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mardi 31 mai 2022

Bilan et fin du mois de DAVID BRY



Un immense merci à David et sa gentillesse pour ce mois fabuleux
Un immense merci également aux participants pour leurs questions, leurs commentaires.
Le tout a donné un mois2 franchement réussi dont voici le bilan


LES INTERVIEWS PARTICIPATIVES


LES CHRONIQUES






ALEX FERDER (Hors partenariat)











OLIVIER (Hors partenariat)

DANILOMZB (Hors Partenariat)




OLIVIER (Hors partenariat)





ET ON LAISSE LE MOT DE LA FIN À DAVID !!!



Bon, voilà. La fin, déjà. C'est passé vite, encore plus vite même que je ne le pensais.
Je vais commencer comme d'habitude par quelques mercis :).


(oui, oui, deux secondes stp, je termine un truc)


Merci déjà à Dup et Phooka, qui ont eu la gentillesse de me proposer un Mois de, il y a un peu plus d'un an, et de ne pas m'avoir oublié entre temps. Merci à celles et ceux qui ont lu et chroniqué les romans qui étaient proposés dans le Mois de. C'était assez étrange (pour moi) de voir ces différents morceaux de moi, ces différents aspects de mon travail, lus en même temps, dans le cadre d'un même évènement.


(non, laisse ce micro dans mes mains, c'est toujours le mien)


Merci pour toutes vos questions. C'était vraiment chouette de réfléchir


(STOP J'AI DIT)


avec vous toutes et vous tous. C'est marrant parce que j'ai toujours la crainte qu'il n'y ait pas grand monde, pas beaucoup de questions. Vous avez été tops. J'espère que ces échanges vous auront plu !
J'ai vraiment pas mal de boulot en ce moment, je me demandais comment j'allais pouvoir à la fois gérer le nombre de réponses et l'écriture, je me demandais si je n'allais pas stresser un peu. Mais je me suis prêté au jeu, et j'ai aimé ça.


(Non, je n'ai toujours pas terminé)


Écrire n'est pas un métier si solitaire que ça. Alors bien sûr, on passe des journées entières seul, devant un écran, à se torturer les méninges (et torturer nos personnages). Mais on a aussi bien des moments d'échanges, et ce Mois de en a fait partie. Je le dis souvent, on n'écrit pas pour soi. On écrit pour partager


(non, je ne partage pas le micro !)


des histoires, des émotions. Les discussions qu'on a eues ici, c'est un peu comme l'apéro, ou le digestif. Un peu en dehors de ce qui nous rassemble, mais ça en fait partie aussi. Et j'aime ça.


Voilà. Je crois que j'ai terminé. Encore un grand


(DEUX SECONDES)


merci à toutes et tous, et je passe le micro à...


ALEEEEEX FERDEEEEEER !


(À toi, maintenant, Alex :))



*************************************** 

RAB POST MOIS2 😁

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Fantasy à la carte :

Bonjour David,

Voilà c'est le dernier jour de ton interview participative. Un grand merci pour ces échanges passionnants et ta disponibilité, y compris en ligne.

Je viens de terminer À Double Sens d'Alex Ferder. Il me faut déjà préparer le prochain "mois de" de Book en Stock. Le final m'a tué mais on en reparle très vite avec l'intéressée.

Plus de questions, juste je te souhaite une bonne continuation dans tes aventures d'écrivain. J'espère à bientôt en vrai et je vais essayer de lire Le Chant des Géants dans le mois, surtout si je te retrouve à Saint Maur.

Bonjour Fantasy à la carte,
le plaisir a été partagé, vraiment. Merci à toi pour toutes tes questions.

J'espère que tu aimeras le Chant des géants !
Et je vous souhaite, à Alex et toi, un super Mois de ensemble ! :)
David

Danilomzb :

Merci David pour tes réponses et tes questions, ta gentillesse, ta disponibilité. Merci aux deux vénérables qui assurent comme d'hab.
Danielle

Merci Danielle pour tes questions et tes chroniques (je viens de lire celle du Garçon : je suis très touché).
Encore merci, aussi, pour les chocolats, je me suis régalé !
A bientôt j'espère !
Et je me joins à tes remerciements à nos deux vénérables :).
David

Regina :

Un mois de génial. Merci David d'avoir pris le temps de répondre à toutes nos questions et de les avoir toujours enrichi. C'était convivial et passionnant. Je suis ravie d'avoir enfin sorti Que passe l'hiver de ma pal, et je le rajoute dans ma liste de romans à offrir. Je suis également ravie de l'achat impression de La princesse au visage de nuit, une lecture totalement différente mais tout aussi marquante. J'espère que j'aurai l'occasion de te croiser un jour pour les faire dédicacer et d'ici là lire tes autres romans. Merci Dup et Phooka pour ce rdv exceptionnel et unique m, votre bonne humeur malgré tout le travail que ça vous donne en plus. On est bien ici, grâce à vous deux, aux auteurs, lecteurs et nombreux échanges. Je suis un peu triste que ce mois de se termine mais je me prépare déjà au suivant.

Bonjour Regina,
merci à toi pour tes questions :). C'était un plaisir d'y répondre et de discuter autour de ce qu'on aime tous : l'imaginaire, la lecture, les histoires.
Je te dédicacerai les romans que tu veux avec joie :).

Merci oui à Dup et Phooka qui ont permis tout cela.
David
jeudi 28 avril 2022

LE CHANT DES GÉANTS de David Bry

 


Éditions HSN
320 pages
24,90 euros
Parution le 5 mai 2022






L'avis express de Dup sur Le chant des géants de David Bry

Un récit de fantasy très poignant... du pur David Bry quoi !


L'AVIS DE DUP



Sur l'île d'Oestant, la croyance veut que cette terre n'existe que grâce aux rêves de trois géants, Fraech, Baile et Leborcham. Leur sommeil est veillé par des immortels afin que le destin de chacun soit guidé, orienté. Ainsi, Fraech songe de gloire et de batailles, Baile rêve de mort et de musique quant à Leborcham c'est de brouillard, de collines et de plaines.

Bran, fils cadet du roi Arthus du royaume de Lonan, rêve d'une autre île où les géants ne songeraient qu'aux femmes, à la musique et à la bière. Cela fait bien dix ans que Fraech semble dormir d'un profond sommeil et ce n'est pas pour lui déplaire, au contraire de Ianto, son frère ainé et héritier du trône. On sent une rivalité entre les deux frères, alors même que Bran semble bien heureux de son sort de cadet qui l'affranchit des obligations.

Le chant des géants, c'est ce que nous raconte un conteur, au coin du feu, dans une auberge. L'histoire de Bran et Ianto, de Caem et Ronan leur lige respectif, l'histoire de Sile aussi. Et il annonce la couleur dès le début le bougre : Guerre, amour et trahison !

Une embuscade et quelques indices confondants suffiront à Ianto pour aller demander des comptes au roi Lothar du royaume de Riveste. L'entrevue dégénère et au lieu de récolter des excuses c'est une déclaration de guerre... au grand damne de Bran qui a flashé sur Sile, la fille du roi Lothar.

Une guerre décrite aux petits oignons par la plume précise et imagée de David Bry, de la préparation aux alliances, puis de la longue marche à l'affrontement sanglant des deux armées. [attention risque de poil avec ce qui suit] Lonan en sortira vainqueur après avoir acculé le roi Lothar, mais à quel prix : la mort du roi Arthus. Ianto impose un pair de Lonan comme gérant du royaume de Riveste aux côtés de Lothar et comme otage Sile, qui devra l'épouser.

Voilà, voilà... mais je ne vous en dirai pas plus, z'avez qu'à le lire ! Vous vous doutez bien qu'il va y avoir des "menues frictions" entre les deux frères... plus on avance dans le récit et plus on sait que cela va mal finir. J'ai adoré Bran et Caem, j'ai adoré détester Ianto et exécrer cette pourriture de Ronan. J'ai admiré profondément Sile.  Et je précise que le conteur m'a presque arraché une larme sur la fin... La psychologie de Bran reste néanmoins la plus décortiquée et découvrir tout ce qui se cache sous son apparente frivolité est passionnant.

Une bonne part de magie s'insère dans ces lignes, discrètement, ancrant définitivement le récit dans un style de fantasy approved by Dup 😁. Voilà, je vous laisse dégainer vos genres, sous-genres and co si vous en avez envie ! Mais en tout cas laissez vous happer par la plume ensorceleuse de David Bry. Il a l'art des mots qui vous enrobent, vous bercent, vous cajolent même, pour mieux pouvoir vous assassiner après 😡. Oui, prévoyez les mouchoirs... J'ai adoré ma lecture, maso que je suis, et même si Que passe l'hiver se maintient en haut du podium, Le chant des géants est un coup de coeur. 


lundi 29 mars 2021

CÉLESTOPOL 1922 de Emmanuel Chastellière

 



Éditions L'Homme Sans Nom
416 pages
21,90





L'avis express de Célestopol 1922 de Emmanuel Chastellière


Treize nouvelles avec tant de fils rouges que le tout forme un roman plus que plaisant à découvrir. 
Coup de coeur bien évidemment !



L'AVIS DE DUP




Me voilà à nouveau aux prises avec les affres d'une chronique d'un recueil de nouvelles, exercice ô combien problématique pour moi, alors que j'ai adoré cette lecture. Je l'ai trouvé bien plus profonde et plus émouvante encore que le premier ouvrage baptisé Célestopol tout court qui était déjà un coup de coeur. Je vais prendre le parti de vous en parler comme d'un roman et non comme un recueil parce que c'est ainsi que je l'ai ressenti. Donc pas d'énumération, ni probablement de citation de titres de nouvelles.

Mais je voudrais en premier lieu insister sur le fait que ces deux volumes sont vraiment indépendants. Il n'est nullement besoin d'avoir lu le premier pour lire celui-ci. Car Emmanuel Chastellière a fait en sorte de nous faire découvrir à nouveau sa cité lunaire, nous baladant au gré de ses nouvelles dans tout ses quartiers, ses coins et ses recoins. Nous faisant découvrir son superbe opéra construit par Charles Garnier que le duc Nicolaï a su gentiment appâter et détourner de Paris (j'adore 😂). Nous faisant admirer ses merveilles architecturales en surface et sa misère en sous-sol, le tout baignant dans les brumes mordorées et mouvantes du fameux Sélénium. 

Nous sommes donc en 1922, sur la lune, sous la coupole qui abrite Célestopol, la cité du duc Nicolaï. Ce dernier qui n'est autre que le fils de Glorianna, impératrice de la Russie, tend de plus en plus à prendre son indépendance vis à vis de la mère patrie. Mais si la population de Célestopol est aujourd'hui cosmopolite, la majorité de ces plus anciennes familles sont russes et ont embarqué avec elles le folklore si riche de ce pays. Certains récits ancrent ainsi la cité lunaire dans une ambiance pleine de mystères qui nous ferait croire être de retour sur Terre, en plein coeur de la Russie. Liéchi, kot Baioun, drioma et autres polovdnitsas hantent ces pages. 

Et toujours cette ambiance steampunk avec ces automates que l'on rencontre très souvent. Qu'ils soient destinés au plaisir comme chez Hécate, qu'ils servent de nyanya (nounou) aux enfants de nantis, de domestiques à ces derniers, où même de bras droit au duc Nicolaï. Emmanuel Chastellière fait passer tellement d'humanité dans certains qu'ils deviennent des personnages à part entière et certains m'ont beaucoup émue. Ajax bien sûr, ou alors ces musiciens placés sur une grand place de Célestopol pour jouer ad vitam aeternam les mêmes ritournelles. Mais aussi ceux mis au rebut dans une déchetterie, parce que obsolètes, ou démodés, bref devenu inutiles... tout comme les humains miséreux parcourant ces mêmes déchetteries.

Ce que j'ai le plus adoré dans ce roman recueil ce sont les faits historiques réels qui se sont déroulés en 1922 et qui sont repris ici dans la trame, alors même que le contexte géopolitique et historique sur la terre de Emmanuel Chastellière est radicalement différent. Ainsi nous assistons à la visite à Célestopol de l'archiduc François-Ferdinand. Le duc Nicolaï organise les championnats du monde de patinage artistique, nous offrant la plus poignante des nouvelles. Mais aussi une autre nouvelle que j'ai adoré tournant autour de la découverte du tombeau du pharaon Toutânkhamon qui a réellement eu lieu en novembre 1922. L'auteur sait comment nous remuer les tripes ! 

Les personnages aussi ont une sacrée importance car, contrairement aux recueils de nouvelles classiques, beaucoup sont récurrents. Certains déjà croisés comme les deux singuliers mercenaires du duc Nicolaï : la petite et teigneuse Arnrún et Wojtek toujours piégé dans ce corps d'ours. Sans dire qu'ils sont approfondis car le mystère plane toujours sur eux, je m'y suis sacrément attachée. Les retrouver même comme second couteau dans une nouvelle me fait chaud au coeur alors imaginez quand ils en sont les personnages principaux ! Le duc Nicolaï aussi, que l'on croise bien plus souvent dans cet opus. L'énumération serait trop longue encore une fois, car même les anonymes croisés une seule fois, ont leur place, leur importance et sauront vous émouvoir, d'autres vous glacer d'effroi et d'autres encore soulever une antipathie certaine.

Les thèmes abordés via ce biais des nouvelles sont du coup divers et variés. La tension ouvrière, la lutte sociale due aux inégalités bien présentes également sur la lune, la création de gang de voyous appelé Cheyennes en parallèle aux Apaches apparus à Paris en 1900, le féminisme aussi ressort, carrément appuyé par la présence humble de Marie Curie au sein d'un petit club de lecture. Abordée aussi l'importance de la culture sous toutes ses formes : l'architecture, la peinture, la musique, etc, et bien sûr la lecture !

J'ai adoré cette lecture. Célestopol et Célestopol 1922 font partis des livres que j'aurai plaisir à relire un jour, et je peux affirmer que ce seront sûrement les seuls recueils de nouvelles de cette liste très courte. Je ne peux que vous conseiller de les découvrir, dans l'ordre que vous voulez ! 

Un dernier mot pour saluer le travail des éditions HSN sur ce livre avec de grands rabats qui cachent en fin d'ouvrage une superbe carte de Célestopol qui a bien failli m'échapper ! Emmanuel Chastellière a toujours les faveurs du grand Marc Simonetti qui offre à ce roman une illustration parfaite. Du bel ouvrage !


mercredi 9 décembre 2020

Le second recueil de nouvelles sur CÉLESTOPOL sera chez HSN

 

1922 CÉLESTOPOL 




Même si on l'a tous déjà vu passer sur Facebook, c'est un plaisir de l'afficher ici !


Avec une couverture de Marc Simonetti ♥

Un éditeur qui nous l'annonce pour 2021 ♥

Et plein, plein* de textes de Emmanuel Chastellière ♥♥♥


* 13 dixit Emmanuel himself :D

jeudi 15 octobre 2020

LA PRINCESSE AU VISAGE DE NUIT de David Bry

 



Éditions HSN
280 pages
19,90 euros




L'avis express de Dup sur La princesse au visage de nuit de David Bry

Une enquête qui prend aux tripes dans laquelle se mêle l'imaginaire fantastique de David Bry.
J'ai adoré !  



L'AVIS DE DUP




Lorsque nous faisons la connaissance de Hugo, il est au cimetière où il enterre son père et sa mère. Peu de monde les entoure, mais Hugo ne cesse de les observer. Tout le monde a changé, certains ont grandi comme Anne, la petite soeur de Sophie, sa meilleure amie de l'époque, les autres ont vieilli. Vingt ans qu'il n'a pas remis les pieds dans son village natal de Saint Cyr. Les cercueils sont descendus dans la fosse, alors Hugo prend la parole : "Puissiez-vous brûler en enfer". Là, le ton est donné !!!

Il avait tout juste onze ans Hugo lorsqu'il a été arraché à ses parents et placé en famille d'accueil. Il aura fallu onze ans pour que les habitants de Saint-Cyr se rendent compte des maltraitances qu'il subissait. Il a été retrouvé en forêt, inanimé tandis que ses meilleurs amis, Sophie et Pierre ont disparu et jamais retrouvés depuis. Il avait tout le haut du corps, ainsi que les bras couvert de brûlures de cigarettes ! Et encore, c'était juste les traces visibles...

Le soir même, alors qu'il erre dans sa maison d'enfance délabrée, limite insalubre, qu'il tâche de ne pas trébucher dans la multitude de bouteilles vides et de vaisselles sales trainant partout, se maudissant de n'avoir pas pris le dernier train pour rejoindre Paris et sa vie, ses potes, son boulot,  des bruits insolites l'attirent dehors. Et là commence l'aspect fantastique de ce récit, que je ne dévoilerai pour rien au monde. Juste vous dire que ce sont des petites touches, deci, delà, de telle sorte que l'on y croit dur comme fer. Personnellement, je ne verrai plus les lucioles d'un même œil hein !!!

Et puis les chapitres alternent avec des flash back de cette période où, enfant, il s'était enfoncé la nuit du solstice d'été, dans la forêt avec ses amis pour chercher la princesse au visage de nuit. Aujourd'hui Hugo ne se souvient de rien de cette nuit là, en revanche les jours précédents remontent peu à peu dans sa mémoire. Croyances de mômes, désespoirs de mômes, tout prend aux tripes.

J'ai oublié de préciser : très vite la gendarmerie va découvrir que les freins de la voiture ont été sabotés... les empreintes sont celles d'Hugo ! Et nous on sait que ce n'est pas lui. L'ambiance si particulière des petits villages désertés par la jeunesse, où tout le monde se connait, tout le monde s'espionne est vraiment bien retranscrite. Comme Hugo, on n'a qu'une envie, fuir, retrouver la vie.

Il faut s'accrocher car David Bry n'est pas toujours tendre avec ses personnages. Il faut s'accrocher dans le sens où nos émotions sont fortement sollicitées, pas dans le sens où c'est gore, pas du tout.  Une enquête teintée de fantastique rudement bien amené, ce roman relativement court, je n'en ai fait qu'une bouchée et je me suis régalée. J'ai adoré ces mômes, j'ai adoré ces adultes malmenés eux aussi. C'est un doux coup de cœur !


David Bry sur Bookenstock :


PETITE LÉGENDE :
☺ = Chronique de Phooka
☻ = Chronique de Dup

samedi 19 septembre 2020

La rentrée littéraire 2020 des éditions HSN

 


LA PRINCESSE AU VISAGE DE NUIT

David Bry




Résumé :

Hugo, jeune Parisien, marqué par une enfance de maltraitance et d’humiliations, doit retourner dans son village natal après la mort suspecte de ses parents. Très vite, les secrets et les légendes du village resurgissent… La mort de ses parents aurait-elle un lien avec la princesse au visage de nuit ? Mélange poignant entre conte et modernité, entre enquête et fantastique, légendes mystérieuses et réalités crues, La Princesse au visage de nuit vous marquera à jamais.

Le mot de l'éditeur :

Avec le mois de l’imaginaire qui approche, les éditions de l’Homme Sans Nom vous proposent le dernier roman de David Bry, Coup de cœur des Imaginales 2019 pour son Que passe l’Hiver. David Bry nous livre un conte moderne, intense et poignant dans La Princesse au visage de nuit.


mercredi 27 mai 2020

Les parutions de juin chez L'homme Sans Nom [sorties]




Les chats des neiges ne sont plus blancs en hiver


NOÉMIE WIOREK



408 pages
21,90 euros

Le pitch :

Morz est la terre la plus au Nord du monde. Des siècles plus tôt la neige a cessé de tomber et la glace a fondu, devenue une boue informe et immonde.
Il y a une ombre dans l'Est de Morz ; celle de Noir, un esprit maléfique prêt à tout pour provoquer la ruine du royaume. Sur ses talons court le Second, un guerrier prodigieux, plus cruel et féroce que tous les séides gravitant autour d'eux.
Il y a un enfant sur le trône de Morz : on attend de lui la ferveur de ses ancêtres pour maintenir le royaume dans la Lumière. Mais le prince Jaroslav doute de sa place, de son pouvoir et ne souhaite qu'une seule chose : vivre en paix.
Et dans le Nord, près des montagnes, ourdissent les sorcières, vengeresses, dévorées par le rêve incertain de refaire un jour tomber la neige sur leur monde déchu.

Moi je dis miammm ! Et j'espère vous en parler prochainement !



Carne


JULIA RICHARD


320 pages
19,90 euros


Le pitch :

Simon ne va pas bien. D"ailleurs, depuis qu'il s'est mis à vouloir manger de l'humain, les choses ne tournent pas bien rond dans sa tête.
Face à une société qui le traite, lui et ses congénères, comme des zombies, il fait de son mieux pour garder sa dignité, s'occuper de sa famille et être professionnel au bureau. Mais comment rester soi-même quand la faim frappe à la porte avec autant de délicatesse qu'un tank sur un champ de mines ?
Contraint à gérer son état parasite en maintenant l'illusion de la routine, il décide d'en faire une histoire de famille. Et vous savez ce qu'on dit sur les histoires de famille ? C'est toujours un sacré bordel.




jeudi 5 février 2015

LE CYCLE D'ALAMÄNDER 2 de Alexis Flamand



TOME 2 - LE MEHNZOTAIN


Éditions HSN
L'Homme Sans Nom
316 pages
19,90 euros


4ème de couv :

Les orcs, les elfes, les dragons, vous croyez que c 'est ça la fantasy ? 
Partez donc pour Alamänder ! 

Toujours vivant ? Vous n'êtes pourtant pas au bout de vos peines.
La révolte gronde dans la capitale, la menace d'ennemis terrifiants surgis du passé se fait plus précise. Après avoir triomphé de l'énigme de Pallas, Jonas n'aura pas trop de la venue de Rachelle, mercenaire aussi capricieuse que redoutable, pour mettre fin aux agissements de son terrible adversaire. 
De son côté, Ninfell voit son maître disparaître. Livré à lui-même, il va bientôt devoir affronter la plus cruelle épreuve de son existence. Souhaitons qu'il en ressorte grandi pour la gloire de l'Ecole. 

Le deuxième tome d'Alamänder monte en puissance et en tension. Comme le premier ouvrage, celui-ci peut être à l'origine de désordres neurologiques irréversibles. Il est encore temps de reculer.



L'avis de Dup :

Après un premier tome lu il y a un sacré moment, j'avais peur d'être un peu perdue, mais le monde de cet auteur est tellement spécifique qu'on ne le quitte jamais totalement. Entre ses skorjs ( les poulpes aériens géants), ses champs de blé carnivore, ses macrovores, ses... non en fait c'est impossible de parler vite fait de ce roman ! En plus, un petit résumé plein d'humour nous remet très vite dans le bain.

Encore deux grandes parties dans ce tome. D'un côté on assiste toujours à la fondation de la Grande École T'sank d'assassins par Maek, toujours isolé avec son apprenti Ninfell au sommet de sa montagne, au confins du monde. Là où après, il n'y a plus rien. Il va former, puis renvoyer ce dernier vers la civilisation où il va se spécialiser dans les poisons. Ninfell va exploiter tous les domaines de la médecine susceptibles de tuer. La narration, si elle est toujours ironique, donne dans le ton détaché et c'est juste succulent. Le recrutement des "volontaires" pour les essais, les résultats, les échecs qui sont en fait des avancées spectaculaires en médecine, etc...

L'autre grande partie concerne Jon, notre questeur. Il est toujours dans la ville de Ker Fresnel pour résoudre une énigme qui va en amener une autre qui va ... etc ! Cette partie va à cent à l'heure, Jon et ses amis courant de rebondissements en renversements de situation. C'est infernal, aucun temps mort. Les découvertes s'accumulent, les particularités de cette population Kung-Bohréenne, mais surtout de leur capitale enterrée nous sont révélées en plein milieu de courses poursuites. On en prend plein les mirettes et on finit exténué devant tant d'imagination. 

Sérieusement monsieur Flamand, je ne sais pas à quoi vous carburez, mais ce doit être de la bonne, c'est clair ! Cette "ville" de Ker Fresnel, c'est quelque chose à découvrir vraiment ! La conception et l'imagination qu'il y a derrière sont tout bonnement ahurissantes. Et tout comme au tome 1, le moment que j'ai préféré, celui qui m'a fait hurler de rire, c'est l'épilogue. Alors lui, il est vraiment énorme, et bien sûr il ne peut se savourer qu'une fois avoir lu le roman. Cette idée est un coup de maître que je salue bien bas.

Un moment de déprime ? Un coup de mou ? J'ai la solution pour vous : un tome du Cycle d'Alamänder ! Quant à moi, je vous donne rendez-vous pour le tome 3, je pense un peu plus rapidement car il est déjà dans ma PAL.
Je salue encore une fois la couv de ce livre signée Alex Dainche qui donne un bon avant-goût de ce qu'on trouve dans ce roman ! Vous pouvez admirer une belle gretchen là, derrière le hublot :P

jeudi 23 octobre 2014

LES KERNS DE L'OUBLI Tome 2 de Feldrik Rivat



2 - Les Larmes du désert



Éditions HSN
410 pages
19,90 euros

4 de couv :


« Et viendra l’Étranger. L’Espoir Éternel. 

Il ouvrira ses ailes, en phénix, et sous lui refleurira le désert. 

Il redonnera à Saham le souvenir de son âge d’or perdu. »

Ainsi commande l’Ararak. La prophétie fondatrice de l’ordre des Prêtres Noirs.
Mais qui es-tu, homme ? Toi, maudit par la Terre et les Dieux ? Toi dont le passé se fait le ciment de cette humanité ? Al Gahama, sauras-tu trouver la force d’ébranler la forteresse millénaire du mensonge, afin que jaillisse enfin… la Vérité ?

Hauts les fers ! Par ces pages, l’annonce en est faite, l’aventure des Kerns continue !



L'avis de Dup :

Comme pour le premier tome, il m'aura fallu laisser mijoter celui-ci dans ma PAL un bon moment avant de me décider de l'en extirper. Et comme pour le premier tome, je me traite de tous les noms d'oiseaux une fois lu. Pourquoi laisser dormir un roman si plaisant, c'est absurde vraiment. Bon, il faut avouer également que j'avais une légère appréhension malgré tout ; [spoil[ la fin cataclysmique du premier volume me restant en travers de la gorge. Almenarc'h la belle, la mirifique comme dirait Cataxak, la somptueuse cité si bien décrite et qui m'a fait réver, explosée, disparue, rayée de la carte en l'espace d'un petit chapitre ! Et avec elle, tous ces personnages délicieux qui ne sont plus, rhaaa ! ]]

On va suivre d'un côté Erkan, qui se réveille après la catastrophe, un peu désorienté et qui va aller de découvertes en découvertes. Et de l'autre Cataxak, l'horrible, qui fuit après avoir réinvesti sa dépouille terrestre. On va donc passer d'un roman chorale exceptionnel à un récit se limitant essentiellement à deux narrateurs et c'est ma seule déception. Parce qu'à côté de ça, le récit que l'on va découvrir est passionnant. On va assister à un véritable bras de fer entre ces deux personnages, chacun voulant comprendre et/ou appliquer le dessein de son dieu.

Erkan va être recherché puis conduit en terre de Saham, car il serait Al Gahama. Il sera accompagné par sa femme et son fils, femme qu'il a rencontré pendant sa période amnésique et dont il ne se souvient absolument pas. Il va donc être proclamé roi de ce peuple dont il ne connait ni le langage, ni les coutumes. De plus, cette zone du monde semble dépourvue de Shå, ce flux d'énergie pure que contient chaque chose et dont il a besoin pour façonner sa magie. A peine en reste-t-il dans les monts sauvages...
Quant à Cataxak, il fuit vers les terres du grand nord, où le froid permanent permettra de conserver plus longtemps son corps en décomposition avant qu'il ne se soit refait une santé pour lui redonner force et vitalité. En même temps, il continue à ourdir des complots tout en se gorgeant des âmes du peuple local.

Le récit épique conté ici est passionnant, entraînant. Le point fort de Feldrik Rivat est sans conteste la qualité de ses descriptions. C'est un film en 3D qui se déroule devant nos yeux. Les scènes d'action où les batailles à l'épée tintent encore dans mes oreilles. Le périple en bateau affrontant bien des dangers, tempêtes, icebergs, tentaleux géants, est criant de vérité. À croire que Feldrik a été flibustier dans une vie antérieure ! Quant aux paysages, ils sont toujours aussi grandioses, [spoil[ même sans Almenarc'h...]], et oui, la Dup est un animal rancunier :))

Le système de magie développé ici par l'auteur est différent de l'opus précédent. Oh, on a encore toujours ces tours de "passe-passe" d'Erkan, qui module ce qu'il veut à partir de Shå puisé autour de lui... quitte à "démonter" une montagne s'il n'a que ça sous la main !  Mais il explore également la mémoire de l'eau, en donnant à Erkan le pouvoir de l'explorer. À partir d'une seule goutte extraite puis conservée dans une bille-mémoire, tel un somptueux bijou, il va remonter le passé d'un individu. Il va se fondre, partir en transe et quasiment devenir l'autre, assister à une portion de son passé. 

Pour comprendre Cataxak, il va devoir découvrir l'histoire d'Obédaï, son maître. Ce second tome sera un va et vient permanent entre le passé et le présent. On va d'ailleurs découvrir une période d'un passé dit fort lointain alors qu'on nage en pleine science-fiction, avec des armes qui sont des désintégrateurs par exemple ! On a l'impression que les monts enneigés de Saham deviennent l'Himalaya. Et c'est la fin du volume, et c'est le grand tournis dans ma tête vu le nombre de points d'interrogations qui s'emmêlent !!! Va-t-on passer d'un roman de fantasy épique à un roman de science-fiction ? Rhaaaa ! Alors que le tome 1 se suffisait à lui-même, sachez qu'il est préférable d'avoir le tome 3 pas loin lorsqu'on lit celui-ci !

Voilà, le seul bémol que j'émettrai et qui fera que ce n'est pas un coup de coeur, c'est le regret de ne pas avoir retrouvé ce côté polyphonique magistralement mené précédemment. Mais comme tout le reste est plaisant, la saga de Feldrik Rivat reste un bonheur de lecture qu'il ne faut pas louper ! Je rajoute que j'ai beaucoup apprécié de comprendre enfin le pourquoi des "kerns de l'oubli" :)). 
Et toujours une magnifique couverture signée Alexandre Dainche.

Un autre avis chez AcrO
mercredi 24 septembre 2014

Sortie du tome 3 des KERNS de l'OUBLI de Feldrik Rivat



Chez L'Homme Sans Nom
le 7 octobre 2014

LES KERNS DE L'OUBLI
***
Tome 3
LA RÉSURRECTION


Une superbe couverture encore une fois
signée Alexandre Dainche

Et pour le résumé, voici la 4ème de couv
( en cliquant dessus ce sera plus aisé pour lire )



La chronique du Tome 1 est ICI... et ICI ! Et oui, on est pistonné ou on ne l'est pas ! Deux chroniques pour le même livre !!! :))
Le Tome 2 est enfouit dans ma PAL...


jeudi 14 août 2014

Des infos toutes fraîches sur LA DERNIÈRE TERRE !



Quoi encore !
Ben oui, encore et toujours !
Je ne suis pas prête d’arrêter de vous bassiner avec "ma" LDT
Mon plus gros coup de coeur en Fantasy des deux dernières années !

Et comme leurs auteurs, Magali ( ex-Villeneuve ) et Alexandre Dainche 
sont des zamours,
ils nous offrent ce scoop que je vous laisse apprécier en me taisant de suite :) 


Suivez le lien ICI





Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, une BD !!!






mardi 27 mai 2014

ILUVENDAN Tome 1 de Nicolas DEBANDT et Marc-Antoine FARDIN


Iluvendan, Tome 1
Rencontre avec Gaeria



Editions L’Homme Sans Nom,

2011

418 pages
19.90 euros



Quatrième de couverture :


Iluvendan. Une cité où la magie et la technologie se côtoient et s’entremêlent. Le Iolthän, étrange cristal noir, source d’énergie mystérieuse, assure la prospérité de la cité, fait voler ses aéronefs, offre le confort à ses habitants. Trois adolescents, les jumeaux Feäsil et Klaod et la séduisante Imenel, vont enfin pouvoir découvrir cette cité, car c’est là qu’ils mèneront leurs études. Les heures de cours, les rencontres avec les enseignants, les doutes personnels, cela aurait déjà de quoi largement remplir les journées : mais voilà qu’ils découvrent des rumeurs parlant d’une pénurie de Iolthän, d’une guerre imminente face au pays voisin ! Et comment résister à l’appel de l’aventure lorsqu’on est jeune ? Les trois héros vont décider d’enquêter. Manipulés par certains, aidés par d’autres, ils devront faire face à des forces qui les dépassent, mais feront tout pour faire éclater la vérité !



L'avis de Phooka:


Voilà longtemps que cette série, publiée chez l'Homme Sans Nom, me titillait. La beauté de la couverture, l'attrait du résumé, tout y est pour tenter la lectrice de fantasy que je suis. De plus, vu l'enthousiasme et les coups de coeur à répétition de Dup pour les romans de cet éditeur, il fallait vraiment que je découvre enfin leur production !

Iluvendan, c'est avant tout une cité. Une cité magnifique, dans laquelle la technologie se mêle à la magie. Un petit côté steampunk lui donne un aspect vraiment fascinant. Dans cette ville, le pouvoir se répartit entre les différentes castes dirigeantes. Ces castes sont basées sur les capacités de leurs membres: armée, magiciens (les graveurs), acrombres, druides ... Chaque caste a son université et recrute chaque année, les meilleurs jeunes de la région. Parmi ces jeunes justement, le lecteur va suivre trois destins hors du commun en les personnes des jumeaux Feäsil et Kleod, et leur amie de toujours Imenel, surnommée Lou.
Le père des jumeaux est un ancien militaire ayant eu un passé glorieux. Depuis toujours il souhaite que ses fils suivent la même voie que lui. Imenel, elle, a toujours eu l'agilité, la souplesse et l'habileté pour devenir une acrombe ce dont elle rêve depuis toute petite. L'académie des acrombes étant la plus mystérieuse de toutes, on ne sait pas exactement en quoi consiste ce "métier", mais ce qui est sûr c'est que ce sont des acrobates ou des assassins, en tout cas des mystères ambulants capables du meilleur comme du pire.

Mais ce qui règne sur la cité avant tout, c'est le Iolthän, ce mystérieux minéral dont la ville tire tous les pouvoirs. Source d'énergie, source de magie, à la base de tout le développement technologique d'Iluvendan, ce cristal est le sang de cette civilisation. Or justement, il semblerait que les gisements soient en train de s'épuiser et qu'il faille drastiquement en diminuer la consommation, ce qui entraînera forcément une régression du niveau de vie de tous les habitants, sans compter une baisse du pouvoir de défense de l'armée.

A ceci, il faut rajouter un consul véreux qui veut prendre le pouvoir, des résistants qui n'ont pas tous la même vision des choses. Bref, la situation devient très tendue. Dans ce contexte, il est temps de partir à l'aventure et voir s'il existe d'autres sources de Iolthän.

Le récit est donc basé sur ces trois jeunes gens que le lecteur va suivre dans leur découverte du monde. En premier lieu, ils vont découvrir la cité d'Iluvendan car ils viennent d'un petit village voisin mais ne sont jamais allés dans cette magnifique ville. Puis par la force des choses, ils vont être amenés à découvrir le reste du monde et ses merveilles.
C'est d'ailleurs la grande force de ce roman, la richesse du monde créé est éblouissante. Sa diversité et sa complexité sont un régal pour le lecteur. Servit par une plume incroyablement "visuelle", on ne peut que se retrouver immergé totalement dans cet univers.
Mais ce point fort peut aussi devenir le point faible de ce roman, car à créer un monde fabuleusement riche, on en oublie un peu les personnages et la trame. Même si l'on s'attache aux héros, il leur manque un petit quelque chose qui les rendraient plus attachants, plus "exceptionnels". mais voyant comment se termine ce premier tome, je me dis que tout n'est pas perdu car leur destin est en marche.
Ce qui est sûr c'est que l'univers créé par les deux auteurs est vraiment hors du commun. Leur imagination fertile saura surprendre le lecteur et l'entraîner dans un monde réellement différent.

Il me faut cependant aussi reconnaître que je me suis parfois un peu ennuyée, la faute à quelques longueurs. Ce roman qui en version HSN fait 418 pages, pourrait se comparer à un 600 pages chez un autre éditeur vu la densité d'écriture. Et si les descriptions superbes m'ont fait voyager dans un monde fabuleux, mes envies d'action ont été un peu déçues. Et pourtant je sais que ce roman restera longtemps dans ma tête comme un univers vraiment exceptionnel. A aucun moment je ne regrette ma lecture et il est certain que je lirai le deuxième volet de ce diptyque.



lundi 12 mai 2014

CHESSTOMB de John Ethan Py




Éditions HSN
L'Homme Sans Nom
400 pages
19,90 euros

4ème de couv :


1922. Howard Phillips Lovecraft écrit une de ses plus étranges nouvelles : Herbert West, réanimateur.

2001.
Le meurtre atroce d’une famille plonge la ville de Chesstomb dans le deuil. Journaliste de renom, Shelby Williams vient y enquêter. Accumulant une somme de documents qui fera date dans l’histoire du journalisme d’investigation, il remonte peu à peu l’histoire de la ville. Jusqu’à cette fameuse année 1922 qui a vu la querelle de plusieurs médecins tourner au tragique. Le plus étrange : tout indique que le personnage de Lovecraft aurait son origine dans ce drame.

John Ethan Py accomplit la performance de mise en forme de ces documents presque oubliés, créant une œuvre vertigineuse, où le réel et l’imaginaire s’entremêlent avec une force insoupçonnée.



L'avis de Dup :


Je ne sais vraiment pas par quel bout m'y prendre pour vous parler de ce livre tant il est dense et atypique. Si je devais le résumer en quelques mots ce serait : effrayant, captivant et au final, étourdissant.

Effrayant, et encore ce mot est en dessous de la vérité. Voilà bien un maître de l'horreur découvert par les éditions HSN. Cette capacité à raconter de façon toute naturelle des scènes "abominaffreuses" sans pour cela jouer des superlatifs, ni même dans la surenchère, n'est pas donné à tout le monde. Je n'ai hélas pas pris de notes, les conditions dans lesquelles j'ai lu ce livre ne s'y prêtaient pas. Cependant je garde des souvenirs prégnants de simples descriptions d'odeurs méphitiques qui me retournent le coeur encore aujourd'hui. Or il s'est passé bien une quinzaine de jours entre ma lecture et l'écriture de cette chronique ! Âmes sensibles s'abstenir absolument.

Captivant car l'auteur nous entraîne dès le début dans une histoire bien mystérieuse. Un écrivain qui décide de mener une enquête sous forme d'une chronique journalière sur un fait divers sanglant et inexpliqué. Lieu, Chesstomb, dans le Massachusetts, non loin de Providence, et nous sommes au début du XXIème siècle. Un peu comme un roman épistolaire, nous allons apprendre ses découvertes par les lettres qu'il adresse quotidiennement à sa femme. Puis il va y adjoindre des extraits d'un journal que lui a confié un habitant de Chesstomb. Des écrits réalisés au début du XXème siècle par un journaliste qui relate des faits similaires. Or ce journaliste était lié d'amitié avec un jeune écrivain, H. P. Lovecraft, qui l'assistera dans son enquête. Lorsque l'on réalise que les gens impliqués dans les faits d'hier sont devenus des personnages des romans de Lovecraft quelques dix années plus tard, cela donne le tournis.

Et on arrive donc au troisième adjectif : étourdissant. En gros, si je schématise, John Ethan Py construit un livre qui parle d'un livre qui parle d'un livre, le tout sous forme d'un documentaire. Mais tout cela sans jamais perdre le lecteur. L'histoire qui nous est contée est tellement bien amenée que le côté fantastique passe tout seul, pire on ne sait plus très souvent si on se situe dans la réalité ou dans la fiction. De plus, le côté horrifique du récit plonge le lecteur dans un état d'inquiétude, d'attente, du début à la fin. Et ça j'adore. Quant à cette fin, je gage que personne ne pourra en supputer la chute ! 
Du grand art, vraiment !
Coup de coeur, évidemment !
Pour public averti, exclusivement !

PS : Un coup de chapeau à l'auteur de cette couv' flippante à souhait, qui nous avait habitué à des couv' plus...soft :)  Alexandre Dainche, un des chouchous de ce blog ♥

lundi 26 août 2013

ROSE MORTE 2 de Céline Landressie



Tome 2 : Trois épines


Editions L'Homme Sans Nom
437 pages
19,90 euros


Résumé :

France, fin du XVIIIe siècle.

Alors que la révolte gronde aux quatre coins de la France, Rose est rappelée de la cour de Russie. De retour aux côtés de son mentor, elle découvre que la situation vacille également dans l’univers occulte d’Artus.

Les Arimath doivent faire face à de sauvages attaques sur leurs terres, tandis que la grogne contre la noblesse croît d’instant en instant parmi le peuple. Entre la révolution naissante et les prémices d’une guerre au sein du monde obscur, les bouleversements dans l’existence de Rose s’annoncent cataclysmiques. Leurs conséquences risquent fort de faire sombrer en un même chaos les existences des humains aussi bien que des immortels...



L'avis de Dup :

Voilà un livre qu'il me tardait de lire, et pourtant j'en reculais sans cesse la lecture. Je l'ai depuis les Imaginales, trois mois donc. Il a été sans cesse sur le dessus de ma PAL où je pouvais l'admirer. Et sans cesse, c'était un livre du dessous qui atterrissait dans mes mains. J'avais peur, oui, terriblement peur d'être déçue. Le tome 1, La floraison, m'avait tellement enchantée que j'en arrivais presque à me persuader qu'il se suffisait à lui-même !

Heureusement la gentillesse de l'auteur et la confiance de l'éditeur m'ont poussée à passer le cap et ce fut à nouveau un plaisir de lecture intense. Avant de l'entamer j'avais parcouru la chronique de Melisende du Bazar de la littérature. Meli a employé un mot qui n'a eu de cesse de raisonner dans ma tête tout du long de ma lecture : le raffinement. La plume de cette auteur est tout simplement magique. On plonge dans son monde comme dans un rêve merveilleux et la dernière page tournée, le XXIe siècle nous semble bien fade, bien laid même. 

  • Attention, ceux qui n'ont pas lu le tome 1, arrêtez vous là et filez à la conclusion, où relisez la chronique précédente. Je me suis décarcassée lors de cette première chronique pour ne pas spoiler, mais parler de ce tome 2 le fera inévitablement, et ce dès la première ligne qui suit !

Nous retrouvons donc la comtesse Rose, le comte Artus et son jeune frère Adelphe, le vicomte, quelques 200 ans plus tard. Toujours aussi jeunes, toujours aussi beaux... Nous sommes en 1789 et la France est secouée par son peuple qui gronde. Les états généraux piétinent, le roi hésite et il ne fait pas bon être noble. Mais tout cela passe bien au-dessus de la tête de Rose car elle est à Saint-Pétersbourg, à la cour de la tsarine Catherine. Cela fait dix ans qu'elle s'y trouve, dix ans qu'elle vit son exil comme un bannissement. 

Puis Artus la rappelle enfin à lui... sauf que Rose entre temps a pris un servant, le prince Vassili. Un beau slave à ses petits soins qu'elle ramène dans ses bagages. Et si Artus la rappelle, c'est qu'il a bien d'autres soucis que la révolution française qui couve ! Rébellion et complots s'ourdissent au sein des différentes branches d'immortels, et ses extraordinaires pouvoirs ne suffisent pas à les déjouer tous.

Ce résumé plus que succinct que je viens de vous brosser va apporter son lot d'actions, on ne s'ennuit pas une seule seconde. Mais surtout il va permettre à l'auteur de mettre ses personnages dans une ambiance tendue, une situation explosive et creuser encore plus leur psychologie. Elle va encore une fois nous prendre aux tripes, car plus ils se déchirent, plus ils souffrent et plus on les aime. On ne peut même pas en haïr un pour se soulager ou se défouler ! Non, ils ont tous des tords, mais ô combien excusables ! Alors que dans le premier tome je n'en avais que pour Artus, maintenant Rose a rejoint la cote de son mentor, et Adelphe n'est pas loin de le dépasser. En fait je suis incapable de dire lequel je préfère.

Avec Céline Landressie, on est loin du genre littéraire qu'on appelle la bit-lit. Et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, j'aime la bit-lit. Mais ici c'est vraiment une classe au-dessus. Soit, ses personnages vivent la nuit, ils sont pris d'un sommeil comateux le jour et les rayons du soleil les consument. Soit ils se nourrissent de sang. Soit ils ont des pouvoirs et des facultés surnaturelles. Et pourtant sa façon de les dépeindre en fait des personnages bien réels que l'on a envie de côtoyer, des gens pour qui l'on a du respect. Quand en plus, elle plonge Artus dans des recherches sur l'origine de leur engeance immortelle, les différents mythes sont passées au crible pour notre plus grand plaisir et l'intérêt de cette lecture monte d'un cran encore.

Avec une écriture toute en finesse l'auteur nous livre une série historique et fantastique raffinée. Oui, Meli tu as totalement raison. Je suis définitivement fan de son style et j'attends la suite avec impatience. Un deuxième tome à la hauteur du précédent, c'est donc un nouveau coup de coeur qui vient confirmer le parcours sans faute que je réalise depuis le début avec cette maison d'édition. HSN, retenez bien ce nom.
Lisez cette saga, c'est un enchantement ! 

Un coup de coeur également pour la couverture, signée Magali Villeneuve. Même si je préfère celle du premier tome, Artus il est encore plus beau que ça dans ma tête :))