vendredi 29 mars 2019

COMMENT JE SUIS DEVENUE UN ROBOT de Nadia Coste






Editions Syros
Collection Tempo
6.95 euros
202 pages


Pourquoi ne pourrait-on pas s’aimer, quel que soit son corps ? Défi relevé avec franc-parler et bonne humeur par Nadia Coste ! 

Quand on grandit, notre corps change, parfois plus vite qu’on ne le voudrait… Pour Margot, c’est encore plus compliqué. Victime d’un accident alors qu’elle traversait la rue, elle se retrouve avec une main et un pied artificiels qu’elle a du mal à accepter. Mais sa meilleure amie Ambre, toujours impertinente et combative, refuse de la laisser s’apitoyer sur son sort. Personne n’a un corps parfait, chacun a le droit de s’aimer comme il est !






Quand j'ai croisé Nadia Coste aux Oniriques, elle n'était pas supposée dédicacer à cette heure là, mais elle a trouvé un petit coin de table juste pour moi 💗 et j'ai pu acheter ce petit roman tout rose. Je me fichais du sujet, parce que je sais que Nadia Coste est capable de parler de tout et de le faire avec un tact et un talent hors du commun. C'est déjà de cette façon que j'avais découvert son Papa de papier qui m'avait profondément touchée et c'est seulement après mon achat que j'ai lu la quatrième de couverture. 

Un roman pour ado qui parle de blessures et de handicap, ce n'est pas facile. Mais son "Papa de papier" abordait lui aussi un sujet difficile et on peut faire confiance à Nadia Coste pour trouver le bon angle.

Margot est une collégienne en classe de quatrième et un matin alors qu'elle était en retard elle traverse la route sans regarder Au même moment, un papa qui venait de déposer son fils juste devant redémarre à toute allure (une scène d'une justesse incroyable, je suis toujours effarée de voir comment les parents déposent leurs enfants à l'école, comme s'ils ne pouvait pas faire 50m à pied). C'est l'accident. Viennent ensuite l'hôpital et la terrible vérité qui va frapper Margot de plein fouet. Elle a été amputée d'un pied et d'une main. Elle ne sera plus jamais la même. La douleur d'abord, puis le refus d'y croire, la rééducation, les prothèses, mais surtout le regard des autres. C'est tout cela que Margot doit affronter. Ça et l'attitude de ses propres parents qui ne savent pas comment réagir. Celle de ses copines aussi avec qui elle avait l'habitude de rigoler. 

Et puis il y a Ambre sa meilleure copine, qui ne semble pas changer, qui n'hésite pas à la vanner avec son humour noir et pourtant petit à petit ces deux-là vont s'éloigner. Ambre aussi change, comme toutes les adolescentes à cet âge. Les changements physiques lui font peur et pour elle aussi le regard des autres est difficile à supporter. Elle pourrait en parler avec Margot, oui elle pourrait ... Mais Margot a d'autres chats à fouetter alors le silence s'installe.

De façon très différente, Margot et Ambre doivent faire face à des transformations physiques qui marqueront leurs vies à jamais. Comme toutes les filles de leur âge d'ailleurs. Ce n'est pas facile d'y faire face et si ce qui touche Margot est d'une ampleur sans pareille, l'acceptation de ce changement va suivre le même chemin pour les deux copines.

Un sujet difficile que Nadia Coste traite une fois encore avec un talent extraordinaire. Je n'ai aucun doute qu'elle s'est renseignée sur les prothèses, la rééducation, les douleurs et tout ce qui touche à une amputation en général. Mais ce n'est pas le côté "technique" de la chose qui me touche, c'est bien évidemment le destin de Margot. Sa façon se gérer sa nouvelle vie, une façon qu'elle croyait bonne au début mais qui va l'éloigner des autres. La lumière qui se fait dans son esprit et qui lui permet d'aller de l'avant. Le parallèle avec Ambre. Tout ceci est superbement décrit et ressenti.

Évidemment on se doute bien que ce n'est pas "si facile", que dans certains cas ça ne se passe pas comme ça. De même qu'Ambre est sans doute un peu trop mûre pour son âge, ses positions féministes si réfléchies sont un régal, même si un peu utopiques à cet âge. Néanmoins, ces deux personnages ont une force incroyable et leur comportement permet de se poser des (bonnes) questions. C'est indéniablement un livre à mettre dans les mains des jeunes ados filles et garçons.

Hier soir, j'ai ouvert le livre, juste pour jeter un oeil, une idée comme ça. Un bon moment après je l'ai reposé. Fini. Je n'ai pas pu le lâcher, je devais aller au bout, c'était une nécessité absolue. Une fois de plus Nadia Coste aborde des sujets difficiles avec une justesse, une empathie et un tact extraordinaires. Ça n'est jamais larmoyant, ça tombe juste, ça fait réfléchir. Bref, c'est une énorme réussite comme toujours! A lire sans hésitation quelque soit votre âge, votre sexe ou votre parcours.



Et puis je suis très fière d'avoir eu la toute première dédicace de ce roman quand je l'ai acheté aux Oniriques !



Nadia Coste sur Bookenstock c'est:


jeudi 28 mars 2019

BAD MAN de Dathan Auerbach




Éditions Belfond
440 pages
21.90 euros


4ème de couv :

On dit que, passé quarante-huit heures, les chances de retrouver une personne disparue sont quasi nulles. Deux jours pour ratisser les bois alentour, frapper à toutes les portes, remuer ciel et terre. Passé ce délai, l'espoir n'est plus permis.
Eric, trois ans, a disparu il y a cinq ans. Peu à peu, les affichettes ont jauni, les policiers se sont désintéressés de l'affaire, la vie a repris son cours dans cette petite ville désaffectée de Floride.
Pas pour Ben, le grand frère de la victime. Qui ne s'est jamais remis du drame. Qui a vu sa famille sombrer. Mais qui n'a jamais cessé ses recherches.
Recruté en tant que magasinier de nuit dans le supermarché même où Eric a disparu, Ben sent que les lieux ont quelque chose à lui révéler. Quelqu'un sait où est son frère, une personne qui prend un malin plaisir à se jouer de lui. Qui ? Le directeur qui n'a jamais collaboré à l'enquête ? Ses collègues auxquels il a accordé trop vite sa confiance ? Mais il y a plus que ça, une présence impalpable, diffuse, qui brouille ses pensées... Qui est ce bad man dont l'ombre inquiétante plane sur la ville ?






Ben est aujourd'hui magasinier dans le supermarché où, cinq ans plus tôt il a perdu la trace de son petit frère alors âgé de trois ans. Celui-ci s'est volatilisé et depuis Ben traîne sa culpabilité. Ce supermarché cristallise toutes ses angoisses, ses terreurs mais aussi sa haine. 

L'ambiance chez lui est délétère, et sa nouvelle embauche ne fait qu’aggraver la situation. Mais contre toute attente, le gros Ben apprécie son travail de nuit. Il s'y est fait des amis. Il est sur place pour continuer à enquêter sur la disparition d'Eric et il lui reste bien du temps en journée pour poursuivre inlassablement sa distribution de tracts aux habitants de la ville, dès fois que quelqu'un ait aperçu son petit frère. Car contrairement aux flics, Ben n'a jamais baissé les bras.

L'ambiance générale est lourde, pesante. Le contexte social de cette ville moribonde accolée à l'autoroute est poisseuse, à l'image du climat hivernal de ce coin de Floride. Un roman lent, introspectif, où finalement il ne se passe pas grand chose, avant la fin. Je m'y suis même ennuyée... et pourtant...

POURTANT, oui...

L'auteur a su canaliser mon attention, susciter mon angoisse comme jamais à l'aide de petite phrases glissées de façon faussement aléatoire au sein de son récit. Et ces petites phrases ont été judicieusement mises en avant par l'éditeur, créant chez moi, à chaque fois une bonne décharge d'adrénaline, un long frisson.

Voici la première et la seule que je vous dévoilerai.




Finalement, c'est uniquement ce jeu là qui m'a fait poursuivre ma lecture, me promettant un final explosif. Car jamais on ne peut rattacher ce personnage qui bégaye à un quelconque protagoniste de l'histoire que l'on lit à côté.

Las, je dois avouer ma grosse déception car ce final fut pour moi un gros flop. C'est tiré par les cheveux, absolument pas crédible. Le bégayeur est en inadéquation avec le discours tenu lors de ces petites phrases. C'est juste pas possible, ça ne colle pas. Et bien sûr, je ne peux développer sans spoiler...

La 4ème de couv promettait une sorte de huis clos façon Shining dans un supermarché mais ce n'était absolument pas le cas.Ceci dit je dois reconnaître la prouesse, par le jeu de ces pages, 10-12 grand maximum, qui a transformé ce roman en page-turner. Dommage que le final n'ait pas été à la hauteur attendue. L'éditeur avait bien joué le jeu, entre la couverture sublime et angoissante, la mise en page. Il y avait tous les bons ingrédients pour frapper fort. The King est encore loin d'être détrôné !


mercredi 27 mars 2019

[Sorties] SURFACE de Olivier Norek



Sortie officielle le 4 avril 2019




Éditions Michel Lafon
420 pages
19,95 euros


Une 4ème de couv qui claque !


Ici, personne ne veut plus de cette capitaine de police. 
Là-bas, personne ne veut de son enquête.


Je vous en parle très bientôt !

mardi 26 mars 2019

ANIMAL de Sandrine Collette




Éditions Denoël
format numérique
9,99 euros



Dans l'obscurité dense de la forêt népalaise, Mara découvre deux très jeunes enfants ligotés à un arbre.
Elle sait qu'elle ne devrait pas s'en mêler. Pourtant, elle les délivre, et fuit avec eux vers la grande ville où ils pourront se cacher.
Vingt ans plus tard, dans une autre forêt, au milieu des volcans du Kamtchatka, débarque un groupe de chasseurs.
Parmi eux, Lior, une Française. Comment cette jeune femme peut-elle être aussi exaltée par la chasse, voilà un mystère que son mari, qui l'adore, n'a jamais résolu.
Quand elle chasse, le regard de Lior tourne à l'étrange, son pas devient souple. Elle semble partie prenante de la nature, douée d'un flair affûté, dangereuse.
Elle a quelque chose d'animal. Cette fois, guidés par un vieil homme à la parole rare, Lior et les autres sont lancés sur les traces d'un ours.
Un ours qui les a repérés, bien sûr. Et qui va entraîner Lior bien au-delà de ses limites, la forçant à affronter enfin la vérité sur elle-même.
Humain, animal, les rôles se brouillent et les idées préconçues tombent dans ce grand roman où la nature tient toute la place.







Wow, wow, wow ! Quel roman ! Sandrine Collette ne cesse de me surprendre, de me faire voyager. Malgré les drames qui se passent dans ces pages, lorsque l'on referme un de ses romans, on a vraiment envie d'aller découvrir les régions que l'on vient de parcourir à ses côtés.

Un long prologue glaçant (10% du livre) où elle nous immerge dans la pauvreté de la campagne népalaise, puis la misère d'un bidonville. Une première partie dans le Kamtchatka, cette péninsule au nord est de la Russie pour une chasse à l'ours. Une deuxième partie avec un retour au Népal, entre les bidonvilles et la jungle, des montagnes de plus de 7000 m comme décor de fond.

L'écriture de Sandrine Collette est telle qu'elle arrive à nous faire aimer quelque chose que l'on déteste viscéralement. Je hais, j’abhorre la chasse. Encore plus ce genre de chasse de riches où les nantis voyagent à l'autre bout du monde, se payent un guide et courent après un gibier d'exception, juste pour le trophée. 

Seulement voilà, mêlés à ces êtres abjects, il y a Lior et Hadrien, deux français et le guide aussi. Le guide parce que lui, la nature et les animaux, il les respecte. Lior elle, n'est là que pour le frisson de la traque, elle ne tuera que si elle est obligée, que pour sauver sa peau. Et Hadrien qui n'est là que pour suivre sa femme, qui hait la chasse tout autant que moi. Et puis il y a l'Ours, oui, avec une majuscule car c'est un vrai personnage, que l'on suit en alternance avec les deux autres. Oubliés bien vite les autres, mis vite fait sur la touche par l'autrice, pour se concentrer sur des séquences émotions on ne peut plus intenses entre ces trois là : Lior, Hadrien, l'Ours. On ne sait plus qui chasse l'autre. On stresse pour chacun. Un texte vibrant, qui prend aux tripes et juste deux mots glissés vers la fin qui nous renvoie au prologue qu'on avait presque oublié... une claque !

Une deuxième partie encore plus flippante. Retour au Népal, Lior veut se confronter à sa plus grande terreur, le tigre. Elle ne veut plus chasser, non, depuis le Kamtchatka elle ne chasse plus, au grand soulagement d'Hadrien. Mais ce dernier n'est pas au bout de ses peines... Je croyais avoir atteint le summum des émotions avec la 1ère partie, je me trompais lourdement. Sandrine Collette a haché menu mon coeur tout en m'offrant une balade dans une nature superbe que l'on ne peut que rêver voir en vrai. Les descriptions sont à couper le souffle.

L'écriture de Sandrine Collette est sublime, un paradoxe tant elle sait mêler l'horreur et la beauté, créant un maelstrom de sentiments à son lecteur. Je ne peux que vous conseiller de vous ruer sur ce Animal, qui encore une fois est un inclassable. Franchement je suis incapable d'y accoler une quelconque étiquette. C'est un Sandrine Collette, point ! Un intense coup de coeur.


lundi 25 mars 2019

L’ÎLE DES DISPARUS tome 2 Viveca et Camilla Sten


Tome 2: Le Secret du brouillard



Editions Michel Lafon
361 pages
16.95 euros
Parution: 14/02/2019




Le printemps est là, et pourtant, un épais brouillard a envahi l’archipel suédois. D’après la légende ancestrale, cette brume opaque annonce de terribles événements. Bientôt, elle va noyer les navigateurs et perturber les signaux des GPS, troublant l’équilibre de l’île.



Changelin parmi les humains, la jeune Tuva tente par tous les moyens de découvrir la vérité, sur elle-même et sur le danger qui menace sa terre natale. Aux côtés de son meilleur ami Rasmus, et de Maria, sa fidèle alliée mara, la jeune fille comprend qu’une créature mythique offensée par les hommes s’est réveillée sous la forme de ce brouillard. Le peuple des océans dont elle pensait être la seule survivante est loin d’avoir dit son dernier mot.

Choisis ton destin, Fille de l’eau !





On retrouve Tuva quelques mois après les évènements qui ont conclus le tome 1. Les vacances ont passé, la rentrée est là. Tuva ne se réjouit pas de retourner à l'école. En effet, Rasmus ne répond plus à ses appels et elle se retrouve une fois de plus seule et isolée. Isolée, elle a l'habitude. Habiter sur une île d'à peine 100 habitants, aller à l'école en bateau, c'est son quotidien depuis toujours. Cette fois-ci, un brouillard épais et mystérieux rend tout déplacement périlleux. Il dure depuis des semaines et rien ne semble annoncer sa disparition. Quand ce brouillard devient carrément dangereux, Tuva comprend alors que des forces mystérieuses sont à l'affût. Pourtant les serpents de mers se sont réfugiés dans les profondeurs donc c'est forcément "autre chose". Ne pouvant pas compter sur Rasmus, Tuva doit essayer de régler les problèmes seule, mais c'est difficile pour une gamine de 13 ans. Même si elle est une créature de la mer, elle reste avant tout une gamine.

Ce qui est vraiment frappant avec cette série, et plus particulièrement ce deuxième tome, c'est le contraste entre le style d'écriture et le récit. L'écriture est simple, presque simpliste. La narration est lente, parfois même à la limite de laborieuse. On pourrait penser à un livre pour enfant, pas très réussi d'ailleurs ...
Et puis arrivent les scènes en mer, le brouillard tout autour, cette sensation d'étouffer, la peur qui s'installe tout doucement et vous glace les veine. Les frissons vous gagnent et le roman passe de l'enfantin à l'effrayant. 
C'est une drôle de sensation, un drôle de mélange, une lecture assurément étrange. Étrange aussi parce qu'il faut le reconnaître, on s'ennuie parfois et pour un peu on pourrait laisser tomber le roman. Sauf que ...

Sauf que le mystère et le danger rôdent, qu'on a envie de savoir ce qui est derrière, qu'on a envie de voir comment Tuva va s'en sortir. Cette pauvre gamine censée être là pour veiller sur la population humaine et qui n'a pas la moindre idée de comment faire. C'est d'ailleurs ce trait de caractère qui rend le récit un peu laborieux. Tuva ne sait pas comment s'y prendre. Elle se trompe, elle hésite alors qu'on n'a qu'une envie: qu'elle fonce dans le tas et qu'elle colle une raclée à ces créatures malfaisantes !!!

Mais la cerise sur la gâteau et ce qui, au final, sauve totalement la série, c'est sa volonté écologique. Si les créatures malfaisantes ressurgissent en mer Baltique, c'est à cause de la grave pollution dont elle est victime. La mer Baltique est la mer la plus polluée de la planète. A travers ce récit peuplé de créatures magiques, les autrices tentent de mettre en garde contre la pollution. Et comme le roman s'adresse à de jeunes ados, ce but n'en est que plus louable.

L'île des disparus est une série sympathique. Pas un coup de coeur non, il y a un peu trop de longueurs ou de maladresses à mon goût. Néanmoins, c'est une chouette lecture avec des passages vraiment angoissants et très réussis. Sans compter une dimension écologique qui est tout à fait dans l'air du temps. A mettre dans les mains des jeunes ados sans hésiter !



vendredi 22 mars 2019

L'ÂGE DES ASSASSINS T1 de RJ Barker


L'âge des assassins: Le royaume blessé




Editions Le Livre de Poche
8.70 euros
549 pages



Girton est l’apprenti de la plus célèbre criminelle des Terres lasses et se destine à une prometteuse carrière d’assassin, même si être affublé d’un pied bot corse légèrement l’affaire. Si Girton se consacre d’ordinaire à l’art de tuer, sa nouvelle mission lui apporte un défi inédit : il s’agit cette fois de sauver une vie. Un mystérieux traître a tenté d’assassiner l’héritier du trône, et Girton et sa maîtresse sont recrutés pour le protéger en secret.

Au sein d’un château débordant de pièges et de faux-semblants, Girton se fait alors passer pour un simple écuyer et doit apprendre à reconnaître les alliés potentiels comme les ennemis de l’ombre. À mesure qu’il progresse dans cette toile d’illusions et de mensonges, l’apprenti assassin va se heurter aux ambitions du pouvoir, éprouver sa loyauté et tenter de déjouer une conspiration qui pourrait bien détruire le royaume tout entier.






Girton est un apprenti assassin un peu singulier. Singulier, car il est rare, voire même impossible, d'exercer ce "métier" en étant handicapé. Or Girton a un pied bot qui le fait souffrir souvent. Et pourtant il excelle dans son art. Il faut dire qu'il est à bonne école. Sa maîtresse, Merela Kam, est sans doute l'un des meilleurs assassins existant. Elle lui a appris tous les trucs, toutes les danses qui lui permettent d'être un combattant hors pair.

Mais justement, dans cette nouvelle mission qui l'amène au coeur même du château de Maniyadoc, il doit se faire passer pour un jeune écuyer sans connaissance du combat. Tout ça pour essayer de mettre la main sur l'assassin engagé pour tuer Aydor, l'héritier du Royaume et surtout sur son commanditaire. 

Pour avoir plus d'informations sur le récit lui-même, je vous conseille fortement de lire l'excellente chronique de Dup. Comme elle l'a déjà très bien fait, je peux aller direct au but. 

Girton m'a tout de suite fait penser à Yarvi dans les Chroniques de la Mer Eclatée de Joe Abercrombie, car oui il est assez rare de croiser des héros porteurs de handicap dans la fantasy et le traitement fait par l'auteur de la gestion du handicap est souvent très intéressant. Ce que Yarvi arrivait à faire gràce à son intelligence, Girton lui, compense son handicap de façon différente, mais je ne vous en dirai pas plus.

Le récit s'articule sur deux axes: 

La vie de Girton au château. Une vie qui lui réserve quelques surprises, car Girton a toujours vécu isolé, seul avec sa maîtresse, apprenant son art et l'exerçant dans l'ombre. Son rôle d'écuyer va l'obliger à fréquenter d'autres personnes, jeunes ou moins jeunes, sympathiques ... ou moins sympathiques. Ce qui est sûr, c'est que pour lui c'est une expérience totalement nouvelle. Il va vivre une vie de jeune garçon "normal", découvrir l'amitié, la haine et l'amour. Et ce Girton-normal va avoir du mal à s'adapter à cette façon de vivre, très éloignée de celle du Girton-assassin. Une expérience vraiment déstabilisante pour un jeune ado. Et justement cette dualité est vraiment le point le plus intéressant du roman.

Le deuxième axe c'est évidemment l'enquête menée par Merela et Girton. Qui a loué les services d'un assassin pour tenter d'éliminer Aydor ? Même si on souhaite que cet assassin réussisse compte tenu du comportement exécrable de l'héritier, on a aussi très envie de savoir. Les nombreuses fausses pistes qui jalonnent le récit maintiennent le suspense. Cependant le moment des "révélations" me semble particulièrement raté. En effet, en 2 ou 3 pages à la fin du roman, toutes les questions trouvent leurs réponses lors d'un monologue de Merela. C'est si dense qu'on est obligé de le relire plusieurs fois pour en comprendre tous les tenants et aboutissants alors que le reste de l'enquête se déroulait plutôt sur un rythme lent. Une distillation plus progressive des réponses aurait été bien plus agréable.

Ce premier tome des aventures de Girton est auto suffisant, dans le sens où l'enquête trouve son aboutissement. Je suppose que les autres tomes verront Girton grandir et devenir un assassin adulte.  La lecture de cet opus est agréable mais pas non plus transcendante. Trop de lenteurs dans l'enquête tuent le rythme et sa conclusion est elle, bien trop rapide. Cependant la dualité des deux Girton est vraiment très originale et permet de suivre le récit avec intérêt. Je serai donc curieuse de lire la suite pour découvrir comment Girton évolue en devenant adulte.




jeudi 21 mars 2019

LA DERNIÈRE FILLE de Riley Sager




Éditions Michel Lafon
460 pages
19,95 euros




« La Dernière Fille » : c’est ainsi que l’on désigne la survivante dans un film d’horreur…

Quincy est l’une de ces filles… mais pas au cinéma. Dix ans auparavant, alors que cinq de ses amis se faisaient sauvagement assassiner, un policier en patrouille lui a miraculeusement sauvé la vie.
Pour la presse, deux autres jeunes femmes forment avec Quincy « Le club des Dernières Filles » : il y a Lisa, qui a vu mourir neuf de ses camarades d’université, et Samantha, qui a survécu à la tuerie du motel où elle travaillait pour payer ses études.
Elles ne se connaissent pas. Ne se sont même jamais rencontrées. Mais à l’annonce du suicide de Lisa, Samantha frappe à la porte de Quincy et fait irruption dans sa vie.
Cette rencontre fait voler sa vie et ses certitudes en éclats…

L’heure de la vérité aurait-elle sonné ?







La Dernière Fille, c'est celle qui survit d'une tuerie genre Massacre à la tronçonneuse. Un peu comme s'il fallait un témoin des horreurs perpétrées. Quincy en est une, sauf que comme témoin elle n'est pas d'une grande aide : amnésie rétrograde. De ce weekend entre amis à Pine Cottage elle ne se souvient que de leur arrivée jusqu'au premier coup de couteau puis c'est le trou noir jusqu'à sa fuite éperdue dans la forêt, le tueur à ses trousses et enfin un flic qui la sauve, Coop. Cela fait 10 ans.

Elles sont trois à se partager ce triste titre, Lisa rescapée d'une tuerie dans une sororité d'une fac, Samantha d'une boucherie dans un motel et Quincy, la dernière en date. Trois à tenter de réapprendre à vivre normalement.

À première vue Quincy s'en sort bien. En couple avec un jeune avocat aimant, elle a fait de sa passion pour la pâtisserie son gagne-pain en tenant un site web. Mais on découvre très vite que malgré cette normalité affichée, les béquilles sont là : le Xanax, le vin, rouge rosé ou blanc, peu importe et la plus solide d'entre elles, le contact qu'elle a gardé avec l'agent Coop. Il a habite à deux heures de Manathan où elle réside, mais accourt dès qu'elle l'appelle, la soutient, la rassure.

Ce fragile équilibre va voler en éclat lorsqu'elle va apprendre que Lisa, assurément la plus forte des trois, vient de se suicider. Et très peu de temps après surgit devant sa porte Samantha qui refait surface alors qu'elle avait disparue aux yeux de tous. Une Samantha qui va taper l'incruste chez Quincy et jouer le rôle d'agitateur au milieu de toute cette banale normalité. Que cherche-t'elle ? Et pourquoi Lisa a cherché à joindre Quincy peu de temps avant son suicide ? Quincy va devoir enquêter alors que quelques flash-back de Pine Cottage resurgissent, bien trop brefs cependant.

Un prologue choc, puis un début de roman piano piano le temps de faire connaissance avec Quincy qui est la narratrice. Oh je vous rassure, cela ne dure que les 50 premières pages ce piano piano ! Puis dès l'annonce du suicide de Lisa, la tension et le malaise s'installent et ils vont ne faire que monter. J'ai élaboré des tas de théories durant ma lecture, refusant celles montrées par l'auteur, pour y revenir sans cesse au fil des arguments dévoilés, pour finir par faire une fixette sur un des personnages. Revenant même en arrière pour corroborer mon choix, me persuadant que j'avais raison... et bien sûr, j'ai eu tout faux (heureusement sinon j'aurai été déçue :)).

Ce thriller est plus qu'efficace, l'effet page-turner s'installe rapidement, et je préfère vous prévenir, un fois atteint le dernier tiers de ce livre, on ne peut absolument plus le reposer. C'est impossible, tout le reste doit attendre. Un roman à conseiller à tous les amateurs du genre. D'ailleurs ce n'est pas pour rien que ce livre est le lauréat 2018 du meilleur thriller international. Avec un premier roman, Riley Sager frappe fort. 

mercredi 20 mars 2019

Troisième série prévue sous la collection BIG BANG !






Pour juin 2019 celle-ci, le 12 plus exactement.





La magie est peu fréquente dans l'Empire raverrain, et ceux qui naissent avec ce pouvoir sont étroitement contrôlés : repérés dès l'enfance, ils se retrouvent enrôlés de force dans le régiment des Faucons.
Zaira a évité ce sort ; elle a grandi dans les rues en volant pour survivre et en dissimulant sa nature. Mais elle cache une magie rare et dangereuse, une magie qui pourrait menacer l'Empire tout entier.

Amalia Cornaro n'était pas destinée à devenir Fauconnière. Héritière d'une puissante famille, érudite, elle vit dans le monde dangereux des machinations politiques. Mais le sort va réunir l'héritière et la sorcière en une alliance improbable. Alors que la menace de la guerre se profile, il pourrait suffire d'une étincelle pour transformer leur cité en un brasier incandescent...


Tome 2 en septembre 2019
Tome 3 en 2020

mardi 19 mars 2019

[Sorties] Les sorties chez Folio SF en avril 2019



Avril 2019

Laurent Genefort
 Ce qui relie

Spire, I


Couverture: Manchu


*****


Rafael Pinedo
 Plop

Traduit de l’espagnol (Argentine) par Denis Amutio


Couverture: George Clarenk


*****

Jo Walton
 Mes vrais enfants

Traduit de l’anglais (pays de Galles) par Florence Dolisi

Prix James Tiptree Jr.

Prix ActuSF de l’uchronie

Prix Planète-SF des blogueurs


Couverture: Aurélien Police


*****

lundi 18 mars 2019

CATARACTES de Sonja Delzongle




Il sortira le 4 avril 
Éditions Denoël
400 pages
20,90 euros



Il y a quarante ans, le petit Jan Kosta, trois ans, a été l’un des rares survivants de la terrible catastrophe de Zavoï. Lors d’un gigantesque glissement de terrain, ce village des Balkans a été littéralement englouti sous des torrents de boue. Sauvé par son chien qui l’a traîné, inconscient, hors de l’eau fangeuse, Jan a perdu toute sa famille.
Devenu hydrogéologue, Jan reçoit un coup de fil alarmé d’un ami ingénieur. Il se passe des choses étranges dans et autour de la centrale construite sur les flancs de la montagne de son enfance. Les gens ont des comportements imprévisibles, parfois violents. Les moines du monastère voisin ont tous disparu, et les bâtiments délaissés accueillent désormais un institut psychiatrique.
Vladimir demande à Jan de venir étudier les faits. Que le mal vienne de la centrale, de la montagne ou des hommes, si un nouveau drame est sur le point de se produire, seul un survivant de Zavoï aura une chance de pouvoir tout arrêter.







Pour son nouveau roman Sonja Delzongle abandonne les glaces et le froid du Groenland de Boréal et plante le décor dans un pays qu'elle connait bien, la Serbie. Loin de Belgrade, dans les montagnes du Grand Balkan, à Zavoï.

Un prologue choc, comme elle sait si bien le faire : en quelques pages elle nous noue les tripes et efface Zavoï de la carte ! Un glissement de terrain, un torrent de boue et d'arbres déracinés dévale la montagne. Deux survivants, Kosta 3 ans et son chien Hasta, un gros léonberg fidèle, ramassés mourants par un ermite Djol.

Aujourd'hui Kosta approche de la quarantaine et est installé avec sa femme et sa fille à Dubaï où il travaille en tant qu'ingénieur hydrogéologue. Mais ses services vont être sollicités par un ancien camarade d'études, Vladimir qui travaille dans une centrale hydraulique construite sur les lieux de l'ancien Zavoï. Le voilà donc de retour au pays, sur les lieux du drame alors qu'il n'y avait jamais remis les pieds.

En approchant des lieux, Kosta constate avec stupeur que le vieux monastère a été transformé en asile psychiatrique, que la vallée qui l'a vu naître est engloutie par le lac de retenue du barrage de la centrale. L'ambiance sur place est plutôt tendue faisant suite à la disparition d'un employé, des actes de sabotage et des scènes d'hallucinations plus ou moins collectives.

Tandis que Kosta part dans la montagne accompagné d'une jeune journaliste, Marija, pour trouver et inspecter la source qui alimente la centrale et l'ancien monastère, Vladimir reste sur place et va devoir affronter une série de meurtres, une grève et les venues incessantes de la milice. Le récit va donc alterner entre ces deux hommes qui chacun de leur côté enquêtent.

Au début j'ai cherché un lien entre les faits qui se passent entre les deux histoires que nous suivons en parallèle, puis j'ai très vite arrêté, portée par les récits où il se passe tant (trop ?) de choses. L'autrice enchaîne les surprises, les coups de théâtre et les retournements de situations qu'on ne sait plus où donner de la tête, où trouver le fil rouge directeur de l'intrigue, si ce n'est le rôle de l'eau dans ce roman. La psychologie des personnages est travaillée et va réserver bien des surprises.

Mais une chose est sûre, avec ou sans fil directeur, ce roman se dévore porté par une écriture nerveuse et sûre, les chapitres sont courts et percutants, le syndrome "encore un petit chapitre" fonctionne à fond. Sonja Delzongle en profite pour nous montrer les séquelles laissées par la guerre fratricide qui a secoué son pays il y a quelques années, soulignant l'absurdité de ce conflit. Mais si certaines scènes sont dures, voire violentes, dans chaque page transparaît son amour pour la Serbie. Et on la comprend, certaines descriptions vendent du rêve. Accrochez vous cependant, la fin est toxique ! Sonja, tu es sans coeur ! :(


Sonja Delzongle sur Bookenstock :

Le hameau des purs
Dust
Quand la neige danse
Récidive
Boréal

Légende : ☻ = fan Dup :))
samedi 16 mars 2019

En avril également, dans la collection BIG BANG


Un logo que vous risquez fort de voir souvent...

:)






Le 10 avril aussi, en même temps que Le serment de l'Orage du sieur Katz, sortira une autre série Young Adult, avec un rythme de parution encore plus élevé : Tome 2 en août 2019 et le tome 3 en octobre 2019.
Prenez vite le train en marche !


APOCALYPSE BLUES
# 1 : La saison des ravages

de Chloé Jo Bertrand




Quand survient le chaos, l'humanité peut-elle renaître ?
Ils s'appellent Kiran, Matthew, Tobias et Charly.
Ils ont quatorze, vingt, dix et seize ans.
Ils vivent en Inde, en Australie et dans l'Utah.
Ce sont des enfants du même monde, un monde où soudain tout va mal. Tornades, tsunamis, inondations – le dérèglement climatique brutal est à la hauteur de l'inconscience qui l'a précédé, et les conséquences sont cataclysmiques.
Pris dans la tourmente et livrés à eux-mêmes, tous les quatre vont se lancer dans une longue errance, fuyant territoires hostiles et folie humaine, à la recherche de leur famille, de lieux plus sûrs et, par-dessus tout, de l'espoir qu'une vie heureuse est encore possible, quelque part.



vendredi 15 mars 2019

Et Bragelonne créa "Big Bang" ... avec du Katz dedans!





Bragelonne crée un nouveau label nommé "Big Bang". Un label spécialisé dans le Young Adult. Une sorte relais entre Castelmore qui vise plutôt la catégorie "Jeunesse" et le Bragelonne "classique" de la SFFF adulte.

Ça c'est déjà une bonne nouvelle, mais quand on apprend qu'en plus le premier roman publié sera le premier tome d'une trilogie de Monsieur Gabriel Katz, l'intensité de l'excitation monte encore d'un cran !!!

Annoncé pour le 10 avril 2019, en Grand Format (16.90 euros), cette nouvelle série de Gabriel Katz Le Serment d'Orage sera suivi d'un tome 2 en octobre 2019 et d'un tome 3 début 2020 ...







« Ils étaient sept.
Sept chevaliers sous un ciel d’orage. »

Morgien et Cynon, deux jeunes chevaliers, la tête pleine de rêves de gloire et de hauts faits, n’ont qu’une hâte : prouver leur valeur. Ils n’hésitent pas un instant lorsque le seigneur Edwin de Gore leur propose d’entrer à son service dans les Hautes Terres. Des landes arides et occupées par une bande armée. Sans hommes ni moyens, les deux chevaliers devront faire face à l’adversité avec bravoure et honneur. Mais il plane en ces lieux une atmosphère sombre et malsaine. Alors que la demeure seigneuriale devient le théâtre de morts inexpliquées, une forteresse macabre apparaît à la faveur de la nuit. Les phénomènes inquiétants se multiplient, et bientôt, nul doute qu’une malédiction est à l’œuvre. Le Diable approche, et avec lui, la fin du royaume.
jeudi 14 mars 2019

[Audio] EMMA DANS LA NUIT de Wendy Walker







Durée : 9 h et 43 min


Emma, 17 ans, et Cass, 15 ans, sont les sœurs Tanner, devenues tragiquement célèbres depuis leur inexplicable disparition. Après trois ans d'absence, Cass frappe à la porte de chez ses parents. Elle est seule. Elle raconte comment sa sœur et elle ont été victimes d'un enlèvement puis retenues captives sur une mystérieuse île. Emma y serait toujours. Mais la psychiatre qui suit cette affaire, le Dr Abigail Winter, doute de sa version des faits et s'intéresse de plus près aux Tanner. Elle finit par découvrir, sous le vernis des apparences, une famille dysfonctionnelle régentée par une mère narcissique. Que s'est-il réellement passé trois ans auparavant ? Cass dit-elle toute la vérité ?





Wendy Walker a fait une entrée fracassante dans le cercle restreint des auteurs de thrillers psychologiques avec son premier roman Tout n'est pas perdu qui m'avait profondément marqué. J'attendais la suite de pied ferme... et je ne l'ai pas vu passer lors de sa publication en janvier 2018 chez Sonatine ! Heureusement je viens de le trouver dans le catalogue d'Audible et l'erreur est enfin réparée. Parce que oui, c'est une erreur de passer à côté des publications de cette dame lorsqu'on est amatrice du genre, je peux l'affirmer aujourd'hui. Deux thrillers, deux énormes coups de cœur.

Cette autrice a un don pour vous mettre dans la tête de tous ses personnages, même les secondaires comme c'est le cas ici. La psyché de chacun d'eux est tellement bien décortiquée qu'on semble les connaître parfaitement, qu'on devine leurs pensées intimes. Et je vous prie de croire que lorsque le dit personnage est disons, dysfonctionnel, et bien c'est l'effroi total. Ici elle explore le syndrome narcissique, pas très souvent mis en scène, et encore moins chez une femme, une mère...

Emma et Cass Tanner, 17 et 15 ans, disparaissent. La mère pleure devant les caméras. Trois ans après Cass réapparaît, elle a échappé à leurs ravisseurs et supplie le FBI local de retrouver l'île où sa soeur et le bébé qu'elle a eu entre temps sont toujours retenus. L'équipe du FBI qui avait officié lors de la disparition reprend donc du service, et c'est tant mieux car Abigail, la psychologue de l'équipe est encore hantée par leur échec d'alors. Parce qu'Aby savait très bien ce qu'enduraient les filles de Judy, elle même ayant subit les revers d'une mère narcissique.

Le récit alterne donc entre Cass et Abigail. Audible a choisi deux narratrices pour cet audio et c'est vraiment top. 
On a d'un côté Cass qui relate les faits, nous conte également leur enfance avec une mère qu'elles devaient sans cesse rassurer : " tu es la plus jolie", "tu es la meilleure des mamans", puis une mère qui divorce, se bat pour garder ses filles admiratrices mais leur impose de l'appeler Madame Martins...Cass est froide, analytique, on sait qu'elle attend son heure, mais pourquoi ?
De l'autre, on a une Abigail fragile, qui patauge et ne comprend pas pourquoi elle patauge. Elle sait qu'elle passe à côté de quelque chose, mais quoi ? Une Aby torturée à l'idée que son coéquipier ne croit pas en sa théorie du syndrome qui se transmet au sein d'une famille. Une mère qui manipule en permanence ses proches... mais qui est si facilement manipulable. 

C'est donc un grand jeu de manipulations dont il est question ici, où tous les personnages s'en donnent à cœur joie, pour aboutir à un final totalement inattendu ! Et là on se rend compte que le premier manipulé c'est le lecteur, et dans les grandes largeurs, j'adore me faire mystifier ainsi. Respect Madame Walker !


mardi 12 mars 2019

Potins de Phooka #5 : Les Oniriques en 1 minute ...



Les Oniriques en 1 minute ...





Oui le titre est un peu exagéré parce que nous (MiniPhooka et moi même) avons dû quand même y passer 1H30 (sandwich compris), mais néanmoins cette virée aux Oniriques a plus relevé de l'opération commando que de la visite de salon tranquille...

Du coup pas de tables rondes, pas d'interview et même pas de photo.

J'avais ma liste de courses et j'ai foncé tête baissée vers mes "cibles".

Nous avons d'abord croisé Manon Fargetton avant d'arriver à la médiathèque. J'ai été épatée qu'elle me reconnaisse moi qui n'ai aucune mémoire des noms et des visages. Vu le nombre de lecteurs qu'elle croise c'est remarquable ! Mais elle n'est pas la seule dans ce cas, tous les auteurs que nous avons été voir en coup de vent savaient qui nous étions, à croire que nous avions un petit panneau avec notre nom sur la tête comme dans les MMORPG (clin d'oeil à Noob....).

Une fois entrés, avant même 10h samedi matin, notre première victime a été Adrien Tomas pour la dédicace d'Engrenages et Sortilèges. Apparemment le roman marche plutôt bien donc on peut vraiment espérer un autre épisode dans ce joli monde de magiciens et de mécaniciens. Mais encore mieux, Adrien est en train d'écrire un roman adulte dans ce même monde ... Joie!! 

Pendant que je discute avec Adrien Tomas, j'entends une voix qui dit à MiniPhooka "Dis bonjour à ta mère". C'est Olivier Gay qui passe, mais il est attendu alors c'est un coucou de loin et comme il ne dédicace pas samedi matin, on ne le reverra pas.

Là, on voit un monde fou dans le hall et je commence à me demander si je vais réussir à voir tous ceux que j'ai prévu mais en fait c'est la queue pour Christelle Dabos qui déborde largement comme aux Imaginales. De toute façon je n'ai pas pris ses romans avec moi alors pas de regrets.

Manon est arrivée à sa table, assaillie par des collégiens qui visiblement sont dingues de sa série des plieurs de temps. Ca fait chaud au coeur tous ces mômes avec leurs livres entre les mains! Moi je me décide pour "Dix jours avant la fin du monde" dont le pitch me plaît bien.

A côté se trouve Estelle Faye (qui s'ennuie parce que sa voisine Aurélie Wellenstein n'est pas encore arrivée). Embrassades et discussions passionnantes, comme toujours avec Estelle qui est une perle. Je prends évidemment 2 Bohen sinon Dup ne m'aurait jamais pardonnée ...

On va dire bonjour à Lionel et on discute de son tome 3 des Dieux Sauvages qui doit sortir en Mai. Apparemment un monstre aussi bien en qualité qu'en quantité. Un énorme pavé, j'en bave par avance !

Et puis on croise Nadia Coste, qui n'est pas censée signer samedi matin mais qui nous trouve un coin de table pour dédicacer Rhizome que j'avais apporté et j'en profite pour lui acheter son petit dernier "Comment je suis devenue un robot" dont j'ai la toute première dédicace (numérotée !!! :)). On discute bouquins, couture et cosplay ! Adorable comme toujours Nadia! 

Entre temps Aurélie Wellenstein est arrivée, je me présente, elle est tout sourire. Elle me parle de la chronique enthousiaste de Dup pour Mers Mortes que je lui achète bien évidemment!

On doit déjà partir, un petit coucou à Estelle du Comptoir de l'écureuil sur le stand des Indès de l'Imaginaire. Stefan Platteau n'est pas là ce matin (il semblerait qu'il soit en train de rédiger sa nouvelle pour les Imaginales parce qu'un peu en retard ... :)). Tant pis, il fera parti des nombreux auteurs que nous n'avons pas eu le temps de saluer. 

Une autre fois ...