L'avis express de Dup sur Heaven Breaker de Sara Wolf
L'AVIS DE DUP
Si je me fie à la biographie de Sara Wolf issue de Livraddict, c'est la première incursion de cette autrice dans les littératures de l'imaginaire, sa production étant essentiellement de la romance jusque là. Si je suis allée fouiner, c'est uniquement parce que j'ai été surprise au début ma lecture. Je m'explique : j'ai choisi ce livre parce que le pitch me parlait bien, qu'il correspondait à un genre classique de Fantasy... la couv ne démentant pas l'impression d'ailleurs !
Quelle ne fut pas ma surprise de débarquer dans un univers de Science Fiction ! Des humains condamnés à vivre dans une station en orbite depuis des décennies, autour d'une planète pour l'instant inhabitable malgré les efforts de terraformation assidus des scientifiques ! Plus un seul être vivant sur Terre, les survivants "stockés" dans sept stations qui ont été éparpillées dans le cosmos par l'Ennemi. Bon, bon, bon... courage Dup, ce n'est qu'un mauvais moment à passer.
Mais finalement, une fois abstraction faite des boulons (holoécrans, holocandels, holomachins et holotrucs...), et autres véhicules volants, destriers mécaniques et chien-robot ou robot-chien je ne sais plus, j'ai réussi à entrer dans l'histoire de cette vengeance, m'en imprégner et l'apprécier.
Parce qu'on a beau être dans une station orbitale, rien ne change dans l'organisation de la société. Tout en haut la lignée royale, puis les maisons nobles, puis les travailleurs, et tout en bas, les laissés-pour-compte. En haut de beaux domaines avec jardins, en bas des taudis qui s'empilent. Ce mélange de roi, avec des ducs, comtes et barons côtoyant une technologie futuriste avancée est saisissant et au bout du compte, immersif !
Synali est une bâtarde, fille du duc de Hauteclare, la plus haute lignée. Elle vivait dans les taudis avec sa mère avant que celle-ci ne soit assassinée sous ses yeux. Dès lors, c'est la vengeance qui l'anime. Mais une fois son père exécuté car elle avait bien ficelé son plan, elle se rend compte que cela ne suffit pas, c'est la lignée Hauteclare qu'elle veut rayer de la station.
Un allié se présente à elle en la personne du prince déchu, fils de l'ancienne reine décédée. Même si Synali a conscience qu'il se sert d'elle, Dravik va lui permettre d'atteindre son but grâce au marché qu'ils concluent. Elle sera la cavalière de sa maison, la lignée Lithroi, et participera au grand tournoi de joutes.
Ambiance médiévale pourrait-on penser, que nenni ! Les destriers sont fait de métal, équipés de moteur à plasma 😝 pour se déplacer dans le vide où ont lieu les joutes, et les cavaliers ont des lances et montent en selle...dedans. Une sorte de connexion neuronale s'effectue entre eux. Je vous passe les détails, les balises gravitationnelles and co, j'en ai compris la moitié et pourtant, je me suis prise au jeu. Les combats qui parsèment le roman se lisent véritablement en apnée.
Sara Wolf créé avec Synali une héroïne forte et déterminée. Elle va s'entraîner, étudier chaque combat antérieur de ses adversaires, s'accrocher avec une niaque énorme. C'est violent, sans concession et c'est passionnant ! Un sacré personnage, à fleur de peau (on le serait à moins, c'est clair), entier, franc. J'ai adoré. Les personnages secondaires également, Mirelle, Rax, Sevrith, et l'énigmatique Dravik ! Synali se concentre sur la tactique de jeu tandis que Dravik s'occupe de tout le reste, la logistique, la stratégie et surtout la magouille des enjeux politiques.
Il y a bien une romance qui se profile, mais elle arrive très tardivement dans le récit et ne promet que du bon pour la suite. Car oui, il y aura forcément une suite même si c'est écrit nulle part, ni sur la couv, ni dans le livre... et ça m'énerve ! Raté pour le choix du one-shot, même si je suis ravie d'attendre la suite, je me sens flouée quelque part. Autre chose qui m'escagasse : Heavenbreaker est le nom du destrier de Synali, c'est également le titre du livre en VO. Pourquoi en France il devient Heaven Breaker ??? 😡
Un mot sur l'objet-livre. Sa couv est très belle, mais ce qui attire l’œil, c'est la mise en page intérieure. L'alternance des points de vue est soulignée à chaque début de chapitre par un dessin spécifique à chacun, en grisé, du plus bel effet. Même s'il y a quelques ratés sur la fin, le dessin ne correspondant pas 😅.
Je me rends compte que j'ai beaucoup râlé, alors que j'ai adoré cette lecture... allez comprendre ! Parce que malgré tout, incontestablement, c'est un coup de cœur et je piaffe de pouvoir lire la suite. Me science-fictionnerai-je ?
