vendredi 30 novembre 2012

ELI ESSERIAM, c'est déjà fini !





Encore un Mois2 riche, amusant et passionnant qui se termine. Un immense merci à Eli et à tous les participants !  Mon seul regret, ne pas avoir pu "finir/lire/chroniquer" (au choix) Omega, le tome 5 . Car je suis persuadée qu'il y en aurait eu des questions à ce sujet ! Je m'attends tellement à tout avec cette auteur !

On va peut-être faire une "Semaine Omega" un jour ? Pourquoi pas ?

Ce Mois2 Eli Esseriam nous a apporté 4 tomes d'interview passionnants, souvent hilarants, des questions-réponses que vous pouvez retrouver par là :

Et voici le résultat du partenariat avec les éditions Matagot, Nouvel Angle
un paquet de chroniques pour 

ALICE
Cavalier Blanc


Cajou
Pierre56

et on va citer Crunches qui s'est procuré le livre par ses propres moyens
pour jouer le jeu avec nous, et qui a rempli plus que sa part :))







Nos coups de cœur de novembre 2012




Et donc sélectionnés pour le GpP de 2012


COUPS DE CŒUR SFFF




















COUPS DE CŒUR THRILLER-POLAR

COUPS DE CŒUR Jeunesse/YA













jeudi 29 novembre 2012

Et un tome 5 pour ELI ESSERIAM !!!




Tome 5

Pour lire ou relire ( on ne s'en lasse pas ) les précédents :











"Avant d’être publiée, je me serai présentée comme étant une infirmière ordinaire qui s’occupe de patients étonnants, capables d’ingurgiter des objets métalliques hétéroclites, se prenant pour Dieu et ayant un faible pour la dégustation de Canard WC ou Tahiti douche. J’aurai avoué quelques névroses, un physique flou et une tendance à collectionner des trucs minables. (Les petits billets colorés vantant les dons extraordinaires d’obscurs médiums par exemple.). Je vous aurai parlé de mon adoration pour les plats à base d’aubergine, les séjours pluvieux en Ecosse et les sautillements frénétiques générés par l’écoute intensive du groupe Florence + The Machine. Et vous n’en auriez probablement rien eu à carrer.
Maintenant que je suis publiée, j’apprends tout un tas de choses sur mon propre compte. J’ai lu récemment via le net que je m’appelle Lil Esseriam, voire Eli Esserian, que je suis un auteur espagnol, que je prétends révolutionner le monde de la littérature jeunesse, que mon visage est bouffé de micro expressions en interview et que je ne sais pas où cacher mes mains lorsque je parle à quelqu’un. J’ai aussi découvert, avec beaucoup moins d’étonnement, que je suis arrogante, froide et désagréable, à l'image de mon Alice.

La vérité, c’est que je ne prétends rien, je ne révolutionne rien. Je me contente de réfléchir à ma prochaine collection loufoque en remuant mon boule sur “Dog days are over.” Et je suis toujours aussi mauvaise pour me définir, me connaitre ou me comprendre. Savoir qui on est, c’est la quête de toute une vie. Aussi, pour m’aider un peu et vous en dire plus, j’ai demandé à mes proches leur opinion sur la chose.
Mon Cher & Tendre dit que je suis extraordinairement souple. Ma grand-mère, qui manque sérieusement d’objectivité, dit que je suis une jolie personne. Mes collègues de l’hôpital disent que je suis autoritaire mais que je fais une excellente tarte au Nutella. Ma mère dit que je suis bien la fille de mon père et elle n’a pas l’air d’aimer ça. Mon père dit que je suis tout le portrait de ma mère et ça ne sonne pas comme un compliment. Mon amie Méla dit que je possède la plus belle collection de moules à gâteaux en silicone de l'univers intersidéral. Mon éditeur chéri, Hicham, dit que je ne suis pas très douée en comm’. Mon ami Schindler dit que je suis une fille intelligente, ce qui semble être un oxymore pour lui. Ma nièce Justine dit que j’ai des cheveux comme dans les pubs Schwartzkopf. Ma banquière dit que je suis à découvert. Mon pote Alex dit que je suis la maîtresse du chat le plus sadique du monde. Mon chat, lui, ne dit rien du tout parce que c’est un chat. Ma tante Luzia dit (d’une voix qui se veut rassurante) que je suis une nana tout à fait ordinaire. Ma voisine du dessous dit que je suis bruyante et égoïste, voire hostile. Ma dermatologue dit que la nature a horreur du vide, en particulier sur mon visage. Ma belle-maman, Chantal, dit que je suis une chérie en or pour son fils (ce en quoi elle a parfaitement raison). Le libraire du coin de la rue dit que je dépense intelligemment mon argent. La caissière du Monoprix près de chez moi dit que j’achète des paquets de Chocobons à un rythme inquiétant. Mon gynécologue dit que j’ai un bassin de reproductrice. Mon neveu Maxence dit que j’exagère, toujours, tout le temps, pour tout. Le facteur dit que je confonds boite à lettres et vide-poche. L’ordonnance restrictive du juge dit que je ne dois pas approcher David Foenkinos à moins de 500 mètres. Mon agent, Fred Ricou, dit que je suis une provinciale colérique. Ma belle-soeur Christelle dit que je suis trop sympa. Mon horoscope dit que je dois surveiller mes reins et boire beaucoup d’eau.

Je suppose qu’ils ont raison, tous. Ils sont mes proches, mes familiers, que j’aime ou que je subis, selon l'humeur du jour et les caprices du moment. Pour autant, aucun d’entre nous ne se résume à sa qualité capillaire (aussi éblouissante soit-elle), ce qu’il possède, à qui il ressemble ou qui il harcèle… C’est plus compliqué que ça, n’est-ce pas? Plus dense, plus intrigant. Et je crois que nous sommes ici pour ça, vous et moi. Pour se connaitre un peu plus, un peu mieux. L’opinion des autres, c’est toujours intéressant. Éclairant. Mais croyez-moi, rien ne vaut la sienne propre. Rien ne vaut la votre." 

************************


Anonyme :

Re bonjour
je viens de terminer Omega (j ai passé plus de 5h dans un train sans les voir passer)
Je ne veux pas.spoiler, je.ne vais donc reveler aucuns détails et ne poserai pas les questions en suspend (ben oui j'ai pas tout compris)
En revanche je vais donner mon ressenti: j ai été vraiment troublée!
On est complètement pris a contre pied, on ne s'attend absolument pas à ce qui arrive. C'est très déroutant la manière dont se déroule les choses. Tu as l'art de maltraiter tes lecteurs (tendance sadique peut-être?)
Une fois encore la lecture est très agréable, et le fait de pouvoir passer d'un cavalier à l'autre au fil des chapitres et très jouissif ( et offre en bonus un petit jeu : reconnaître de quel cavalier il s'agit rien qu'au langage utilisé)
Sinon je crois que mon coeur s'est arrêté au 3/4 du livre et mon cerveau n'a pas réussi à interprêter les derniers chapitres ( il va falloir que tu m'expliques quelques points pour que je parvienne à saisir le sens profond de tout ça)
Pour conclure une lecture très agréable, qui m'a vraiment surprise bien que je ne sois pas en mesure de dire si c'est en bien ou en mal, une manière de terminer cette histoire très...personnelle et complètement inattendue!
Sinon questions pour la forme (je ne peux pas poster et ne rien demander ;p)
Les tatouages ont une place importante et encore plus dans le dernier chapitre : quelle est ta position par rapport à cet art ? Il t'intrigue ? De dégoûte? Te fascine ? Est-tu secrètement tatouée ?
Voilou à très bientôt.


  • ELI


Bonjour à nouveau, cher Anonyme,

Je n'aurai de toute façon rien dit ou explicité quant au tome 5, je te rassure!

Les tatouages... Ah les tatouages... J'adore! Si j'étais moins timorée, libérée de mon hésitationnite chronique et vidée de mes perpétuelles questions inutiles, je serai tatouée des pieds à la tête! Je trouve sublime d'oser imprimer sur sa peau, et donc faire sien, une image, une idée, des mots... La peau, c'est tellement important, on ne réalise pas à quel point. C'est la frontière entre notre intériorité et le Monde. Nos blessures, nos habitudes de vie, notre culture, notre fatigue aussi, tout s'y inscrit. Utiliser sa peau pour dire quelque chose, c'est vouloir faire remonter à la surface de son être ce qui l'habite en profondeur. C'est très fort.

Quel qu'il soit, et même s'il n'est pas compris ou mal perçu, le tatouage reste un mode d'expression puissant. Il permet de montrer qui l'on est, ce qui nous anime. Le tatouage est un témoin, une preuve, une trace, l'emblème de quelque chose, toujours. Parfois il est exhibé, mis en valeur, presque brandi. Tandis que d'autres le cachent, le gardent précieusement, l'économisent. Chacun est une histoire à part entière. Et comme j'adore les histoires, que je ne me lasse pas d'en entendre, d'en apprendre, je suis passionnée par cet art.

Enfin, quant à savoir si je suis tatouée moi-même, cela ne regarde que moi et, éventuellement, celui qui a accès à ma peau...




Thalyssa :

Hello par ici :)

Déjà un grand merci de nous permettre de vous passer au scanner comme ça pendant si longtemps ^^ Nickel pour mon horrible addiction à la procrastination depuis que j'ai vu ma mémoire se calquer sur celle d'un poisson rouge.

Je manque de recul par rapport à la saga puisque je n'ai lu que le 1er tome. Je l'avais repéré en FNAC depuis un moment, mais ça a été la débâcle et ma banquière m'a décrite comme la vôtre dans votre petite intro, les gros yeux en prime, etc xD

Bref, Alice m’insupportait, j'avoue ^^ L'envie de lui coller des baffes alors même que j'étais cataloguée "impopulaire" au lycée. Mais là où j'ai littéralement ramassé ma mâchoire par terre en refermant ce 1er tome, c'est que je me suis surprise à apprécier Alice malgré tout, à vouloir la soutenir autant que j'ai pu la trouver horrible dans la 1ère partie. J'ai cette terrible impression d'avoir été menée en bateau du début à la fin, et de n'avoir compris certaines choses qu'au tout dernier moment. J'adooooooore quand un auteur arrive à me maltraiter comme ça et à me faire reconsidérer certaines choses que je prenais pour acquises !

Il me reste environ un mois avant le Jugement Dernier pour lire les 4 autres tomes. Mal barré quand faute de trouver Edo en librairie, j'ai demandé à une vendeuse quand ils recevraient des stocks et qu'on m'a répondu "juste sur commande" avant de préciser "non non en fait ce n'est plus édité, en dehors du dernier tome (5)" quand je dis vouloir commander... Je rentre à la maison, contacte mon ami Google du fond de ma grotte, et là BIM c'est distribué partout O.o Euuuuuh ?

Je floode je floode mais j'assume, j'ai une forte prédisposition à la logorrhée moi aussi quand l'humeur y est !
Je suis ravie de voir que derrière Alice se cache une auteure "brut de pomme", qui ne mâche pas ses mots quand elle a quelque chose à exprimer et qui a un humour en général pas bien vu mais dont je me délecte, car non-conventionnel, libre, sauvage.

Je suis esclave d'un psychocat (qui se voit lui aussi affublé d'un tas de surnoms douteux plutôt que de voir utilisé son prénom de félin snobinard ne cherchant qu'à établir sa domination sur le monde, tel Minus et Cortex), caféinomane en puissance, avec plusieurs facettes et un passage de l'une à l'autre aussi aléatoire que mes déménagements.

Du coup, je conclue ce blabla avec trois questions (puisqu'on est quand même là pour ça) :

- Votre entourage est-il croyant ? Si oui, comment réagit-il face à votre "interprétation" de l'Apocalypse ?
- Avez-vous des addictions farfelues (ou pas) ?
- Avez-vous parfois envie de partir à l'aventure ? de quitter cette Alsace que vous revendiquez fièrement ? :)



  • ELI






Hello par là, Thalyssa!

Merci pour ce charmant, agréable et distrayant bavardage! J'en suis friande!

Bon, voyons pour ce qui concerne les "vraies" questions, maintenant...

Mes familles, aussi différentes et variées soient-elles, ont pour unique point commun d'être bigotes. Que de catholiques autour de moi, qui me suis convertie au protestantisme...
Ce simple fait d'arme ayant déclenché moult passions, signes de croix compulsifs et exclamations désapprobatrices, la suite ne les a guère surpris...
En fait, je n'ai pas eu de retours particuliers sur mes écrits. Quelques parents les ont lu et ont été plus interpellés par ma tendance pathologique à décomposer des familles, à dépeindre des pères atroces et des mères défectueuses, qu'à cuisiner la Bible à ma sauce.
Je suppose qu'Apocalypsis a généré quelques haussements de sourcils, un nombre certain de raclements de gorge, des déglutitions gênées et un tas de soupirs.
Mais, en toute honnêteté, si j'étais un homme, je reprendrai cette formidable citation de Jacques Chirac pour décrire l'effet que cela me fait. "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre."

Des addictions farfelues... Je ne crois pas. Je suis assez "saine", selon les critères sociaux. Je dirai que j'ai des lubies. Oui, voilà, des lubies soudaines, débiles et éphémères. Comme des caprices obsessionnels. Je peux me réveiller un matin et décider d'apprendre une langue morte, dénicher un cor de chasse parce que ça ferait choupi dans mon salon, cuisiner du bortsch jusqu'à devenir la meilleure "bortscheuse" du pays, repeindre une armoire ou organiser des surprises loufoques démesurées. Et évidemment, il faut que tout fonctionne comme je le souhaite et que cela s'exécute tout de suite, immédiatement, maintenant et plus vite que ça... Après je suis heureuse, soulagée. Jusqu'à la prochaine, évidemment. C'est assez autistique, comme comportement. Mais j'assume.

Mais je quitte l'Alsace, et c'est justement ce qui me permet de l'aimer autant: constater par moi-même que c'est le meilleur endroit en ayant comparé avec d'autres endroits...

Plus sérieusement, j'aime beaucoup voyager. Je suis une contemplative: tout m'émerveille, m'amuse, me dépayse. J'aime ne pas suivre le parcours touristique usuel. Dévier un peu du programme qu'il faut "avoir fait" dans un pays, vous savez, tel monument, telle église, tel resto. Rien n'est plus drôle, plus mémorable et unique que les ratés, les impairs, les imprévus.

Je rêve de découvrir l'Islande, le Mexique ou encore New-York... On y trouve des bretzels très corrects, parait-il...

Bah quoi, je vous l'avais dit: des lubies...

A bientôt, j'espère, Thalyssa.


Amriri :

Bonjour !!

Tout d'abord j'adore ce principe de questions réponses, c'est génial de pouvoir échanger avec l'auteur de son livre :)

Sinon je viens de terminer Alice et j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre ! J'avoue que j'ai eu un peu de mal à accrocher au début car je trouvais Alice assez antipathique mais finalement je me suis prise au jeu et maintenant j'ai hâte de lire la suite !! En tout cas je suis ravie d'avoir pu découvrir cette série grâce au partenariat !!

Par contre j'ai une question qui me trotte dans la tête : d'où vous est venue l'idée d'écrire sur les chevaliers de l'Apocalypse ? Parce que, avant de lire le livre, je n'en avais jamais entendu parler donc ça m'intrigue^^


  • ELI
Bonjour Amriri,

Je suis bien d'accord avec vous: ce mode d'échange est génial!

Pour l'idée, comme je l'ai déjà dit, je crois, c'est difficile d'expliquer comment elle vient. Une idée, ça s'invite tout seul, ça s'impose. Eurêka ou pas. Moi je connaissais cette prophétie mais, pourquoi y avoir pensé ce jour-là, de cette façon?... Aucune idée, justement!

Je suis désolée, ce n'est pas une réponse ultra satisfaisante mais, que voulez-vous, je ne suis pas quelqu'un d'ultra-satisfaisant moi-même...

Vous ne m'en tiendrez pas rigueur, j'espère, Amriri?

Amitiés, quand même!




Benji :

Bonjour Eli ! J'apprécie beaucoup le fait que tu sois accessibles à tes lecteurs !

Déjà pour commencer, j'ai accroché tout de suite à la saga en commençant par Edo... Un matin de février en allant dans ma librairie et en voyant cette sublime couverture... J'ai feuilleté quelque peu... Pour découvrir le cynisme d'Edo, son caractère sanguinolent, tout me plaisait dans le personnage. Le livre est magnifique.

Pour ce qui est d'Alice c'était un peu différent. j'ai tout de même dévoré le tome en deux jours mais pour elle j'ai plus été retourné, surpris.

J'ai détesté Maximilian, son caractère du moins, car son histoire était fascinante, prenante, je ne suis même pas sûr d'avoir mis une journée à le lire tant j'étais captivé.

Puis vint Elias. J'avoue avoir eu plus de mal à lire celui-ci tant je n'était pas habitué à ce style d'écriture... Ces souvenirs... Mais plus je m'approchais de la fin et moins je pouvais me décoller du bouquin, je dois finalement avouer que c'est à ce personnage que je me suis le plus identifié.

Et pour finir, Omega, acheté hier, fini aujourd'hui. Très troublant, j'aurais des milliers de question à te poser mais je me retiens sous peine de spoiler les lecteurs.

Ma question est donc celle-ci, y aurait-il un moyen pour en savoir plus sur ce tome pour le moins étrange sans tout dévoiler à ceux qui n'ont pas forcément mon rythme de lecture ? J'aimerais beaucoup des explications à vrai dire, j'ai été fasciné, captivé mais quelque fois incapable de comprendre.

Merci beaucoup, Benji, un lecteur qui vous veut du bien.



  • ELI
Cher Benji,

Merci pour tout! Ou presque tout...

Alors, la réponse à ta seule, simple et jolie question est: non.

Il n'y a pas moyen d'en savoir plus sur ce livre et j'estime, peut-être à tort, hein, je dis pas, que je n'ai aucune explication à donner. Tout est dans le texte en lui-même: les liens, les réponses, les raisons.

Je sais, et je comprends, j'accepte, j'entends, tout ça tout ça, que ma fin n'est pas celle que certains espéraient trouver dans Oméga. Oui mais voilà, comme dit, c'est MA fin, tralala la lère. Elle me ressemble, elle est fidèle à ce que je suis, ce que sont mes personnages. J'ai reçu des mails où on me disait qu'elle trahissait les Cavaliers, qu'on se demandait si l'auteur des quatre premiers était aussi celui du dernier, etc etc. Mais oui, désolée, c'est bien moi qui ait fait tout ça: ce qui vous a peut-être plu tout comme le reste. Et moi, je l'aime ma fin. Elle me convient, me rassure, m'apaise et me console.

La vie est ainsi faite: le Titanic coule, Rhett quitte Scarlett, Roméo et Juliette meurent, "Rosebud" est une luge toute bête et c'est Maggie qui a tiré sur Burns. Autrement dit, la fin n'est pas toujours celle que l'on souhaiterait. Mais pourquoi ne pas considérer un livre, une histoire, comme une démonstration de la pensée d'autrui et se réjouir simplement de sa vision personnelle de la chose plutôt que de déplorer qu'elle ne soit pas conforme à la notre?
Personnellement, j'adore la série Lost. Je n'ai strictement rien pigé à la fin mais cela ne m'a pas empêché de reconnaitre du génie aux scénaristes, d'admirer la beauté des portraits des personnages, la complexité des liens... J'aurai fait les choses différemment, certainement, mais pas mieux. Et j'accepte, j'apprécie même, le fait de ne pas toujours tout comprendre. Il y a des choses qui peuvent rester nébuleuses, pour qu'on puisse se questionner, se faire notre propre explication et devenir véritablement acteur de l'histoire.

Je te veux du bien, moi aussi, Benji. Voilà pourquoi je te le demande: trouve tes propres réponses à tes questions. Essaie. Nos esprits ne sont certainement pas si différents. Une jeune personne brillante m'a appris cette citation d'Umberto Eco, dernièrement.

"L'auteur devrait mourir après avoir écrit, pour ne pas gêner le cheminement du texte."

Faisons comme si je n'étais plus de ce monde...
Très cordialement...

(PS: tu me raconteras ce que ça donne avec Betty?...)


Betty :

Petit message pour Benji:
Je suis contente de trouver quelqu un qui a, comme moi, devore chaque tome avec delectation! En etant troublee, parfois genee mais totalement possedee par chaque page et chaque personnage!!
Ils sont totalement differents, le style d ecriture est adapte a chacun (tellement que parfois on pourrait douter qu il s agit du meme auteur) et malgre ca la lecture est un pure plaisir, presque jouissif..non carrement jouissif! On se delecte de l originalite, du cynisme, tant est si bien, que chaque tome a ete devore en quelques heures!!
j ai moi aussi beaucoup de question par rapport a Omega qui est le volume qui m a le plus maltraite, violente!! Et je ne sais meme pas si j ai adore ca ou pas.. Apres je ne sais pas si c etait un choix d Eli de laisser tellement d interrogation, de flou et de doutes (ou si c est nous qui avons pas compris..)
En tout cas si tu es disponible et motive, je serai interesse pour discuter, confronter nos points de vues et pourquoi pas, tenter de comprendre Omega



Roz

Ca me fait plaisir de voir que je n'ai pas été la seule à être perplexe à la fin de ma lecture d'Omega !

J'en profite pour une question : Ce tome de fin, le déroulement a toujours été une évidence, ou aviez vous plusieurs fins initialement ?
Vous avez un synopsis écrit des 5 tomes pour garder la cohérence des personnages ou tout a toujours été clair dans votre tête même sans notes?

  • ELI


Très chère Roz,

Grosso merdo, le dénouement, l'issue, ont toujours été les mêmes. Seul le cheminement divergeait dans les autres essais d'Oméga.

Donc, dans les grandes lignes, la fin était claire depuis le début, dès la conception du projet et la "naissance" des Cavaliers.

Je suis psychorigide, avez-vous déjà oublié?!

Au plaisir, Roz!


Akuo 

Merci beaucoup, Eli, pour votre réponse ! Je vous écrirais avec plaisir ! Je ne sais pas ce que je pourrais dire d'autre, sinon que votre réflexion sur le monde m'a... fascinée. Peut-être parce qu'elle s'approche de la mienne...
Ah si, une question qui vient de me venir à l'esprit : si vous deviez être un Cavalier, lequel seriez-vous ? (Et, comme on dit dans les tests bidons de MSN : et non pas celui que vous aimeriez être !)


  • ELI

Akuo,

Vous me voyez ravie de vous avoir "déboussolée"... (Ah... booknode...)

Si je DEVAIS être un Cavalier...

Un des miens ou un de ceux de la Bible? Parce que, si l'on s'en tient à la description biblique, je serai probablement le Rouge. Bah oui, faut être réaliste un peu, parfois...

Si la question est: "entre Alice, Edo, Max et Elias, qui serais-tu?", la réponse est "aucune idée...", "aucun" et "tous". C'est impossible à savoir, c'est comme demander à un dé "quelle est la face qui te définit le plus? Le 1, le 4, le 6? Le 3 peut-être?..."

Un dé vous dirait qu'il n'en sait rien. Que sans le 1, le 4, le 6 et même le 3, peut-être, il ne serait pas complet, intègre... Il ne serait pas un dé. Bon, en admettant qu'un dé raisonne, s'exprime, que vous ayez des questions aussi bizarres à lui poser et qu...

Désolée. Pure digression délirante. Mais je n'ai pas mieux, là, tout de suite.

Merci encore Akuo!

Amitiés...

Les sorties Lokomodo/Midgard/Les Lucioles en décembre 2012


Chez vos libraires, les nouveautés Lokomodo/Midgard/les Lucioles


- Miroirs d’Ambre, un recueil de nouvelles fantastiques de Denis Labbé disponible en poche chez Lokomodo.





Une adolescente accompagnée dans sa fugue par sa poupée. Un enfant hyperactif transformé en zombie par des médicaments et un autre qui rêve grâce à une ardoise. Un prêtre tentant d’empêcher la destruction de la France et un templier qui a pour mission de faire échouer un voyage vers la lune. D’étranges êtres émaciés apparaissant dans un jardin et des androïdes de sève et de chair cherchant l’émancipation... Ces récits, souvent mordants, parfois grinçants, sont autant d’études de l’âme humaine et des travers de notre société. Passant du fantastique baroque à la terreur moderne, de l’uchronie à une anticipation humaniste, l’auteur place un miroir devant les yeux du lecteur afin qu’il saisisse ce qui se passe derrière son dos...


Contes désenchantés un ouvrage mi-roman mi-recueil de contes de David Bry disponible en poche chez Lokomodo.


Une auberge, quatre troubadours, la bière qui coule à flots. Prenez place, voyageurs, et venez écouter les histoires que vont vous conter Robin, Fargo, Bartholomé et Deirdre l’Estrange. Des contes souvent drôles, sarcastiques ou bien mélancoliques, mais toujours emplis de justesse et de sagacité. Des contes oui, mais des contes... désenchantés ! David Bry va vous entraîner dans un étonnant ouvrage, à la croisée du roman et du recueil de nouvelles, qui revisite avec audace et malice les contes de fées de notre enfance. Humour et merveilleux sont au rendez-vous, foi de troubadour !


Le dernier jardin, roman fantastique de Lionel Bénard sera publié chez Midgard



Bretagne, 1995. Soldat blessé par la guerre et la violence, Michel Guévenin apprend que sa femme et son fils ont disparu dans d’étranges circonstances. Commence alors une quête pour l’homme, ainsi que l’enfant qu’il fut des années plus tôt. Elle le conduira dans les bois, où la sorcellerie régna durant des siècles. Michel parviendra-t-il à retrouver les siens ? Quelle est cette étrange silhouette qui rôde la nuit ? A la lisière du fantastique et du thriller, dans une Bretagne profonde, Le dernier jardin décrit une aventure entre rêve et réalité, où la complexité des émotions trouve écho dans la perte des illusions et de l’innocence.


- Les grandes questions de Topinambour : Une histoire de ciel bleu de Sylvie Albou-Tabard et SeL, paraîtra chez Les Lucioles au format album.

Topinambour, le plus curieux des lutins se pose toujours plein de questions. Cette fois, il veut absolument savoir pourquoi le ciel est bleu ! Il s’adresse donc à ses amis. Entre Poum le nuage, Mathusalem le vieil arbre sage et Croak, le corbeau tout noir et tout bavard, qui trouvera la bonne explication ?
mercredi 28 novembre 2012

CLAIRVOYANCE de Amélie Sarn

 

 La maison de l'ombre




Editions J'ai Lu
12 euros
220 pages



Présentation:




Un divorce, un déménagement, un nouveau départ. Emma arrive avec sa mère à Mondeleau, petite ville apparemment sans histoire. La jeune fille se fait des amis et investit peu à peu sa nouvelle chambre. Tout semble parfait pour qu'elle se sente enfin chez elle. Tout, ou presque... Car ses nuits sont agitées de rêves étranges dans lesquels elle n'a pas vraiment l'impression d'être elle-même. Emma ne sait pas encore que si les murs ont des oreilles, ils ont aussi bonne mémoire. Et un meurtre ne s'oublie pas comme ça !




L'avis de Phooka:


Emma est une jeune ado, plutôt intelligente, vive et pleine de ressources. Mais depuis que son père les a abandonnées sa mère et elle, sans explications, elle s'est renfermée sur elle-même et a décidé de ne plus adresser la parole à sa mère qu'elle trouve prendre les choses un peu trop légèrement. Emma a du caractère, voire même un sale caractère, cachant sans doute une très grande sensibilité.

Peu de temps après le départ de son père (à qui elle ne veut plus non plus adresser la parole), sa mère décide donc de changer d'air grâce à une mutation de poste. Elle se retrouve à Mandeleau, une petite ville de province où tout le monde se connaît. La mère d'Emma y a déniché une très jolie maison avec un petit jardin. L'endroit idéal pour se reconstruire. Emma va découvrir son nouveau lycée, des nouveaux amis, des nouveaux loisirs, mais elle va surtout découvrir que la maison qu'elle habite a une histoire. Une histoire violente qui est restée prisonnière de ses murs et qu'Emma va revivre à travers ses rêves. Un crime non résolu, qui va la hanter au propre comme au figuré et Emma n'aura de cesse que de trouver la vraie coupable.

Ce petit (220 pages) roman, se dévore quasiment d'une traite. Le personnage principal, Emma, est une ado finalement "ordinaire", juste un peu maligne et surtout tenace. Un peu tête à claque aussi. Quand on voit son comportement avec sa mère, on ne peut pas s'empêcher de lui en vouloir. Sa ténacité va lui permettre de pousser son enquête bien plus loin que ne l'ont fait les gendarmes de l'époque, mais sans le vouloir elle va réveiller la bête qui dort ...

Le roman se lit vraiment avec plaisir, les chapitres relativement courts s'enchaînent les uns après les autres et il est vraiment difficile de le reposer. C'est une lecture facile et plaisante, mais surtout prenante et le roman peut se lire quasiment d'une traite.

Pour ma part, il aurait presque pu être un coup de cœur. Presque seulement, parce que si j'ai dévoré 15 chapitres (sur les 16) avec gourmandise, le tout dernier (le chapitre 16 donc) m'a laissé un sentiment de trop peu , voire même de bâclé. Alors que tout le reste du roman, certes facile, est très agréable à lire et très prenant, la conclusion arrive trop vite, trop convenue, limite enfantine. oui les coupables sont crédibles et tiennent la route, pas de soucis avec ça, mais on découvre la clé du récit en 7 pages, presque "froidement". Or, il se trouve que bien malgré elle, Emma a réveillé "la bête qui dormait" comme déjà dit plus haut, elle est en quelque sorte responsable d'une partie de ce qui se passe.  Bien évidemment, elle est responsable de manière très indirecte mais vu son caractère, cela devrait malgré tout lui poser des problèmes de conscience. Or toute cette partie est totalement escamotée, comme si Emma était une écervelée qui ne réfléchi pas à ses actes. Du coup, cette fin laisse un peu sur sa  .... faim, comme si elle ne collait pas au reste du roman.

Ceci étant, c'est d'autant plus dommage car comme dit plus haut, ce roman aurait tout à fait pu faire partie de mes coups de cœur car il se lit avec un énorme plaisir et beaucoup d'avidité. En l'état, il laisse un agréable souvenir de lecture et une déception sur sa conclusion. Dommage, il aurait pu être beaucoup plus que ça.

Hop dans le Challenge littérature de l'imaginaire !

Un autre avis chez My et Iluze


Info de dernière minute:


Amélie Sarn sera en dédicace au salon du livre jeunesse de Montreuil pour le 1er tome « La Maison de L’ombre » le 1er Décembre de 16h30 à 18h sur le stand de Milan ! Où elle signera son roman Les Proies publié chez Milan ainsi que Clairvoyance.



mardi 27 novembre 2012

APOCALYPSIS Tome 1 de Eli Esseriam



Tome 1: ALICE





Éditions du Matagot  
Nouvel Angle
238 pages
14.90 euros


Résumé :

Ils sont quatre adolescents d’apparence ordinaire. Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils ne se ressemblent pas et n’ont, à première vue, rien en commun. Leurs vies vont pourtant s’entremêler d’étranges manières. Chacun va se découvrir un rôle dans ce cataclysme planétaire et apprendre à dominer son pouvoir unique. Ils vont devoir s’unir et sceller le Jugement Dernier. Ils sont les Cavaliers de l’Apocalypse.

Ils devront tuer, mais aussi épargner, maîtriser le sort des Hommes tout en se soumettant à leur propre destin. Seules 144 000 âmes pourront être sauvées. En ferez-vous partie ? Ou serez-vous un de leurs mystérieux opposants, déterminés et prêts à tout pour sauver le Monde ?



L'avis de Phooka:

Dup  était tellement enthousiaste à propos de cette série qu'il était difficile de résister à l'envie de la découvrir (La série hein, pas Dup !:)) et si on ajoute à cela des chroniques dithyrambiques partout sur le net, autant dire tout de suite que j'avais l'impression d’être passée à côté DU livre à lire.

Disons le tout de suite: Je comprends totalement l'enthousiasme général.

Moi ce qui m'a scotchée, au delà du récit, de l'héroïne et de tout ce qui fait de ce roman un réel plaisir de lecture, c'est le don d'Eli Esseriam de me faire suivre avec passion le destin d'une ado qui sincèrement me sort "par les trous de nez". Parce que franchement, la Alice, elle est puante d'orgueil et de suffisance, une vraie tête à claques. Le genre de fille que je ne voudrais surtout pas avoir. Et l'auteur arrive à nous accrocher et nous faire suivre cette héroïne avec autant de passion que si on l'aimait. C'est, de mon avis, un vrai tour de force, car même quand il lui arrive des "choses" très désagréables, je ne ressens aucune empathie pour elle. Mais son destin me fascine et du coup je l'ai suivie avec un intérêt qui ne s'est pas démenti tout au long de ce premier tome.

Donc revenons à Alice, cette ado surdouée, si sûre d'elle et de ses jugements vis à vis du reste de l'humanité qu'elle a tendance à considérer comme des moins que rien. Alice avec son regard sur le monde si peu enclin à la mansuétude, émet des jugements piquants et péremptoires sur tout et tout le monde. Personne ne trouve grâce à ses yeux et si parfois on se dit qu'elle a peut-être raison, on ne peut s'empêcher de penser aussi que si ses jugements sont justes, il ne reste rien ni personne à sauver.
Car "sauver" justement, il semblerait que ce soit plus ou moins son rôle en tant que cavalier blanc ... Et sincèrement, moi, je me dis que je n'aimerais pas compter sur Alice pour me sauver ...

Ceci étant, ses remarques sont souvent percutantes et drôles ... mais terriblement méchantes. Et c'est justement cette oscillation bizarre entre deux sentiments (le fait de trouver Alice imbuvable mais en même temps de trouver ses remarques piquantes et drôles) qui donne au personnage toute sa saveur.

Non, je n'aime pas Alice, je le clame haut et fort mais qu'est ce que j'ai eu comme plaisir à lire son récit, à "entendre" ses remarques et à suivre son destin. Alice est un personnage fort et riche, de ceux que l'on n'oublie pas de sitôt.

Un roman qui mérite largement tout le bien qu'on en a dit, pour les grands ados et les adultes. J'ai, pour ma part, hâte de découvrir les autres cavaliers et je suis vraiment ravie d'accueillir ce mois ci un auteur hors du commun avec Eli Esseriam.

lundi 26 novembre 2012

LA MACHINE À ÉCRIRE LA MORT, nouvelles écrites par des internautes.




Editions Fleuve Noir
510 pages
20,90 euros

TEXTES RECUEILLIS PAR
RYAN NORTH - MATTHEW BENNARDO - DAVID MALKI!


4ème de couverture :


Elle est capable de prédire la façon dont vous allez mourir à partir d’un simple échantillon de votre sang. Elle ne se trompe jamais. Mais elle sait aussi manier l’ironie avec un sadisme inouï. Elle, c’est la Machine de la Mort. Celle, qui, depuis son invention il y a quelques années, a bouleversé la face du monde. D’un simple mot imprimé sur un morceau de carton, elle délivre sa sentence :« cancer », « amande », « accident », « piano »… Outil de pression pour les patrons qui ne souhaitent pas garder des employés destinés à mourir d’une overdose, instrument politique pour évincer son concurrent, critère sélectif pour choisir son mari ou ses amis à l’école (il faut avouer que certaines morts sont beaucoup plus cool que d’autres), la Machine soumet tout le monde à la même tyrannie. Celle du savoir défendu. Car s’il est bien une chose difficile, c’est de continuer à vivre quand on connaît la fin, de faire confiance à ses amis quand on sait qu’on finira assassiné, de s’acharner à vouloir déjouer la fatalité... Alors, invention de génie ou malédiction pour l’humanité ? À vous de trancher avec ces 34 chroniques de morts annoncées.



L'avis de Dup :

Je ne sais vraiment pas comment aborder cette chronique... et je fais le serment de ne plus jamais me lancer dans ce genre d'exercice : chroniquer un recueil de nouvelles !
Je ne peux pas aborder les trente-quatre titres qui la compose, sous peine d'être sûre de vous faire fuir ou de vous retrouver endormi sur votre clavier, à la vue de la longueur de la dite chronique.
En prendre quelques unes ? Mais pourquoi celle-ci plutôt qu'une autre, parce que dans l'ensemble je les ai toutes dévorées ! L'internaute qui n'aura pas été cité risquerait de prendre ombrage... non, quand même pas, mais je sais qu'il aura de la peine, et je le comprends.

Alors que dire ? Ce que j'en pense en génaral, en fait c'est cela qu'on attend de moi finalement. Alors je vais vous le dire : CE LIVRE EST GÉNIAL !!! Le concept en lui seul est énorme et l'imagination des internautes sans limites. Je ne vais pas revenir sur le concept, Phooka l'a déjà fait LÀ et c'est suffisant ! C'est vraiment une réussite, quasiment 500 pages de pur plaisir, et pourtant, je peux vous dire que je ne suis pas fan habituellement des nouvelles.

Il y a eu des nouvelles qui m'ont fait exploser de rire, pleines d'humour ( et j'ai un gros faible pour l'humour, qu'il soit noir, cynique ou potache d'ailleurs ). D'autres marrantes avec une chute complètement déjantée ! Beaucoup d'auteurs se sont délectés du côté retors de la machine et de ses prédictions soit-disant approximatives. 

Il y a eu des nouvelles qui m'ont fait froid dans le dos et qui forcent à déglutir juste après le point final. Qui forcent à se dire et se répéter : " c'est de la fiction Dup, juste de la fiction..."
Il y en a même eu une qui est allée encore plus loin, l'ère de La machine à écrire la mort, c'est du passé, on vit avec depuis tellement longtemps, même au stade foetus on sait, et aujourd'hui on a la DE ! La Date Exacte...ben ça change tout !

Il y a eu des nouvelles où l'imagination de l'auteur force le respect et là on se dit que ce nom là, on va le retrouver certainement bientôt.

Et puis, et puis, bien sûr, il y a eu quelques nouvelles ( heureusement très peu ) qui m'ont rappelé pourquoi d'une manière générale je n'aime pas trop ce genre littéraire. Une histoire palpitante qui finit en queue de poisson, une chute trop abrupte, ou alors tout simplement que je n'ai pas comprise !

Donc amateurs de nouvelles ce livre est pour vous, non-amateurs aussi ! Il est juste ÉNORME, vraiment je me suis régalée. Et comme Phooka, je dois avouer que ma "presque" préférée est celle qui ne fait qu'une ligne ! Trop fort le gars !


Un autre avis avisé chez Hécléa





dimanche 25 novembre 2012

En novembre chez MNÉMOS


Le secret de Ji
(L'intégrale)
PIERRE GRIMBERT


Prix Julia Verlanger 1997Prix Ozone 1997 du meilleur roman de Fantasy francophone
novembre 2012  
grand format 768 pages 
28 €

Une belle intégrale de tout le cycle de Pierre Grimbert; Personnages attachants, dialogues truculents, suspense haletant dans une quête vivante et habilement construite. Grâce à la clarté et la fraîcheur de son style, Pierre Grimbert ressuscite le plaisir de la Fantasy et se montre l’égal d’un David Eddings.
Jamais égalé après plus de quinze ans de succès, Le Secret de Ji reste le chef-d’oeuvre incontournable de la Fantasy française.




Le culte des goules 
COMTE D'ERLETTE


novembre 2012 
grand format (A4), couverture cartonnée 128 pages  
24 €

Une très belle édition : couverture cartonnée, dorure, pour ce livre maudit du mythe de Cthulhu
Comme beaucoup de personnes de la même génération, l'éditeur avait appris l'existence de ce texte maudit par la lecture assidue des oeuvres lovecraftiennes et la pratique du jeu de rôle L'Appel de Chtulhu. À l'instar du Necronomicon, il avait rangé Le Culte des Goules dans son étagère déjà bien remplie des livres imaginaires jusqu'à un certain matin de 2011. Il ouvrit un courriel mystérieux lui proposant de parcourir, au détriment de sa santé mentale, un fichier joint au format PDF dont l'auteur de cette correspondance numérique, monsieur Antoine Téchenet, prétendait être la transcription intégrale établie par ses soins de la première édition du Culte des goules, l'unique livre rédigé par François-Honoré de Balfour, comte d'Erlette et publié à Paris en 1703.


Les derniers parfaits
PAUL BEORN


novembre 2012 
 grand format 336 pages 
 21 €


Le nouveau roman de Paul Beorn
Dans le royaume de France ravagé par la guerre contre les légions catharis d’Occitania, Cristo, un soldat prisonnier, échappe à ses geôliers enchaîné à trois compagnons d’infortune. Les quatre fuyards que tout oppose doivent s'entraider pour survivre, contraints de se cacher puis d'emprunter les chemins de traverse. Commence alors pour eux une haletante course-poursuite à travers un pays ennemi dominé par des démons et vivant sous le joug d’une Église catharis fanatisée. Ici, dans les vestiges d'un antique Empire disparu, une magie ancienne continue de survivre dans des talismans et d'immenses tours-statues. Au coeur des forêts profondes et des montagnes déchiquetées des terres occitanes, pris dans le fracas des combats, Cristo et ses compagnons prendront conscience de porter en eux un pouvoir insoupçonné. Ils verront leur destin basculer et le monde trembler sous leurs pas.



NEPHILIM
Intégrale 2 : L'Éveil
FABIEN CLAVEL


novembre 2012 
 grand format 416 pages 
 23,5 €



Intégrale 2 Nephilim l’Éveil
Dans les brouillards de Londres, l'heure du rassemblement a sonné, chacun des Immortels se dirige vers l'ancienne cité. La jeune Ar-Kaïm Nej tente de se faire une place au sein de l'Hepta mais ses membres restent méfiants et les dissensions internes mettent en péril leur alliance. Pourtant, la fin de leur quête est proche, ils possèdent enfin l'artefact de Lathil capable de guérir Alvó. Leurs ennemis héréditaires les Rose-Croix sentent que de grands bouleversements se préparent et n'ont jamais été aussi acharnés à leur traque.
Ce second volume contient Les Dracomaques et L'Effet Orphée, ainsi qu'un épilogue inédit qui boucle enfin la saga entamée il y a dix ans.

samedi 24 novembre 2012

Chez les meilleurs dealers, les derniers BRAGELONNE




ET CE DÈS LE 23 NOVEMBRE !


NECRONOMICON


Plus d'infos ICI
(trop long à expliquer)
Illustrateur : Noémie Chevalier

**********************************

UN LEVER DE TÉNÈBRES
La roue du temps - Tome 4

ROBERT JORDAN


Illustrateur : Lee Gibbons

*************************************

MANHATTAN À L'ENVERS
PETER F. HAMILTON


Illustrateur : Manchu

******************************************

LA REINE TRAÎTRESSE
Les chroniques du magicien noir - Tome 3

TRUDI CANAVAN


Illustrateur : Miguel Coimbra

**************************************************

INFERNO
La revanche des Orcs - Tome 3

STAN NICHOLLS


Illustrateur :  Didier Graffet

******************************************

DÉMONIAQUE
Femme d'Autremonde - Tome 8

KELLEY ARMSTRONG


Illustrateur : Anne-Claire Payet






vendredi 23 novembre 2012

LA DERNIÈRE FLÈCHE de Jérôme Noirez.



Editions J'ai Lu
317 pages
7.20 euros



Présentation de l’éditeur :

Angleterre, avril 1212. 
Diane de Loxley est une jeune femme belle et farouche, au caractère trempé comme l’acier. Ses mots touchent leur cible aussi sûrement qu’une flèche. Rien d’étonnant quand on est la fille de Robin des Bois. Mais il est difficile d’être l’héritière d’une légende, d’un homme meurtri par la mort de son épouse, la célèbre Marianne. 
Diane veut de l’action, Londres va la lui fournir. La cité tentaculaire, pleine de bruit et de fureur, est contrôlée par de ténébreux démons. Afin de les combattre, la fille de Robin devra s’associer avec le séduisant et mystérieux prince des mendiants, et rassembler les anciens compagnons de Sherwood. Sans compter un allié inattendu, l’ennemi intime de son père, le terrible shérif de Nottingham…


L'avis de Phooka:

Le mythe de Robin des bois fait décidemment cogiter les auteurs de SFFF. Après Stephen Lawhead, c'est au tour de Jérôme Noirez de s'en emparer et d'en faire un roman. Mais cette fois, il ne s'agit nullement de réécrire l'histoire des compagnons de Sherwood. Non, Jérôme Noirez, lui a entrepris d'en écrire la suite en quelque sorte à travers le destin de Diane, fille de Robin.

Diane de Loxley est donc la fille du celèbre Robin, désormais retiré et "tranquille". C'est une jeune femme, presque encore une ado, pleine de fougue et talentueuse ... au tir à l'arc. Evidemment elle est à bonne école. Mais Diane s'ennuie profondemment dans sa campagne à Loxley, aussi quand son père l'emmène à Londres rendre visite à son oncle Will, elle est aux anges. Elle va découvrir la ville, ses bruits, ses odeurs, ses miséreux, ses injustices, bien loin de l'image idéale qu'elle en avait ... Elle va aussi se rendre compte que les coins sombres abritent bien des choses étranges et que la nuit est propice à tout et cache des forces qui échappent aux mortels. Les maîtres de Londres ne sont pas forcément ce qu'ils semblent être. Diane, en digne héritière de son père ne peut pas rester sans agir. Elle se doit de défendre "la veuve et l'orphelin" et elle va se retrouver mêlée à une histoire bien plus complexe qu'elle ne le pensait au départ.

Ce récit se déroule comme un conte de fée, on y trouve la jolie "princesse" aventurière et intelligente, un jeune prétendant, des personnages secondaires héroïques et des monstres terribles. Mais à l'inverse des contes de fées, la princesse ne se marie pas à la fin et n'a pas de nombreux enfants et les monstres ne sont pas forcément ceux que l'on croyait.

On retrouve bien sûr Robin et ses compagnons, ainsi que le terrible shérif de Nottingham au rôle bien ingrat, sans doute un des personnages les plus odieux et en même temps les plus attachants du roman. Robin est là bien sûr, personnage ambigu loin du mythe, obsédé par sa forêt de Sheerwood. Jérôme Noirez lui donne une dimension nouvelle et vraiment réussie qui rend le personnage atypique et fichetrement passionnant ! Et puis il y a Tredekeiles et sa bande, ces compagnons à l'instar de Robin et les siens à l'époque. Eux ils vivent dans les bas-fonds de Londres, de vols et de rapines. Ils aident les mendiants. Ils vont croiser le chemin de Diane et vont s'allier à elle. Ils seront en quelque sorte ses guides et elle sera le leur mais le prix à payer est élevé ... Tredekeiles, un personnage "à la prince charmant". En est-il un ou pas? Nul ne sait car nul ne connait son passé. Diane pourrait être sa princesse ... si on était vraiment dans un conte de fée.

Mais la vie n'est pas forcément comme dans les contes et tous ceux là en feront l'expérience.

Ce roman se lit avec vraiment énormément de plaisir, le récit vous emmène loin de tout et vous emporte vraiment sans effort dans ce monde imaginaire et pourtant si réel. Les pages défilent toutes seules et on se retrouve à la fin un peu perdu, obligé de remettre les pieds sur terre. On aurait bien suivi le chemin de Diane un peu plus longtemps ... 

Juste pour le plaisir des yeux, l'illustration de couverture d'Aurélien Police. Une merveille !


D'autres avis chez: Galleane, Iluze ...



Hop dans le Challenge littérature de l'imaginaire !
jeudi 22 novembre 2012

ERRATUM sur les Résultats du partenariat Thierry Brun !



Étaient passées à la trappe à spams
deux autres candidatures
plus que sérieuses.

Qui en plus remontent un petit peu le pourcentage 
de mecs, et c'est bien mieux pour avoir un panel d'avis
et une discussion plus animée sur le Mois2 !

SONT DONC RAJOUTÉS
publiée ce matin


Olivier B.
Blackwolf

Bonne lecture à tous les deux
et n'oubliez pas les règles vous non plus :))

DIVERGENTE 2 de Veronica Roth




Editions Nathan
463 pages
16,50 euros


Résumé :


Le monde de Tris a volé en éclats. La guerre a dressé entre elles les factions qui régissent la société, elle a tué ses parents et fait de ses amis des tueurs.
Tris est rongée par le chagrin et la culpabilité.
Mais elle est Divergente. Plus que tout autre, elle doit choisir son camp et se battre pour sauver ce qui peut encore l'être...



L'avis de Dup :

Attention, risque de spoiler par rapport au tome 1.

Autant j'avais apprécié découvrir ce nouveau monde, cette dystopie comme disent les pros, au cours du premier tome, autant ce second tome me laisse sur un sentiment mitigé. L'écriture de Veronica Roth est toujours aussi agréable, il a de l'hémoglobine, de l'action tout le temps, et pourtant j'avais un sentiment de lassitude. 
Si au début, j'ai eu du mal à resituer certains personnages, très vite tout se remet en place ( parfois grâce à l'aide de copines...) et on se trouve à nouveau plongé dans ce monde si particulier.

En revanche, ce dont je me souvenais parfaitement, c'était la fin de ce tome 1, où on découvrait que les Érudits avait décidé de déclarer la guerre aux Audacieux. La question était donc restée inscrite en gros dans ma tête : pourquoi ? Et j'ai attendu une réponse, et clairement cet opus est écrit pour ça. Qu'avaient-ils de si précieux pour ne pas hésiter ainsi à déstabiliser une société entière qui bon an, mal an, allait bien. Puis les recherches s'affinant, on commence à comprendre...mais c'est long à venir.

Tris, notre héroïne pas comme les autres, justement parce que Divergente ( sensible à plusieurs factions ), n'est plus si "extraordinaire" car on découvre que finalement, ils sont nombreux dans ce cas. Mais ils le cachent tous, comme si c'était une monstrueuse tare ! Et si elle est toujours aussi courageuse et forte, elle a de long passage à vide où elle se remet en question, doute de tout et surtout d'elle. C'est vrai qu'il y a de quoi vu les épreuves qu'elle traverse...mais on a envie de la secouer parfois. Puis Veronica Roth le fait pour nous, on retrouve une Tris battante, toujours aussi têtue et qui finalement va suivre son instinct et non ce qu'on tente de lui imposer. 

Or le plus proche d'elle c'est Tobias, ex-Quatre, son petit-ami, son amour. Et tout du long du livre je n'ai jamais su comment le positionner. Manipulateur, manipulé ? Il cache tellement de choses. Durant 460 pages mon jugement n'a pas arrêté d'osciller à son sujet. C'est quand même un des personnages principaux du roman, et refermer le livre sans avoir réussi à me faire une opinion franche est déroutante, je l'avoue. 

La guerre entre les différentes factions s'intensifie, les alliances se font et se défont, des scissions apparaissent au sein de certaines factions et les sans-factions s'y mettent. Les Érudits détiennent trop de connaissances, trop de pouvoir. Mais est-ce une bonne solution de les éradiquer ? Les ennemis d'hier deviennent alliés, et inversement. On ne sait plus à qui donner sa confiance. Si on ne peut plus faire confiance, même à sa propre famille, son amoureux, cela devient quoi ? Du chacun pour soi ? Et ça, non, Tris ne peut pas le supporter...

Mais je dois dire que ce qui m'a le plus irritée, c'est qu'une fois le livre fini, reposé, on n'en sait pas plus qu'avant. Qu'y a-t-il donc à l'extérieur, derrière ces barrières et grillages hautement surveillés ? C'est cette information là que cherchait Tris finalement, et le lecteur aussi par la même occasion. Donc une Dup un peu déçue par rapport au premier tome. Pourtant l'écriture de Veronica Roth reste toujours aussi plaisante, et je peux vous dire qu'elle sait peaufiner à merveille ses derniers chapitres pour donner envie de lire la suite, POUR SAVOIR ENFIN !