jeudi 1 décembre 2022

L'EMPIRE DU VAMPIRE de Jay Kristoff

 


Éditions De Saxus
954 pages
Édition collector relié
29,90 euros






L'avis express de Dup sur L'empire du vampire Tome 1 de Jay Kritoff

Vous pensiez que Nevernight était le summum ?
Et bien lisez donc L'empire du vampire, nous en reparlerons...
ÉNORME !!!


L'AVIS DE DUP




Après mes énormes coups de cœur successifs pour les trois tomes de Nevernight, j'étais la première à m'inscrire dès l'ouverture des précommandes de ce roman. Et donc, j'ai cette beauté, L'empire du vampire, sur ma table de chevet depuis le 8 octobre qui attendait un petit creux dans ma PAL. Il m'aura fallu attendre mi novembre pour écouler cette PAL monstrueuse due à la rentrée littéraire... et pouvoir me ruer dessus !

Un beau pavé qui m'aura valu six petites nuits consécutives et de belles valises sous les yeux, mais bon sang, que ça valait le coup. Et comme je le disais à Phooka une fois achevé : je serai bien restée auprès de Gabriel de Léon pour 950 pages encore. Quel plaisir de lecture encore ! Gare à l'avalanche des superlatifs car le mode fan est bloqué en position "on"...

Jay Kristoff a donc décidé ce coup ci de s'attaquer au mythe vampirique et ma foi, quand il fait quelque chose, il le fait à fond. Alors bien sûr le côté classique est là, respecté. L'éternité devant eux, les canines allongées et aiguisées, la soif de sang, la force et la vitesse surhumaine. Mais aussi, leur côté sensible à l'argent, l'eau bénite et tout lieu consacré, leur impossibilité de pénétrer dans une demeure sans y avoir été invité au préalable, etc. 

Et l'auteur va y rajouter sa patte et installer dans l'empire d'Elidaen un véritable panthéon vampirique. Quatre clans qui se répartissent dans l'empire, chacun avec ses caractéristiques bien à lui. Les Dyvok dotés d'une force encore plus grande, les Voss capables de résister aux blessures de la chair, les Chastain d'influencer les animaux à poils et à plumes et enfin les perfides Ilon qui jouent sur la manipulation émotionnelle. Une hiérarchie également avec tout en bas les crevards, puis les mondains et enfin les aînés entourant le père et ses enfants, le roi donc et les princes et princesses. 

Et tout ce monde là est bien installé en Elidaen depuis la mort du jour il y a 27 ans de ça. Lorsque nous découvrons Gabriel de Léon, il est alors le dernier des saints d'argent et emprisonné dans une geôle de Sa Majesté Margot de Chastain. En face de lui se trouve Jean-François du sang Chastain, historien de Sa Majesté qui doit recueillir l'histoire de ce sombre héros, cette légende encore vivante. Gabriel l'enverrait bien balader cette sangsue, mais il est tenu par le manque qui le ronge et finira par plier.

Débute alors notre immersion dans cet univers froid et austère, au cours d'un récit rempli de violence et de sang, de visions d'horreur et de paysages somptueux. Un monde d'une noirceur absolue où la lumière viendra de la fraternité, des amitiés et des amours qui se nouent. La plume cash de Jay Kristoff, souvent grossière, mais totalement en adéquation avec son récit et son personnage, nous embarque, nous hypnotise et je dois bien avouer que malgré les heures indues, je me forçais chaque fois à reposer ce livre. Finies les annotations de bas de page comme dans Nevernight, mais il continue quand même à interpeller de temps en temps le lecteur au cours de la narration. Et si Mia avait des discussions intérieures avec son non-chat, Gabriel lui les a avec Cendreuse, son épée.

Alors qu'on attend de lui un récit linéaire et chronologique, Gabriel de Léon, saint d'argent et chevalier de l'empire n'en fera qu'à sa tête. Oui, il nous contera sa jeunesse dans un trou perdu du rude Nordlund qui lui vaudra longtemps son qualificatif de bouseux au monastère. La découverte à l'adolescence d'une paternité vampirique qui fera de lui un demi-sang et son départ immédiat pour le monastère San Michon où siège l'Ordre des saints d'argent. Ordre guerrier chargé d'exterminer la menace vampirique. Un apprentissage d'une violence au moins égale à la lutte qui les attend à l'extérieur...

Mais il quittera souvent le récit de sa jeunesse pour conter ses aventures dans la quête du Saint-Graal, dernier espoir de l'empire pour mettre fin à la mort du jour. Abolir cette nuit sans fin afin d'égaliser les chances de l'humanité. Jay Kristoff nous livre donc un récit aux apparences décousues mais parfaitement maîtrisé qui lui permettra de mettre en place des tas de pièces d'un puzzle qui au final deviendra une gigantesque fresque. Parce que bon sang, après pourtant presque mille pages, il nous manque encore un paquet de données ! Et cette fin, rhaaaa ! Note à moi-même : relire les derniers chapitres avant d'attaquer le volume suivant.

L'attente va être longue, vu que ce tome 2 n'est pas encore sorti en VO... mais encore une fois je serai au taquet et cette fois, il sera lu séance tenante, foi du Dup. Le charisme de ce personnage ô combien rugueux est impressionnant. On vit véritablement ses aventures, on subit autant que lui les sévices et les injustices qui s'abattent les unes après les autres. On se les gèle, on souffre, on saigne alors que bon dieu, Mister Kristoff, on n'est pas des demi-sang nous !!!

Énormissime coup de coeur.


Jay Kristoff  sur Bookenstock

Aucun commentaire: