industries en s'établissant en tant que tanneur dans un ancien moulin.



Historiquement intéressante, cette BD raconte donc les débuts de La Roche-sur-Yon, la vie des premiers habitants et l'installation de ce Gozzola à qui la ville doit tant. La première industrie qui en amènera d'autres. Ce n'est pas une BD thriller ou fantastique avec des rebondissements à outrance mais le récit est suffisamment intéressant pour que le lecteur lise le tout avec plaisir et l'impression, en plus, d'en ressortir moins bête ! :)


Les dessins sont très adaptés à ce style de BD, un peu chargé peut-être mais extrêmement précis. Il rendent la lecture d'autant plus agréable. 

C'est une BD éducative, on n'y trouvera pas d'action, de guerre ou de combat. C'est vraiment l'éclosion d'une nouvelle cité et sa croissance pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Pas de quoi avoir le coeur qui s'emballe donc, mais un rythme plutôt lent, celui de la construction de la ville. Une façon agréable et ludique de connaître un petit bout d'histoire de France.


Cette BD a sans doute été faite pour ou par l'office du tourisme de Vendée, mais peu importe, même quelqu'un qui n'habite pas cette région mais qui est un peu curieux y trouvera du plaisir. Rien de révolutionnaire, sans doute pas la BD qu'on lit et relit jusqu'à en user les pages mais un agréable moment de détente.






lundi 27 janvier 2014

Interview de GABRIEL KATZ - Tome 7 - !!!


J'AVAIS DIT :
"DU JAMAIS VU SUR LE MOIS2 : TOME 6 !!!"

ET BIEN, TOME 7 MAINTENANT !



Des interviews pleines d'humour à lire et relire

Tome 1
Tome 2
Tome 3
Tome 4
Tome 5
Tome 6


© Lelf



Salut aux lecteurs de Bookenstock !

Plutôt qu’une présentation soporifique étayée de vannes et de remerciements, je vous propose en exclu un extrait du Puits des mémoires tome 14 (si vous n’avez pas lu les 13 premiers, profitez-en : ils viennent de sortir dans une très belle édition collector reliée en cuir de buffle, enluminée à la feuille d’or, et intitulée : Gabriel Katz, œuvres essentielles).



Aux premiers jours de l’hiver, la ville scintillait sous la neige. Chaque maison, chaque échoppe, s’était parée d’une lampe à huile qui brûlerait jour et nuit, durant un mois. Une coquetterie qui coûtait cher, mais il n’était pas dans les habitudes du petit peuple de s’élever contre un décret royal. C’est du moins que ce que se répétait le brave poissonnier juché sur son échelle, tandis que sa femme lui passait la lampe à huile.

- J’ai toujours pas compris pourquoi on fait ça, grogna la poissonnière.

- Ordre de la reine ! C’est le mois de Gabrinelkaz.

- Ah.

La grosse femme hocha gravement la tête, puis se ravisa.

- Et c’est qui ? Un prince ?

- M’étonnerait. Avec un nom pareil… Gabrelnikatz, c’est un nom de nécromant.

- Ah.

L’échelle grinçait sous le poids du poissonnier, qui s’échinait à planter sa lampe dans la neige.

- Tu crois vraiment qu’on fêterait le mois d’un nécromant ?

- J’en sais rien, moi ! C’est peut-être un héros de guerre… Gabrikatznel, le fléau des barbares… Je vois bien un truc comme ça.

- Ah.

Agrippé à la gouttière, le poissonnier se mit sur la pointe des pieds. A l’idée de remplir cette fichue lampe tous les jours, il se mit à maudire la reine, son ascendance, sa descendance et jusqu’à son chien.

- Si tu veux mon avis, siffla la poissonnière, ce Gakrielbatz, c’est encore un arriviste qui a couché avec la reine.

- T’es folle ! Dis pas des trucs pareils !

A cet instant un barreau céda, puis un autre, et le poissonnier vint se briser le cou aux pieds de sa femme.

- Ben merde, il avait raison, fit-elle, impressionnée. C’est sûrement un nécromant.


(extrait du T14 : La malédiction du hareng, page 644)




Note de l’auteur : je n’ai couché avec personne pour arriver ici, hein. C’est juste de la fiction. Je compte sur vous pour me poser toutes les questions du monde, sauf celle-là.

Bises à tous, et bienvenue dans le mois de [censuré pour cause de nécromancie]


GK




Mariejuliet :


Je cherche une question intelligente mais je ne trouve pas, une idée??? (et dans le genre je continue à parler pour ne rien dire j'adore les kinder country depuis la seconde et les pandas roux c'est trop kawaï !)

Gabriel :

Houla. On touche un peu au degré zéro de la question, là...


Mariejuliet, j'ai comme l'impression que tu es arrivée au bout du bout de tes réserves. Pas de panique, c'est normal, ça arrive aux meilleurs d'entre nous. Et puis tu sais, tout a une fin, même les mois de.




Je me joins au groupe des gens qui se marrent tout seuls devant l'écran en lisant cette ITV ^^
Pendant que Mariejuliet cherche une question intelligente, j'en ai une farfelue !
Si tu pouvais te transposer dans un univers heroic-fantasy, quelle race choisirais-tu de devenir ?



Gabriel :

J'ai failli répondre : un Waeg (pour ceux qui n'auraient pas lu la Maîtresse de guerre, imaginez-vous à moitié à poil, couvert de tatouages et de scarifications rituelles, le crâne rasé avec une petite natte, les dents limées en pointe et des yeux blancs de poisson mort. Sympa, non ?). Sauf que les Waegs, ce n'est pas une race, c'est juste un peuple, et puis bon, se battre toute la journée sans même savoir pourquoi, ça peut être lassant à moyen terme.


Je répondrai donc : un humain.


Ok, c'est moins dépaysant qu'un elfe, un nain, un orc, un troll, un hobbit, un gnome, une liche, une goule, bref que toutes les races traditionnelles de la fantasy. Seulement voilà : je ne les ai jamais beaucoup aimées, ces races (je sais, j'ai honte, c'est pas beau, le racisme anti-hobbit). Et c'est un peu pour ça qu'on ne les retrouve pas dans mes livres. Comment dire... J'aime l'idée qu'on puisse faire de la fantasy (en littérature, en films, en jeux vidéo) sans être obligé de décliner à l'infini l'imaginaire de Tolkien, le monde de Tolkien, les races de Tolkien.


Si je choisis d'incarner un humain, c'est qu'il est (paradoxalement !) beaucoup plus libre que toutes ces créatures imaginaires. Si, si. On n'attend rien d'un humain, il peut être gentil, méchant, drôle, sinistre, fort, faible... Il peut avoir mille motivations, mille façons de réagir. Alors que :


- L'elfe est toujours un androgyne mystérieux et évanescent, qui se la pète parce qu'il est beau.
- Le nain est toujours un abruti avec une grosse hache qui fait haha en buvant devinez quoi ? De la bière.
- Le hobbit est toujours un premier de la classe, gnangnan et plein de bons sentiments, parce qu'il est gentil, le hobbit.
- L'orc est toujours une grosse brutasse sans cervelle, qui veut tout casser parce qu'il est méchant, l'orc.

Bref. On l'aura compris : je serais un Homme. (*)



(*) avec une énorme épée, quand-même.  


Dup et Gabriel :


Sans vouloir revenir sur le sujet de la négritude, je voulais juste te demander comment tu envisages l'avenir. Dans le sens où, à part des notoriétés comme Musso ou Levy, peu d'auteurs vivent bien de leur production littéraire. Vas-tu continuer parallèlement à écrire pour d'autres ?


Très occasionnellement. Mon activité de scénariste occupe maintenant le plus clair de mon temps... Mais il m'arrive de reprendre un contrat de négritude, quand le sujet ou l'auteur m'amuse ou m'intéresse vraiment.

Les livres, pour le moment, c'est un peu ma danseuse : j'y prends énormément de plaisir, mais n'étant pas Stephen King (oui, je sais, c'est dommage), je suis content d'avoir d'autres activités en parallèle.



Et puis, rien à voir, mais on pourrait tourner la question précédente de Mariejuliet ainsi : Quel est le sujet que l'on n'a pas abordé avec nos questions et que tu aimerais évoquer ?


Oh, moi je suis là pour répondre aux questions, tu sais... Pour ce qui est des sujets dont j'ai absolument envie de parler, j'ai plein de potes à qui je peux imposer pendant des heures mes grandes théories sur le monde. D'ailleurs on les reconnaît facilement au fait qu'ils sont complètement traumatisés, et se bourrent de Xanax à l'idée de notre prochain dîner ;-) 


Olivier et Gabriel :


Alors là une succession de 7 volumes totalement invraisemblables lol, mais je voudrais d'abord m'assurer que ce blog et ses lectrices et intervieweuses assidues ne sont pas des actrices et acteurs (M Katz notamment) de la maison Ferrero parce qu'au niveau de la reprise des noms de marques ..... le CSA a du boulot lol. Je pense que vous devriez y penser Dup et Phooka et que dans le domaine de la création vous devriez monter avec M Katz une émission type RDV en terres inconnues ou plutôt Parenthèse inattendue. Qu'en pensez vous Gabriel ?


Euh... Comment dire ? Je ne sais pas si j'ai très bien compris la question. Du coup je réponds à tout, allez :
1) non, les intervenants de cette interview ne sont pas des acteurs de chez Ferrero, vu qu'à ma connaissance il n'existe pas d'acteurs Ferrero, ou alors c'est moi qui ai pris Ferrero pour un fabricant de chocolat, et donc mea culpa.
2) Rendez-vous en terre inconnue à Woltan, bonne idée, il faudra en parler à France Télévisions, je suis sûr qu'ils vont se rouler par terre de bonheur (surtout quand il faudra reproduire la bibliothèque de Nowik en 3D).



Si une telle émission était crée avec qui voudriez - vous être confrontés avec les people et artistes qui s'y croisent ?


Alors celle-là, je l'ai relue 11 fois et je ne suis toujours pas sûr de ce que tu as voulu dire. Si je dis "oui", est-ce que ça répond à ta question ? ;-)

Si c'était en terres inconnues vous préferiez transposer cela plutôt dans le territoire du Puits des Mémoires ou dans celui de la Maîtresse de Guerre ? Sinon l'Asie, sa culture et ses décors ne vous tentent pas dans un de vos prochains livres ?


Pour l'émission, il faudra voir avec la prod. Il me semble que ce sera plus simple pour l'équipe technique de tourner à Azman : ok, il fait chaud, mais ça reste une promenade de santé comparé aux conditions de tournage des Terres de cristal.

Quant aux décors et à la culture asiatiques... Je n'y fais encore que très brièvement référence (Attention, jeu concours : à quel moment dans le Puits des mémoires ou dans la Maîtresse de guerre fait-on référence à une civilisation qui pourrait avoir un parfum d'Asie ?). Mais encore une fois, l'univers n'en est qu'à ses débuts...



Charabistouilles et Gabriel :


Quel succès Gabriel ! Pas étonnant que des hordes de fans crient sous tes fenêtres :)

Oui, hein.

Même si souvent ces hordes sont au nombre de un, qui ressemble (beaucoup) à un chat qui crie pour qu'on lui ouvre parce qu'il a faim.


Bon l'itv touche à sa fin (ou faim, c'est selon en fonction qu'on aime ou pas les Kinder country) (tu ne trouves pas que ton genre d'humour est contagieux ?)

Cet appel du pied extrêmement rusé ressemble à un signal subliminal pour une écriture à quatre mains. Mais non. On a dit non.

[Pour ceux qui prennent cette interview en cours de route, ce private joke s'explique après avoir lu attentivement la centaine de pages qui précède. Si vous ratez l'allusion, recommencez.]


et donc pour clôturer tu n'aurais pas une petite anecdote à nous raconter ? Une bonne honte, un problème en dédicace (j'ai vu que tu avais été malade pour une récente séance d'ailleurs, on inventerait n'importe quoi pour rester au chaud à causer chez Book en stock hein ;)), une réflexion qui t'a fait rougir jusqu'aux oreilles devant tout le monde, enfin que sais-je, mais lâche-nous du lourd :D

Je me ferais un plaisir de te raconter plein de trucs honteux (entre quatre yeux, plus les quelques autres qui nous regardent), mais je n'ai rien de très croustillant en magasin. Il faut dire que je ne suis pas vraiment de nature à rougir à tout bout de champ, il faut vraiment que la honte soit intersidérale.

Alors oui, on peut citer mes interventions absolument pathétiques dans des conférences (avec ma culture fantasy proche de zéro), mais elles m'ont plutôt fait marrer que rougir... et elles se trouvent sur le net.

Pas trop déçue ? Si, je le sens. Allez, quand il m'arrivera un truc vraiment ridicule, je t'en réserverai la primeur.


Et sinon je me demandais si tu avais eu envie de découvrir d'autres livres des éditions Scrinéo pour voir où tu te situais, s'il y avait des liens entre vos romans, si tu avais noué des amitiés avec d'autres auteurs de cette maison, s'il y a des événements organisés où vous êtes plusieurs présents, etc.

Bien-sûr ! C'est un petit monde, et il n'est pas rare qu'on fasse des salons ou des signatures ensemble. Olvier Péru et Marie Pavlenko sont carrément devenus des potes dans la vraie vie, et j'ai toujours plaisir à revoir Patrick Mc Spare, Pauline Bock, Joslan Keller... Et pas mal d'autres auteurs, qui ne sont pas chez Scrinéo.

Quand je découvre leurs livres, ce n'est pas tellement pour savoir où je me situe (I am what I am, comme disait Eminem), mais pour découvrir leurs univers. Malheureusement on manque tous de temps pour se lire les uns les autres, et la plupart du temps, la première chose qu'on se dit quand on se croise, c'est : "faut que je lise ton nouveau bouquin !".


PS : mon commentaire préféré restera celui où tu dis que je suis quelqu'un de très (...) très bien :D

Je préfère celui où tu m'annonces que ton frère est obligé de lire mon livre à l'école.



SI TU MEURS, ELLE REVIENDRA de Maud Tabachnik




Éditions Flammarion
Collection Émotion
188 pages
13 euros


4 de couv :

Francis O'Mara a tout perdu. Sa fille adorée, la chair de sa chair, sa fierté, sa raison d'être, lui a été brutalement enlevée. Francis se fait alors le serment de retrouver le meurtrier pour venger sa fille.
Dans le fond de la nuit, au milieu d'un océan glacial, déchainé, les vents de l'enfer entendent sa promesse.



L'avis de Dup :

Maud Tabachnik est une auteur de polars et de thrillers que j'aime beaucoup. Je n'ai pas tout lu d'elle, mais beaucoup quand même. Je l'ai découvert avec un thriller choc qui est resté bien imprégné dans ma mémoire : Le cinquième jour, que je vous recommande chaudement d'ailleurs.

En voyant passer dans les propositions de lecture des éditions Flammarion ce roman jeunesse, ma curiosité a tout de suite été stimulée ! Du Tabachnik pour les gamins ! O_o. Un livre pour ado car conseillé au plus de 13 ans, publié dans la collection Émotion. Ces émotions sont toutes énumérées en guirlande sur le pourtour de la couverture, en gris sur gris, une seule ressort, blanche, vengeance. Et c'est bien de ça qu'il s'agit ici.

Ce roman, je n'en ai fait qu'une bouchée, lu en une soirée. Il faut dire aussi qu'il est court, mais la plume de cette auteur y est pour beaucoup aussi. J'ai eu du mal cependant à m'y plonger, m'attendant tellement à trouver un polar à la sauce Tabachnik ! J'attendais que "ça démarre", je tournais les pages en pensant trouver l'action à la suivante. Non, bon, à la prochaine alors. Et je serai incapable de vous dire à quel moment de ma lecture ces préoccupations ont disparu de mon esprit. J'ai été prise par l'histoire que nous déroule l'auteur, prise au jeu de la plume de Maud Tabachnik qui décrit si bien les sentiments de son personnage principal. 

Il n'est pourtant pas attachant ce Francis O'Mara, c'est un vrai écossais, bourru, têtu, un taiseux. Mais sa souffrance est telle devant la mort de sa fille unique qu'on ne peut rester insensible. Alors que beaucoup se seraient effondrés face à cette épreuve, lui était exaspéré par le manque de volonté évident de la police à rechercher le chauffard qui a écrasé sa fille et ne s'est même pas arrêté. Avec de maigres indices, mais une conviction farouche, il va mener son enquête...

Maud Tabachnik va explorer ce sentiment de vengeance, en le présentant sous toutes ses facettes, allant de la vengeance explosive, impulsive à la vengeance froide, calculée, résolue. Mais elle va aussi aborder celui de la culpabilité, de la lâcheté. Et le tout est savamment dosé pour nos ados, afin qu'ils en tirent une leçon. Un adulte restera peut-être sur sa faim, surtout s'il aborde ce livre comme moi, en pensant y trouver un polar. Cependant je ne regrette absolument pas ma lecture. Et puis les cinquante dernières pages sont juste énormes, sur une plate-forme pétrolière en pleine mer du nord, aux prises avec les éléments qui se déchaînent. Elles sont stressantes à souhait, elles ont même réussi à me coller le vertige. Quant aux dernières lignes... fiou, et bien c'est un final à la Tabachnik ! Ceux qui connaissent comprendront, ceux qui découvrent s'en souviendront ! 

dimanche 26 janvier 2014

Sortie de Reckless T.2 par Cornelia Funke



Enfin le tome 2 !



Editions Gallimard Jeunesse
Prix : 15,00€

Environ 350 pages
Parution : 06/02/2014




Au-delà du miroir, les contes les plus sombres deviennent réalité : Jacob Reckless est allé y secourir son frère, mais il est maintenant sous l’emprise d’un sortilège qui ne lui laisse que quelques mois à vivre ! Après bien des recherches infructueuses, et alors que passent les semaines, Jacob découvre l’existence d’une arbalète légendaire dont on dit qu’elle peut détruire mille hommes ou en sauver un seul s’il est atteint au coeur… Reckless se lance dans une quête désespérée, aidé par la fille-renard qui sait être plus belle de jour en jour. Face à eux, fées, géants et cannibales feront tout pour les arrêter.


samedi 25 janvier 2014

Re-sortie de Reckless T.1 par Cornelia Funke





Editions Gallimard Jeunesse
Prix : 15,25€
350 pages
Parution : 06/02/2014

À douze ans, Jacob Reckless en recherchant son père, disparu mystérieusement, découvre un miroir qui lui ouvre les portes d’un univers parallèle. Ce monde magique, de type médiéval, est en guerre. Les hommes, dirigés par l’impératrice Thérèse, s’opposent aux Goyls, des êtres à la peau en pierres fines, telle la cornaline, la malachite ou le jaspe. La Fée Noire, magnifique bien aimée de Kami’en, le roi des Goyls, a ensorcelé les griffes des Goyls : lorsqu’elles se plantent dans la chair d’un homme, sa peau se change progressivement en pierre et la victime finit par se transformer en Goyl. Dix ans ont passé. Jacob a sillonné ce royaume secret, avec son fidèle Renard qui prend parfois l’apparence d’une jeune fille. Malheureusement, Will, son frère adoré, le suit un soir et est blessé au bras. Il voit alors sa peau se changer peu à peu en pierre de jade. Clara, sa fiancée, traverse à son tour le miroir et persuade Jacob de la laisser les accompagner dans leur quête pour sauver Will. En chemin, ils rencontreront d'extraordinaires créatures, mais Jacob devra triompher de la Fée Noire pour sauver son frère.

Phooka avait eu l'occasion de le lire lors de sa première sortie. Vous trouverez sa chronique ici.

Cette re-sortie est évidemment suivie par la sortie du tome 2 ! Enfin !!!!!
vendredi 24 janvier 2014

LE DEMI-MONDE: PRINTEMPS de Rod Rees



LE DEMI-MONDE: 
Tome 2 PRINTEMPS



Edition J'ai Lu
Semi-format
544 pages
21 euros



Présentation de l'éditeur:



Entrez dans le monde virtuel le plus perfectionné jamais conçu, et le plus mortel ! Les ombres étendent leur emprise sur le Demi-Monde. Les soldats de Heydrich défilent au pas de l'oie dans les rues de Paris, Lilith, déesse maléfique venue du fond des âges, s'est réveillée, et Norma Williams n'a d'autre choix que de prendre la tête de la résistance. Perdue dans ce cauchemar virtuel, écrasée par les terribles responsabilités qui pèsent, sur ses frêles épaules, elle ne peut même pas compter sur ceux qu'elle croyait être ses amis, mais qui l'ont trahi. Pour triompher de la folie du Demi-Monde, elle doit se dépasser, ou périr.


L'avis de Phooka:



Comment parler de cette série ? Franchement je n'en ai pas la moindre idée. Le monde, ou plutôt le demi-monde, créé par Rod Rees est d'une telle richesse, d'une telle inventivité et d'une telle complexité que quoique je puisse écrire, ce sera forcément bien en deçà de ce que je voulais exprimer. Pour un peu je m'arrêterais là en vous disant juste que s'il y a un seul livre à lire c'est bien celui-ci et qu'il ne faut pas hésiter une seule seconde. Mais bon, je vais essayer de développer quand même tout en sachant que ma chronique ne va pas me plaire. Quelle frustration !!

J'ai presque envie de commencer en reprenant le début de ma chronique du tome 1 : HIVER (qui n'est pas si mal d'ailleurs, allez soyons modestes! :)). Voilà comment je présentais le roman:




Vous connaissez le Monopoly ? Oui ? Ben le demi-monde ça n'a rien à voir :), même si sur le principe ça y ressemble un peu. Ce demi-monde est constitué de "morceaux de notre monde", un peu comme le Monopoly est constitué de certaines régions d'un pays ou de rues de villes (selon les versions), mais là s'arrête ma comparaison.

ABBA est un ordinateur qui gère un monde virtuel et accessoirement donc un dieu dans ce demi-monde.

Le demi-monde c'est un condensé de notre monde réel, le tout à la sauce 1870 au niveau des technologies. On y retrouve des "pays" réduits à leur plus simple expression et chacun extrêmement typé. On y retrouve Paris, Venise, le ghetto de Varsovie, Pekin, Berlin et j'en passe. Le plus simple c'est que vous regardiez le plan ci dessous, c'est plus parlant (enfin presque ...) et en tout cas indispensable pour bien suivre l'action se déroulant dans le roman.
A chaque ville, correspond un type de gouvernement et des "valeurs" différentes. Enfin "valeur" est un bien grand mot, il faudrait mieux parler de "horreurs" différentes. Certains pays ont des "valeurs" basées sur le racisme, le culte de l'être supérieur, le nazisme quoi. D'autres sont basées sur le rejet total de la femme et inversement sur celui de l'homme. J'en passe et des meilleurs ...
Rajoutant à cette "soupe", l'épice qui manquait: ce monde est infiniment trop peuplé, la densité d'habitant y est supérieur à ce qui existe dans notre monde réel et, cerise sur le gâteau, certains des pires individus ayant existé dans notre histoire y ont été recréés (des anciens lieutenants d'Hitler par exemple, qui étaient morts avant d'avoir accomplis leurs méfaits ....).
L'enfer ...
Évidemment ce monde est virtuel, mais pour ceux qui y vivent, il est infiniment réel. Ce sont des Dupes (non, pas toi Dup ! :)). Ils sont recréés à partir d'humains "véritables", en utilisant toutes les informations possibles les caractérisant. C'est ainsi qu'on a pu recréer des tyrans, des nazis etc ...
Le but du jeu ? Permettre à l'armée américaine de s'entraîner à la guérilla urbaine en conditions quasi réelles.



Si j'ai repris ce bout de chronique, c'est parce que je suis une grosse fainéante, c'est parce que ma chro est sublime , c'est parce qu'il est difficile de parler de PRINTEMPS sans replacer le contexte du récit.

Dans le premier tome, le lecteur découvrait ce monde à travers les yeux d'Ella, une jeune black envoyée dans cet enfer pour "exfiltrer" Norma, la fille du président des Etats-Unis, prisonnière de ce "merdier".  Bien évidemment les choses ne se sont pas passées comme prévues. Non seulement Norma est toujours dans le Demi-monde, ainsi qu'Ella d'ailleurs, mais c'est même la fille de Heydrich qui a pris la place de Norma dans le monde réel avec comme but de mettre une jolie pagaille dans notre monde pour appliquer "la solution finale"...

Pendant ce temps, dans le demi-monde, la situation va de mal en pis. Même si Ella a réussi à sauver des milliers de vie à Varsovie à la fin du précédent opus, la situation est toujours aussi périlleuse. La guerre fait rage, Heydrich veut prendre le pouvoir et Ella est une empêcheuse de tourner en rond et donc une cible prioritaire. Encore plus prioritaire d'ailleurs depuis que les gens ont commencé à célébrer son culte, en la prenant pour le Messie. Est-elle le Messie tel que prédit dans la légende. Mais cette légende parle aussi d'une Bête ...

On retrouve bien sûr tous les personnages atypiques qui émaillaient le premier tome. Ella peut compter sur la loyauté de Vanka, de Norma elle-même ou de Burlesque. Tous sont là pour l'aider, du moins jusqu'au moment où ... Et puis les alliances changent, Sade, Casanova seront aussi là pour l'aider. Qui est ami ou ennemi ? Difficile à dire. Ce qui est sûr c'est qu'Ella a des ennemis puissants, entre Michel de Nostredame ou Torquemada, en passant par Zolotov ou Heydrich. Et s'il y a bien une chose dont Ella ne manque pas, ce sont des ennemis. Mais finalement son pire ennemi ne serait-il pas .... elle-même ? Car depuis qu'Ella a été torturée par Torquemada à l'aide de "courants galvaniques", elle ne semble plus être tout à fait elle-même. Que lui est-il vraiment arrivé ? Qu'est devenue la Ella qu'on connaissait ?

Beaucoup de questions qui ne trouveront pas toutes des réponses, mais ce qui est sûr c'est qu'à aucun moment votre attention ne faiblira. Une fois embarqué dans cette incroyable aventure, le lecteur se retrouve immergé dans le récit, de la même façon que les dupes dans le demi-monde. Tout en étant d'une complexité impressionnante, le récit reste totalement abordable. L'écriture est fluide et le récit captivant. Le plaisir de lecture est total. Gardez en tête cependant que c'est un roman très dense dont la lecture prend du temps. Pas le genre de livre "torché" en une demi journée, non il s'agit vraiment d'un roman dont on s'imprègne, un roman avec une atmosphère particulière et des personnages que vous ne croiserez pas ailleurs, du moins pas sous cette forme.

Ajoutez à cela un rythme qui s’accélère crescendo au fil des pages, en passant de chapitres "normaux" à des parties de plus en plus courtes, parfois une demi-page vers la fin. A ce moment le livre devient "imposable". Dernière chose, l'objet lui-même est une vraie beauté, sublime couverture et papier de qualité, un vrai plaisir. Celui-ci il faut l'avoir en "papier" et pas en numérique (je ne sais pas s'il existe sous cette forme d'ailleurs). C'est une belle sensation que de l'avoir en main.

Comme prévu au début de cette chronique, elle me laisse un goût amer. Il est totalement impossible, du moins pour moi, de rendre honneur à ce livre. Alors, au risque de me répéter, je ne peux que vous conseiller de découvrir cette série. Vous serez pris dans la tourmente, entraîné dans le tourbillon et vous n'en ressortirez pas indemne. Ne soyez pas pressés, prenez le temps de parcourir ce demi-monde, vous serez étonné par la complexité et l'ingéniosité du récit. Un vrai grand et gros coup de coeur, il me tarde d'en lire la suite. Summer bien sûr !



jeudi 23 janvier 2014

Les mémés se lâchent pour mes 4 ans !!!


Au clavier Phooka, au crayon Dup... 


Phooka ronchonnait déjà depuis un bon moment.

"J'ai faim, j'suis crevée, je veux me reposer et lire un bon bouquin au coin du feu".

Dup, habituée aux sempiternelles récriminations de sa compagne d'aventure, ne se laissait pas intimider.

"La prochaine auberge c'est celle des "3 rêveurs" et tu as râlé la dernière fois parce que leur bibliothèque ne contenait que de la romance, alors on doit continuer plus loin. J'y suis pour rien ! Moi aussi, j'aimerais descendre de ce cheval et me lire un bon thriller au coin du feu"

"Moi un thriller j'en veux pas, j'veux un bon gros pavé de fantasy" entendit-elle maugréer derrière elle.

"C'est quoi l'auberge suivante, tu le sais toi? " lui demande Phooka décidée enfin à s'intéresser au trajet.

"C'est une auberge qui existe depuis quelques années il me semble. Elle a bonne réputation à ce que j'ai entendu dire tout autour de moi. De bonnes statistiques,de nombreux visiteurs et des clients habitués plutôt sympas. En plus il paraît même qu'ils ont régulièrement des invités de marque, des auteurs figure-toi de thrillers ET de fantasy!"

Phooka était toute ouïe. Enfin une bonne nouvelle. Pas toujours facile de s'y retrouver dans ce paysage hyper changeant de la blogosphère. Mais si Dup y avait trouvé un havre de paix, elle lui faisait confiance.

Elles chevauchèrent toutes les deux un moment en silence.

"Tu ne sais vraiment pas comment elle s'appelle cette auberge ? " insista Phooka au bout d'un moment.

"Non, impossible de m'en souvenir" répliqua Dup " Bon sang c'est pas beau d'être mémé, la mémoire part en sucette!"

Le silence retomba, mais pour peu de temps car la pluie se mit de la partie. Avec le jour qui tombait on n'y voyait guère à plus de trois mètres. Phooka ronchonnait de plus belle et Dup, toujours en tête, faisait comme si elle n'entendait rien. De toute façon, dans ces cas là ,y'a rien à faire, elle se calmera toute seule, se disait-elle. Elles étaient trempées toutes les deux, en piteux état et franchement un bon feu et un bon livre étaient sans doute les deux choses dont elles avaient le plus besoin.

Et ça tombait bien parce que justement la fameuse auberge était en vue.

"Nous y voici enfin" s'exclama Dup

"Pas trop tôt" grommela Phooka "Je suis trempée jusqu'aux os et mes lunettes sont pleines de pluie, j'y vois plus rien. Je ne vois même pas le nom de cette fichue auberge !"

"Pas grave" rétorqua Dup  "L'essentiel c'est que dans quelques minutes on sera au chaud. Laisse ton cheval, le jeune garçon de l'aubergiste va s'en occuper".

"T'es déjà venue là ?" demanda Phooka d'un air suspicieux "Tu as l'air de bien connaître !"

"Ouais, une fois ou deux" répondit Dup très vague en ouvrant la porte.

A l'intérieur, la salle était bondée et brillamment éclairée.

"Manquait plus que ça, on va même pas être tranquille ..." marmonna Phooka.

Au même moment une clameur s'éleva "JOYEUX ANNIVERSAIRE LES MÉMÉS, VOTRE BÉBÉ A 4 ANS !!!".

Phooka remit ses lunettes qu'elle était en train de nettoyer. Elle vit alors une Dup hilare et ravie de sa bonne blague. Tout le monde était là pour souhaiter les 4 ans de Bookenstock, leur bébé chéri. Des magiciens, des soldats, des aventuriers de tout poil, des elfes, des nains, les lecteurs et bien sûr leurs auteurs et créateurs et même des dragons. Tout le monde était entassé dans cette salle surchauffée pour célébrer l’événement.

"Allez vous mangerez bien un bout du gâteau" leur dit Saphira.




:))




mercredi 22 janvier 2014

Interview de GABRIEL KATZ - Tome 6 -



DU JAMAIS VU SUR LE MOIS2 : TOME 6 !!!

Envie de franches rigolades ? Lisez les tomes précédents !

Tome 1
Tome 2
Tome 3
Tome 4
Tome 5

Mais celle-ci est pas mal non plus :))


© Lelf



Salut aux lecteurs de Bookenstock !

Plutôt qu’une présentation soporifique étayée de vannes et de remerciements, je vous propose en exclu un extrait du Puits des mémoires tome 14 (si vous n’avez pas lu les 13 premiers, profitez-en : ils viennent de sortir dans une très belle édition collector reliée en cuir de buffle, enluminée à la feuille d’or, et intitulée : Gabriel Katz, œuvres essentielles).



Aux premiers jours de l’hiver, la ville scintillait sous la neige. Chaque maison, chaque échoppe, s’était parée d’une lampe à huile qui brûlerait jour et nuit, durant un mois. Une coquetterie qui coûtait cher, mais il n’était pas dans les habitudes du petit peuple de s’élever contre un décret royal. C’est du moins que ce que se répétait le brave poissonnier juché sur son échelle, tandis que sa femme lui passait la lampe à huile.

- J’ai toujours pas compris pourquoi on fait ça, grogna la poissonnière.

- Ordre de la reine ! C’est le mois de Gabrinelkaz.

- Ah.

La grosse femme hocha gravement la tête, puis se ravisa.

- Et c’est qui ? Un prince ?

- M’étonnerait. Avec un nom pareil… Gabrelnikatz, c’est un nom de nécromant.

- Ah.

L’échelle grinçait sous le poids du poissonnier, qui s’échinait à planter sa lampe dans la neige.

- Tu crois vraiment qu’on fêterait le mois d’un nécromant ?

- J’en sais rien, moi ! C’est peut-être un héros de guerre… Gabrikatznel, le fléau des barbares… Je vois bien un truc comme ça.

- Ah.

Agrippé à la gouttière, le poissonnier se mit sur la pointe des pieds. A l’idée de remplir cette fichue lampe tous les jours, il se mit à maudire la reine, son ascendance, sa descendance et jusqu’à son chien.

- Si tu veux mon avis, siffla la poissonnière, ce Gakrielbatz, c’est encore un arriviste qui a couché avec la reine.

- T’es folle ! Dis pas des trucs pareils !

A cet instant un barreau céda, puis un autre, et le poissonnier vint se briser le cou aux pieds de sa femme.

- Ben merde, il avait raison, fit-elle, impressionnée. C’est sûrement un nécromant.


(extrait du T14 : La malédiction du hareng, page 644)




Note de l’auteur : je n’ai couché avec personne pour arriver ici, hein. C’est juste de la fiction. Je compte sur vous pour me poser toutes les questions du monde, sauf celle-là.

Bises à tous, et bienvenue dans le mois de [censuré pour cause de nécromancie]


GK


****************************************


Phooka et Gabriel :


Bon, à mon tour de poser une question "à la con". Après tout , je suis chez moi ici, y'a pas de raison que je cède toujours la place aux autres, non mais!

Une fois de plus en lisant tes réponses, j'ai éclaté de rire (au point que mon gamin, pourtant plongé dans League of Legend est venu me demander si j'allais bien ....



League of Legends ? C'est toi qui devrais lui demander s'il va bien ! (en plus, tu avoueras que c'est bizarre, d'accourir paniqué en entendant sa mère se marrer).

Je suis sidérée par ton sens de la répartie. En plus étant en coulisse, je "vois" avec quelle célérité tu réponds, donc tu ne passes pas des heures à chercher le bon mot. Ca fuse ! (Les 50 nuances de Katz ont été ma perte au niveau fou rire sonore ...)

Bref, as tu fais des match d'impro? As tu écrit des scénars pour des séries genre Hero Corp ? Travaillé avec les Astier ? Je sais pas moi? Tu t’entraînes intensivement tous les jours à avoir Ze répartie idéale ? C'est quoi ton secret ?


Disons que ma propension naturelle à parler pour ne rien dire peut passer au premier abord pour un sens aiguisé de la répartie. Je suppose qu'en relisant mes réponses, on s'aperçoit de la supercherie, mais en même temps, qui - à part un poisson rouge - irait relire deux fois les mêmes réponses ? Et puis le poisson rouge, il s'en fout, pour lui c'est tous les jours la première fois (merci de ne pas reprendre cette fin de phrase hors contexte, je vais passer pour un romantique).

Donc non, je n'ai bossé ni sur Hero corp ni avec Astier (et c'est bien dommage). Mais il existe deux méthodes assez infaillibles, que je te livre sous le sceau du secret :

1) Ecouter parler les politiques. C'est si horrible que naturellement, tu n'as plus qu'une envie, éviter de plomber l'ambiance avec de grandes phrases (La Maitresse de guerre... oui... c'est en somme une approche picaresque et néanmoins féministe d'un univers galvaudé... où la guerre tient lieu à la fois de décor et d'objectif... une espèce de lutte d'archétypes un peu contradictoire...).

2) Parler avec ton chat. Quoi que tu dises, il rétorque miaou à la vitesse de la lumière. Du coup tu es obligé de suivre, sinon il a le dernier mot. Sauf s'il y a des croquettes, auquel cas, tu as quelques secondes devant toi.

D'où ma super méthode quand tu veux débattre efficacement : toujours avoir une poignée de croquettes sur soi.

Ps : à force de déconner, on s'éloigne de la fantasy à vitesse grand V... Et toi Phooka, tu aimes le Nutella avec ou sans bananes ? ;-)


Lady K et Gabriel :


Damned, on m'a eu... un gage ? Quel gage ? Je ne vois pas de quoi tu parles (des fois, ça passe ^_^ ). N'empêche, j'attaquais sous un autre angle donc ce n'était pas tout à fait les mêmes questions... ;P

"[...] rien que pour voir ça." En même temps j'ai dit que je m'y engageais... pas que je le ferai devant témoin(s). Pas folle la guêpe.



Rusée, Milady. Ne t'inquiète pas : je suis comme toi très respectueux de la vie privée. Et je pense que tous les lecteurs de ce blog comprendront que tu n'accomplisses pas ton gage en public, du moment que tu le postes ici en vidéo.

Bref, comme tu le dis, recentrons nous sur le sujet... est-ce que tu voyages beaucoup (non non attends, il y a un lien avec les livres dans la question, promis !) et est-ce que tu t'en inspires pour crée tes univers/mondes/royaumes ? Ou est-ce que tout sort de ta fertile imagination ?

C'est une question intéressante... J'ai pas mal voyagé, je voyage toujours, et j'ai tendance à sortir mon téléphone toutes les 10 secondes pour prendre des photos "d'inspiration" : un paysage, un détail, une vieille bâtisse, un ciel... Il me vient des idées (pas toujours très structurées), des images, des scènes, et sur le coup, je me persuade qu'elles se retrouveront dans un prochain livre. Sauf que ces photos, je ne les regarde jamais. Mais alors jamais. Je ne sais même pas si j'ai déjà ouvert mon dossier "inspiration", qui finalement n'inspire rien du tout.
Mais il est très possible que tout ça fasse inconsciemment son chemin, et que mes mondes imaginaires ne soient pas aussi imaginaires que ça...

Une chose est sûre : n'ayant aucune expérience des pays nordiques (sorti de la Finlande en plein été), je peux affirmer que les deux derniers tomes du Puits des mémoires ne se trouvent pas dans mon paquet de photos inutilisé.

A ce propos, une petite anecdote amusante : j'ai écrit la fin des Terres de cristal en vacances au Maroc, par 30 degrés à l'ombre, sur le balcon de l'hôtel d'où on voyait l'Atlas. C'était joli, hein, mais pas très woltanien. Il m'a fallu quelques heures d'adaptation pour raconter une histoire hyper-glacée de lac gelé (ceux qui l'ont lu voient de quoi je parle), alors que je dégoulinais au soleil...


Ramettes et Gabriel :

Fantasy ... ou fantaisie ... les deux vont ensemble !
Pas mal le coup du chat... mais moi j'ai mon Gabriel de 6 ans qui veut toujours avoir le dernier mot !



Je ne le connais pas, mais je peux t'assurer que par rapport à un chat, c'est un amateur.

Quant à une maman qui rit devant son écran... là je vois rappliquer mon ado avec un "ça va maman ?". Oui une maman ça râle tout le temps alors quand ça ne râle pas ça étonne !
Merci encore pour toutes les réponses... le mois passe très vite ! Ramettes


Il passe vite pour moi aussi ! C'est que je m'habitue à votre compagnie, moi, j'ai l'impression de vivre en communauté. D'ailleurs il faut qu'on en reparle à la fin du mois, pour ceux qui auraient du mal à revenir à leur vie d'avant, je suggère qu'on aille tous élever des chèvres sur le plateau du Larzac. Mais je préviens tout de suite : je ne fais pas la lessive. J'aime pas trop faire la lessive.

Ps : Je réponds, mais une réponse à une question qui n'est pas une question est-elle une réponse ? Vous avez 1 heure, je ramasse les copies.


Dup :

Faut que je t'avoue une chose, League of Legends, je ne connaissais pas, du moins je croyais ne pas connaître. En lisant ta réponse à Phooka, cela m'a interpellé. Du coup je suis allée voir ce qu'en disait notre ami Google, Wikipedia, tout ça...
Bon, soit, un jeu. C'est vrai que ce n'est pas mon domaine...
Mais en cliquant sur Images, j'ai vu apparaître des tas de photos d'écran... que je connaissais bien ! Et pour cause, mes deux gars y ont joué plus souvent qu'à leur tour !

Alors question : pourquoi penses-tu qu'ils ne vont pas bien nos mectons à nous ?

Gabriel :

Alors là, pour la première fois de cette ITV, moi qui n'ai rien caché, rien éludé, rien déguisé, moi qui vous ai livré jusqu'aux clés de ma petite enfance, je dis : joker !


Pourquoi, me diras-tu ? Parce que je n'ai pas envie de voir ce sympathique entretien transformé en vaste débat sur les jeux vidéo. Il suffit qu'il y ait un gamer dans le coin, un seul, et ce sera pire que le bombardement de Nagasaki. A quoi tu joues ? Pourquoi ? Comment ? Avec qui ? Avec quoi ? C'est quoi ton jeu préféré ? MMO ou jeu solo ? Tu utilises la hache ou la tronçonneuse ?


Disons juste pour te répondre que jouer, c'est perdre du temps (beaucoup). Et tant qu'à perdre du temps, autant ne pas jouer à un jeu pourri :)


Demi-joker accepté :))


Lady K et Gabriel :


D'ailleurs, rien à voir, mais est-ce que tu aimes le genre Zombi(e) (je ne sais jamais s'il faut mettre un e ou pas, on trouve les deux é_è), la survie dans un monde hostile ?


Zombie avec un e, zombi sans e, les deux sont recevables. Moi je suis de l'école zombiE, parce que c'est comme ça que l'écrit George Romero (le père universel de tous les zombies).
Et oui, j'adore. Mais alors vraiment. Je dévore (c'est le cas de le dire) la série Walking dead, en télé, en BD, et si ça se jouait en opéra lyrique, j'aurais une loge à l'année à l'opéra Bastille. Bref, tu l'auras compris, je suis très zombie (à ne pas prendre au premier degré, merci).


Si jamais tu écrivais un livre du genre, quelle serait ton explication pour l'apparition de morts-vivants ? Virus, radiation... autre ?


Ni l'un ni l'autre. Je pense que mes zombies sortiraient de nulle part, la priorité n'étant pas de savoir d'où ils viennent, mais de ne pas se faire manger. J'aime bien les zones d'ombre, et je trouve que les grandes explications en matière de fantastique tombent toujours à plat (Oh, mon Dieu, les stocks de Doliprane avarié qui traînaient à Fukushima ont transformé tous les gens en zombies !).
C'est justement l'approche de Romero dans la Nuit des morts vivants (et ses suites) : les religieux crient à la punition divine, les scientifiques crient à l'épidémie, les autres crient tout court, et personne ne sait rien.

Les zombies, c'est comme les vampires : personne ne sait vraiment pourquoi ils sont là, et au fond tout le monde s'en fout.



Phooka et Gabriel :


Encore moi ! :)

Tu verras que ma question ne s'éloignait pas tant que ça de la fantasy (et oui j'aime le Nutella, sans les bananes, mais le Nutella ne m'aime pas bref ...)


Le Nutella n'aime personne. C'est comme les zombies, mais c'est meilleur.

Si tu as lu ma chronique dont je ne t'ai d'ailleurs pas envoyé le lien histoire de ne pas faciliter les choses :), tu verras que La maîtresse de guerre est un coup de coeur incontesté pour moi MAIS (parce qu'il faut tjs un mais) je dis aussi que l'histoire en elle-même est vraiment très classique. Ce qui fait le coup de coeur c'est vraiment ta plume et tes talents incroyables de conteur. Du coup moi j'associe ce talent de magicien des mots avec celui de la répartie dont je te parlais dans ma précédente question.

Merci, merci :)

Cela étant, ça a l'air très paradoxal, pour toi, d'aimer un livre dont la trame est classique. Pour moi ce n'est pas une question de magie, mais d'immersion. Si tu y entres, c'est gagné. Est-ce qu'il faut chercher l'originalité à tout prix quand on a une histoire à raconter ? J'en doute. C'est un peu comme les films américains : 80% fonctionnent sur un schéma totalement classique, mais quand c'est bien fait, ça marche !

Mon but n'est pas de créer systématiquement des effets de surprise (ce qui a pu décevoir certains aficionados du Puits des mémoires), mais d'offrir un moment de dépaysement dans un nouvel univers. Peu importe au bout du compte que Kaelyn ne soit pas un transexuel (tadaaa !), qu'Hadrian ne soit pas son frère (tadaaa !), ni un loup-garou (tadaaa !) et qu'on ne se mettre pas à hurler "Tin mais c'est pas possiiiible !" devant tout le monde dans le RER...

Si tu y a pris du plaisir, pas besoin de réinventer la pierre à aiguiser, mon objectif est atteint.


D'où ma question actuelle (j'y viens, j'y viens ..) Es-tu le genre d'auteur à peser chaque mot de tes romans, ou est-ce que les phrases "fusent" telles les réponses à cette interview. Te relis tu beaucoup, te corriges-tu beaucoup. Es-tu souvent mécontent de tes textes et tu les retravailles à l'infini ou au contraire au moment où "ils sortent" ils sont quasiment dans un état "publiable" ?

Je pèse très peu (mes mots, hein, parce qu'au sens propre, le Nutella, tout ça...). J'ai plutôt tendance à laisser aller la plume - trop réfléchir, c'est plomber le rythme. Et puis j'aime bien sentir le livre s'écrire "tout seul", comme s'il allait de soi. Bien-sûr, il m'arrive de revenir 15 fois sur la même phrase, mais en règle générale, j'évite.

Ce qui ne m'empêche pas à la relecture de considérer - presque à tous les coups - que ce que viens de pondre est totalement merdique, parce que là, c'est bof, et là, on ne comprend rien, et là, j'en parle même pas. Sauf que le lendemain en reprenant l'écriture où je l'avais laissée, je me dis que non, ça va, et je continue.

Le seul truc que j'ai appris avec le temps, c'est que quand un chapitre est naze, le réécrire mille fois est la meilleure façon de le rendre encore plus naze. J'efface, et je refais.



Crunches et Gabriel :



Retour sur les M&M's : Je parlais de substance addictive dans ces mini cachuètes enrochées de chocolat parce que justement, dès qu'on a commencé le paquet, on ne peut plus s'arrêter sauf dans deux cas :
1) le paquet est vide (la sensation de manque est intense le premier quart d'heure, mais ensuite ça va mieux)
2) on va cacher le paquet, loin, très loin... Non, je veux dire, encore plus loin que ça !!!


C'est dur de t'éloigner des confiseries, Crunches (en même temps, si tu me parlais de faux-filet, je serais intarissable, moi aussi). Je chercherais bien un autre sujet sur lequel on puisse se retrouver, mais sans faire de digression (vu qu'on n'en n'a pas fait jusque là, hein), c'est pas évident. Tu as une idée ?

J'ai vu que vous parliez d'un jeu vidéo....à priori tu ne l'aimes pas... Alors, quels sont les jeux (de plateau ou vidéo ou de cartes ou de rôle ou....) que tu préfères ?


Joker ! Enfin pour les jeux vidéo. Comme je le disais à Dup, le grand débat sur les jeux vidéo n'est jamais très loin, et je crois que je préfère encore affronter une horde de zombies (des petits, si possible).

Jeux de cartes... Euh... Magic, tout ça, c'était franchement pas ma tasse de thé. J'ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre qu'on puisse passer des heures à ergoter sur le Troll jaune des cavernes, qui grâce à son 180 en force et son 175 en resist magic contre les sorts venus de derrière, arrive (ou non) à bloquer les boules de feu du Cracheur infect des abysses. Surtout quand le cracheur infect des abysses (très rare, comme chacun sait) a été acheté 250 "vrais" euros sur eBay...

Sinon, j'adore le tarot, moi.

Quant aux jeux de rôle, une vieille passion qui dure encore, j'ai commencé à créer les miens il y a si longtemps que je ne me souviens plus de la dernière fois que j'ai joué à un jeu commercial. Peut-être un bon vieux Chtulhu ? Je ne sais plus.



Thalyssa et Gabriel :


Bonsoir par ici et merci à toi, Gabriel, de te prêter avec tant de bonne humeur au RDV de Dup et Phooka ^^
J'ai eu de la lecture à foison, aussi consistante que le Nutella mais bien plus digeste ! (Quoique les Kinder Country, ça vaut aussi le détour ♥)



Hello Thalyssa (aucun rapport avec le train du presque même nom, je suppose ?), et bienvenue dans cette discussion extrêmement sérieuse, étayée de digressions chocolatées.

Pour commencer, bravo ! Tu viens de me faire le compliment le plus original depuis l'invention du compliment : je suis plus digeste que le Nutella.

En plus tu aimes les Kinder country, bref, ça commence bien.



Je vois que tu es un ami des animaux. De mon côté, j'ai deux chiens, un psychocat, des gerbilles et des rats. Tu comprendras donc que j'approuve :P ... et que je comprends parfaitement le côté félin tyrannique de la Force.


Wow. Tu as quelques chiens, gerbilles et rats d'avance sur moi, mais comme tu sais, un (psycho)chat, ça prend déjà pas mal de place. J'ai trouvé plus prudent de ne pas rajouter huit girafes, deux renards, six écureuils et un panda roux, et pourtant ce n'est pas faute d'y avoir pensé.

Petite anecdote à ce propos : il y a dans le tome 3 du Puits des mémoires une scène que je ne raconterai pas pour ne pas spoiler, où un personnage réagit très (trop) violemment à la souffrance d'un animal sauvage. Au point de mettre tout le groupe en danger... Certains lecteurs m'en ont reparlé en signature, en me disant : "si j'étais à la place du personnage, j'aurais réagi de la même façon voire pire"... Comme quoi il y a un truc entre la cause animale et le lectorat de fantasy.



Par contre, je proteste : j'ai bossé comme game master sur des MMORPG mais ne trolle pas à tout va dès que je vois le mot "jeu vidéo". (Désolée, j'essaie de tester la rebellion. Il paraît qu'il n'est jamais trop tard pour faire bien, même passées la trentaine de piges !)

Oh, je ne parlais pas de troller, mais de rentrer dans de grands débats vidéoludiques. Un peu hors-sujet, quand-même, contrairement au débat Mars vs Twix (et pourtant je brûle de te demander sur quel MMO tu as été GM).


Tout ce blabla pour tenter de noyer le poisson (rouge). D'ailleurs, qu'est-ce que tu as contre les poissonniers ? C'est à cause d'Astérix ? Kessssskil a mon poisson ? Comment ça, il est pas frais, mon poaaaasson ?!
Je me demande s'il ne faudrait pas distribuer des calmants à l'entrée de cette page. J'ai l'impression que c'est contagieux, notre truc.


Et une vraie question quand même :
D'où t'es venue l'idée de reprendre l'univers du Puits pour Kaelyn ? Pourquoi ne pas t'être basé sur un nouveau monde bien distinct ? Ton éditeur a-t-il validé de suite cette décision ? :)



L'idée ne m'est pas venue de greffer l'histoire de Kaelyn dans l'univers du Puits des mémoires. C'est plutôt l'inverse : après avoir déroulé une saga dans les terres nordiques, j'avais envie d'ouvrir une autre facette de ce monde en construction. Et de mettre en scène un personnage féminin. J'ai hésité entre plusieurs horizons (que je garde en réserve pour de prochains livres) avant d'opter pour le grand sud, et les chaleurs désertiques du sultanat d'Azman.

Mon éditeur a signé le livre à la lecture des premières pages, et parce que le thème le séduisait. Le Puits des mémoires ayant reçu un (très) bon accueil, il y avait peu de raisons qu'il se montre hésitant à l'idée d'un nouveau roman dans le même univers...


Re Thalyssa et Gabriel :

Je suis la première à te comparer au Nutella, et tu es le premier à évoquer le train.

Un partout, donc. Cela dit, Thalyssa/Thalys, Gabriel/Nutella, tu es quand-même allée chercher beaucoup plus loin.

Je suis bien originaire du ch’Nord, mais non, aucun rapport avec le Thalys. D’habitude, on me taquine plutôt avec l’émission Thalassa ^^ C’est juste un prénom inventé avec une sonorité que j’aime bien pour le personnage elfique d’un roman gribouillé il y a fort fort longtemps dans un pays fort fort lointain. À l’époque où j’étais GM au Québec.


Un roman écrit au Québec ? C'est assez exotique... Et avec le jargon québécois, c'est carrément top : quand on sait que "j'ai deux gosses" signifie "j'ai deux [autocensuré mais petit indice : tous les mecs en ont deux]"...

Donc pour répondre à ta question, j’ai bossé sur RF Online en jeu, et sur Dungeon and Dragons Online, Archlord et Lord of the Rings au niveau de la traduction des dialogues. C’est ma petite fierté personnelle, je regrette simplement que l’aventure ait pris fin… Les québecois sont a-do-ra-bles, même si on grillait mes origines dès que j’ouvrais la bouche ou dès que je faisais de grands yeux ronds face à trop d’expressions étranges que je ne connaissais pas :P


Attention, démonstration éblouissante de multilinguisme, toujours très classe chez un auteur : J'va chauffer mon criss de char pour aller magasiner ! (à lire avec l'accent, svp)

Petit coup de chapeau en passant pour Lord of the Rings online, dont la VF est suffisamment bonne pour ne pas télécharger le client anglais (c'est probablement la seule fois que j'ai tenu le coup en VF).

Hop, fin de la parenthèse gaming. Oubliez même que j'en ai parlé.



Je n’ai malheureusement pas encore lu le Puits des Mémoires, mais j’ai trop adhéré à Maîtresse de Guerre pour ne pas combler cette lacune dès que j’en aurais l’occasion. Je penserai très fort à toi en arrivant à ce passage ^^ Pour le psychocat, là fut ma terrible erreur : il est arrivé en dernier à la maison (c’est mon premier chat d’ailleurs), mais c’est maintenant lui le maître de tout ce qui vit et tout ce qui est confortable. Nous sommes tous ses humbles esclaves…. Je devrais peut-être lui demander s’il est azmanien…

Tu commences à comprendre d'où me vient l'inspiration du personnage d'Hadrian. Mystérieux, violent, rapide, autoritaire, et seul maître à bord... Il ne lui manque plus que les croquettes.

La distribution de calmants ou peut-être une mise en garde serait peut-être à envisager en effet, mais tu ne m’as pas contaminée. Je suis jetée du mononeurone depuis longtemps, mais ne me lâche pas forcément avec tout le monde. Là j’ai vu que ça délirait grave, alors hop :D
J’en déduis à ta dernière réponse que tu as d’autres projets dans le même monde. J’ai hâte de voir ça ! Prévois-tu à plus ou moins long terme un superbe roman cross-over de la mort qui tue ? ou préfères-tu que chacun reste bien chez soi ?


Le cross-over arrivera tôt ou tard. On ne construit pas un monde pour en fermer définitivement les frontières !

A dire vrai, j'ai même regretté à posteriori d'avoir fait mourir un de mes méchants préférés du Puits des mémoires (comme certains ne l'ont pas lu, je ne vous dirai pas lequel). Il aurait été absolument parfait dans le rôle du fugitif perdu dans la grande armée des Libérateurs... Ca m'apprendra à griller mes meilleurs persos.