Le tout nouveau Chastellière !
Le tout nouveau Chastellière !
2 # MAISON DU CIEL ET DU SOUFFLE
Et cette situation aurait pu durer encore longtemps n'est-ce-pas ? Alors j'ai pris le taureau par les cornes, relu la chronique de Phooka, la mienne, relu le dernier chapitre et l'épilogue du premier tome et zou je me suis lancée. Et bien je n'ai presque pas pataugé, à part dans le prologue. Mais j'aurai relu le T1 que le prologue m'aurait autant déroutée : nouveau lieu, nouveaux personnages ! Sinon, les personnages du premier opus reviennent très vite en tête, leur histoire aussi et dans l'ensemble Sarah J. Maas glisse discrètement des légers retours en arrière qui font que tout se remet en place rapidement.
La situation est toujours aussi tendue entre les humains et les Vanes (terme regroupant tout être doté de magie), et tous sont toujours étroitement maintenus en laisse par les Asteri. Ces derniers qui étaient au nombre de sept jusqu'aux événements précédents où Bryce a réussi à en occire un. Et contrairement à toute logique, la répression n'a pas eu lieu, Bryce et Hunt sont toujours vivants, et semblent vivre "normalement". Pourtant Bryce a acquis un pouvoir considérable depuis son Saut...
Pendant une bonne partie de ce tome 2, l'intrigue sera basée sur la localisation d'un des personnages du prologue parce que son pouvoir est considérable. La Reine du Fleuve le veut, la rébellion le veut, les Asteri également. Et parce que ce n'est qu'un enfant, Bryce aussi le veut pour le soustraire à tous ces rapaces.
Côté sentiments, on dirait presque que l'intrigue de Sarah J. Maas est là uniquement pour empêcher Bryce et Hunt de concrétiser ! C'est impressionnant, et chargé de frustrations... adeptes de slow-burn, vous allez vous régaler. L'autrice manie toujours avec autant de brio la tension sexuelle, toujours avec humour et réflexions percutantes. En même temps, le feu d'artifice lorsqu'ils vont enfin conclure est digne de l'attente, celui-ci étant à prendre au sens littéral : entre la foudre maniée par Hunt et les éclairs lumineux de coruscance de Bryce... ça dépote ! Bon, c'est du Maas et c'est pour adulte, alors caliente assuré, assumé !
La narration va alterner entre Bryce et Hunt bien sûr, mais aussi de nombreux autres personnages, la plupart étant des amis de Bryce dont le cercle ne cesse de grandir. Et tous ces personnages sont bien décortiqués, leur sort nous tient à coeur et le moteur de lecture est très vite enclenché. Alors que je lis peu en vacances avec les activités, la famille, j'ai mis une petite semaine seulement pour parcourir ces plus de 1000 pages, me couchant à point d'heure pour y arriver. J'ai adoré suivre Ithan le loup, Tharios le triton, dit capitaine Machinchose que j'ai baptisé capitaine Looser, la grande gueule de Cormac, cousin de Ruhn. Ce dernier, Prince fae et frère de Bryce, et ses potes, Declean et Flynn. Hypaxia, la fiancée de Ruhn... Bref, une kyrielle de personnages sympathiques, touchants. Et bien sûr vient également la kyrielle de personnages pas sympathiques du tout, dont certains cachent bien leur jeu : Baxian, Pollux, la Biche, la Harpie, etc, etc.
L'intrigue ne cesse de rebondir, et franchement les pages défilent car il n'y a plus de mise en place de l'univers, déjà découvert au premier tome. La seule nouveauté sera la découverte du Palais de cristal des Asteri. Et puis arrive la fin et Sarah J. Maas nous pond un putain de cliffhanger de la mort qui tue qui fait que je n'ai pas pu faire autrement que me ruer sur le tome 3 ! La fin des vacances a pourtant sonné avec l'arrivée du premier SP de la rentrée, mais tant pis, il fallait que je poursuive. Et vous savez quoi ? C'EST JUSTE ÉNORME CE QUE L'AUTRICE NOUS A CONCOCTÉ POUR LA SUITE ❤❤❤
Merit et Ethan forment maintenant un joli petit couple et on pourrait penser que tout va bien dans le meilleur des mondes, mais ce serait trop simple n'est ce pas? Les manifestations anti-crocs se multiplient et si les vampires aiment leur ville de Chicago, on ne peut pas dire que ce soit réciproque. La situation se dégrade très vite, les manifestations se font de plus en plus violentes. Une usine de sang est prise pour cible, puis la maison Grey ...
De son côté, la maison Cardogan est devenue le symbole de la rébellion en n'étant plus affiliée au Présidium. Mais il n'empêche que Ethan se sent investi du devoir de protéger les siens et la ville de Chicago. Évidemment sa Sentinelle sera à ses côtés. La situation empire quasiment d'heure en heure. Les Grey se réfugient dans la maison Chicago, allant ainsi à l'encontre de l'interdiction du Présidium. Ils n'ont pas le choix, la maison des vampires Grey est détruite et Ethan est le seul à pouvoir les aider. Merit va enquêter et se battre, elle va aussi devoir annuler ses plans de Saint Valentin compte tenu des circonstances. Et ça lui pèse sur la conscience. Elle doit se battre pour sauver sa ville, ses amis et de façon plus générale sa façon de vivre.
Ce huitième tome est incroyablement prenant, la violence et les combats sont présents quasiment tout le temps. En effet, la relation Ethan-Merit est stable donc Chloé Neill se concentre sur la politique, les coups fourrés et le combat humains contre vampires. Merit va se battre comme une lionne, mais ce qui étonne ici c'est qu'elle encaisse énormément. Elle va être blessée, elle va perdre pied parfois. Elle a beau être une vampire et une vampire douée au combat qui plus est, ça ne suffira pas toujours. Heureusement qu'elle peut compter sur Ethan ... et Jonah. Cette fragilité, toute relative, la rend encore plus attachante. Fragilité aussi vis à vis d'Ethan avec qui elle n'est pas toujours totalement à l'aise.
Ethan lui, demeure le maître. Maître de la maison Chicago d'abord, de Merit évidemment, mais peut être bien aussi le maître des vampires de Chicago. Ce qui ne va pas manquer de lui créer des ennuis. Et vue la réaction du Présidium, il n'est pas au bout de ses peines ... La fin de cet opus laisse penser qu'une guerre sans merci s'annonce. Non en fait, elle est déjà là !
Une fois encore, ce tome 8 est un régal. Chicago et ses vampires nous réservent toujours des surprises, du suspense, des combats, de l'amitié et de l'amour. Bon sang, ce que j'aime cette série !
Voilà typiquement un livre que j'aurai dû laisser encore un moment dans ma PAL, mais je l'en ai sorti car il attendait depuis trop longtemps. Or je n'avais aucun enthousiasme à l'aborder, je me suis traînée dans ses pages bien plus que de raison. Ok c'est un pavé de plus de 800 pages, mais ce n'est pas ça qui m'effraie habituellement.
Non, ce n'était clairement pas le bon moment. Impossible de rentrer dans l'histoire malgré l'action omniprésente, impossible d'éprouver un once d'empathie pour les personnages, même ceux que j'avais appréciés aux tomes précédents. Et c'est là que je me suis dit qu'il fallait arrêter le massacre.
Car au final, je n'ai fait que survoler, sans m'impliquer. J'ai lu parce qu'il fallait que je le lise, mais voilà, le résultat de cette lecture est un échec total car il n'en ressort rien. Strictement rien, comme si c'était rentré par une oreille et ressorti direct par l'autre.
Donc impossible d'en parler ici. J'ai lu quelques chroniques de ce roman, dont celle de Phooka, et toutes sont enthousiastes ! Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?! Dire que c'est l'ambiance morose du contexte sanitaire catastrophique dans lequel nous sommes plongés serait bien trop facile, même s'il n'y est pas pour rien c'est sûr.
Alors je m'engage ici dans ce billet, cette parodie de chronique, à le relire quand tout ira mieux et faire une vraie chronique de ce tome 3. Parce que bon sang, le tome 2 était un coup de coeur !!!
NB : Je ressors cette chronique écrite il y a plusieurs années (le Covid toussa toussa), qui traînait dans les brouillons du blog. Avec un mea culpa pour les fans de James Clemens, car il faut que j'avoue, malgré mon engagement écrit ci-dessus que l'envie de le relire n'a toujours pas pointé son nez... et je doute qu'elle vienne un jour !