lundi 31 mai 2021

Bilan et fin du Mois de Sylvie Kaufhold

 

Le mois de Sylvie Kaufhold s'achève, avec six pages d'interviews participatives bien remplies. Merci à vous tous pour ces questions diverses et variées, c'est toujours très enrichissant ces échanges. Et puis merci à Sylvie pour sa disponibilité, et surtout sa réactivité ! Je dois dire qu'elle a parfois été plus réactive que nous : la réponse arrivait alors qu'on avait pas encore envoyé la notification de la question !!! Au taquet la dame ! 😄

Place au bilan !


Les interviews participatives :


Les chroniques générées par le partenariat :

Royaumes ennemis

#1- Les magiciennes


et
Fantasy à la carte (hors partenariat)



Terres obscures



Sol les réfugiés du froid



Allia




Et le mot de la fin de Sylvie

L'heure est venue de se dire au revoir et pour moi, de reprendre ma place de lectrice pour le prochain mois2. Merci pour tous ces échanges, pour une première, je n'en attendais pas tant ! Bien sûr un grand merci aux vénérables (le fauteuil était très confortable, ce fut un plaisir de m'y installer), à Paul d'être venu en voisin et à tous ceux et celles qui ont pris le temps de lire, de chroniquer et de discuter: Laura à qui je souhaite un excellent mois de juin (j'affûte mes questions...), Fantasy à la carte, Snow, Olivier, Alexielle (que je me ferai un plaisir de rencontrer en vrai aux Aventuriales 21), Nahe, Ramettes, Régina et Gilwen. J'espère que je n'oublie personne. Bises à tous et à toutes !

PS: Ceux et celles d'entre vous qui ont chroniqué Royaumes 1 et qui souhaitent chroniquer le second tome cet été, peuvent me contacter directement (uniquement SP numériques).


dimanche 30 mai 2021

Semaine 21/2021 sur Bookenstock

 

Semaine light par ici !

Un lundi férié, un mercredi vide, résultat : 4 jours de publication. Ça se relâche les mémés ! Ça sent l'été qui approche...


  • Mardi, Dup nous en fait une belle avec Les oiseaux du temps chez Mu (Mnémos) : elle n'a rien compris mais elle a aimé...



  • Vendredi, du light avec une romance lue par Dup. Romance coup de coeur s'il vous plait ! My sexy profiler chez Alter Real.



  • Samedi, on anticipe avec les Coups de coeur du mois de mai, le 31 étant pris pour la fin du Mois de Sylvie Kaufhold, le 1er par le démarrage de celui de Laura Collins !

  • Et le mois de Sylvie Kaufhold a rempli une sixième page cette semaine ICI !


That's all folks !

À la semaine prochaine.

La bise 😷

Bookenstock

samedi 29 mai 2021

Nos coups de cœurs de mai 2021

 



Et donc sélectionnés pour le GpP de 2022


COUPS DE CŒUR SFFF








COUPS DE CŒUR Thriller/Polar
COUPS DE CŒUR  Jeunesse/YA



COUPS DE CŒUR Urban Fantasy/Romance paranormale

Vic Swanson tome 1

vendredi 28 mai 2021

MY SEXY PROFILER de Anna Garcia

 



Éditions Alter Real
323 pages
20 euros






L'avis express de Dup sur My sexy profiler de Anna Garcia

Je persiste et signe : la romance de Anna Garcia c'est de la bonne came !


L'AVIS DE DUP



Et oui, tout à fait, je persiste et signe, j'aime la romance de Anna Garcia. Autant j'avais un peu angoissé en abordant le tome 2 de My sexy geek, autant là j'ai plongé direct et franchement, je me suis régalée. On est loin, très loin des romans à l'eau de rose style Barbara Cartland ou Konsalik hein ! C'est résolument moderne, les dialogues percutent bien, les situations sont réalistes et nos émotions jouent les montagnes russes, bref, j'adore !

Avec My sexy profiler, nous changeons de générations : Lucas et Valérie sont les grands-parents, toujours présents (et heureusement quand il faut refiler le gamin qui encombre), et l'autrice nous parle de Harry, le fils ainé. Oui, le surdoué, comme son père. La copie conforme (d'où le "sexy"), en amélioré d'après Lucas. Dans l'épilogue du précédent bouquin on découvre Harry amoureux et complètement dépassé par ce sentiment.

Ici nous retrouvons Harry, toujours prof à la fac. Malgré son titre de prof le plus canon, il est quand même également le plus redouté car redoutable. Avec un QI de 180 on peut aisément se jouer de tout. Et en ce moment, il l'est encore plus car il est de mauvais poil. Il se sent dépassé par Neil, son gamin de 10 ans, et ne peut compter sur l'appui habituel de sa femme Alisson car elle est à l'autre bout des Etats-Unis, pour la promotion de son tout nouveau roman. Parce que oui, son gamin présente le même profil que lui... les chiens ne font pas des chats ! Mais du haut de ses 10 ans, ce môme analyse la situation différemment : Papa, il ne m'aime pas.

Et puis Harry va être harcelé par le chef de la PJ de la ville où il habite pour donner une formation de profiler à Nora, la meilleure de ses agentes. Et là, cela va être explosif, ils vont tous les deux s'envoyer balader, tant un monde les sépare ! Pour elle il est une aberration vivante : un expert du comportement humain qui est asocial. Pour lui, juste une perte de temps, elle n'a pas assez la niaque pour apprendre.

Mais, contre toute attente, la mayonnaise finit par prendre et Harry se prête de plus en plus au jeu. À tel point que Neil est plus souvent chez ses grands-parents que chez lui. Alisson l'apprend et la jalousie s'en mêle. Harry tombe de haut car il n'arrive pas à faire comprendre à Alisson ses sentiments. Sa haine contre son absence qui le broie, son besoin de s'occuper l'esprit h24, son incompréhension devant son gamin, etc...

On va alors assister à un esprit de corps de cette famille Turner, c'est juste énorme. Car oui, si vous vous souvenez bien, Harry est l'ainé, 5 ans après il y a eu les jumeaux Simon et Rosy, puis enfin le petit Noah. Tout ce monde là est adulte et vit sa vie. Harry est en difficulté, tout le monde rapplique chez Lucas et Valérie, qui eux aussi ne sont pas en reste pour aider Alisson, Harry et Neil.

Bref, c'est trop trop bien ! Les personnages vont vous prendre tous aux tripes, cette smala Turner est incroyable. Et Anna Garcia excelle à décrire ces surdoués handicapés des sentiments. Ce roman est aussi délicieux que les deux précédents que j'ai lu, et je vous le recommande chaudement. Même si vous n'aimez pas la romance d'ailleurs, je prends le pari que vous changerez d'avis !



jeudi 27 mai 2021

CRESCENT CITY T01 - Maison de la terre et du sang de Sarah J. Maas



Tome 1


Editions De Saxus
Parution 12 mai 2021
955 pages
24.90 euros








☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 1 de Crescent City  ☇



FONCEZ !!!!




L'AVIS DE PHOOKA:







Bon voilà sans doute le pire moment pour moi : chroniquer ce Crescent City et savoir par avance que ma chronique sera incapable de refléter tout ce que j'ai pu ressentir pendant ma lecture. J'avais envie juste d'écrire en lettres énormes: FONCEZ !! Et puis je me suis dit qu'il fallait que je développe un peu. Mais commençons par la fin. C'est un MEGA coup de cœur. Du même niveau d'ACOTAR, peut être même au-dessus et pourtant dieu sait que j'ai adoré Rhysand et Feyre. C'est dire ...

Tout d'abord quelques mot sur l'histoire. Une histoire difficile à introduire vu la complexité et le nombre de personnages impliqués dans le récit.

Midgard est une des planètes contrôlées par le Sénat impérial représenté par les six Asteri aux pouvoirs incommensurables. La population de Midgard est répartie en plusieurs maisons selon le type de créatures. Chaque maison a un dirigeant au pouvoir quasi absolu. Certaines créatures sont plus puissantes que d'autres et bénéficient ainsi d'un statut bien supérieur. Les archanges étant les créatures les plus puissantes, mais néanmoins nettement moins que les Asteri, les humains eux sont tout en bas de l'échelle et n'ont aucun droit. Ils survivent comme ils peuvent, la plupart ne sont que des esclaves. Pas étonnant alors d'apprendre que sur l'un des continent de Midgard la guerre fait rage entre humains et créatures magiques. Les bombes font face aux sorts ...

Mais Lunathion aussi appelée Crescent City est sur un autre continent épargné par la guerre du moins jusqu'à présent. Là, les humains peuvent vivre presque normalement. Presque seulement car ils sont relégués aux tâches subalternes et vivent dans un quartier pauvre. Bryce est une métisse, sa mère est humaine et son père est un Fae. Être métisse c'est à peine mieux considéré qu'être humaine, mais son père lui a permis d'obtenir la citoyenneté. Son père ... Un Fae, personne ne sait qui il est sauf elle. Bryce est assistance dans une galerie d'antiquité qui vend des objets incroyablement précieux à des créatures richissimes. La meilleure amie de Bryce et sa co-locataire Danika, est une métamorphe. Elle est l'alpha, très puissante et son groupe de loups joue le rôle de police en ville. Ils sont craints et respectés. Ils se retrouvent souvent les soirs de pause dans l'appartement de Bryce et Danika, à siroter des bières et manger des pizzas. Parmi eux Connor, un loup hors du commun et qui a un faible pour Bryce. Bryce et Danika sont des fêtardes, elles trainent dans les boites de nuit quand elles ne travaillent pas, boivent et usent de substances en tout genre. Elles accumulent aussi les rencontres d'une nuit, voire de quelques minutes. Bryce voue un amour immodéré à Danika, mais aussi à Connor de façon assez étrange, la façon de Bryce. Et puis une nuit, alors que Bryce est sortie de son côté et que les loups étaient chez elle, elle rentre et les trouve tous déchiquetés, massacrés. Danika, Connor et les autres réduits en bouillie ...

Vous croyez que je vous spoile. Non, même pas. Car ce n'est que le début du récit. Bryce va survivre pendant 2 ans comme un fantôme. Refoulant la douleur de la perte. Elle n'existe plus, elle est morte à l'intérieur elle aussi ce jour-là et elle ne veut surtout pas oublier, surtout pas aller en avant. Elle s'isole. Jusqu'à ce que l'enquête se réouvre. Un autre meurtre identique a eu lieu. Bryce est sommée d'aider dans l'enquête par Michée le gouverneur, un archange. Il lui adjoint Hunt Athalar, L'Umbra Mortis L'ombre de la mort son tueur personnel. Un archange lui aussi mais un archange qui lui appartient car Hunt est un esclave depuis 200 ans ... depuis qu'il a participé à une guerre contre le pouvoir en place...

L'enquête qui va s'étendre de plus en plus et la traque vont nous emmener à travers toute la ville, nous faire rencontrer tellement de personnages et de créatures que je n'en ferai pas une liste. Des Faes bien sûr, des anges, des archanges, des métamorphes, des sorcières, des tritons et tellement d'autres. Le roi de l'automne, Juniper, Ruhn, Sabine, Jesiba ...

Bryce est un personnage incroyable, cette fêtarde peu fréquentable est en fait une femme pleine de bonté et de loyauté. Elle se cache sous des comportements extrêmes. Depuis la mort de Danika elle est vide, complètement vide, elle laisse la douleur la submerger au point de refuser de soigner une blessure qu'elle a reçu cette fameuse nuit parce que la douleur lui permet de conserver quelque chose de Danika et des autres. Ce qu'elle subit de commérages, de méchanceté et de harcèlement en plus du deuil est hallucinant. Et elle encaisse, elle encaisse. Elle écarte les questions d'une boutade. Cette femme brisée va vous arracher des larmes croyez-moi.

Et puis il y a Hunt bien sûr. Si imposant, si puissant et si brisé lui aussi. Il a cru à cette révolte contre le pouvoir en place, il a suivi une femme par amour. Elle est morte il y a 200 ans, il est toujours aussi amoureux d'elle et en paye le prix chaque jour. Il a connu la captivité, la torture sous toutes les formes et il se retrouve à être partenaire avec une fêtarde notoire, une métisse ...

Je ne sais pas quoi vous dire sur ce roman. Je l'ai lu en apnée, j'ai frémis, frissonné, souris et pleuré , mais surtout j'étais complètement dedans. Comme rarement. Tout est parfait. Le rythme, les personnages, les retournements de situations, les découvertes. Le suspense est total et les surprises sont parfois ahurissantes. Mon petit cœur a bien failli lâcher plus d'une fois.

Et puis cette débauche de créatures, toutes plus étonnantes les unes que les autres. Certaines connues, d'autres non. Je n'avais jamais vu autant d'êtres magiques réunis dans un même roman. Cette impression d'une corne d'abondance qui regorge de mets succulents. Les personnages sont délicieux et il y en a à profusion, sans jamais se tromper. Ils ne sont pas là pour le décor mais dans un but précis. chaque détail est soigné, prévu, contrôlé. 

Et puis bien sûr il y a la relation Bryce/Hunt, ces deux-là sont à la fois si semblables et si différents. Ils ont tellement de casseroles, ils sont tellement attachants ...

Crescent City est de l'urban fantasy poussée à son paroxysme. Le nec plus ultra. La référence que chaque personne, lecteur/trice ou auteur/trice, qui aime le genre DOIT avoir lu.  Ce roman croule sous la beauté, la diversité et les délices, mais aussi sous les émotions qui vous tireront les larmes. Le tout en étant respectueux des femmes, loin des clichés que Bryce dénonce comme "do-minable". C'en est presque trop pour les pauvres lecteurs que nous sommes. Rien que d'y repenser mes yeux deviennent humides.

Crescent City ce sont 955 pages de pur bonheur. Un MEGA coup de cœur. Il va directement dans mon top 10 et caracole même sans doute dans les premières places. Je ne sais pas quoi vous dire pour que vous ne passiez pas à côté de ce chef d'oeuvre. Cette chronique ne lui rend pas justice.  Alors j'en reviens à mes premiers mots: FONCEZ !!!!
mardi 25 mai 2021

LES OISEAUX DU TEMPS de Amal El-Mohtar et Max Gladstone

 



Label Mu des Éditions Mnémos
189 pages
19 euros






L'avis express de Dup sur Les oiseaux du temps de Amal El-Mohtar et Max Gladstone

Une novella déroutante !
Énervante (pour moi) et envoutante (pour moi aussi 😄).



L'AVIS DE DUP


Dup et la SF... c'est tout un poème n'est-ce-pas ? Mais là vous allez encore plus rire, si, si ! Parce que je vais vous avouer tout de go que je n'ai pas compris grand chose à cette novella (moins de 200 pages) et pourtant je l'ai quand même aimé ! Bon, il a fallu que je m'accroche hein, parce que au début ce n'était pas gagné. Demandez à Phooka le nombre de mails où j'ai dû lui dire que ma lecture était chelou !

Alors expliquer ce qu'on n'a pas compris... euh, c'est compliqué. Parce que voilà, une guerre temporelle, un arpentage en amont et en aval du temps, et ce sur une multitude de brins. Du brin 6 au brin 2218, en passant par le brin 622 S79 😲... une multitude de mondes, d'univers tellement impalpables pour moi que j'ai décidé d'en faire abstraction sous peine de me noyer et me concentrer sur cette relation qui nait sous nos yeux.

Rouge et Bleu sont les guerrières des deux factions qui s'affrontent dans cette guerre subtile. Envoyées en amont ou en aval pour une modification infime qui aura des répercutions plus ou moins larges, dévastatrices ou passant inaperçues. Rouge représente l'Agence, la technologie de pointe hyperconnectée, presque une IA. Bleu représente Jardin, la nature. La symbolique est belle.

Rouge et Bleu se croisent et s'entrecroisent sur les trames du temps, sans jamais se voir, l'une défaisant ce que l'autre a créé, ou anticipant, contre-attaquant, devinant le passage de l'autre. Toutes solitaires qu'elles soient, elles vont finir par se connaître intimement, et finalement braver l'interdit suprême : échanger des messages.

Les chapitres vont alterner entre Rouge et Bleu, chaque chapitre contiendra avant la lettre, la découverte de celle-ci ou la création de la réponse. Ces "missives" ne doivent pas être découvertes par quiconque autre que la destinataire et doivent s'auto-détruire après "lecture". Et les guillemets sont bien là, parce que l'imagination des deux auteurs est complètement barrée, vraiment ! Si les premières m'ont fait lever les yeux au ciel, j'avoue que la découverte de la façon "d'écrire" la lettre suivante a été le moteur de ma lecture. Il me fallait découvrir la nouvelle solution adoptée ! Elles sont pourtant toutes plus chelous les unes que les autres hein !

J'ai toujours eu un faible pour les relations épistolaires, et Les oiseaux du temps ne déroge pas à la règle. On y découvre d'abord les hésitations du début, le tâtonnement quant à savoir si l'envie d'échanger est réciproque, puis la mise à nue de leurs pensées si diamétralement opposées tant le décalage culturel est énorme. On assiste ensuite au développement de leurs sentiments et je dois avouer que les paraboles poétiques foisonnent et filent bien souvent le frisson.

Les oiseaux du temps est pour moi un OLNI, un Objet Littéraire Non Identifié, une lecture qui en si peu de pages m'a fait passer par un panel de sentiments allant de l'exaspération profonde à l'admiration sans borne. Alors si je maintiens que je n'ai rien compris mais que j'ai aimé, vous me croyez ?  


dimanche 23 mai 2021

Semaine 20/2021 sur Bookenstock

 


Bon alors mes mémés n'en fichent pas une ! Non mais sérieux quoi. Soit disant qu'il y en aurait une malade et l'autre noyée sous le boulot. Moi je veux bien, mais c'est pas une excuse pour me laisser tomber ! Dimanche dernier pas de bilan. Rien. Que dalle !!! J'y crois pas ...

Du coup on va faire les deux semaines pour ce dimanche, ça leur fera les pieds, non mais !


Donc un paquet de chroniques évidemment. C'est parti.


Du côté de Dup:




  • Un polar Doggerlandais (...) avec Faux pas, encore un coup de coeur




  • Par contre avis mitigé pour la traque, un thriller MxM










Du côté de Phooka:









  • Evidemment, l'interview de Sylvie Kaufhold pour son "Mois de " continue ! Vous trouverez tous les billets ci-dessous:


Les résultats du partenariat pour le "Mois de Laura Collins" ont été annoncés et les romans envoyés. Bonne lecture à tous les participants !


Bon, en vrai , elles ont bien bossé les mémés, mais bon, elles pourraient faire mieux. Voilà !


That's all folks !

À la semaine prochaine.

La bise 😷

Bookenstock

vendredi 21 mai 2021

Dark Protectors tome 2 de Rebecca Zanetti



#2
Dage






Editions Milady
Collection BitLit
7.90 euros
384 pages








☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 2 de Dark Protectors   ☇


Une intrigue qui se ramifie.
Des héros qui se complexifient.
Huuuummm ça sent bon le coup de cœur ça!




L'AVIS DE PHOOKA:




Je le savais ! Ce tome avec Emma et Dage sentait bon compte tenu de ce que j'avais appris des deux héros dans le premier opus. Ce sentiment s'est confirmé et même au delà de mes espérances. Non seulement grâce à ces personnages, plus complexes que Talen et Cara, mais aussi par le récit lui même qui se ramifie de façon impressionnante.

Le premier tome parlait de la relation entre Talen et Cara. Relation que je trouvais toxique ce qui me gênait parfois à cause de la complaisance de l'autrice. Or là, le point de vue change. Cette fois-ci c'est Dage, le frère de Talen et Emma, la soeur de Cara qui sont le centre du récit. Or, leurs regards permettent de voir Talen et Cara sous un autre angle beaucoup plus favorable. Emma, qui n'a pas la langue dans sa poche dira même à un moment donné un truc du genre "si on a un fils (sous entendu avec Dage), je lui apprendrai à se comporter comme un homme de notre époque et à respecter les femmes et non comme un Neanderthal". Ceci étant revenons à nos moutons.

Dage sait depuis deux siècles qu'Emma sera sa compagne. Il en a eu des visions bien avant que celle ci ne naisse. Emma elle, sait aussi qu'elle est promise à Dage, mais cette brillante généticienne s'en fiche du destin. Elle n'a pas la moindre envie de se retrouver liée à un homme ... encore moins à un vampire dominateur, pire à un roi tout puissant. Mais quand Emma est enlevée par les Kurjans, le sang de Dage ne fait qu'un tour et il va se ruer pour la sortir de là et la ramener en sécurité dans leur bunker. 
En effet, la guerre menace toujours et les Kurjans deviennent de plus en plus agressifs d'autant plus que Talen a décapité leur roi, Lorcan, quand celui-ci a enlevé Cara.

Mais cette guerre n'est pas seulement une suite de batailles. Elle est bien plus subtile que ça. Les Kurjans ont développé un virus qui s'attaque aux chromosomes des compagnes et des métamorphes. Pour les premières, l'effet est de le retransformer en humaines (et ainsi les Kurjans peuvent se les approprier) pour les seconds, ils sont transformés en loup-garou dont les Kurjans prennent le contrôle pour en faire de terribles guerriers. Or Cara, Kathie la métamorphe et Lily la prophétesse ont été infectées par le virus. A priori, un traitre se cache parmi les alliés des vampires. Talen devient fou de rage et de douleur, Emma veut absolument trouver un remède pour sauver sa sœur et son bébé et Dage doit gérer tout ça en tant que roi. Mais il doit aussi convaincre Emma de rester avec lui, ce qui n'est pas simple compte tenu du caractère bien trempé de la généticienne Entrent en jeux, les sorciers, dont Moira la compagne de Conn (un autre des frères Kayrs), compagne qu'il a rencontrée il y a un siècle et qui lui a demandé 100 ans pour "réfléchir". Le siècle s'est écoulé et leur rencontre dans le prochain tome s'annonce explosive. Arrivent aussi les Prophètes et les démons. Des alliances se nouent, d'autres se défont, la suspicion règne, le danger est constant, soit par de violentes attaques, soit à cause du virus et de ses effets incontrôlables. 

Et pendant ce temps Janie, 4 ans, la fille de Cara aux pouvoirs si puissants qu'elle aura un impact sur toutes les destinées, rêve de Zane. Leurs destins sont liés, mais pour le moment elle ne le rencontre que dans ses rêves. On ne sait pas qui est Zane, on se doute juste que l'histoire de ces deux-là s'écrira en temps et en heure ...

Ce tome est impossible à reposer. L'histoire devient complexe à souhait, les protagonistes gagnent énormément en profondeur et surtout leur nombre augmente, ce qui rend ce récit savoureux à souhait. Coup de cœur pour ce second tome. Il ne faut pas que je me jette, sur le troisième, il ne faut pas que ... argh trop tard !! :))

Sixième volet de l'ITV de SYLVIE KAUFHOLD

 


Pour relire le début de l'ITV : 

 ITV1

ITV2

ITV3

ITV4

ITV 5




C'est avec un très grand plaisir que nous accueillons ce mois-ci, Sylvie Kaufhold. Peut-être ne connaissez-vous pas cette autrice de talent. Voilà une bonne occasion de remédier à cette lacune ! Laissons lui alors la parole avant que nous ne veniez poser vos questions:

 

Je rêvais de faire un mois2 sur Bookenstock et voilà, j’y suis ! Ma première réaction a été de sauter de joie et d’envoyer un grand merci à Dup et Phooka pour cette invitation. Et puis… et puis j’ai commencé à frémir : je vous passe les « personne ne va s’inscrire » (mon syndrome de l’imposteur se réveille toujours au milieu de la nuit) et les «Paul Beorn ? Je passe après Paul Beorn ?» (souvenir angoissé d’oraux de français juste après le meilleur orateur de la classe) en lisant son intro parfaite. Bref, j’ai respiré un grand coup et là j’en suis à : « Allez, tant pis, je saute ! ».

Pour tout vous dire, je vous écris de mon lit. Mon bureau (si, si, j’en ai un) est une table alibi qui ne me sert qu’à empiler jusqu’à écroulement toutes sortes de livres, de papiers, d’objets divers et variés. La pièce étant ouverte à tous vents dans un appartement qui fut longtemps plein d’adolescents bruyants et qui héberge encore (covid oblige) un jeune adulte étudiant, je fuis dans le silence de ma chambre (si petite qu’il n’y rentre que le lit, immense lui) et le confort de ma couette pour écrire. Et j’écris essentiellement le soir et le week-end, quand mon cerveau essoré par l’intensité de mes élèves commence à se régénérer. Car dans la journée, pendant que mes collègues enseignent des matières sérieuses comme l’allemand ou les maths, j’enfile mon costume de Marie Poppins, je fais des bateaux en pâte à modeler, des fleurs en papier, des cours sur les artistes que j’aime, des gâteaux et des crêpes, je chante (faux, très faux) en français, je fais du feu avec des silex et de la marcassite, je mélange au petit bonheur des liquides colorés qui finissent toujours par mousser… bref, j’enseigne le français langue étrangère, les arts plastiques (ceux et celles qui me suivent sur fb connaissent mes publications colorées) et une matière fourre-tout regroupant histoire-géo-biologie-chimie… en primaire, et ce en Allemagne, pays où je vis depuis plus de vingt ans.

Le soir donc, je range mon parapluie et mon sourire bienveillant pour sortir mon arme favorite (une lame de préférence), aiguiser mes pouvoirs magiques (j’ai un faible avoué pour la télépathie), siffler mes félins, sauter sur mon cheval ou hisser la grand-voile et partir à l’aventure… 

Voilà, c’est tout pour moi, pour cette première fois. Vous avez bien sûr le droit de poser toutes sortes de questions, des plus sérieuses aux plus loufoques. J’y répondrai sous ma couette. 


Maintenant c'est à vous. Nous attendons vos questions et remarques.

👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇


Ramettes :

Je pensais trouver plus de couleur dans Royaumes. Je me suis laissée influencer par ton métier. Je suis injuste car Kazhan et Iredia ont les cheveux rouges, Tran des points bleus, Anablos et consorts sont noirs, Shi est blanc, les lèvre de Zinzey sont rouges sang... le nord est dans les tons blanc-gris-noir... mais ce ne sont que des touches, c'est plus suggéré. Est-ce pour laisser le lecteur compléter avec son propre imaginaire ou est-ce que tu fais attention aux adjectifs de couleur ? C'est peut-être moi qui en voudrais plus.

Les couleurs... je n’y avais pas réfléchi, les personnages du tome 3 sont plus hauts en couleurs, peut-être. Dans le premier tome il y a pas mal de choses sur la végétation du nord, les habits des mages de la ruche, le noir de Khazan et les chevelures rousses, le rouge des magiciens tsets, le safran des habits en Méri...



Paul Beorn :

Bonjour Sylvie,
Tu dis qu'inventer un univers et des peuples te rappelle tes jeux de playmobil quand tu étais enfant (ce qui me parle beaucoup !), as-tu très tôt voulu être autrice ou est-ce venu plus tard ? As-tu commencé enfant à écrire de petites histoires ? Etais-tu le genre d'enfant qui inventait des jeux à histoires avec ses camarades (du genre "et on dirait qu'on était des pirates et que...") ?
Tu parles également de recherches concernant la marine, (et je me souviens de m'être arraché les cheveux sur le vocabulaire très spécifique de la marine à voile), peux-tu nous dire si un ouvrage, un roman ou un site internet a été particulièrement utile pour ces recherches ?

Dup et Phooka :

Merci Paul pour ton intervention ! 😍

Bonjour Paul,


J'aimais mettre en scène (mes jouets mais aussi moi même et ma caisse de costumes), raconter des histoires et écrire, des recueils de "poèmes" et des "romans" sur des feuilles pliées et reliées avec des bouts de laine ;) mais c'est assez courant, mes élèves font ca très régulièrement. J'étais surtout une lectrice boulimique à l'adolescence et j'ai toujours excellé en français puis en philo au lycée, la dissertation était mon domaine. Mais ensuite rien pendant des années. Puis à 32 ans, expatriée et jeune maman, j'ai repris des études pour pouvoir me réorienter en Allemagne et j'ai redécouvert l'écriture via mes nouvelles études (sciences du langage). Ca a été une sorte de réveil. Après des années dans le marketing et la comm, à priser les téléphones portables et la montée de l'ADSL ^^ j'avais l'impression de respirer à nouveau. Aussi parce que maman à la maison au tout début, j'avais l'impression de régresser intellectuellement, entre les couches et les areuh (je précise que j'adore mes gamins mais je n'étais pas faite pour être mère à plein-temps). Entre deux semestres, n'ayant rien à lire, pas de librairie française à proximité, j'ai commencé à écrire, Allia était sur les rails...


J'ai eu besoin de nombreuses infos sur les voiliers pour le tome 2 de Royaumes (le tome 1 m'a donné du fil à retordre pour les chevaux mais là j'ai ma source: Christine Férêt-Fleury!)
Le forum et le site https://www.pirates-corsaires.com est très pratique ! Le site a une navigation peu claire, mais les pages navires et glossaire sont très complètes sans être compliquées pour la novice que j'étais. Sinon j'ai navigué à vue dans plein de sites différents, français et allemands. Parfois juste une image sur Pinterest ! Vraiment un peu de tout. J'avais trouvé un article super intéressant sur le fonctionnement des bouteilles (cabines de douche à l'eau de mer des officiers) mais impossible de remettre la main dessus. Et puis une page d'un passionné sur tous les métiers à bord d'un bateau pirate. Wiki aussi, même pas honte, qui a de très bonnes choses sur les voiliers. Mon modèle était un deux-mâts de type brick. J'ai bien galéré au début mais petit à petit j'ai eu une bonne vue du navire d'Okai.



Fantasy à la carte :

Bonjour Sylvie, ça t'arrive décrire deux histoires de front ?

Non, je suis complètement dans l'histoire que j'écris, donc impossible pour moi de travailler deux projets en même temps D'autant que mes histoires sont déjà à plusieurs trames. Je ne peux pas non plus lire deux livres en parallèle, je finis toujours un livre avant d'en commencer un autre. Pareil pour la correction de manuscrit.


Laura Collins :

Une nouvelle question pour toi : quel genre de lectrice es-tu ? exigeante au point d'avoir des réflexes d'auteur ou bien tu te laisses couler dans l'histoire sans que ta cervelle d'auteur s'en mêle?

Et une autre : quel type de livres ne liras-tu jamais?

Je ne supporte pas les bonnes histoires mal écrites. Le style est la première chose qui m'arrête quand je lis un roman ou quand je reçois un manuscrit. Là je suis non seulement autrice mais aussi correctrice et sans doute aussi un peu prof dans l'âme. L'histoire aura beau être passionnante, si le style est bancal (ou du moins si il n'est pas à mon goût) je commence à tout reformuler dans ma tête, c'est affreux. Je devrais écrire que je suis très tolérante et tout ca, mais ce serait mentir. Je suis vraiment très instit là-dessus...

Je ne lis pas de romance, alors que je suis très bon public avec les comédies romantiques et même les séries teens à l'écran, sur papier je ne supporte pas les histoires de filles dont le seul but dans la vie semble d'avoir un mec parfait à leurs côtés, leur chef, un prince, un duc... Je suis peut-être un peu dure mais franchement ca ne passe pas, sans une bonne dose d'humour. Ceci dit je comprends tout à fait celles (et ceux) qui en lisent. Moi ce sont les séries télé bonbons, à la Bridgerton, qui me remontent le moral aussi bien qu'une tablette de chocolat! Et j'avais une mère qui s'envoyait un Barbara Cartland sans complexe, dès que le moral descendait. Elle en avait des cartons pleins. Mais moi j'ai besoin des images pour apprécier la guimauve. Sur papier ca ne fonctionne pas. Et sinon je ne lis pas non plus de thrillers horrifiques, le gore ce n'est pas mon rayon.


Fantasy à la carte :

Bonjour Sylvie, je suis comme toi, impossible de lire plusieurs livres en parallèle. Non seulement ça va vite me perdre dans les histoires mais en plus je risque de m’emmêler les crayons au moment de les chroniquer. 😊 Sinon comme le mois approche de son terme, tu as des dédicaces de prévues ? Bon je sais que c'est très compliqué au vu du contexte sanitaire. 😢

J’ai prévu de venir aux Aventuriales de Ménétrol (Clermont) fin septembre. Et je compte bien reprendre le rythme des salons dès que le covid nous laissera tranquilles ;) J’ai très envie de faire la première édition de Ouest Hurlant à Rennes par exemple. Mais depuis l’Allemagne tout est un peu plus compliqué.


Snow :

Bonjour Sylvie.
J'ai lu et terminé, Terres obscures. J'avais lu Sol précédemment et je voudrais savoir pourquoi des "structures similaires" (j'ai ronchonné sur bien 2-3 chapitres à cause du "déjà vu" des personnages ^^' ) ?

C’est inconscient (sauf pour une scène) mais c’est tout à fait possible. Tu es la première à le remarquer ;) et j’admets que tu as le droit de ronchonner ! Sol qui a eu plusieurs éditeurs et plusieurs réécritures n’était pas sûr de survivre, d’où ma relative liberté à disposer de certaines lignes.



Phooka :

Bonjour Sylvie,
A te lire dans l'interview, tu sembles très sûre de toi. As tu eu des moments de doutes quand tu écris ou certains retour de lecteurs qui t'ont obligée à te remettre en question. Et si oui, comment le vis tu?

J’ai eu des moments où je me demandais un peu pourquoi écrire si personne ne me lit (Allia a dépassé les 3000 lecteurs mais on tombe à 500 pour Sol par exemple). J’ai eu des retours qui m’ont parfois ébranlée mais j’ai aussi des soutiens (copains auteurs, blogueurs, bibliothécaires et mon éditrice) qui me reboostent à chaque fois. Je ne me considère pas comme une autrice pro et je suis contente de progresser, à mon rythme. Et écrire est un tel plaisir que je ne suis pas prête à m’arrêter. Je ne suis pas obligée de plaire à tout le monde, ni de vivre de mes ventes.


Dup : 

Bon, je vais jeter un pavé dans la mare, parce qu'il en faut un de temps en temps hein !

Je vais peut-être lever une polémique, mais je suis dérangée par ton "coup de gueule" sur FB à propos des livres estampillés "Jeunesse", mais aussi par les commentaires de tes amis auteurs.
Il y a fort longtemps que j'ai passé le cap de la jeunesse n'est-ce-pas, et cela ne m'empêche pas de lire beaucoup de "Jeunesse". Et là, je dois dire qu'il y en a certains qui s'adressent vraiment à tout public, et d'autres et bien non, le côté jeunesse ne passe pas. Et la critique après laquelle tu t'insurges prend alors tout son sens tu ne crois pas ?

Je m'insurge sur la brièveté de ce type de critiques. "Bien mais jeunesse". Si la critique argumente, alors je suis prête à tout écouter et souvent, je suis d'accord avec les critiques. Pour Allia par exemple je reconnais des faiblesses de taille, j'assume qu'il s'agit de mon premier texte, que 1) il est très classique et que 2) il est insuffisant sur certains aspects. Il mériterait une réécriture sur certains aspects. Mais "jeunesse", présenté en prime comme une critique, ca ne veut rien dire surtout lorsqu'on parle d'un livre estampillé jeunesse. C'est contre ca que je me suis énervée sur fb. Si la personne avait écrit: psychologie des personnages trop superficielle, batailles trop rapides (1000 fois oui), alors là ok. Mais utiliser le mot jeunesse comme une critique, c'est blessant. D'autant qu'en France, la littérature jeunesse est souvent considérée comme une sous-littérature et je ne crois pas que ce soit mérité. Il y a de bons et de mauvais romans jeunesse (et je peux tout à fait entendre que l'un des miens fait partie des mauvais pour certains lecteurs), de bons et de mauvais romans adultes. Je suis d'autre part consciente que nombre de lecteurs de mes bouquins dits jeunesse sont des adultes (à propos en Allemagne, certains lecteurs trouvaient certains thèmes abordés dans Allia trop adultes pour de la littérature jeunesse, comme quoi tout est relatif) et j'entends que certains en sont heureux et d'autres déçus, cherchant plutôt du YA (ou du tout public) que du jeunesse, mais je trouve que réduire la critique au simple "jeunesse" est injuste.