Vu la date, voici le troisième et dernier tome de cette interview participative.
copyright Melania Avanzato
-->
Coucou.
Mais on ne m’avait pas dit que j’allais retrouver plein de membres de Plume Libre ici ??? :)
Heureux de vous revoir en tout cas. Pour la peine, voici en guise d’apéro un petit bout de la suite à venir de Ces lieux sont morts. Affecté par l’épisode précédent, Searl est hospitalisé dans une clinique perdue au fin fond des Rocheuses pour y subir un examen un peu particulier à base de questions déclencheuses et de clichés cérébraux. Voilà. C’est tout à vous.
À très bientôt.
Dup :
Comme me le disait Matt Verdier, tu es très discret sur le net, les réseaux sociaux, et je le comprends fort bien, c'est tellement chronophage !
Te tiens-tu au courant des avis sur tes romans ? Comment procèdes-tu ?
Quel est d'après toi l'impact des blogs littéraires sur un roman ?
Et enfin, et ce sera ma dernière question probablement, es-tu sensible à la critique en général ?
Patrick :
Comme me le disait Matt Verdier, tu es très discret sur le net, les réseaux sociaux, et je le comprends fort bien, c'est tellement chronophage !
Te tiens-tu au courant des avis sur tes romans ? Comment procèdes-tu ?
Je regarde les avis le moins possible et toujours par hasard parce que ça relève à mes yeux de la relation entre un lecteur et un livre. Je trouverais ça impudique de me mêler de ça.
Quel est d'après toi l'impact des blogs littéraires sur un roman ?
C'est avant tout un vecteur puissant pour mettre les lecteurs en relation avec un livre, pour laisser la parole à de vrais passionnés. C'est un mouvement participatif qui se développe et c'est une très bonne chose et une chance pour les auteurs.
Et enfin, et ce sera ma dernière question probablement, es-tu sensible à la critique en général ?
A la critique d'un livre ? Le moins possible quand elle est négative, le plus possible quand elle est positive. J'y suis surtout sensible en terme d'échange pour autant qu'il y en ait un, ce qui n'est pas toujours le cas. Mais, encore une fois, je fais un boulot très solitaire et je suis obligé de me préoccuper assez peu de ce que les lecteurs vont penser d'un livre. Si cette urgence de plaire devient obsessionnelle dans l'esprit d'un auteur au point de diriger son écriture et ses choix, le risque est grand qu'il se perde dans des considérations autres que la seule écriture.
Haha le retour de Léa :D des questions !!!
- Sur toute votre production, si vous ne deviez retenir qu'un de vos livres, lequel serait-ce et pourquoi ?
- Pour des Fauves et des Hommes : est-ce que vous vous êtes inspirés (vaguement - comme tous les écrivains) de certaines oeuvres fondatrices ou films ? Car pour moi votre livre (coup de coeur !!) est un mélange du film Man on Fire (avec Denzel Washington) et d'un road trip classique ?
- Parmi l'ensemble des personnages que vous avez crée : lequel préférez-vous et pourquoi ?
- Un conseil pour des jeunes écrivains en herbe ?
- Pouvez-vous nous raconter une expérience particulière, qui vous a marqué du fait de votre métier ?
Merci beaucoup pour vos réponses et à Dup et Phooka pour leur excellent travail et cette merveilleuse idée du mois 2 :)
Patrick :
- Sur toute votre production, si vous ne deviez retenir qu'un de vos livres, lequel serait-ce et pourquoi ?
Si je traduis, vous posez la question qui revient à demander à un père ou une mère : "quel est celui de tes enfants que tu préfères ?" :) C'est très difficile de répondre à cela. Plus que mes livres, ce sont surtout mes personnages qui me manquent. Il faut comprendre qu'écrire un livre est une entreprise assez abstraite et souvent absurde qui va vous forcer à donner naissance à des gens qui n'existaient pas forcément, et qui, forcément, existeront après cela. Vous vous enfermez avec eux pendant au moins un an, vous vivez avec eux, vous pensez comme eux. Et puis un jour, alors que personne ne s'y attendait plus vraiment, ils s'en vont, comme ça, sans prévenir. Tous les jours en gros ils partent à l'école, et puis, ce jour-là, ils vous disent "je m'en vais" et vous, vous croyez qu'ils vont revenir, mais ils ne reviennent pas. Je ne relis jamais les livres que j'ai écris. Je ne les ouvre même pas parce qu'ils sont pleins de ces jours, de ces souvenirs, de leurs voix, de ce "je m'en vais" que je n'ai pas entendu, et que je n'aime pas ressentir cela. Pour répondre à la question, si je ne devais garder qu'un seul personnage ce serait sans nul doute celui de Carson dans les Fauves parce que, comme Sid, elle me manque affreusement. Si je ne devais garder qu'un livre, ce serait Retour à Rédemption. Mais c'est alors dire qu'on en préfère un, ce qui n'est jamais vrai. Disons que j'ai aimé les jours à Rédemption, et que, paradoxalement, même si secouer une histoire pareille secoue toujours les tripes de celui qui le fait, ce sont surtout eux qui me manquent.
- Pour des Fauves et des Hommes : est-ce que vous vous êtes inspirés (vaguement - comme tous les écrivains) de certaines oeuvres fondatrices ou films ? Car pour moi votre livre (coup de coeur !!) est un mélange du film Man on Fire (avec Denzel Washington) et d'un road trip classique ?
Oui, forcément. L’œuvre de Steinbeck, d'abord, mais aussi presque tous les grands auteurs du sud. C'est amusant d'ailleurs parce que je tenais beaucoup à ce titre même si la scène de Sid et du camionneur au tout début est en fait librement inspirée du deuxième chapitre des Raisins de la colère et non des Souris et des hommes qui a plus inspiré le personnage d'Ezzie dans Retour à Rédemption. Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un livre qui m'a aussi beaucoup touché. Le jazz aussi, énormément, durant des centaines d'heures. Et surtout Agee. Et tous les autres. Il y a au fond tellement de sources d'inspiration que les énumérer est impossible. Et puis, souvent, cette source est très éloignée du résultat.
- Parmi l'ensemble des personnages que vous avez crée : lequel préférez-vous et pourquoi ?
Carson Fletcher Mills, donc. Parce qu'elle est entièrement. Elle m'a fait ce cadeau-là. Et puis elle peut vous flinguer n'importe qui à coup de questions. C'est un personnage christique qui m'a été directement inspiré par une photo de Dorothy Lange. J'ai été frappé par ce visage et il m'a habité totalement pendant tous ces mois d'écriture. Ezzie me manque aussi :) Je pense que Carson et Ezzie se seraient bien entendus. Je pense que Carson aurait pu sauver Ezzie.
- Un conseil pour des jeunes écrivains en herbe ?
Lisez. Écrivez. Tous les jours, même pour rien, surtout pour rien. Soyez effrayés de ce que vous faites. Ne doutez de rien. Ne vous découragez pas.
- Pouvez-vous nous raconter une expérience particulière, qui vous a marqué du fait de votre métier ?
L'hiver de 2007-2008, je me promenais en forêt, quelques mois donc après la sortie de l'Evangile. Il faisait très froid et il y avait de la neige et de la brume. Je marchais sur une petite route complètement déserte. J'ai soudain entendu des bruits de pas assez loin derrière moi. Quand je me suis retourné, j'ai aperçu deux religieuses qui marchaient vers moi. A leur vêtement très ancien, j'ai cru reconnaître celui des Recluses du Cervin. Je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. Et puis la brume s'est refermé et elles ont disparu, et le bruit de leur pas avec elles. Quand je suis revenu dans mon patelin (j'habite une ville très ancienne avec des ruelles pavées et des maisons à vous glacer le sang), j'ai rencontré un vieux bonhomme que je connaissais. Je lui ai parlé de ce que j'avais vu et il m'a répondu que cela faisait plus de cinquante ans qu'il n'y avait plus de religieuses dans la région. Je ne suis jamais retourné me promener dans ce coin de la forêt.
Je parlais plutôt du lancement et de la couverture de l'ouvrage, mais merci de cette réponse complète :)
Autre question, toujours en rapport avec la création de vos livres, faites-vous appel à un groupe de "bêta-lecteurs" ?
Patrick :
De rien :) Non, je n'ai jamais fait appel à ce genre de lecteurs. Je ne savais même pas que cela existait.
Bonjour et merci pour vos réponses...
J'ai noté que vous commenciez vos livres par des citations... A quel moment interviennent elles dans votre processus de création ? En tant qu'élément déclencheur ou après avoir écrit vous dites "tiens ça va bien avec ce que j'ai voulu dire" ?
Ma deuxième question : La première phrase vous vient au début ou c'est une fois le livre écrit que vous la trouvez. J'ai remarqué que ça peut être une dialogue ou de la narration, vous n'avez pas de préférence pour démarrer ?
Patrick :
Les citations viennent le plus souvent après le premier tiers du livre, quand le thème se précise. Comme le titre. Le plus souvent je travaille sans l'avoir trouvé, et puis, à un moment du livre il s'impose comme une évidence. Donc au début tous mes livres ont un faux titre : Les gardiens du Fleuve pour l'Apocalyse, Big One pour Retour à Rédemption, Oak Mills pour les Fauves. Pour la première phrase elle intervient par contre très tôt et je sais que le livre commencera par elle. Au moins parce qu'elle contient la sensation globale du livre et que j'en ai besoin d'entrée de jeu. ça a été le cas pour l'Evangile selon Satan où cette première phrase m'a vraiment hanté par les ténèbres qu'elle contenait et que cette chandelle allait révéler.
Comme mes messages ont l'air d'apparaître (étrange mes relations avec le net ! lol !) je pose une autre question :
J'ai débuté la lecture de "l'Apocalypse selon Marie" est quel n'a pas été ma surprise de voir des échos de "Ces lieux sont morts" : le camion fou, l'amnésie, la mémoire des odeurs, une Rebecca, le froid glacial de Boston, une discussion avec un psy, la discussion sur le cancer du tabac...
Ce n'est donc pas d'aujourd'hui que vous avez ses préoccupations sur le coma et les conséquences.
Allez-vous continuer à développer ce thème ?
****
Sauf erreur de ma part vous n'avez pas écrit en jeunesse... Avez-vous des projets dans ce sens ?
Avez-vous des projets de nouvelles ou de scénarios ?
Que pensez-vous des BD qui se sont inspiré de vos œuvres ?
Patrick :
J'ai moi-même fait l'expérience du coma et de sa rééducation par les odeurs après l'amnésie, donc oui c'est un thème qui va souvent revenir. Je ne sais par contre pas du tout d'où vient ce camion fou. Une Rebecca oui, je ne sais pas non plus pourquoi mais tous mes personnages féminins s'appellent d'abord Rebecca ou Rachel, sauf Marie qui s'appelait déjà Marie. J'écris donc "il a une femme qui s'appelle Rachel" et ensuite je lui donne un autre prénom. Ou pas. J'en ai parlé à ma femme qui ne s'appelle pas Rachel et elle m'a répondu que c'était une bonne question :)
Non, je n'ai pas de projets en jeunesse. Les enfants me foutent un peu les jetons donc j'essaie d'éviter d'écrire pour eux. J'ai eu par contre des ados qui sont venus me dire dans les salons qu'ils avaient adoré l'Evangile.
Concernant les nouvelles, j'en ai écrit beaucoup et j'en écris encore mais je ne les ai jamais fait lire à un éditeur et je ne les ferai pas publier parce que, sans aucune fausse modestie, j'ai beaucoup trop de respect pour cet art vraiment majeur qu'est la nouvelle. J'ai aussi de cette façon trois romans que je garde pour moi au fond d'un tiroir. Je ne veux pas les publier. Je ne sais pas pourquoi. Alors je les garde. Ils sont comme la mare aux mots dans l'histoire de Lisey.
Concernant le scénario, j'ai eu pas mal de propositions mais c'est un autre rythme et, comme je suis difficile à vivre, je ne travaille presque jamais en équipe.
Pour les Bd, j'ai été très surpris et envieux de cet art que je ne maîtrise pas du tout. J'adorerai m'y mettre mais j'ai un peu peur du résultat que donneraient mes autres visions d'horreur couchées sur un dessin :)
Est ce que vous mettez beaucoup de vous dans l'écriture ?
J'entends par là, est-ce qu'on peut retrouver "du Patrick Graham" dans un ou plusieurs personnages ou parvenez vous à être suffisamment détaché quand vous écrivez ?
Patrick :
Je suis globalement absent de mes personnages. Il y a forcément un peu de mes peurs dans celles Ezzie ou de Peter Shepard, mais c'est plus sur le plan du ressenti que des personnages eux-mêmes. Ils sont beaucoup plus proches d'eux que de moi.
Une question bête et perso me titille l'esprit !
Mais elle est tellement naïve et je suis tellement intimidée que je n'ose pas la poser... (Pourtant je l'ai posée à d'autres !)
Aimez-vous le nutella ? :p
Du coup j'enchaîne sur de la pure curiosité :
en règle générale êtes vous un gourmand ? Un cuisinier ?
C'est quoi votre pêché mignon ?
Patrick :
J'aime beaucoup cette question :) Oui j'aime trop le Nutella. Donnez-moi une baguette fraîche, du beurre demi-sel et du Nutella et je vous soulève le monde. Je suis assez gourmand et j'aime cuisiner, même si je préfère manger ce que les autres cuisinent. Mon pêché mignon : du foie poêlé avec des fèves au beurre et un excellent chianti :)
Bonjour, enfin le temps de se poser et de découvrir les questions et réponses entre vous et vos lectrices / lecteurs. Pour ma part j'avoue avoir acheté à sa sortie "L'Evangile selon Satan" pour consciencieusement le recouvrir d'une masse non négligeable d'autres livres en me promettant de le lire mais sans me dire quand.... Je regrette d'avoir tant attendu et n'avoir commencé à vous découvrir qu'avec "Des Fauves et des Hommes" (http://passiondelecteur.over-blog.com/2014/09/des-fauves-et-des-hommes-de-patrick-graham.html) quoique.... ce livre reçu en partenariat vous a mis, pour moi, plus en avant tant il est "noir" et original ce qui fait que vous entrez maintenant dans ma très "short list" d'auteurs français d'un régistre ; celui du "road movie", du témoignage de la violence sociale, raciale, d'un certain échec de ce système américain qu'on nous vend comme idéal et dynamique alors que les soubresauts économiques se bousculent et reviennent cycliquement... autour d'une suspense et d'une course contre la montre. Ce qui ne gâche de plus rien c'est que l'on ne se dirige pas vers un énième "happy end"
D'après les avis de mes co lectrices et co lecteurs, "L'Evangile Selon Satan" s'encarte dans un phénomène littéraire plus classique; celui d'un polar historique avec des racines mystiques voire mythiques (Steve Berry, Dan Brown, Anonyme pour las américains, Umberto Eco pour l'Italie)... que j'aime également lire ou re lire mais n'a pas pour autant le parfum de l'inédit.... et je viens aussi de mettre à sa lecture.
La première idée et question qui me vient reste effectivement l'éclectisme des domaines que vous explorez ; c'est bien une volonté qui vous est propre que de ne pas se cantonner dans tel ou tel genre ? L'autre question porte sur la matière d'un livre tel que "Des Fauves et des Hommes" (au fait c'est bien un clin d'oeil à Steinbeck que vous avez fait dans un tel titre ?) pour ce livre donc vous avez du amasser un nombre énorme de témoignages, de documents pour retranscrire le portrait de la société américaine dans les années 40 ? Quelles sont les sources ou documents (plutôt papier ou plutôt film, entretiens ?) qu'il vous a fallu ingurgiter et synthétiser pour sa rédaction? Dans vos recherches, c'est vous qui amassez la liste des infos à lire et découvrir ? Combien de temps vous a-t'il fallu pour en dresser le synopsis et en terminer l'écriture ?
Patrick :
Bonjour et merci pour ce message. En fait je ne choisis pas mes thèmes et j'éprouve en effet beaucoup de difficultés à rester sur un genre. Je crois en fait assez peu à la théorie des genres et je pense en tout cas qu'on ne peut pas placer comme intention initiale à l'acte d'écrire le fait d'avoir envie d'écrire un thriller ou autre chose. Pour moi, au début, c'est vraiment une affaire de sensations au sens strict du terme. Je ne sais pas pourquoi ni comment mais un jour une sorte de vision se forme et tourne à l'obsession comme un frelon jusqu'à ce que je lui prête attention. Pour les Fauves (oui, c'est bien un clin d’œil à Steinbeck), j'avais devant les yeux cette route interminable sous le ciel des grandes plaines, et Sid, ce métayer et vétéran, qui avançait sur cette route. C'est fait de crissements de graviers sous les semelles, de vent dans les champs poussiéreux, de jazz aussi. Donc forcément le genre est très absent de ce genre de démarche. Et puis il ne faut pas écrire pour ses lecteurs. Il ne faut pas y penser. Il faut juste écrire.
Pour les Fauves plus encore que les autres, j'ai effectivement eu un très gros travail de recherche : des centaines d'heures d'écoute de musique, de spots radio de l'époque, de visionnage de films, de lectures, de notes, de recherches photographiques, de journaux... C'est une aventure qui vous prend tout entier et il faut savoir se laisser emporter par le flot de ces recherches sans trop chercher à les sélectionner, au moins au début. Donc en gros, de l'idée au mot "fin", un peu moins de deux ans s'écoulent, étant entendu que cela a occupé toutes vos journées de ces deux ans, une bonne partie de vos nuits, les vacances que vous ne prenez pas, les week-end aussi. Mais on ne peut pas tricher avec un thème comme celui-ci ni avec une époque aussi sombre et parfois merveilleuse que la Grande Dépression, car, paradoxalement, elle a donné naissance à une formidable énergie de vivre et de créer, un élan artistique incomparable. C'est d'ailleurs aussi touchant que passionnant de s'immerger dans de telles recherches. On le fait sur la pointe des pieds, avec beaucoup de respect parce que l'on sait qu'on s'apprête à ressusciter des gens qui ont beaucoup souffert, et leurs enfants après eux, et qu'il faut faire attention à eux. Mais le premier vrai choc qui a déclenché ce livre au bout du compte si modeste (toujours cette image des nains grimpés sur les épaules des géants), a certainement été Agee et son Louons maintenant les grands hommes. On ne sort pas indemne d'une telle lecture sur l'Amérique et ses paradoxes souvent monstrueux. C'est en effet un pays qu'on nous donne à admirer sans relâche, mais c'est oublier que, comme souvent dans l'histoire de l'humanité, les plus beaux monuments se dressent sur des ossements et des larmes.
Olivier :
Merci de vos réponses. Y a t'il un nouveau projet de l'ordre "Des Fauves et des Hommes" dans les prochains mois ? Des projets de rencontre de lecteurs et lectrices en province à venir ?
Patrick :
Je travaille sur autre chose actuellement donc pour le moment non mais il se pourrait qu'une "suite" des Fauves se précise en 2016 ou 2017. Un reste de tempo qui me trotte dans la tête. Je connais cette impression. Elle ne me laissera pas en paix. Oui pas mal de rencontres prévues cet hiver mais je n'ai pas encore les dates exactes.
Ramettes :
Je ne sais si vous aurez le temps de répondre encore à des questions :Le fait que "l'évangile selon Satan" votre premier roman publié ait eu autant de succès est-ce que vous avez écrit le deuxième sereinement ou un peu effrayé qu'on ne vous attende au tournant ? Vous avez vécu de votre plume très rapidement, il n'y a pas eu trop de jalousie autour de vous ?
Bienvenu au club des mangeurs de nutella et autres gourmandises !
Patrick :
Il y a toujours une appréhension après un succès mais ça doit compter le moins possible dans une démarche d'écriture. La preuve que je ne m'en suis pas si mal sorti, c'est que, au lieu de faire la suite que tout le monde me réclamait, je suis parti sur tout à fait autre chose. Mon côté sale gosse... Par contre cette suite va venir. Avec le recul, je me régale d'avance :) Pour ce qui est de la jalousie, je ne sais pas, je ne prête pas attention à ce type d'émotion.
Ramettes :
ça y est je me souviens d'une partie de la question qui s'est perdu sur le net :
Vous aimez mettre le lieu et parfois la date en début de chapitre (des repères importants pour les lecteurs) c'est assez courant mais est-ce que vous avez besoin en tant qu'auteur de poser cette pierre pour débuter un chapitre ?
Patrick :
Oui j'en ai souvent besoin mais c'est plus une facilité aménagée afin de focaliser l'attention dès le début du chapitre sur une période précise sans obliger le lecteur a réfléchir sur ce positionnement. Si je parle par exemple d'un éleveur de chevaux dans les Cévennes au XVI° siècle, je trouve que c'est plus simple de le dire tout de suite pour faciliter la compréhension. Partant de là, il faut toujours se méfier des facilités mais celle-ci ne me choque pas.