Pour retrouver le tome 1 c'est par ICI
le tome 2 par LÀ
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Bonjour Rozenn, merci pour tes réponses fort passionnantes et pour te répondre, je vais bien. Après Le Phare du Corbeau (que j'ai beaucoup aimé) et D'Hiver et d'Ombres, j'avoue que maintenant que tu m'as un peu expliqué le fil conducteur de ta création, je vois les choses différemment et ça me donne envie de continuer l'exploration du GP. Tu classes tes récits dans quel genre du coup ? Fantasy ? Fantastique ? Est-ce qu'il t'arrive de bloquer sur l'écriture d'un récit ou de vouloir tout arrêter ?
De rien, et merci pour ces questions !
Je classe la plupart de mes livres en urban fantasy, mais c’est plus pour des raisons marketing (en auto-édition on aime bien quand tout est bien rangé dans des cases), sauf pour D’Hiver et d’ombres que je mets en fantasy. Sauf que j’ai l’impression que c’est un peu plus compliqué que ça, d’écrire des livres qui sont en réalité inclassables. J’aime bien mélanger les genres, mais ce n’est jamais volontaire !
Un lecteur très fidèle, Bob Fumble pour ne pas le nommer, dit toujours que j’ai inventé mon propre genre littéraire, qu’il appelle l’oniro-fiction. Moi j’ai bien dire l’oniropunk — ou le rozennpunk aussi.
Je bloque beaucoup sur l’écriture ces derniers temps, notamment parce que je travaille sur des sagas. Quand j’arrive au tome 2 ou au tome 3, ça devient compliqué de garder la motivation (l’envie d’écrire autre chose devient de plus en plus forte), sans compter qu’il y a la pression de terminer la saga, de faire en sorte que la fin soit à la hauteur, de répondre à toutes les questions ouvertes dans l’histoire, et ce n’est pas un exercice facile. Je suis en plein dedans en ce moment et je galère.
Quant à vouloir tout arrêter, ça m’arrive très souvent, mais c’est surtout à cause de la publication. Écrire demande énormément de temps, d’énergie, de détermination, et le résultat en termes de ventes et de retours n’est pas souvent à la hauteur, ce qui est très décourageant. Comme j’ai des soucis d’humeur qui change à la vitesse de l’éclair, il faut gérer les moments de démotivation pour faire en sorte de ne pas prendre de décisions sur un coup de tête, et ça, c’est une épreuve de tous les instants.
Paradoxalement, je ne me vois pas faire autre chose (écrire est mon travail à plein temps). Et il y a 95% de chance que j’arrête totalement d’écrire si je dois arrêter de publier mes livres, donc je vois ça comme une sorte d’obligation de continuer.
Ramettes :
Bonsoir,
Merci pour toutes ses questions/réponses intéressantes.
Est-ce que tu es une auteurice qui aime planifier ses romans avant écriture ?
Dans "D'hiver et d'ombre" as-tu écris les voyages et rêves dans l'ordre que l'on découvre ou tu te dis "tiens aujourd'hui je vais m'occuper d'un personnage et de son destin" en fonction de tes humeurs. J'ai ressenti des choses différentes selon les univers. Et je me dis qu'on doit être dans une disposition d'esprit différente que l'on traite de nos rêveurs qui voyagent et ceux qui sont immobiles.
Je file arrêver !
Bonsoir/bonjour !
Je planifie tout avant d’écrire, de A à Z ! Parfois je passe plus de temps à planifier qu’à écrire. J’ai du mal à me lancer sans avoir de vue d’ensemble de mon histoire, et pour ça, je dois passer beaucoup de temps à établir l’intrigue, les personnages, etc. Je ne suis pas le plan à 100%, parfois ça évolue en cours de route, mais j’aime bien avoir ce guide pour m’accompagner. Cela me permet aussi d’avoir moins de travail à faire une fois le premier jet terminé.
J’ai écrit D’Hiver et d’ombres dans l’ordre, chapitre après chapitre. MAIS j’ai fait mon plan arc narratif après arc narratif ! C’est-à-dire que j’ai travaillé sur Filius et les Voyageurs, puis sur les Sœurs, puis sur Layelis, puis sur les Trois, etc. Ce fut même plutôt épique puisque je me suis retrouvée à découper des bouts de papier avec les différentes scènes et à tout mettre dans l’ordre par terre (ça ressemblait à ça : https://www.onirography.com/wp-content/uploads/2021/05/fe093f10-61e3-4e9b-271d-6e852bd5db5b.jpg — avec mon chachat qui n’est plus là). Je préfère toujours écrire mes romans dans l’ordre parce sinon c’est difficile de raccrocher les wagons, de savoir si on a bien fait telle ou telle révélation, à quel endroit, etc.
Je n’ai pas trop vécu les choses différemment en fonction des personnages, qu’ils soient rêveurs ou non. Ou alors, j’ai fait comme d’habitude, je me suis immergée à fond dans l’histoire du personnage dont j’écris le point de vue. Comme j’ai bien les récits choraux, c’est devenu une habitude :)
Bon arrêvage !
Merci pour tes réponses Rozenn, et toutes celles des copines, c'est vraiment intéressant de découvrir la personne derrière tous ces romans! J'ai encore pleiiiiin de questions, mais je vais me contenter de quelques unes (sinon je vais te faire peur et c'est pas le but!) Quel est le thème sur lequel tu ne réussirais pas du tout à écrire ? Quel est le personnage dans lequel tu te reconnais le plus ? Est-ce qu'il y a un de tes romans que tu as préféré écrire (un chouchou ?) et au contraire un roman qui t'a donné tellement de fil à retordre que tu l'as pris en grippe ? Comme tous les auteurs, j'imagine qu'il a dû t'arriver de lire des commentaires désagréables sur ton travail. Lequel t'as touché au moins que longtemps après tu t'en souviens encore ? Combien de personnes gravitent autour de toi dans l'univers du livre ? (graphiste / correcteur/ bêta?) Voilà pour l'instant, mais je reviendrais ! Merci encore de prendre le temps de répondre aussi sincèrement aux questions. (et merci Dup et Phooka!)
Hiiii encore plein de questions !
Le thème sur lequel je ne réussirais pas du tout à écrire : en voilà une bonne question ! Je ne sais pas s’il y a un seul thème comme ça, ce sont plus des thèmes qui m’intéressent peu ou pas du tout, surtout. En vrac, il y a les loups-garous (terrible quand on écrit de l’urban fantasy et qu’on n’aime pas les loups-garous !), la maternité (pas d’enfant, pas de volonté d’en avoir)… Ah si, je ne pourrais pas du tout écrire sur des discriminations qui ne me concernent pas, comme le racisme, la transphobie ou la grossophobie.
Le personnage dans lequel je me reconnais le plus : Zachary, le héros de la Mer sans étoiles ! Anxieux social, solitaire, toujours le nez dans une histoire, pas pour rien que ce livre est mon roman préféré :)
C’est toujours très compliqué de choisir un livre chouchou parmi ceux que j’ai écrits, puisqu’ils représentent tous quelque chose d’important. Donc je vais biaiser : le livre qui m’est le plus personnel, c’est Onirophrénie (qui va ressortir en fin d’année sous un autre titre), où l’on suit deux personnes très différentes et qui ne se connaissaient pas pendant l’apocalypse. Le livre que j’ai le plus aimé écrire, c’est La Maison des Épines, une histoire qui s’est écrite toute seule et que j’ai vu se dérouler dans ma tête comme un film. Le livre qui me ressemble le plus, c’est Midnight City : un écrivain qui galère et qui ne sait pas ce qu’il veut, c’est le meilleur moyen de me définir. Quant au roman qui m’a donné le plus de fil à retordre, c’est la trilogie Marcheurs de rêves (seul le tome 1 est sorti) : elle m’échappe depuis le début, je l’ai déjà écrite deux fois et je compte changer mes plans pour les tomes 2 et 3. J’ai hâte de les terminer !
Il y a un certain nombre de commentaires négatifs sur le Phare au Corbeau, avec comme point commun le fait que ces lecteurices trouvaient l’héroïne agaçante. Alors oui, je peux comprendre qu’elle ne fasse pas l’unanimité : elle galère, elle râle beaucoup, elle a tendance à se plaindre, mais il m’est arrivé aussi de lire des trucs à la limite de la méchanceté. Ça m’a beaucoup touchée parce que cette héroïne est proche de moi, elle représente beaucoup de mes insécurités, et par une sorte d’effet de transfert, je l’ai mal vécu. Ça fait 5 ans qu’il est sorti et je me réconcilie tout juste avec.
Actuellement il n’y a qu’une seule personne qui travaille avec moi : Agathe, ma super bêta-lectrice, qui est également ma correctrice ! Pour le reste, je m’occupe de tout moi-même, que ce soit pour la mise en page, les couvertures, etc.
Merci à toi pour ces questions, et au plaisir pour les prochaines ! ^o^
Fantasy à la carte :
Bonjour Rozenn, j'aime beaucoup cette idée que tu inventes ton propre genre, oniropunk, très juste. Ça doit être tellement prenant de gérer intégralement toute la chaîne de tes livres. Tu dois gérer toutes ces casquettes, comment tu fais ? Tu te fais un planning par jour, tant d'heures pour l'écriture, tant d'heures pour le reste, la fabrication, l'impression et les ventes ? C'est un travail titanesque, je te dis chapeau ! Merci du temps que tu consacres à nous répondre.
Bonjour !
En fait, à l’origine, il n’y avait aucune volonté de créer un genre à moi, je dirais même que je ne m’en occupais pas du tout, des genres littéraires ! C’est lorsqu’on m’a dit que j’avais un genre à moi que je me suis dit “allez, on fonce, on va faire ça à fond”. C’était une bonne décision, puisque depuis, je m’éclate en suivant mes propres règles.
Gérer l’intégralité des tâches en auto-édition demande beaucoup de temps et d’énergie, en effet. Je suis obligée d’avoir un planning à la fois carré et souple, parce que l’écriture apporte toujours son lot d’imprévus (on peut se dire qu’on mettra un mois à écrire un roman par exemple, et en fin de compte ça demande deux semaines de plus, il faut donc gérer les retards). Pendant les périodes d’écriture, j’écris deux heures par jour, et le reste de la journée est consacrée aux autres tâches : écrire des posts pour les réseaux sociaux, écrire la newsletter, faire des couvertures et des mises en page, s’occuper de la comptabilité, des publicités, etc. J’ai encore un peu de mal puisqu’il s’agit d’une nouvelle organisation. Avant, quand je commençais un roman, j’écrivais entre 4 et 6h par jour, tous les jours, jusqu’à ce que je le termine — ce qui ne laissait pas beaucoup de temps pour le reste, et qui a fini par me créer des problèmes au dos et aux épaules. Il a donc fallu réduire la voilure, et ça ne fonctionne pas trop mal puisque je suis souvent en avance sur mes autres tâches. Pas l’écriture, malheureusement !
Merci à toi ! :)
Paulo :
Bonjour Rozenn, Je te découvre à peine, puisque je terminerai ce soir, après le travail, Le phare au corbeau (un vrai plaisir en perspective que de le retrouver !) J'ai beaucoup aimé jusqu'à présent, et, au passage, je ne trouve pas du tout son héroïne agaçante ! Quoi qu'il en soit, je t'adresse une question à laquelle tu as déjà du répondre 100 fois : si tu devais conseiller un de tes titres pour poursuivre la découverte de ton oeuvre, lequel pointerais-tu ? Merci de partager ainsi, tant tes textes littéraires que ton quotidien d'autrice :)
Bonjour ! Je suis ravie, j’espère que la fin du Phare te plaira et sera à la hauteur ! (et ça me fait plaisir pour Agathe 💙)
C’est une vaste question en fait, parce qu’il y a plusieurs portes d’entrée dans mon univers, mais si tu as vraiment aimé ta lecture du Phare au Corbeau et que tu veux rester dans cette ambiance, il y a l’Ombre dans la pluie : c’est une histoire similaire qui se passe cette fois à Rome, avec une affaire pour régler des cas de possession. Le protagoniste est Oxyde, que tu as croisé dans le Phare (et personnage principal de mon oeuvre dans son entier).
Merci à toi ! :)
C’est une vaste question en fait, parce qu’il y a plusieurs portes d’entrée dans mon univers, mais si tu as vraiment aimé ta lecture du Phare au Corbeau et que tu veux rester dans cette ambiance, il y a l’Ombre dans la pluie : c’est une histoire similaire qui se passe cette fois à Rome, avec une affaire pour régler des cas de possession. Le protagoniste est Oxyde, que tu as croisé dans le Phare (et personnage principal de mon oeuvre dans son entier).
Merci à toi ! :)
4 commentaires:
Bonjour Rozenn, j'aime beaucoup cette idée que tu inventes ton propre genre, oniropunk, très juste. Ca doit être tellement prenant de gérer intégralement toute la chaîne de tes livres. Tu dois gérer toutes ces casquettes, comment tu fais ? Tu te fais un planning par jour, tant d'heures pour l'écriture, tant d'heures pour le reste, la fabrication, l'impression et les ventes ? C'est un travail titanesque, je te dis chapeau ! Merci de du temps que tu consacres à nous répondre.
Bonjour Rozenn,
Je te découvre à peine, puisque je terminerai ce soir, après le travail, Le phare au corbeau (un vrai plaisir en perspective que de le retrouver !)
J'ai beaucoup aimé jusqu'à présent, et, au passage, je ne trouve pas du tout son héroïne agaçante !
Quoi qu'il en soit, je t'adresse une question à laquelle tu as déjà du répondre 100 fois : si tu devais conseiller un de tes titres pour poursuivre la découverte de ton oeuvre, lequel pointerais-tu ?
Merci de partager ainsi, tant tes textes littéraires que ton quotidien d'autrice :)
Paul
Bonjour Rozenn, je suis impressionnée. Faire tourner une petite entreprise à toit toute seule c'est vraiment pas facile. Tu as suivi des formations particulières pour t'aider ? En comptabilité et gestion ou autre ? Est-ce que ça t'arrive de déroger à ta règle d'écrire que deux heures par jour surtout si l'inspiration est là ?
Dis-moi Rozenn, l'illustration d'Oxyde que je t'ai piqué pour mettre dans ma chronique d'Oracles, c'est celle dont tu parles à Vanessa ?
Si oui, m'autorises tu à la mettre sur l'ITV pour illustrer ta réponse à Vanessa ?
Si c'est Coliandre à l'origine de cette illustration, transmets lui tout mon respect, j'adore 😍
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