jeudi 16 mai 2024

LES MAUDITS de Katja Lasan




Éditions Cyplog
Parution 30/06/2022
Nouvelle couverture
447 pages
5.99 euros en numérique









☇ L'avis éclair de Phooka sur Les maudits de Katja Lasan  ☇


Un roman plein de (bonnes) idées, mais un peu trop brouillon.



L'AVIS DE PHOOKA:





    Éloé, une jeune suissesse autrice à succès hérite d'une bastide en pays Cathare. Ni une, ni deux, elle fonce découvrir cet endroit au fin fond de l'Ariège et s'installe dans cette grande bâtisse abandonnée depuis quelques années. L'endroit est très isolé et a la réputation d'être plus ou moins hanté. En tout cas il porte malheur puisque tous les précédents habitants ont trouvé une fin assez horrible. Mais Éloé ne prend pas peur pour si peu et pour elle ce changement d'air est une bonne chose car l'inspiration a tendance à la déserter alors qu'elle doit rendre son prochain manuscrit très bientôt. Mais voilà, il semble quand même que des "choses bizarres" se produisent dans la maison. Elle aperçoit des silhouettes, des objets changent de place et elle va finir par se rendre compte qu'elle se retrouve bien malgré elle au milieu d'une histoire peu commune.

    Ce roman m'a laissé une sensation étrange, il y a des choses que j'ai adorées, des choses trop lourdes ou d'autres trop rapides. On va détailler tout ça.

Ce que j'ai aimé: Les personnages ! Éloé est une jeune femme qui se retrouve à faire face à des phénomènes surnaturels qui la dépassent et si dans un premier temps elle est surprise ou incrédule, elle va prendre la mesure des évènements et y réagir du mieux possible. Ce n'est pas le genre d'héroïne qui a les deux pieds dans le même sabot. Autour d'elle, Adebran et Ermessende forment un couple incroyablement touchant (et je ne vous en dirais pas plus pour vous laisser les découvrir). Le trio Théo, Aubin et Marcel forme une équipe de choc qu'il est agréable de suivre. Katja Lasan a su leur donner des pouvoirs qui ne semblent pas crédibles au début mais qui prennent de l'ampleur au fil des pages. Et puis il y a les méchants ... vraiment très méchants que je vous laisse découvrir. Pour moi c'est la force du roman. Ces personnages sont une base solide.

    Côté récit, ayant eu l'occasion de voir le site de Montségur plusieurs fois et m'étant intéressée à son histoire, j'ai apprécié de m'y baigner à travers les pages du roman. Mais parfois j'ai trouvé que la partie historique était un peu trop lourde pour un roman de ce genre. Bien que ce soit intéressant, ça cassait le rythme.

    Mais ce qui m'a perturbée le plus ce sont les changements brutaux dans le style ou l'atmosphère du roman. On passe de temps en temps d'une "simple' (mais agréable) romance contemporaine à de l'horreur. Et la transition est brutale. Parfois c'est bien trouvé (l'irruption de la "méchante" chez les amis d'Éloé), mais à d'autres moments c'est "too much" et ça n'apporte rien *attention spoiler* (non ce n'est pas parce que le cadavre d'un mec a été émasculé que le "méchant" a bouffé la partie manquante ... ça n'apporte rien au récit, bien au contraire ça en fait "sortir" pour se dire que ce passage ne sert à rien). Autre point qui m'a dérangée c'est la volte-face d'un des personnages, une volte-face extrêmement brutale et choquante. C'est bien mais il m'a manqué quelque chose. Je n'arrive pas à expliquer quoi mais ça manquait de crédibilité.

    Tout ça pour dire que Les maudits est un one-shot qui se lit plutôt bien mais qui aurait mérité d'être un peu "élagué" comme si l'autrice avait trop d'idées pour un seul volume (en particulier tout ce qui concerne les univers parallèles). Et trop d'idées tue l'idée. Je suis sûre qu'un diptyque aurait été mieux construit et donc plus agréable à lire. En l'état, j'ai eu parfois du mal à accrocher surtout vers le milieu du roman.

En attendant si vous aimez le pays Cathare, les fantômes et autres créatures surnaturelles surprenantes. Si vous aimez l'action, l'horreur avec un gros soupçon de romance vous allez vous régaler. Par contre si vous aimez les chats, il y a un passage qu'il faut absolument sauter ... (d'ailleurs faudrait peut être mettre des trigger warning, même si je n'aime pas trop ça à la base)










mardi 14 mai 2024

THE FINEPRINT de Lauren Asher [audio]


Dreamland billionaires
Tome 1

Éditions Audiolib
Parution (audio) 24-04-2024
Lu par Molly Savannah et Kevin Lanster
Durée 10h55


Les informations sur le site des éditions audiolib





☇ L'avis éclair de Phooka sur The Fineprint tome1 en audio  ☇



Une jolie romance légère et surprenante qui passe superbement bien en audio.


L'AVIS DE PHOOKA:





    Voilà un roman que j'ai repéré dès sa sortie grâce à sa superbe couverture, assez rare pour une simple romance et qui du coup attire vraiment l'œil ! (En fait il avait fallu à l'époque que je lise la quatrième de couverture pour réaliser que c'était "simplement" une romance).

    Brad Kane vient de décéder en laissant des milliards à ses trois petits-fils. Seulement voilà il y a des conditions. Chacun reçoit une lettre avec un "challenge" à remplir avant d'être en mesure de toucher le pactole. Pour Rowan Kane , le cadet il s'agira de prendre la direction de Dreamland, le parc d'attraction créé par son grand-père et de proposer en six mois un plan de modernisation pour ce parc emblématique de la famille. Dépité mais n'ayant pas le choix, Rowan quitte Chicago direction Dreamland dont il va prendre les commandes. Sa réputation le précède. Il est connu pour être intransigeant, égoïste et sans cœur. N'est ce pas lui qui a diminué les avantages sociaux et refusé les augmentations de salaire des employés ? 

    Lorsqu'il arrive sur place, il commence par assister incognito à une grosse réunion depuis le fond de la salle pour prendre la température. Or là, arrive en retard une jeune femme qui n'a pas la langue dans sa poche pour donner son avis sur le fonctionnement du parc. Et quand sous l'emprise de l'alcool elle soumet un projet de rénovation en critiquant allégrement le parc actuel et surtout ses dirigeants, Rowan y voit du potentiel et l'embauche en tant que créatrice. Pour Zahra, jusque là maquilleuse pour les enfants dans le parc, c'est une occasion en or de briller et de faire ce qui lui plait depuis toujours: créer et inventer. Mais évidement ce ne sera pas si simple.

    Une héroïne lumineuse et solaire, un héros sombre et taciturne, voilà un cocktail qui fonctionne à tous les coups. Des "Rowan" vous en avez forcément croisé pas mal dans les romances. Le jeune milliardaire, sûr de lui en apparence, prêt à sacrifier n'importe quoi pour les affaires, qui refuse tout sentiment, taiseux et incapable de ressentir quoique ce soit. Mais Zahra est tout simplement lumineuse. Elle respire la bonne humeur, ne se laisse jamais abattre (surtout pas par les remarques acerbes de son patron). Son sourire est vrai et chaleureux. Et c'est justement ce qui va très vite perturber Rowan qui n'a toujours eu que des femmes intéressées face à lui, mais il n'est pas prêt à accorder sa confiance. D'ennemis, ils vont passer à amis (ou du moins quelque chose qui s'en rapproche) avant de devenirs amants. Donc ce n'est même pas une romance, enemy to lovers, mais plutôt un enemy to friends to lovers. Et c'est un régal de voir Rowan douter, puis succomber petit à petit, tiraillé entre son envie d'y croire et son irrépressible envie de rester en sécurité derrière ses murailles. Quant à Zahra, toute solaire qu'elle soit, elle cache bien des fêlures qu'elle a transformées en forces mais elle doit faire attention à ne pas se blesser.

    Le style d'écriture est léger et fluide. La touche d'humour, l'amour des livres (la séance de dédicace de Julianna de la Rosa est une scène délicieuse pour tous les amoureux des livres) et le point de vue critique de notre société au travers des déboires des employés de Dreamland ou de l'accessibilité aux personnes handicapées, donnent au roman une saveur toute particulière.

    Côté narration Kevin Lanster est parfait pour incarner Rowan, avec la froideur requise dans la voix tout en instillant le doute petit à petit. Molly Savannah façonne une Zahra extrêmement crédible, en particulier pour les dialogues qu'elle maîtrise à la perfection. J'ai eu un tout petit peu plus de mal au tout début avec la partie narrative, mais je m'y suis habituée très vite. Par contre, son timbre de voix est tellement bien adapté à l'héroïne que je n'imagine pas quelqu'un d'autre.

    The Fineprint est une chouette romance, qui sort un peu des sentiers battus grâce en particulier à son héroïne incroyablement attachante. Le passage à l'audio lui convient parfaitement et vous passerez sans aucun doute un excellent moment d'écoute. Trois frères ça veut dire trois romans, bien distincts, chacun avec sa propre fin, pas de cliffhanger et je sens que je vais me diriger vers le second dès qu'il sortira !


lundi 13 mai 2024

LE ROYAUME DE PIERRE D'ANGLE Tome 3 de Pascale Quiviger

 

Tome 3 : LES ADIEUX



Éditions Folio
Collection Folio Fantasy
512 pages
9,90 euros




L'avis express de Dup sur Les adieux de Pascale Quiviger

Un immense coup de cœur pour cette kyrielle de personnages attachants pris dans une tourmente implacable. 

L'AVIS DE DUP



Attention, spoils sur les tomes précédents ! Bah oui, c'est un tome 3...

Pour apaiser la Catastrophe, Thibault et Ema ont payé le plus cher des tribus, donner leur joyau le plus chéri entre tous, leur petite fille Myriam. Et pourtant, les tensions sur l'île ne cessent d'augmenter, le mauvais temps, la famine qui pointe rendent la gouvernance du royaume de Pierre d'Angle de plus en plus lourde. D'autant que commence à bruiter la rumeur raciste sur l'origine d'une malédiction pointant du doigt la reine... Comme si ce n'était pas suffisant de gérer la perte d'un enfant.

Et comme un malheur ne vient jamais seul, il s'avère que Jacquard, le maléfique frère de Thibault, dont ils croyaient être débarrassé fait encore parler de lui. Pire, ses actions sont de plus en plus agressives. Va-t'il falloir l'éliminer réellement ? Thibault y arrivera-t'il seulement ? 

Pire que tout, il va vite devenir clair qu'il y a un traître parmi l'entourage royal qui renseigne Jacquard. Le climat de suspicion est à son comble, chaque amitié est potentiellement remise en cause et c'est un déchirement à chaque fois. Les coups de théâtre et rebondissements sont légions, on ne les voit bien sûr pas venir et ils rendent le texte nerveux, un véritable page-turner.   

Cette saga classée en jeunesse est de plus en plus sombre, de plus en plus passionnante également. Et je tiens à saluer Pascale Quiviger qui ne fait aucune concession sous couvert de cette étiquette jeunesse. Son texte est dense, enlevé, l'intrigue bien tordue et pourtant sa plume si singulière nous entraîne avec passion derrière cette kyrielle de personnages tous plus attachants les uns que les autres.

Je suis consciente que cette chronique est bien courte, mais en même temps, en détaillant plus, je ne risquerai que de divulgâcher ce roman et ce serait bien dommage. Je vous conseille sincèrement de découvrir sans plus tarder cette série fabuleuse.

Les adieux est, comme les tomes précédents encore une fois un immense coup de cœur et il me tarde vraiment de découvrir le quatrième et dernier opus, même si je sais déjà que je vais pleurer de devoir les quitter tous. 


Si vous avez raté le début :



dimanche 12 mai 2024

Semaine 19/2024 sur Bookenstock [bilan]

 

Semaine très light par ici, je me demande même si ça vaut le coup que je vous fasse un bilan ! D'autant que tout le monde doit être parti profiter du pont/aqueduc de mai... Mais bon, restons digne, fidèle au poste !

Cette semaine trois chroniques et un "divers littéraire", bref une annonce quoi.

  • Lundi ÉNORME COUP DE CŒUR de Dup pour le T3 de La guilde des ombres de Anna Triss. Je crois qu'il faut que vous lisiez tous cette série, si vous voulez qu'on arrête d'en parler par ici...


  • Mardi, coup de cœur également de dame Phooka (qui devrait poursuivre la Guilde des ombres...😁)(je dis ça, je dis rien hein) pour Nightbane, la suite de Lightlark, de Alex Aster.


  • Vendredi, Dup découvrait le dernier Thilliez en audio, première expérience concluante : coup de coeur pour Norferville, avec une excellente narratrice.



  • Et enfin, samedi, un petit coup de pouce pour un charmant jeune auteur, Quentin Jouaville et la parution de son premier bébé : L'automne des Dieux



And that's all folks !

Zéro, pas d'entrée en PAL cette semaine 😩

À la semaine prochaine

La bise

Bookenstock

samedi 11 mai 2024

Découvrez L'AUTOMNE DES DIEUX de Quentin Jouaville

 

Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui nous vous parlons d'un roman autoédité d'un auteur inconnu au bataillon. Et pour cause : premier roman ET autoédité.

Pourquoi cette "faveur" ? Tout simplement parce que son mail d'accroche nous a interpellé, que le pitch est prometteur, mais que nos PAL respectives nous interdisent de nous engager plus avant.

Or donc, cet Automne des Dieux est le premier d'une trilogie : Les chroniques d'Ilia. Un bon gros bébé de plus de 500 pages dont voici la couverture.

Quentin Jouaville cherche quelques lecteurs potentiels, donc si l'aventure vous tente contactez nous, par un commentaire ici , ou un mail, ou un mp, ou un hibou, bref comme vous voulez !




513 pages
19,90 euros
Sortie le 12 mai 2024



Le pitch :

Année 1049 de la Révélation, dans les Provinces de l'Aube. De sombres événements touchent le royaume d'Ilia. Mauvaises récoltes, attaques de pillards, épidémies... Les habitants n'ont qu'une crainte. N'est-il pas venu le temps d'Alaedrel ? N'est-il pas venu le temps où El et Ea, les dieux créateurs, déverseront sur les hommes qui ont perdu la foi les fruits de leur colère ?

À Meirihm, grande ville marchande du Sud, la vie d'Elhan est bouleversée. Sa mère, tombée malade d'une forte fièvre, se sait condamnée. Du fait de l'insécurité sur les chemins, les caravanes sont de moins en moins nombreuses à prendre la route et les plantes nécessaires à sa guérison, originaires d'une région éloignée du Nord, n'arrivent plus. L'adolescent n'a plus le choix. Accompagné de ses deux amis, Jad et Loren, il s'embarque dans un périlleux voyage afin d'aller s'en procurer par ses propres moyens. Mais on ne défie pas impunément les Dieux.


La carte de cet univers :





L'auteur :

Quentin Jouaville est né à Nancy en 1986. Passionné par l'Histoire et les mondes de l'imaginaire, il décide très tôt d'y consacrer ses études. Après un doctorat en histoire médiévale consacré à un italien, Mercurino Gattinara (1465-1530), il devient enseignant, métier qu'il exerce aujourd'hui dans un lycée français en Bulgarie. L'automne des Dieux est son premier roman. 


Voilà, vous savez tout ou presque : l'auteur décrit son roman comme de la fantasy sombre et médiévale, destinée à un public adulte. Peu de magie, pas de dragon, pas de nain, pas d'elfe, juste des êtres humains livrés à eux-mêmes dans un royaume dévasté par la crainte d'un châtiment divin.


vendredi 10 mai 2024

NORFERVILLE de Franck Thilliez [audio]

 

Lizzie

NORFERVILLE

Écrit par Franck Thilliez
Lu par Lila Tamazit
Durée : 10 h 12 min



L'avis express de Dup sur Norferville de Franck Thilliez

Un nouveau Thilliez plus une excellente narratrice, cela donne une expérience audio fabuleuse !


L'AVIS DE DUP


Je savais bien que nous n'aurions pas droit à Sharko et Hennebelle cette année puisqu'ils étaient présents l'an dernier dans La faille. Je le savais, mais cela ne m'empêchait pas d'espérer. Et pourtant, je sais pertinemment cette attitude complètement idiote, car quelques soient les personnages que Franck Thilliez nous présente, à chaque fois j'adhère complètement, à chaque fois je me prends une claque monumentale, à chaque fois j'adore... Et donc, comme d'hab, ce dernier roman de l'auteur est un énorme coup de coeur. Je ne serai pas contre une série avec Léonie et Teddy. Il y a largement de quoi creuser avec toutes les failles qu'il leur a mises sur les épaules, misère !!!

Avec Norferville, Franck Thilliez nous embarque dans le Grand Nord canadien, à la limite avec le Labrador. Alors équipez vous bien avant d'entamer cette lecture, car le froid, la neige, le blizzard et bien d'autres phénomènes météorologiques extrêmes vous attendent à chaque page. Je ne sais si le fait de découvrir ce roman en audio décuple les sensations, mais j'entendais ce vent glacial siffler bien trop souvent à mes oreilles !

Norferville c'est la ville la plus au nord. Une ville, des pistes mais pas de routes, des forêts et des lacs, et une immense mine de fer à ciel ouvert. On ne s'y rend qu'en train, deux allers-retours par semaine seulement et encore, si tout se passe bien : un blizzard et tout s'arrête. 13 h de train depuis la ville la plus proche, Sept-Îles. Ou en avion, mais la ligne est réservée aux mineurs. Une ville minière donc, peuplée d'autochtones, les innus, de canadiens ou d'américains en transit, là pour le boulot, leur vie étant ailleurs. D'une police locale raciste qui fait la loi en toute impunité. Et d'un tueur...

Léonie est née à Norferville et l'a quittée à 16 ans. Elle revient 20 ans après, alors qu'elle est devenue lieutenant de police, en endossant la responsabilité de l'enquête sur l'assassinat d'une jeune femme, Garance Schaffran dans sa ville natale. Elle sera rejoint par Teddy, le père de Garance qui est criminologue à Lyon.

Ainsi naît un duo improbable d'enquêteurs pour le moins cabossés par la vie. Léonie est comme elle dit, une pomme : rouge dehors, blanche dedans... une métisse amérindienne. Et Léonie a subi un viol deux mois avant de quitter Norferville. Quant à Teddy, il a déjà perdu sa femme dans un accident de voiture, dans des circonstances qui l'accablent de culpabilité, il perd maintenant sa fille unique.

À leurs côtés, nous allons démêler cette enquête bien tordue (n'oublions pas que c'est Thilliez à la barre) tout en découvrant la vie dans des conditions extrêmes, les coutumes et les croyances locales (ici ce n'est pas le Widjigo d'Estelle Faye mais le Windigo), le mépris de celles-ci par les blancs, ce que la "civilisation" a apporté aux tribus locales...mais aussi la beauté sauvage des paysages, les aurores boréales.

Ainsi ce thriller excellent n'est pas que cela. C'est une dénonciation des conditions de vie des amérindiens aujourd'hui, parqués dans des baraquements au "doux nom" de réserves, du manque total de considération que subissent tous ces déraciné.e.s au profit d'une exploitation capitaliste outrancière des ressources minières. Car si Norferville est fictive, elle ressemble fort à d'autres, réelles cette fois.

C'est la première fois que je découvre un Thilliez en audio, et je ne peux que vous en conseiller ce support. Lila Tamazit, la narratrice est excellente et transmet parfaitement toutes les émotions que véhiculent les mots de l'auteur : stress, effroi, dégoût, haine, épouvante, émerveillement, admiration, amour. Une expérience audio fabuleuse !




mardi 7 mai 2024

NIGHTBANE d'Alex Aster



La saga Lightlark
Livre II




Éditions Lumen
Parution 18 avril 2024
591 pages
17 euros en broché
Existe en collector à 25 euros
Numérique 9.99 euros







☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 2 de Lightlark  ☇



Un tome 2 dans la droite lignée du premier.
Révélations, drames, amour et combats sont au rendez-vous.
Une superbe lecture.


L'AVIS DE PHOOKA:



    Ce tome 2 démarre bille en tête et nous replonge immédiatement dans le récit de la suite de Lightlark. Mémoire de poisson rouge oblige, il m'a fallu quelques pages (et une petite visite à la fin du tome 1) pour remettre en place tous les éléments nécessaires à la poursuite de ma lecture. Ceci étant, une fois remise sur les rails, ma lecture a été quasi frénétique, tant il m'était impossible de reposer ce roman.

    Au moment où nous retrouvons Isla, elle en est au stade où tout est à reconstruire. La trahison de Grim, le roi des nocturnes, a laissé des traces, mais heureusement elle peut compter sur le soutien d'Oro, le grand souverain de Lightlark et roi des Solaires. Et ce soutien, elle en aura bien besoin. Non seulement Isla se retrouve reine du jour au lendemain, sans aucune expérience, mais de plus elle doit aussi apprendre à gérer des pouvoirs qu'elle ignorait posséder. Ce que certains ont des années pour assimiler, elle doit le faire en quelques semaines voire quelques jours. Elle n'a pas le choix parce qu'en parallèle de son apprentissage, le compte à rebours  a commencé et il est clair que Grim prépare une invasion de Lightlark. Les visions d'une apocalypse sont effroyables. Grim qu'Isla a aimé et qui lui a effacé la mémoire, est maintenant devenu l'ennemi à abattre.

    La trame de ce deuxième tome est constituée de deux récits en parallèle correspondant à deux périodes temporelles. 

    Le moment présent, pendant lequel Isla essaie de faire de son mieux devant les multiples difficultés auxquelles elle doit faire face. Ses pouvoirs semblent incontrôlables et elle se sent ainsi inutile face à l'urgence de préparer la défense de Lightlark contre Grim et ses nocturnes. Heureusement elle peut compter sur Oro et le lien qui les unit se renforce petit à petit (oui je sais j'ai dit par ailleurs que je déteste les slow-burn mais pas quand ça sert le contexte, ce qui est le cas ici). Le soutien d'Oro et l'amour qui grandit entre les deux, permet à Isla de trouver la force et la confiance nécessaire pour assimiler tout ce qui lui incombe et surtout pour prendre la mesure de sa puissance. Sa magie et son intelligence sont des atouts majeurs qu'elle doit exploiter pour contrecarrer les intentions malveillantes de Grim.

    Dans le même temps, Isla est souvent réveillée par des cauchemars. Cauchemars qui l'emmènent inexorablement vers le monde des nocturnes et vers Grim. Petit à petit ses souvenirs vont refaire surface, créant ainsi un récit parallèle dévoilant le passé, ce qui va apporter une compréhension très différente de l'histoire récente. Le récit alterne donc entre réalité et souvenirs qui reviennent très lentement et de façon parcellaire. Ils sont souvent incomplets et par conséquent leur interprétation peut être faussée ce qui va parfois guider Isla sur de mauvaises pistes et tout l'enjeu de ce deuxième tome est de voir ces deux lignes, présentes et passées, converger. C'est tout simplement passionnant. Les révélations sont nombreuses et souvent surprenantes, je me suis laissée prendre au piège et la lecture en devient addictive.

    L'autre surprise aussi a été la fin. Un fin qui m'a laissée "pantoise". Je ne sais même pas si c'est un fin finale (oui je sais ça ne se dit pas) ou si on attend une suite. Les deux sont également probables. J'adore cette idée. Je ne suis pas contre un tome 3, loin de là même, car certains personnages secondaires méritent vraiment d'être approfondis, mais finir sur cette fin abrupte avec toutes les questions qui restent en suspend serait sacrément gonflé et original. Mais bon je dois être honnête, j'attends une suite avec impatience car retrouver cet univers et les personnages me tente énormément surtout que justement la fin m'a à la fois  procuré de la joie et broyé le cœur ...

    Nightbane est dans la droite lignée de Lightlark, un récit original et enlevé, avec son lot de révélations, de drames, d'amour et de combats (les monstres sont horriblement affreux ...). Une montée en puissance au fil des pages vers cette fin abrupte qui est un vrai plaisir. C''est à la fois un cliffhanger et une attente, et tout cas c'est vraiment bien trouvé. Une lecture coup de cœur pour sûr ... En espérant un tome 3 bientôt ...





lundi 6 mai 2024

LA GUILDE DES OMBRES Tome 3 Le don de vie de Anna Triss

 

LE DON DE VIE

Partie 1


Pocket Éditions
832 pages
12,40 euros




L'avis express de Dup sur Le don de vie, partie 1 de Anna Triss

Je cumule les gros coups de cœur pour cette saga.
Une dark fantasy éblouissante, à découvrir absolument.


L'AVIS DE DUP


Retrouver les personnages de cette saga a été un plaisir énorme, et je piaffais de pouvoir m'y replonger. J'avais lu les deux premiers tomes à leur sortie, il y a donc à peu près un an. Mais voilà, je n'avais pas pu résister à l'appel de la suite et m'étais enfilée les 4 tomes suivants en audio, avidement, goulûment.

J'ai pu ainsi reprendre la suite en lecture, de façon plus posée, et l'apprécier encore plus... avec quand même la voix chaude de Alexandre Donders qui résonnait dans ma tête, créant un Beladyn encore plus attirant, avec les "foutre chiure" tonitruants de Semeur.

Beladyn est un personnage que nous découvrons réellement à partir de ce troisième tome. Fils de Jerys Targam, et donc un dragon pyro lui aussi, mais banni par la déesse de la mort pour avoir tourné le dos à la Guilde des ombres. Beladyn, dit le Damné, ne peut plus se transformer en dragon, il est condamné à rester sous l'apparence de l'humain qu'il a choisi, Abink Solani. Et je ne peux m'empêcher de vous raconter la petite histoire là-dessous : Abink Solani était, il y a un millénaire de ça, un chasseur de dragons. Que Beladyn a mangé, oui, oui 😂 ! J'adore cette autrice, c'est plein d'anecdotes comme ça !

Bref, nous retrouvons Panama qui roule sa bosse seule, en compagnie de Menos, le vieux nain, et Gorgon son petit frère. Mais celui-ci a le chic pour se fourrer dans des guêpiers et Panama doit le sortir du dernier en date : il est dans les geôles du Marchandeur Scertyr avec une dette de jeu colossale. Contre la liberté de son petit frère, elle doit aller enquêter dans l'est de Terreflamme, où se réunirait une armée d'invasion commandée par des Ombres rescapées de la Grande Traque.

Ce troisième tome est passionnant, implacable. Anna Triss nous fait découvrir son univers plus en profondeur. On cerne enfin le dessein insensé, dévastateur et utopique du redoutable Khamar. Toujours aussi maître de lui, aussi froid. Plus manipulateur que jamais et atrocement bien décrit, jusque dans ses infimes failles capables de faire fléchir notre aversion pour lui ! La plus grande manipulatrice reste au demeurant l'autrice elle-même !!!

Panama elle est dans une phase de maturité. Ce n'est plus la gamine manipulable et en apprentissage d'alors. Ses confrontations avec Khamar le prouveront bien. Mais Anna Triss ne la ménage pas et va continuer à l'éprouver, encore et encore.

Beladyn, c'est l'antithèse de Khamar, un personnage solaire, bourré d'humour et profondément attaché à la petite Aube dont il a la garde depuis sa naissance. Ne vous avisez pas de toucher à un seul cheveu de son puceron, qui que vous soyez ! Un puceron singulier et touchant. D'une intelligence et d'une maturité exceptionnelle du haut de ses six-sept ans. Des yeux vairons comme papa, dont un vert émeraude, comme maman...

Ce troisième tome, c'est aussi le chassé-croisé de destins liés, touchants, comme Panama et Jill, Jill et Enkonan, etc... bref, j'ai hâte de me replonger dans le tome 4 déjà en ma possession pour poursuivre l'aventure aux côtés de ces personnages fabuleux. Je confirme l'entrée de cette série "La guilde des ombres", dans mon top 5 des meilleures séries de fantasy. À LIRE ABSOLUMENT !


Si vous avez raté le début de cette saga, réparer cette erreur tout de suite :





dimanche 5 mai 2024

Semaine 18/2024 sur Bookenstock [bilan]

 

Première semaine light de mai, avec un férié qui a rogné une chronique de Phooka, la sortie des CC (Coups de Coeur) étant prioritaire... quand mes mémés ne les oublient pas 😁.


  • Lundi, c'est Dup qui publiait une chronique pour le challenge de Phooka (elle dit que Dup a triché, mais vous allez voir qu'elle va quand même la piocher pour sa récap hein !). Reminders of him de Colleen Hoover


  • Jeudi, Phooka vous a parlé du dernier roman fraîchement sorti de Alex Ferder, Shallow White. Et devinez quoi ? c'est un CC 😅. Et on a droit à deux couv' pour le même prix !

  • Vendredi, Dup a enfin pu assouvir sa curiosité en découvrant le fameux Pont des tempêtes qui a tant fait parler de lui l'an dernier. Mais en audio.


Et maintenant...

Chez Dup




Chez Phooka


et le dilemme du weekend... lequel choisir 😁
Peut-être aurons nous la réponse en photo la semaine prochaine ???




À dimanche prochain

La bise


Bookenstock

vendredi 3 mai 2024

LE PONT DES TEMPÊTES Tome 1 de Danielle L. Jensen [audio]

 


audiolib

Lu par Kaïna Blada et Damien Witecka
Durée : 12 heures et 7 minutes




L'avis express de Dup sur Le pont des tempêtes de Danielle L. Jensen

Une écoute qui, après quelques ajustements, m'a embarquée bien loin de chez moi, en pleine jungle ou en pirogue sur une mer démontée.
Dépaysement assuré !

L'avis de Dup


Depuis la chronique de Phooka sur ce roman, je n'avais de cesse de vouloir trouver un moment pour le découvrir à mon tour. Mais tout le monde sait comme il est difficile d'accorder du temps à une lecture perso, les SP passant toujours avant. Non pas que je râle sur cet état de fait, car ces SP n'est-ce-pas, on les a choisis ! 

Et là, je viens d'être sauvée par audiolib. Dès que l'info est passée qu'il allait sortir en audio, j'étais au taquet sur la plateforme netgalley pour lever le doigt dès sa proposition : moi, moi, moi, je le veux !!! 😅

Avec ce Pont des tempêtes, c'était la première fois que l'on parlait sur ce blog de romantasy, de la fantasy où la romance tient une part importante dans le récit. Pour une question de mode, on trouve de plus en plus de ce type de romans et ma foi, je ne vais pas m'en plaindre car j'adore ça lorsque c'est bien fait. 

Si vous cherchez une chronique pure et dure du Pont des tempêtes, je vous renvoie sur celle de Phooka, ICI. Moi je vais plutôt m’appesantir sur la facette audio de ce roman.

Les chapitres de ce roman alternant entre les points de vue de Lara et d'Aren, audiolib a fait le choix de recruter deux narrateurs, ce qui n'est pas toujours le cas. Choix qui peut être à double tranchant d'ailleurs, il faut s'adapter à deux voix au lieu d'une. Et comme vous le dira Phooka, je suis très difficile, voire pinailleuse.

Et ça n'a pas loupé, les premiers chapitres concernaient uniquement Lara et je m'étais faite à la belle voix de Kaïna Blada. Sa rencontre avec Aren a été abordée par la narratrice, ce qui fait que lorsque Damien Witecka a pris la parole, sa voix ne correspondait plus au Aren que j'avais dans les écoutilles. Il m'aura fallu quelques chapitres pour enfin apprécier ce narrateur qui au premier abord me semblait manquer totalement de charisme...oup's.

Mais en fait, ces deux narrateurs sont parfaits. À la décharge de Damien Witecka, il plantait le réel Aren du début de cette histoire, froid et taiseux. Pas évident alors de mettre de la chaleur... Lorsqu'il commence à se révéler plus profondément, le narrateur a fort bien joué le jeu, comme au théâtre, et c'était vraiment top. En fait, il est très bon le môsieur 😎. J'ai beaucoup apprécié cette écoute et piaffe de pouvoir enchaîner la suite qui je l'espère sortira en audio.

La seule chose qui m'a manquée c'est une carte de cet univers afin de situer ces différentes îles, ce foutu pont source de tant de convoitises et les royaumes voisins. Je dois avoir une mémoire plus visuelle qu'auditive car, à la lecture, même sans carte je me repère. D'ailleurs, si ça se trouve, il n'y a pas de carte dans la version papier... 

Je ne sais pas comment on peut traduire l'effet page-turner avec un audio, mais c'était tout-à-fait ça. J'ai tourné, viré, dans ma maison avec sans cesse les écouteurs vissés dans les oreilles. Ne daignant les laisser que pour partager un repas ou aller dormir. Et les 12 heures d'écoute sont passées en deux jours. L'un dans l'autre, heureusement que la suite n'est pas déjà sortie sinon je faisais un marathon !

Bref, voilà un audio que je conseille grandement. D'autant que vu la fin du récit, la suite promet d'être  grandiose, et j'ai vraiment hâte de voir cette pourriture de Silas prendre une raclée. Faite que Danielle L. Jensen exauce mon voeux !


jeudi 2 mai 2024

SHALLOW WHITE tome 1 d'Alex Ferder

#1
D'os et de fourrure



Éditions Alter Real
Collection Imaginaire
2 couvertures selon le support choisi
epub: 5.99 euros (à gauche)
broché: 18.90 euros (à droite)
321 pages










☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 1 de Shallow White d'Alex Ferder  ☇



Du Alex Ferder de haute volée.
Un petit coucou aux Sensoriels.
Bref un immense plaisir



L'AVIS DE PHOOKA:




    Shallow White est une jeune femme solitaire. Elle vit dans son coin de forêt loin de toute civilisation. C'est son choix et elle le vit très bien. Elle a coupé les liens avec le monde et sa famille deux ans auparavant et vit de son travail, tranquille. Mais Shallow n'est pas une femme ordinaire. Déjà, son métier n'est pas franchement commun, elle est taxidermiste, mais de plus, elle est une mage. Une mage puissante, très puissante voire même trop puissante. D'où sa volonté de s'isoler. 

    Tout allait bien jusqu'à ce matin, lorsque son seul et unique voisin, un métamorphe ours du nom de Cody qu'elle prenait bien garde d'éviter et ignorer, déboule dans son atelier comme un furieux. Cody vient de tomber sur un métamorphe empaillé à quelques pas de chez Shallow. Le parallèle est vite fait: un truc empaillé/une empailleuse, Shallow est la coupable toute désignée. Elle ne le sait pas encore mais sa tranquillité vient de voler en éclats. Tout va aller de mal en pis, Shallow va se retrouver à faire face à une meute en furie et elle n'aura d'autre choix que de s'allier à Cody ...

    Lire du Alex Ferder c'est la même sensation que de se lancer dans un immense toboggan en aveugle. En à peine un chapitre, elle pose les bases et à partir de là elle vous entraîne avec elle dans un récit de folie où il est impossible de s'arrêter. Une fois de plus elle crée deux personnages principaux incroyablement attachants. Shallow est une femme forte qui n'a pas besoin d'aide. Ne serait-ce que par sa taille, elle n'est pas une petit poupée fragile. Mais il y a surtout son immense pouvoir qui fait d'elle une machine à tuer potentielle. Elle n'a besoin de personne, d'ailleurs elle l'a prouvé en quittant sa famille et son lourd passé. Mais aussi forte qu'elle soit, avoir un soutien est toujours agréable. Pas forcément indispensable mais sécurisant. Quant à Cody, lui non plus n'a pas besoin d'aide, mais à deux on est toujours plus fort et il va trouver avec Shallow une femme à sa hauteur. Lui aussi à un vécu difficile. Et ces deux là vont trouver un appui mutuel bienvenu. J'ai vraiment aimé leur relation. Chacun pourrait se débrouiller seul, mais ils se rendent compte qu'à deux ... c'est mieux. Et même si leur rencontre a été un peu explosive, leur accord est une évidence et tout est facile. On ne retrouve pas une relation orageuse à la Vic/Semaj et c'est tant mieux, ça change. Et tiens, puisqu'on parle du loup ... ou plutôt du tigre en l'occurrence, tous les fans de Vic Swanson seront ravis de croiser toute la joyeuse troupe des Sensoriels (y compris Semaj) et honnêtement revoir Karl et tous les autres à travers les yeux de Shallow est un régal !!! Mais ne vous méprenez pas, Shallow White peut se lire sans avoir lu Vic Swanson (voir liens à la fin de cette chronique), mais nul doute que vous allez vous jeter dessus à la première occasion.

    Cette chronique ne serait pas complète si je ne vous parlais pas de Frisbee, l'écureuil un peu zombi et très attaché à Shallow. Si petit, il a pourtant une telle importance dans ce récit:  il apporte une touche humoristique fabuleuse !!

Une fois de plus Alex Ferder a réussi le pari de m'emporter dans son monde loufoque et passionnant, bourré de magie, de métamorphes et de testostérone. Aventure, mystère et passion sont au rendez-vous. Que voulez-vous de plus ? Vous avez même deux couvertures disponibles, celle de l'epub et celle du roman papier. Si avec ça vous n'êtes pas convaincus, je ne peux plus rien pour vous ... paix à votre âme. Allez zou, on fonce découvrir cette petite perle !



Alex Ferder sur Bookenstock: