Phooka et Dup
vous souhaitent un
JOYEUX NOËL !
De plus elles sont fatiguées, elles doivent commencer à préparer les bûches.
Bref, la pause s'impose !
Pour moi Jérôme Akkouche est THE béta-lecteur de Estelle Faye, une marque de confiance d'une de mes autrices favorites, donc le frein du "premier roman" m'est passé large au-dessus tant j'accordais la mienne de confiance. Et j'ai bien eu raison, car je me suis régalée à la lecture de ce Lupus in fabula que j'avais acheté dès ma première rencontre avec l'auteur.
Un roman uchronique en plein dans le Paris des années folles, ces années marquées par un renouveau culturel, artistique et une évolution des moeurs sans précédent des années 20.
Mais la première guerre mondiale de Jérôme Akkouche, si elle se conclut de la même manière que l'historique, diffère grandement dans les forces mises en conflit. L'armée allemande se composait de Mutants mis au point par les découvertes scientifiques de Amadeus Wolf alors que la France alignait des soldats cybernétiques conçus par Marie Curie, réparant au radium toutes les fameuses gueules cassées. Chacun restaurant à leur façon la chair à canon pour la remettre sur le front. Une uchronie cynique pleine de steampunk donc.
Amadeus lui-même a dû s'injecter son mutagène afin d'échapper à une mort certaine lors de l'entrée des alliés à Berlin. C'est donc en homme-loup distingué qu'il officie en tant que psychanalyste à Paris, discrètement et sous un nom d'emprunt, jusqu'à ce qu'une patiente vêtue d'un joli chaperon rouge vienne remuer la boue de ses souvenirs... De fil en aiguille, il se rend compte que son anonymat a volé en éclat et que le secret de la formule de son mutagène intéresse beaucoup trop de monde, d'un certain Hitler comme des services d'espionnage français... Et Amadeus va devoir tous les éviter. S'engage alors une fuite en mode thriller bien entraînante.
J'ai beaucoup aimé ce roman, ces années folles parisiennes teintées de vert radium décrites avec tant de passion. Vous croiserez dans ces lignes du beau monde, de Pablo Picasso à Guillaume Apollinaire, vous déambulerez dans les rues de Paris et sur la butte Montmartre, vous découvrirez l'effervescence de la foire universelle. et cerise sur le gâteau, au détour de certaines scènes, une interprétation toute personnelle de célèbres contes de notre enfance : Le petit chaperon rouge, les trois petits cochons, Hansel et Gretel et bien d'autres que je vous laisse découvrir !
Si je salue ici cette nouvelle plume bien belle, je n'en ferai néanmoins pas un coup de cœur pour le choix des personnages principaux qu'on ne peut décemment pas trouver attachants tant leur éthique est douteuse. En jouant sur ces Mutants mi-hommes, mi-animaux on flirte encore bien avec des scènes de zoophilie voire de cannibalisme à ne pas mettre entre toutes les mains. Une réflexion originale néanmoins sur la guerre et ses conséquences que j'ai beaucoup appréciée découvrir. Je salue également les Éditions du chat noir qui ont offert à ce roman un écrin splendide que je suis ravie d'accueillir dans ma bibliothèque.
Il était une fois une jolie sorcière et un dragon canon qui s'aimaient... ouais, on aurait pu y croire vu comment ce cinquième tome démarre. Un rendez-vous romantique, une demande en mariage, la belle baguouse, toussa toussa. Mais ne perdez pas de vue que c'est Vanessa Altmeyer aux manettes sinon vous aurez de graves désillusions !
Outre le fait que ces fiançailles ne sont ni du goût de la mère de Lisa, ni de celui du paternel facho de Ian, un tas de tuiles, mais un gros tas hein, va leur tomber dessus. Et en même temps, sinon ce ne serait pas drôle.
Le procès de la furie qui a lancé un basilic sur la communauté de sorcières et contre lequel Lisa s'est battue en gardant quelques séquelles crée des remous. Ben oui, la "pauvre gamine", atteinte de la maladie de Charcot... l'opinion publique vacille, des corbeaux envoient des tonnes de messages haineux et menaçants contre Lisa, contre le cabinet d'avocats qui soutient l'accusation (là ou Ian bosse). L'affreux Ben renifle le scoop et vient remuer la boue à Forthill.
La cousine Jazz de Louisiane débarque pour la formation accélérée en nécromancie de Lisa. Elle est chelou cette Jazz, et outre l'ambiance cimetière-nuit noire-froid-brouillard qui fait bien flipper Lisa (et le lecteur), la première séance ne se passe pas comme prévu, doux euphémisme ! Elles découvrent une scène de crime et Keith, le pote flic et chevalier doit intervenir. Lisa apprend par un tiers que chevaliers et nécromanciens ont un passif bien lourd...
L'ambiance est archi-tendue partout. À Muyr où doit avoir lieu le mariage de Marvin, frère aîné de Ian avec la dragonne-glaçon asiatique. Dans la chaumière de la mère de Lisa où débarque Sheila, la grand-mère pour pallier aux manquements de sa petite-fille Jazz. Et toujours des corbeaux (les piafs ce coup-ci) qui apparaissent partout où va Lisa. Ça croasse de partout dans ce tome !
Et pour en savoir plus, il vous faudra le lire. Mais sachez une chose, ce dernier opus de la série "Forthill" est de la folie. Le dernier quart, que dis-je le dernier tiers est "inlâchable*". Vanessa Altmeyer nous balance une révélation du genre Hiroshima que je vous mets au défi de voir venir ! J'ai fini La croix du corbeau il y a quelques jours déjà et je n'en reviens toujours pas ! 😳
Énorme, vraiment !!!
* J'ai mis un copyright sur ce terme, c'est du dupien, si, si !
Une belle semaine encore avec son lot de chroniques.
Et Phooka saute de joie partout parce que ...
Elle a reçu un premier et magnifique cadeau de Noyel (et pas des moindres !!)
Et en plus les mémés ont enfin reçu un bouquin commandé depuis juin ...et celui-ci elles l'attendaient impatiemment ...
À la semaine prochaine tout le monde
La bise
Bookenstock
Les informations sur le site de Castelmore
Ce tome 2 est en directe continuité du premier. Je ne vais pas ré-expliquer tout le contexte, alors si vous débarquez dans le monde de Vampire Academy de Richelle Mead, je vous conseille de lire d'abord ma première chronique ;)
Comme Rose a raté deux années d'école et d'entrainements, Dimitry l'emmène à l'extérieur pour qu'elle soit évaluée par un autre gardien expert, un gardien renommé au service d'une des familles royales Moroï. C'est un passage obligé. Après des heures de route, quand Dimitry et Rose arrivent au domicile de la famille, ils les retrouvent tous assassinés: gardiens et Moroï. Par des Strigoï, c'est certain. Mais pour passer les défenses magiques de la demeure, il leur a forcément fallu de l'aide. Or aucun Moroï ni aucun Dhampir n'aiderait des Strigoï. Il faut forcément que leurs alliés soient humains. C'est une première dans l'histoire. Jamais les Strigoï n'ont eu d'alliés, et surtout jamais ils n'ont opérés à plusieurs. Si les Strigoï se réunissent et s'allient à des humains, ils deviennent une menace terrible pour tous, et surtout pour les familles royales qui semblent être leurs cibles. C'est la période de Noël et les fêtes risquent bien d'être compromises.
Rose est choquée par la découverte de tous les corps qui rendent la menace Strigoï si tangible. Et pourtant elle est bien placée pour savoir le danger qu'ils représentent puisqu'elle y a déjà été confrontée. Elle songe à Lissa qu'elle doit protéger à tout prix, avant sa propre vie si nécessaire. Mais Lissa est occupée, amoureuse de Christian, elle passe moins de temps avec Rose. Pourtant Rose aimerait pouvoir se confier à elle, comme elle le faisait avant. Elle aimerait lui parler de Dimitry et de ce qu'elle ressent.
Rose est un personnage incroyablement attachant. Elle est dévouée à Lissa, mais pas seulement. Elle est une gardienne, apprentie certes, mais gardienne au fond de son âme. Elle vit pour protéger Lissa. Sous ses airs bravaches et sa mauvaise humeur perpétuelle, elle a en fait un coeur en or et elle est prête à se sacrifier pour n'importe quel Moroï, mais aussi pour ses amis. Et les épreuves qu'elle va affronter lors de ce récit vont nous permettre de réaliser jusqu'où elle peut aller.
Mais elle n'est pas le seul personnage intéressant de la série. Bien sûr il y a Lissa, la Moroï de la lignée royale, dernière descendante de sa maison. Une Lissa dont le comportement oscille entre "altesse royale" et meilleure amie. Christian son petit ami, un autre Moroï mais ostracisé et dont le caractère ne semble doux qu'avec Lissa. Sa relation avec Rose est on ne peut plus tendue. Mia la peste, dont le destin va nous faire changer notre opinion sur elle. Belle réussite de Richelle Mead. Mason, l'apprenti gardien qui n'a d'yeux que pour Rose. Et puis bien sûr Dimitry, l'instructeur, si fort et sûr de lui. Si beau et si froid aussi ...
Une fois le nez dans le roman, franchement il devient impossible à reposer. Il se lit à toute allure. Suspense et combats sont présents, avec toujours en fil rouge les relations entre les élèves gardiens et les élèves Moroï, et bien sûr Dimitry. Relations d'amitiés, d'amour, de haine et d'autres qui oscillent entre tous ces ressentis. C'est une lecture vraiment prenante et fascinante. Si je n'en fais pas un coup de cœur, c'est qu'il y manque peut être encore le "petit truc" qui en fera une lecture différente de tout ce qui existe déjà sur les écoles de surnaturels. Mais si je n'avais pas déjà lu tant de romans sur un sujet identique, j'en ferai un coup de cœur sans hésitation. Je suis sûre que je vais l'avoir ce coup de coeur total dans un des prochains tomes !
J'ai donc attendu longtemps pour attaquer cette série, mais ainsi je me régale après les autres. C'est une lecture addictive avec des personnages attachants, un quasi coup de cœur (si j'étais pas aussi pénible ;)) !! J'attends la suite avec impatience.
Devon Monk nous propose un monde où la magie, lorsqu'elle est présente, est accessible à tous. Dans Portland, ou plutôt devrai-je dire sous Portland, c'est open bar, sauf certains quartiers. Mais comme chacun le sait, son utilisation a un prix, qui généralement se traduit par des migraines, des ecchymoses ou des pertes de mémoire, le tout avec des intensités ou des durées variables. Alors quoi de plus simple, et de plus illégal du coup, que de se décharger de ce coût sur autrui !
Allie Beckstrom est la fille du plus célèbre industriel de la magie de Portland, mais ne veut rien à voir à faire avec l'entreprise paternelle qu'elle méprise pour son éthique douteuse. Elle fait cavalier seule en étant traqueuse : elle enquête sur ces fameuses dispersions illégales de magie en remontant à la source pour que cette dernière puisse être punie par la loi.
Lorsque sa toute nouvelle enquête sur un môme gravement atteint la fait remonter directement à son père qu'elle n'a pas vu depuis sept ans, elle voit rouge. Quand en plus, le beau gosse qu'elle n'arrête pas de croiser ces derniers temps s'avère être employé par son père pour la surveiller, ça ne s'arrange pas. Mais le lendemain de sa confrontation, son père est assassiné et le traqueur investi remonte...à Allie ! Elle doit donc découvrir l'identité du meurtrier, blanchir son nom et découvrir le véritable responsable du sort initial sur le gamin de son enquête, le tout sans se faire arrêter.
Un univers bien sombre, où la magie est le personnage principal tant elle occupe une place prépondérante dans ce roman. Elle a des formes, des couleurs, et même des odeurs. Elle est par bien des côtés merveilleuse, mais il faut savoir payer cash. Et bien sûr, elle peut être utilisée à mauvaise escient...
Quant au personnage d'Allie, même s'il reste classique, rebelle, solitaire, une seule meilleure amie habitant à 500 bornes de Portland... au début elle n'est attachante que par le prisme de la magie, sa façon impulsive de s'en servir et de ses conséquences sur elle. Mais en avançant dans la lecture, on se rend compte qu'Allie n'est pas tout à fait comme le quidam moyen, son rapport à la magie est particulier, et là, cela devient carrément intéressant.
La romance relation avec Zayvion (le beau gosse, suivez
bon sang) est, elle aussi assez spéciale, je ne sais pas si on peut appeler
ça une romance. Après s'être dit plusieurs fois que ce gars là était
vraiment à croquer, ben ma foi, elle le croque. Zou, direct, pas de
fioritures, de montée de tension sexuelle, rien. Quant à Zayvion il semble
si placide, si zen pendant ce début de relation que c'en est énervant.
Mais... et oui, il y a un mais. Mais, disais-je, lorsqu'ils vont donc se
croquer mutuellement, et bien l'autrice nous offre plutôt une partie de
"magies en l'air" où les jambes n'apportent pas grand chose 😁, et ma foi, rien que pour ça, ça vaut le détour !!!
Un UF qui met du temps à démarrer, le temps d'installer un univers très bien construit, et qui prend de l'ampleur par la suite. Une "romance"... spéciale avec une Allie attachante et un Zayvion encore bien mystérieux, et du coup qui donne envie de poursuivre cette série prometteuse. Merci à Delhia du blog Between dreams and reality pour l'organisation et le choix de ce blogtour Devon Monk, encore une fois bien sympathique.
Le tout petit village de Wall n'aurait rien d'exceptionnel s'il n'avait pas son mur et surtout sa brèche dans le dit mur pour accéder au monde de féerie. Brèche constamment gardée par deux humains, interdisant tout passage. Sauf lors de la foire des fées, ayant lieu tous les 9 ans.
Lorsqu'une étoile filante tombe de l'autre côté du mur, Tristan de Wall promet d'aller la chercher pour l'offrir à Victoria, qui en retour ne pourra que l'épouser. Même si... bon, c'est quand même la pimbêche du village hein ! Et c'est ainsi qu'il file en féerie, sans un regard en arrière, fier de sa résolution de môme tout juste pubère.
Son chemin sera jalonné d'épreuves toutes plus fabuleuses et plus fantastiques, mais au sens littéraire de ce deux termes. Les rencontres et les rebondissements se succéderont au court de son périple. Licorne, bois hantés, vaisseaux volants emplis de pirates chassant les éclairs, sorcières plus ou moins sympathiques et/ou malveillantes, sombres chevaliers... Un univers bien dense donc.
Pour corser le tout, son étoile enfin trouvée, blessée et peu aimable, s'avère être recherchée par beaucoup de monde. Un trio de vieilles sorcières qui en veulent à son coeur pour regagner une jeunesse longtemps enfuie. Et des héritiers du Seigneur de Stormhold qui vient de décéder, car l'étoile détient le joyaux qui permettra à l'un d'eux d'accéder au pouvoir. Tristan et son étoile, Yvaine de son petit nom, devront passer entre les mailles de ces nombreux filets.
Stardust de Neil Gaiman nous plonge dans un univers de contes féeriques de notre enfance, où tous les codes sont respectés, même le fameux il-était-une-fois. Une quête initiatique qui évoluera vers une relation amoureuse, pas très creusée il faut l'avouer. Cette romance entre Tristan et Yvaine semble s'installer par dépit presque, c'est... surprenant. Un ton parfois poétique, souvent humoristique, mais assurément décalé.
Je ne sais si c'est le texte en lui même où le narrateur, mais il ressort de ce récit un côté suranné qui m'a déstabilisée. Peut-être pas le meilleur titre pour découvrir un auteur aussi renommé. On dirait un conte pour enfant, si ce n'est le côté humoristique qui pointe de temps en temps. Peut-être pas non plus le meilleur narrateur, les voix de femmes étant quelques fois surjouées désagréablement. Mais la plume de l'auteur, poétique et très belle, m'encourage à poursuivre cette découverte littéraire.
Belle semaine encore réalisée par mes mémés, juste le samedi vacant !
Dup aligne deux coups de cœur (encore) tandis que Phooka s'énerve ou s'impatiente. Voyons ça en détail !
Lundi coup de cœur pour un autre Ellory, lui aussi en audio : Papillon de nuit
Jeudi Dup entame en fanfare le mois de décembre avec un énorme coup de cœur pour L'empire du vampire de Jay Kristoff.
Dimanche, et bien c'est le bilan ! Et toc !
À la semaine prochaine tout le monde
La bise
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