jeudi 30 juin 2016

HALF BAD 3 de Sally Green



3 - Quête noire



Éditions Milan
Hors collection
374 pages
16,90 euros


4ème de couv :



L'alliance des sorciers libres a été dispersée. Comme tous ses compagnons, Nathan se cache. Mais il ne renonce pas à la guerre, sa guerre. Une amulette secrète lui donnerait le pouvoir de sauver l'Alliance.
Nathan part à sa recherche, au risque de s'y perdre, et de perdre tout ce qu'il aime.



L'avis de Dup :

Attention spoil pour les tomes précédents.

Avec ce Quête noire, c'est la trilogie Half Bad qui se termine de façon magistrale. Je trouve qu'on n'entend pas beaucoup parler de cette série de Sally Green et c'est bien dommage ! Vous passez vraiment à côté de quelque chose de génial. Aussi bien pour le contenu : ce volume est un coup de cœur, que pour le contenant soigné, aux illustrations de couverture toujours bien adaptées.

Suite au décès de son père Markus, provoqué par Annalyse, Nathan est obnubilé par sa vengeance. Il veut retrouver coûte que coûte celle qu'il aimait et qui l'a trahi de la pire manière qui soit. Du coup l'Alliance créée pour lutter contre l'oppression des sorciers noirs est le cadet de ses soucis, alors qu'il en est le pilier essentiel. Encore plus aujourd'hui d'ailleurs, puisqu'il a récupéré tous les dons de Markus, même s'il ne les domine pas tous, loin s'en faut !

Cette vengeance crée également un fossé de plus en plus profond entre lui et Gabriel. Et pourtant Dieu sait qu'il est patient ce pauvre Gabriel ! Sally Green poursuit donc sa thématique de lutte des magiciens blanc contre les magiciens noir, mais on est loin de la notion brute des méchants d'un côté et des gentils de l'autre. Tout se fait en subtiles nuances, et malgré la véritable guerre déclarée, la frontière entre le bien et le mal est bien floue.

Le must de cette saga reste pour moi ses personnages qui sont vraiment aboutis.
  Nathan bien sûr, le personnage principal, est très complexe. Sensible et à fleur de peau, il est bien souvent irritable, voire brutal. Il aura beaucoup évolué durant ces trois tomes, on est loin de l'ado apeuré dans sa cage du début du récit. Toutes les épreuves qu'il aura traversées dans un temps réel très court l'auront fait mûrir de force. Mais l'auteur va nous dévoiler dans ce dernier opus une autre facette, plein de douceur et de profondeur qui m'a beaucoup touchée.
  Gabriel, mon magicien noir préféré, mon chouchou depuis le début pour sa gentillesse, sa sensibilité et la profondeur de ses sentiments pour Nathan. C'est une véritable dévotion qui voue à son half bad. Il est d'une patience infinie face à ses sautes d'humeur qui peuvent aller du mutisme complet aux colères noires.

Sally Green nous a concocté une fin de ouf pour sa trilogie. L'intrigue est bouclée, la solution a finalement été trouvée, un accord obtenu au forceps dans une ambiance tendue sur tous les derniers chapitres. Une fin qui a pulvérisé mon cœur en mille morceaux. Mais il n'y a rien à dire, il ne pouvait pas y avoir fin plus belle, ni plus profonde.

Half Bad est une superbe trilogie pour ados, et plus bien entendu. Enfin ados bien mûrs cependant car il y a pas mal de violence. Elle est portée par une écriture entraînante et fluide. Les Éditions Milan ont mis la main sur une belle pépite, ont su la transcender (les couvertures originales sont bien moches... chut !). Elle mériterait d'aller beaucoup plus loin. En tout cas moi, j'en fais un gros coup de coeur !


Les tomes précédents :



mercredi 29 juin 2016

Sortie de Mage de Sang de Stephen Aryan



Après Mage de guerre ...



Editions Bragelonne
480 pages
25 euros
Sortie le 29/06/2016


Un an a passé depuis la défaite de Taïkon et son âme damnée le Nécromancien. En Seveldrom, la nouvelle souveraine Talandra multiplie les stratégies diplomatiques pour éviter qu'un nouveau conflit éclate. Face à cette menace se dressent également le jeune mage Fray et l'ancien champion de lutte Choss. Deux défenseurs lancés dans une course contre la mort alors qu'un mystérieux mage cherche à imposer le joug d'un très ancien démon...



mardi 28 juin 2016

Le 15/15 d'Emmanuel Chastellière : épisode 3


L'ÉPISODE 1 ICI, L'ÉPISODE 2



La trombine toujours là...
maintenant qu'on la tient on ne la lâche plus :))








Bonjour à tous, amis de Book en Stock, et merci encore à Dup et Phooka de m’accueillir parmi vous ce mois-ci !


Certains me connaissent peut-être si vous visitez de temps en temps le site Elbakin.net, puisque j’en suis l’un des trois fondateurs et le « rédacteur en chef » depuis ses débuts, en septembre 2000. Voilà qui ne me rajeunit pas, alors autant passer rapidement sur ce point !


Quand on lit de la fantasy ou du fantastique depuis longtemps, on peut trouver naturel de finir par s’en lasser, mais pas forcément. On se lasse de certains schémas (la fantasy épique ou l’urban fantasy répondent tout de même très souvent aux mêmes codes), vus et revus. Certes. Mais on trouve toujours de nouvelles plumes, de nouvelles façons de raconter une histoire.
À mon tour cette fois de me retrouver de l’autre côté de la barrière.
Pour quel résultat ? Je vous laisserai bien sûr seuls juges en la matière !



J’ai toujours été un peu rêveur et les histoires des uns et des autres m’ont accompagné tout au long de ma vie (Ah, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson de ma jeunesse !). Y compris en tant que traducteur, mon métier de tous les jours.
Mais après avoir pendant de nombreuses années fait taire une petite voix insistante toujours prête à chuchoter à mon oreille, je me suis moi-même lancé. Si jamais le roman ne vous plaît pas, vous pourrez notamment adresser vos reproches à Simon Pinel des éditions Critic, je profite de cette occasion pour le dénoncer ! Mais surtout pour le remercier, car il fait partie de ceux qui m’ont poussé à me lancer comme on dit.
Que pourrais-je rajouter sur Le village lui-même ? Je n’aime pas trop le jeu des comparaisons mais si l’on doit plutôt parler d’influences, je pourrais citer pêle-mêle : Carlos Ruiz Zafón, Neil Gaiman, un peu Stephen King, un peu China Miéville, un peu Clive Barker, ou dans un tout autre registre Brandon Sanderson… Mais ces auteurs m’ont avant tout marqué ou nourri en tant que lecteur ou chroniqueur. J’imagine que l’on met surtout de soi dans ses histoires, en particulier pour un premier roman !



Depuis trois ans environ maintenant, je tiens aussi un site plus personnel : Un mot après l'autre, où je parle notamment pas mal de traductions et un peu d’autres choses, selon mes envies.
Et désormais, plus largement, de mes projets dans le domaine de l’écriture ! Mais que ce soit là-bas ou ici l’espace de quelques semaines à vous embêter, j’attends avec impatience vos questions ! Je dois dire que je suis un peu nerveux de passer après une belle liste d'invités et j’espère me montrer à la hauteur.
Dans le cas contraire… Aïe ! En tout cas, n’hésitez pas à aborder tous les sujets qui vous passent par la tête ! Je suis aussi clairement geek sur les bords et volontiers bavard, donc, ne vous inquiétez pas, j’ai en général toujours quelque chose à dire (Qui a envie de discuter astronomie ou tatouages ?). Ça ne se voit sans doute pas dans ce petit texte ou dans Le village, mais j’ai de l’humour, si, si ! Alors, j’essaierai de jouer cette carte aussi pour vous répondre.
Et comme j’ai déjà fait bien assez long, permettez-moi de conclure par une touche Bisounours, en vous remerciant pour votre curiosité et votre passion, et surtout en vous souhaitant une très bonne lecture pour celles et ceux qui auraient choisi de pénétrer dans l’enceinte du village.
Attention à vous… 


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Lune :

J'ai finiiiii ! Merci pour cette lecture, je dois avouer que c'est un vrai coup de coeur !
Celles et ceux qui me connaissent un peu savent que je n'apprécie que rarement la fantasy, quand elle sort des sentiers battus (Jaworski, Niogret par exemple) et c'est le cas pour Le Village. Tant pour le concept (où as-tu trouvé l'idée du huis clos en plein air ?) que pour cette ambiance si réussie, je dis bravo. Une très belle découverte dont on entendra parler ! Il y a un côté Nosfera2 de Joe Hill, Peter Pan cauchemardesque. Bon et bien je suis conquise ;-)


Emmanuel :

Wow.


Je vais finir par préférer répondre à des questions brûlantes ou pointues ! Je ne sais jamais comment prendre les compliments, alors je vais les accepter au nom des personnages !




Licorne :

Bonjour à tous !
J'ai bien reçu le livre et voilà, la dernière page est déjà tournée ! Quel bouquin ! comme Lune, j'ai eu des sueurs froides, alors on parle de fantasy mais je le classerai plutôt en fantastique, horreur ? Tu serais d'accord avec ce choix ?

Je n'ai pas pu lâcher le bouquin jusqu'à la fin car il y a un suspens très bien maîtrisé et entretenu, je trouve cependant qu'on manque beaucoup d'explications sur le début de l'épidémie, sur le pourquoi, le comment ? Quelques personnages clefs sont restés un peu hermétiques aussi ! Est ce un choix délibéré de laisser des doutes et des questions ? De laisser le lecteur faire son chemin ?


Emmanuel :

Bonsoir et tout d'abord merci !

Je suis d'accord avec ce choix, oui. En fait, les deux me vont, fantastique comme fantasy. Je suis clairement parti dans l'idée d'un roman fantastique mais disons qu'on ne se refait pas (je parle là de mes affinités et de mes goûts en tant que lecteur), donc je peux comprendre un classement en fantasy. Je pense aussi qu'il y a une touche de macabre ou d'épouvante qui a de quoi le faire pencher vers l'Horreur dans l'absolu, mais pas une Horreur façon "gore".


Concernant les questions laissées parfois sans réponse, oui, c'est un choix délibéré de ma part. D'une part (ah, ah), en tant que lecteur, j'aime bien ça. Cogiter, revenir en arrière, me demander quel était le vrai but de tel ou tel personnage, etc... D'autre part, notamment au sujet de l'épidémie, je considère - mais c'est juste mon avis ! - que son origine n'est pas réellement importante. C'est ce qu'en fait (si je puis dire) un certain personnage et comment ce dernier l'utilise qui "animent" l'intrigue.

Voilà ce que je pourrais dire ! Je ne prétends pas avoir raison mais c'est comme ça que je le ressens. :-)


Lune :


Remarque, j'ai une question pénible tiens : sérieusement 200m sous l'eau dans le noir ? Ça doit être un des seuls moments où j'ai tiqué :p



Emmanuel :


Bon, que dire sur ce point... Si le roman a le bonheur de sortir plus tard en version poche, je m'arrangerai pour passer à 100 mètres seulement. C'est déjà plus réaliste ? J'espère !



Dup :


Quant à moi je vais revenir sur un personnage qui m'a beaucoup perturbée pendant ma lecture : Fumée. Cela va faire un mois que j'ai achevé ma lecture du Village et cela me triture encore !

Comme je le disais, mes sentiments pour elle n'ont pas arrêter d'avoir des hauts et des bas et je sais maintenant que c'était délibéré de ta part et en cela c'est une réussite.



En revanche, ce qui me chagrine encore, c'est ce que tu endis à la fin, avec les bribes de passé retrouvé... bon difficile d'en parler sans spoiler !

Est-ce que ce choix de passé était délibéré pour faire pencher la balance des sentiments en faveur de Fumée ? Est-ce que tu as construit ce personnage avec cette idée en tête ?



Emmanuel :


Non, ce n'était pas délibéré, dans le sens où je ne pense pas que ces éléments soient forcément suffisants pour faire pencher la balance de son côté si l'on n'a pas adhéré au personnage, ou plutôt à son comportement. Fumée... c'est compliqué. Même pour moi. J'ai construit le personnage avec très peu de moi-même, contrairement à d'autres figures du roman. J'ai donc passé beaucoup de temps à osciller moi-même entre deux attitudes vis-à-vis d'elle. Parfois, j'étais vraiment en colère contre elle, parfois, je voulais lui trouver à tout prix des circonstances atténuantes... comme dans la vie. Peut-être qu'au bout du compte, j'ai fait la paix avec elle. Même si son passé n'est pas là pour l'excuser !


Licorne :


Merci pour cette réponse ! Et c'est gagné pour se triturer les méninges ... je n'ai pas arrêté ... 

Je comprends tout à fait ce choix de laisser libre cours au ressenti du lecteur, et dans le cas de cette histoire elle ouvre beaucoup de pistes, de sensations différentes selon l'angle de perception et selon le personnage auquel on s'attache le plus. J'ai beaucoup aimé ces sensations différentes.


Je voulais savoir si le choix de l'intemporalité, du manque de repères géographiques, de ce village qui évolue tout le temps, si cela n'a pas rendu plus compliqué l'écriture de cette histoire ( ne pas perdre le fil ) ou au contraire si cette liberté d'espace temps a été une chance de se concentrer plus sur les relations humaines du bien contre le mal ?



Emmanuel :



Pas vraiment. Sur ce plan-là, je savais vers quoi je voulais tendre, donc je n'ai pas vraiment eu de (mauvaise) surprise. Concernant plus largement le manque de repères, il y a quelques indices très vagues (je le reconnais) qui permettent éventuellement de situer au moins une certaine séquence de l'épilogue. J'avais également en tête pas mal de tableaux, mais si je précise trop l'époque ou le style, je risque de dévoiler une partie de l'ambiance !

Le Bien contre le Mal n'était pas au cœur de mes préoccupations premières mais a fini par trouver sa place. Personnellement, je suis d'accord avec la formule qui veut qu'une bonne histoire nécessite un bon méchant et j'aime assez naturellement les écrire, donc... Je me demande ce que ça peut bien révéler sur moi !


Amarüel Tribulation


Voilà pour moi aussi Le Village est terminé, et je n'étais pas trop passée par ici pour ne pas lire de choses trop révélatrices (au final ça va, vous n'avez pas trop spoilé le récit) !
Je rejoins tout le monde : la première chose qui marque c'est l'ambiance, donc merci ça fait du bien ! J'avoue avoir tâtonné un peu avant de trouver mes marques dans cet univers, mais une fois lancée j'ai eu du mal à le lâcher : hâte de découvrir Fly Me To The Moon ;)

Alors je suis désolée pour les futurs lecteurs et lectrices, ma question va s'en doute lever le voile sur plusieurs informations, mais voilà dans le récit la totalité des relations existantes entre les protagonistes, qu'elles soient amoureuses ou amicales, à l'état "larvaire" ou clairement revendiquées, sont toutes bancales ou des culs-de-sac... Personnellement je trouve que ça colle pile poil à l'ambiance, mais pourquoi ne pas avoir opté pour un couple plus, disons "fonctionnel" (quand bien même il s'agit de personnages "accessoires") ? 



Emmanuel :



Déjà, merci pour l'ambiance !
Ensuite, très bonne question ! Bon, je vais peut-être commencer avant de répondre dans le détail par un ATTENTION SPOILERS ! Ne pas aller plus loin si vous n'avez pas encore lu le roman ! Voilà. Alors, j'espère que nous sommes entre lecteurs maintenant... Et je saute à la ligne avant de poursuivre.
Sur un plan amical, je dirai tout de même que la relation entre Épine et Carotte fonctionne "normalement". Elle est franche et sans arrière-pensée. Pour le reste... Peut-être est-ce du pessimisme de ma part ? Mais effectivement, ça colle à l'atmosphère du roman. Après tout, il est difficile de quitter ce village, donc tomber sur des culs-de-sac, ça me paraît logique ! Plus sérieusement, ça s'est fait sans doute de façon un peu inconsciente chez moi, même si, et ce n'est pas très original, je considère que les relations humaines, d'amour ou d'amitié, sont un sujet de perpétuelle fascination... et souvent source de déceptions, malgré tout.



Ramettes


Je n'ai pas encore terminé ma lecture qui pourtant me passionne. J'ai juste eu des problèmes perso qui me ralentissent mais rien de grave.. Après cet aparté deux petites choses.
Les références aux "contes" est ce que c'est moi qui fait une facette où est ce un jeu d'écrivain ? 
J'ai remarqué que souvent un chapitre met en avant un personnage. As tu envisager d'écrire à la première personne ou tu ne t'es pas posé la question d'où la troisième personne?
Aller je me concentre pour finir! 


Emmanuel :

Concernant les références, notamment aux contes, ce n'est pas vraiment un jeu, mais il s'agit de clins d’œil volontaires, oui. Il faut dire qu'ils sont souvent plus sombres que l'image qu'on en garde et je trouvais, là encore, que ça collait tout à fait avec l'ambiance du roman.
Et oui, j'avais envisagé d'écrire le roman à la première personne, mais uniquement à travers les yeux d’Épine. D'ailleurs, j'ai fait plus que l'envisager, puisque la première version du roman était rédigée sous cette forme. Mais j'étais trop limité.

Licorne 


Bonjour, me revoilà pour une dernière question sans doute.
Comme on parle beaucoup d'ambiance pour ce livre. Je voulais savoir si tu avais eu besoin toi aussi de te créer une ambiance spéciale pour écrire, lieu, lumière, musique ... 


Emmanuel :

Bonjour !Non, pas vraiment. Je n'ai pas besoin de conditions particulières pour écrire (cela dit, j'écris souvent en écoutant des bandes originales de film, mais ça n'a rien d'une obligation). En général, tout se passe dans ma tête. ;-) Mais il peut arriver qu'un morceau précis m'inspire une histoire entière, du moins, dans le cadre de nouvelles. 
Par exemple, la semaine passée, j'ai terminé une nouvelle pour Célestopol http://www.emmanuel-chastelliere.com/blog/2016/5/22/clestopol-oderint-dum-metuant en écoutant en boucle ce morceau de la BO de la dernière saison de Game of Thrones : https://www.youtube.com/watch?v=MFK0yG8xG5I Même si les événements n'ont rien à voir avec la scène correspondante dans la série, évidemment ! 



Phooka :


Cette fois je m'adresse d'abord au traducteur.
Je dois t'avouer que je n'ai pas la moindre idée de comment se passe une trad de roman et du coup j'aimerais que tu nous en dises plus.

Lis-tu le roman avant d'accepter la trad (j'imagine que traduire un roman qui t'a saoulé c'est pas top) ?
Ensuite comment ça se passe?
Traduction ? Relecture ? Intervention de l'éditeur ?
Et pour le titre du roman ?
Comment de temps cela prend (en fonction de la taille du roman bien sûr) ?

Et puis ma question finale : quels éléments du travail de traducteur t'ont aidé pour la rédaction de ton roman ?

Emmanuel :


Si j'en ai l'occasion, je lis le roman, oui. En général, au moins les premiers chapitres. Bon, sauf si c'est un tome 3 et que j'ai traduit les deux premiers ! J'estime en pareil cas en savoir assez sur le style de l'auteur et le type d'histoire que je vais retrouver. Pour l'instant, je touche du bois, je n'ai encore rien traduit que je n'ai vraiment pas aimé. Même si j'ai forcément des chouchous et des romans qui m'ont laissé plus... neutre. Concernant la traduction, je procède en rédigeant un premier jet de l'ensemble du roman, que je reprends ensuite plusieurs fois, en deux moitiés. Il m'arrive de relire cinq ou six fois le même texte, ce qui est sans doute un peu trop... Mais c'est comme ça que je me rassure aussi ! C'est tout aussi long que le premier jet - la plupart du temps - tout en représentant un exercice différent. Quand je relis, il s'agit avant tout de travailler sur la forme quand le premier jet concerne le fond. 


Pour le titre du roman, j'en propose toujours un, mais c'est l'éditeur qui tranche. Celui-ci intervient au moment des épreuves, une fois mon texte envoyé chez un correcteur. Ensuite, on me renvoie le tout, et à moi de valider si je suis d'accord ou pas avec les modifications ou suggestions qui ont été faites lors de cette phase. Sauf problème majeur, ce qui ne m'est jamais arrivé, je suis censé avoir le dernier mot, si je puis dire !  
Au total, je dirai qu'il me faut en moyenne trois mois ? Mais les épreuves et les toutes dernières modifications peuvent parfois avoir lieu bien plus tard, par exemple 6 mois ou plus même.  
Quant à la question finale... hmm... Pas grand-chose ? Ou alors, à la marge, peut-être pour une question de rythme. A force de décortiquer des textes, je dois bien en tirer quelque chose sur ce plan-là. Au niveau du style, il faut faire attention à ne pas être trop perméable donc je suis toujours resté "sur mes gardes" ! Voilà, j'espère avoir pu répondre à quelques interrogations ! :-) 




lundi 27 juin 2016

LES SEPT CITÉS Tome 2 de Pierre Pevel



LES SEPT CITÉS

# 2 - Le serment du Skande


Éditions Bragelonne
250 pages
17,90 euros


4ème de couv :

À Samarande, un an après l'affaire des joyaux dérobés, Iryän parvient à libérer Svern, son complice et ami qui croupit dans les geoles de la cité. Mais en volant au secours de son allié, le voleur aux yeux de drac se met à dos une redoutable bande de malfrats. Ce n'est pourtant pas le pire danger qui le menace, loin de là. Alors que les nantis de Samarande se font exécuter les uns après les autres, la colère des dragons vénérés par une mystérieuse société secrète semble en passe de se réveiller...



L'avis de Dup :

Le duo de départ composé d'Iryän et Svern s'est étoffé de deux personnages rencontrés précédemment. Ils ont récupéré Narubio, qui en plus d'être le crocheteur le plus habile du Haut Royaume est un homme instruit, il sait lire et écrire... pire il aime ça ! Mais aussi Myrdill a rejoint leur rang. Myrdill qui à force de coller aux basques de nos deux compères sur ordre des Anciens a été très vite attirée par leur indépendance. Ses dons d'escrimeuse et sa totale loyauté ont plu. Les voilà donc quatre dans cette nouvelle aventure.
Enfin, ils devraient être quatre, mais Svern est en séjour forcé au "Paradis", doux nom du bagne de Saramande. Il va en sortir avec une sorte de mission, de quête à accomplir. Il s'est engagé, il en a fait le serment notre grand costaud de Skande...

Si les Anciens sont un peu plus en retrait dans cet opus, Yarn Dail le préfet de nuit et Damian son acolyte de l'ombre restent bien présents. Et quand Yarn suspecte quelque chose de louche, tel un vrai pitbull, il ne lâche jamais prise. Ils enquêtent, cherchent, fouinent sur des faits que les préfets de jours, ces pantins, semblent vouloir occulter. La prévôté, leurs supérieurs hiérarchiques seraient-ils des ripoux ? Ils ne le savent pas, mais le lecteur va vite se rendre compte qu'ils cherchent la même chose que nos quatre compères.

La maréchaussée d'un côté, une bande menée par un drac tyrannique et assoiffé de pouvoir, une autre bande menée par le Marquis, un obèse tyrannique lui aussi, spécialisé dans l'enlèvement et la demande de rançon d'un autre côté, puis nos quatre compères ballottés au milieu essayant de tirer leur épingle du jeu... Tout ce monde se court après, les événements s'enchaînent : oui, on est bien dans un thriller.

Dans ce tome 2, encore plus que dans le précédent d'ailleurs, car l'impact des Ténèbres et de l'Obscure est beaucoup moins présent. Il n'y a guère que les beaux yeux de drac de notre sang-mêlé pour nous rappeler que nous lisons de la Fantasy. J'adore cette facette de Pierre Pevel, comme avec Les lames du cardinal où l'on avait le plaisir de lire un véritable roman de cape et d'épée, dans lequel se glisse des dragons, des drac et... et Saint-Lucq ♥, un sang-mêlé avec des yeux de drac il me semble !

Les personnages sont toujours aussi fouillés, complexes et attachants. Iryän a toujours autant de charisme, c'est lui le moteur de la bande qui entraîne les autres. Ce qu'il leur arrive dans ce second tome est encore bien compliqué... et non je ne révélerai rien. Ils semblent dépassés, bousculés par les événements qui s'enchaînent. Il n'y a que le lecteur qui arrive tant bien que mal à relier les différents faits... bien sûr il nous manquera toujours la dernière clé ! Celle qu'Iryän déballera dans les dernières lignes du dernier chapitre. Il cache encore bien des secrets cet Iryän, à commencer par ses origines, peut-être qu'on en saura plus lors du prochain opus.

Mais à la différence du premier tome, cette fois-ci Pierre Pevel nous laisse dans une situation intolérable. Un pu**** de cliffhanger quoi !!! Soyez prévenus et munissez-vous absolument du tome 3 avant de démarrer celui-ci, car on ne peut qu'enchaîner, vraiment pas le choix.


dimanche 26 juin 2016

Impact de Ben Winters sortira en septembre 2016


Le dernier tome de la trilogie de Ben H. Winters

DERNIER MEURTRE AVANT LA FIN DU MONDE

pour septembre 2016


IMPACT






# 2 : J- 77


Le pitch de ce tome 3 


« This is the end. »

Les derniers jours sont arrivés. Ancien agent des forces de police de Concord (New Hampshire), Hank Palace a trouvé refuge dans les bois de Nouvelle-Angleterre, où d’anciens collègues se sont rassemblés pour attendre la fin. Mais son esprit n’est pas encore en paix. Il lui reste une affaire à régler, la plus importante peut-être : celle de la disparition de sa sœur Nico, qui semblé liée aux activités d’un énigmatique culte pseudo-survivaliste qui entend encore sauver le monde, envers et contre tout.

L’humanité entre maintenant dans ses derniers soubresauts. En route pour l’Ohio, où l’attend manifestement une révélation tragique, l’inoxydable Hank, accompagné du chien Houdini et de son ami Cortez, découvre à bicyclette ce qui reste de l’Amérique : un monde en ruine et déserté par la technologie, un territoire hostile peuplé de gangs fanatiques, d’immigrants illégaux, de groupuscules religieux… et d’une communauté amish qui pourrait bien l’amener à reconsidérer toute sa perception des choses.

samedi 25 juin 2016

Le nouveau Chattam est dans les bacs depuis début juin !





Éditions Albin Michel
389 pages
21,90 euros



4ème de couv :

Qui est Pierre ? 
Et d'ailleurs,
 se nomme-t-il vraiment Pierre?
Un rêveur ? 
Un affabulateur ? 
Un assassin ?
Une chose est certaine,
 on meurt beaucoup autour de lui.
 Et rarement de mort naturelle.


Rebondissements incessants, métamorphoses, humour grinçant… un livre aussi fascinant que dérangeant, en quête d'une vérité des personnages qui se dérobe sans cesse. Un roman noir virtuose dont l'univers singulier n'est pas sans évoquer celui d'un cinéma où David Lynch filmerait Amélie Poulain.



vendredi 24 juin 2016

LA MORT EST MON MÉTIER de Robert Merle



Editions Folio
8,20 euros
384 pages





«Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.Il fit une pause et ajouta : - Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.Je le regardai. Il dit sèchement : - Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...»


L'avis de Phooka:


Ce que j'adore dans le fait d'avoir un gamin au collège (et bientôt au lycée) c'est que je découvre toujours des livres intéressants parmi ceux qu'il doit lire dans le cadre scolaire.

Et là pourtant ce n'était pas gagné. Quand il m'a parlé de ce livre (que je ne connaissais pas, honte à moi), j'ai d'abord eu un sentiment de rejet.

Quoi ? Un livre qui raconte la vie de Rudolf Hoss, le commandant du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz ? J'étais sidérée qu'on puisse donner ça à lire à des mômes de 14 ans. Une pseudo biographie sur un "monstre". Voilà ce que j'imaginais.

Et puis je me suis souvenue de Malevil de Robert Merle, un roman que j'avais adoré, une écriture puissante.

La cerise sur le gâteau, c'est quand le gamin l'a dévoré en trois soirées malgré ses 384 pages et son sujet très dur. Il avait hâte que je le lise pour qu'on en discute. Je le sentais aussi assez perturbé, alors je me suis lancée.

Le livre commence quand Rudolf (Lang dans le roman) a 13 ans. Un père qu'on appellerait intégriste catholique, d'une brutalité féroce, une mère transparente et deux sœurs sans intérêt. Sa jeunesse est d'une dureté extrême et il décide de devancer l'appel à 16 ans pour fuir et aller sur le front d'où il est renvoyé car trop jeune. Mais il y retourne et y est blessé. A la fin de la première guerre mondiale, la famine et la pauvreté l'attendent. Puis les corps-francs, la prison, le parti nazi, la pénible vie de paysan, l'arrivée au pouvoir d'Hitler ...

On suit donc ce Rudolf et c'est parfois difficile de faire coller l'image du nazi qui a tué deux millions et demi de personnes avec l'homme que l'on voit vivre sous nos yeux. Élevé par un père psychorigide, il se réfugie dans la routine et refoule tout sentiment depuis sa plus tendre enfance. Sa mère ne le défend pas, ses soeurs non plus quand il reçoit des corrections et des punitions. Et c'est ainsi qu'il va devenir cet homme incroyablement froid, sans sentiment et qui a pris l'habitude de toujours obéir et de faire le mieux chaque tâche qui lui incombe pour éviter les coups. Quand Himmler lui demande de trouver le meilleur moyen de tuer le plus grand nombre de juifs possible et d'éliminer les cadavres., pour lui c'est un ordre et il va méticuleusement chercher la meilleure solution ...  C'est d'ailleurs pour ça qu'Himmler l'a choisit, lui: parce que c'est un homme "consciencieux".

On ne s'attache pas au "héros" du roman parce qu'on sait qui il est, mais on ne peut pas s'empêcher d'éprouver de la pitié pour ce jeune gamin, puis pour cet ado pris dans la tourmente de l'entre-deux guerres. Je savais que l'Allemagne avait été saignée à blanc après la première guerre mondiale et que la pauvreté y régnait, mais à ce point ... Je n'aurais jamais imaginé ! Comment les gens ont-ils pu survivre dans les années 20 en Allemagne. Les conditions étaient effroyables. Pas étonnant qu'Hitler soit arrivé au pouvoir ...

Et la logique implacable de Lang (Hoss), son désir de toujours bien faire, d’obéir aux ordres, même les plus atroces en font un personnage incroyablement "inhumain". Il est méthodique, incapable de sentiment. Et s'il se pose des questions quand sa femme, horrifiée, découvre son "entreprise", il les repousse bien vite. 

Ce n'est que lors de son procès et quand il apprend qu'Himmler s'est suicidé pour échapper au sien , qu'il doute. Et encore ... Il ne doute pas sur ce qu'il a fait, mais sur le fait qu'il a obéît aux ordres d'un homme qui n'assume pas ses actes

Je comprends le malaise de mon gamin à la lecture du roman, car on ne peut pas s'empêcher de penser à ce pauvre garçon qui aurait peut être eu un destin différent si ses parents, son entourage et la situation économique en Allemagne avaient été différents. On se sent mal car on ressent une certaine pitié pour ce "monstre", cet homme incapable de sentiment.

Un roman incroyablement fort, mais qui ne tombe pas dans l'horreur. J'avais peur de lire ce livre, peur de tomber sur des descriptions horribles des camps. Alors oui, il y a quelques descriptions, mais pas tant que ça et surtout c'est vu à travers le regard de Rudolf Lang, donc avec détachement et froideur, ce qui donne un impact totalement différent. C'est incroyablement puissant, superbement écrit et s'il y a à la fin certaines imprécisions sur les chiffres (le roman a été écrit en 1952 et on ne connaissait pas encore les chiffres exacts du nombre de morts à cette époque), cela ne change rien à la force du roman. Je n'aurais jamais lu ce livre sans la prof de français de mon gamin et j'aurais raté quelque chose. J'ai beaucoup appris sur la misère, sur l'humain et sur ce que l'humain peut faire ...


NB: Un mauvais point pour l'édition folio. La police de caractère est petite et très désagréable. La lecture est pénible. Je suis passée à un ebook pour pouvoir lire plus aisément (8,20 euros pour un livre qu'on laisse de côté pour en lire une autre version pour le coup c'est vraiment trop cher!)


jeudi 23 juin 2016

TOUT N'EST PAS PERDU de Wendy Walker




Sonatine Éditions
341 pages
21 euros




4ème de couv :




Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, quinze ans, qui présente des troubles inquiétants. 
Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d'effacer le souvenir d'une abominable agressiondont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l'a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée. 
Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d'Alan, et lui confient leurs pensées les plus intimes, laissant tomber leur masque pour faire apparaître les fissures et les secrets de cette petite ville aux apparences si tranquilles. 





L'avis de Dup :

Dans la petite ville paisible et cossue de Fairview, dans le Connecticut, le calme apparent vient de voler en éclats. Jenny Kramer, une adolescente de seize ans vient de se faire méchamment agresser et violer. C'est dans le service de réanimation des urgences de l'hôpital que l'on propose aux parents de la jeune fille, Charlotte et Tom, un traitement médicamenteux afin d'effacer toute trace de ce viol et éviter ainsi les effets post-traumatiques de l'agression. Ils acceptent.

Seulement, si Jenny ne se souvient plus de l'agression, ce n'est pas pour autant qu'elle s'en sort émotionnellement, et quelques mois après, elle va faire une tentative de suicide. C'est à partir de là qu'elle va être confiée et suivie par Alan Forrester, un psychiatre de renom de Fairview spécialiste dans ce genre de cas.

Et c'est Alan qui sera le narrateur de cette histoire. Il s'adresse au lecteur, l'interpelle, lui explique ses interprétations, ses hypothèses et ses décisions. L'auteur explose complètement le sacro-saint secret médical et nous sommes aux premières loges de la psychanalyse subtile du Dr Forrester. Il nous relate toutes ses séances d'entretien avec la famille Kramer, Jenny, Charlotte et Tom. Il nous fait suivre l'enquête de la police menée par le chef Parsons. Il y mêle les cas de deux autres de ses patients, Sean et, dans une moindre mesure Glenn, car ils vont plus ou moins influer soit sur son travail avec la famille Kramer, soit en entrant directement en contact avec Jenny.

Ce roman est une narration brute, sans aucun dialogue apparent et se lit comme tel. Cependant la construction entre ce que nous dit Alan et les réponses retranscrites de ses patients mises en italique, font que la lecture n'est absolument pas pesante. Cela donne juste un ton détaché, professionnel et peu emphatique. Un ton voulu et parfaitement adapté, qui plonge très vite le lecteur dans un malaise profond. Une approche du thriller psychologique originale et parfaitement maîtrisée !  

Tout n'est pas perdu est un véritable page-turner que je n'ai pas pu lâcher une fois commencé. Entre le mystère qui plane quant à l'identité du tueur, les implications croisées de tous ces personnages et la véritable avalanche des conséquences que va déclencher la thérapie familiale Kramer, ce roman est impressionnant. C'est un vrai effet boule-de-neige qui prend le lecteur à la gorge et qui le force à avancer encore et encore, malgré le malaise prégnant, pour voir où tout cela va débarquer.

Wendy Walker nous a tellement impliqué dans son récit, par le biais d'Alan, qu'on finit par connaître les pensées les plus intimes de chaque personnage, leurs travers, leurs failles, leurs forces. On passe par tous les statuts émotionnels en sus du malaise : c'est l'inquiétude, puis l'effarement, l'angoisse et le stress. On se retrouve de plus en plus partie prenante pour ces personnages, du coup lorsque survient des "dégâts collatéraux" tel qu'un meurtre, cela devient subalterne, prévisible, logique ! On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs n'est-ce-pas ? Je suis sidérée par la manipulation psychologique qui s'est opérée en moi lors de cette lecture...

Ce thriller psychologique est une véritable bombe, d'une puissance et d'une maîtrise vraiment impressionnante. Cela ne m'étonne pas du tout d'apprendre qu'il est déjà en cours d'adaptation pour le cinéma, par David Fincher et l'équipe qui a réalisé Gone Girl. J'ai hâte de voir ça, mais en attendant je vous conseille sincèrement de le lire. Énorme coup de cœur !



mercredi 22 juin 2016

Sortie de Mage de Sang de Stephen Aryan



Après Mage de guerre ...



Editions Bragelonne
480 pages
25 euros
Sortie le 29/06/2016


Un an a passé depuis la défaite de Taïkon et son âme damnée le Nécromancien. En Seveldrom, la nouvelle souveraine Talandra multiplie les stratégies diplomatiques pour éviter qu'un nouveau conflit éclate. Face à cette menace se dressent également le jeune mage Fray et l'ancien champion de lutte Choss. Deux défenseurs lancés dans une course contre la mort alors qu'un mystérieux mage cherche à imposer le joug d'un très ancien démon...



mardi 21 juin 2016

Fleuve Noir poursuit sa réédition de Patrick Sénécal



HELL.COM




Sortie le 9 juin

Vous ne connaissez pas Senécal ?
C'est mal !
Il est temps d'y remédier si vous voulez mon avis !
J'ai presque tout lu de cet auteur génial...avant le blog
sauf celui-ci : ma chronique 


Le pitch :

Daniel Saul s'est toujours senti au dessus de la mêlée. Ce milliardaire est même l'incarnation de la réussite insolente. Arrogant, sûr de son pouvoir d'attraction, et de persuasion, il ne reconnaît d'autres limites que celles qu'il se fixe, à l'image de son nouveau projet immobilier : le rachat d'églises désertées pour les transformer en lofts de luxe. 
Une audace qui a attiré l'attention de Charron, un ancien " camarade " de collège. Enfin, camarade... Daniel et Charron n'évoluaient pas vraiment dans les mêmes cercles. Mais Charron, l'ado souffre-douleur, a bien changé. Désormais, ce n'est plus lui qui subit. Et il propose à Daniel de l'initier à de nouveaux plaisirs, ceux réservés aux hommes de leur caste. Il l'invite à s'inscrire à un très sélect site Internet : hell.com. Les rêves et les fantasmes les plus fous sont désormais possibles, de manière illimitée. 
Mais une fois ouvertes les portes de l'Enfer, il est impossible de faire marche arrière...





lundi 20 juin 2016

PHOBOS 1 de Victor Dixen




Editions Robert Laffont
Collection R
17.90 euros
432 pages



4ème de couv :

Six prétendantes.
Six prétendants.
Six minutes pour se rencontrer.
L'éternité pour s'aimer.

Il veulent marquer l'Histoire avec un grand H.

Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d'un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l'oeil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l'émission de speed-dating la plus folle de l'Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars.

Elle veut trouver l'amour avec un grand A.

Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l'une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l'amour. Elle a signé pour un aller sans retour...

Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter.




L'avis de Dup :


Voilà typiquement une quatrième de couverture qui m'aurait fait poser immédiatement ce roman dans les rayons. Émission de télé-réalité, speed dating et science-fiction associés : tout ce que je n'aime pas. Mais bon, il y a quand même écrit Victor Dixen sur cette couverture ! Prudente, j'ai attendu les retours de lecture des copinautes. Ils n'ont pas tardé à affluer, ce fut un raz-de-marée d'avis positifs sur la blogosphère. Mais la Dup est têtue, bornée diraient certains, et s'enferre dans sa première impression...

C'était sans compter sur Phooka et sa chronique qui vient balayer toutes mes incertitudes : hop direct dans la Wish list. Puis, les Imaginales 2016 approchant, j'ai pioché dans celle-ci pour me faire un plaisir de lecture orienté. Un petit passage sur Livraddict a conforté tout ça : plus de 300 chroniques, 658 votes donnant une note moyenne de 17,4 !!! Ni une, ni deux, j'enfile ma combinaison et en voiture fusée pour mars.

Et là vous vous demandez quand je vais rentrer dans le vif du sujet n'est-ce pas ? Alors je vais être franche avec vous : vous voulez une chronique, alors c'est ICI, dame Phooka s'en est déjà chargée, d'une très belle façon qui plus est. Moi je vais juste vous mettre en vrac quelques ressentis.

Tout d'abord dire que j'adore ce genre de surprises que sont capable de nous faire certains auteurs comme Victor. Changer ainsi d'univers, de genre, de style. Savoir se renouveler complètement, en effet Phobos n'a strictement rien à voir ni avec Jack Spark, ni avec Animale. Continuer à satisfaire son lectorat, et même le transcender : les chiffres parlent d'eux-mêmes n'est-ce pas ?

J'ai trouvé la construction de ce récit maîtrisé de façon admirable. Les chapitres alternent entre quatre catégories, pas toujours de façon régulière, avec un vocabulaire digne d'un script, d'un scénario de film ou... d'émissions télé. [Champ], [Contre-champ], [Hors-champ] et [la chaîne Genesis].

Les chapitres [Champ] concernent les six prétendantes, et plus particulièrement Léonor, la représentante française de l'équipe. Une rouquine incendiaire que l'on apprend très vite à aimer grâce à son tempérament, son caractère affirmé et son franc-parler. Elle est la narratrice de ces passages, ce qui permet au lecteur de la connaître bien mieux que les autres filles et elle est très attachante cette jolie Léonor.
[Contre-champ] concerne l'équipe sur Terre qui gère nos douze apprentis cosmonautes, et spécialement Serena McBee, une grande psychologue très connue des médias télévisés américain. C'est elle qui s'est chargée de la sélection des futurs jeunes martiens.
[Hors-champ] nous permet de suivre Andrew, un jeune homme qui depuis tout petit ne rêve que d'une chose, pour lui mais surtout pour son père ingénieur à la NASA, aller sur Mars.
[La Chaîne Genesis] est une chaîne de télé privée qui retransmet sur terre seconde par seconde tout ce qui se passe dans la navette spatiale grâce à des caméras embarquées partout. Le lecteur suit surtout les speed dating dans ces chapitres là.

Cette construction nous piège complètement et nous rend accro à ce récit. Et là m'est venue la très désagréable impression d'être comme les spectateurs de télé-réalité, une voyeuse attendant avec impatience ces foutus speed dating. Jamais je n'aurais cru me prendre à ce jeu et c'est franchement dérangeant.

Heureusement Phobos n'est pas que ça. L'intrigue est suffisamment ramifiée, la menace qui plane sur l'expédition annoncée clairement dès le début du roman suffisamment prégnante. Et puis, comme on dit un moment de honte est vite passé... Quant à la fin concoctée par l'auteur, je vais me mettre au diapason de la blogosphère et hurler ma frustration. Quel cliff-hanger de ouf ! Oui Phooka a raison, Dixen-Katz, même combat. Que des sadiques ces auteurs !

Voilà, c'était la fausse chronique de Dup, qui va en plus se payer le luxe d'escamoter la conclusion. Je rajouterai juste que j'attends avec impatience un petit creux dans mon programme de lecture pour y glisser le tome 2 qui m'attend lui aussi dans ma Kobo. Et même que j'ai hâte car j'espère que cette fois ci nous aurons la version des garçons de l'expédition qu'on les a à peine abordés dans ce premier opus.



vendredi 17 juin 2016

Le 15/15 d'Emmanuel Chastellière : épisode 2


L'ÉPISODE 1 ICI

La trombine enfin ! :)








Bonjour à tous, amis de Book en Stock, et merci encore à Dup et Phooka de m’accueillir parmi vous ce mois-ci !


Certains me connaissent peut-être si vous visitez de temps en temps le site Elbakin.net, puisque j’en suis l’un des trois fondateurs et le « rédacteur en chef » depuis ses débuts, en septembre 2000. Voilà qui ne me rajeunit pas, alors autant passer rapidement sur ce point !


Quand on lit de la fantasy ou du fantastique depuis longtemps, on peut trouver naturel de finir par s’en lasser, mais pas forcément. On se lasse de certains schémas (la fantasy épique ou l’urban fantasy répondent tout de même très souvent aux mêmes codes), vus et revus. Certes. Mais on trouve toujours de nouvelles plumes, de nouvelles façons de raconter une histoire.
À mon tour cette fois de me retrouver de l’autre côté de la barrière.
Pour quel résultat ? Je vous laisserai bien sûr seuls juges en la matière !



J’ai toujours été un peu rêveur et les histoires des uns et des autres m’ont accompagné tout au long de ma vie (Ah, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson de ma jeunesse !). Y compris en tant que traducteur, mon métier de tous les jours.
Mais après avoir pendant de nombreuses années fait taire une petite voix insistante toujours prête à chuchoter à mon oreille, je me suis moi-même lancé. Si jamais le roman ne vous plaît pas, vous pourrez notamment adresser vos reproches à Simon Pinel des éditions Critic, je profite de cette occasion pour le dénoncer ! Mais surtout pour le remercier, car il fait partie de ceux qui m’ont poussé à me lancer comme on dit.
Que pourrais-je rajouter sur Le village lui-même ? Je n’aime pas trop le jeu des comparaisons mais si l’on doit plutôt parler d’influences, je pourrais citer pêle-mêle : Carlos Ruiz Zafón, Neil Gaiman, un peu Stephen King, un peu China Miéville, un peu Clive Barker, ou dans un tout autre registre Brandon Sanderson… Mais ces auteurs m’ont avant tout marqué ou nourri en tant que lecteur ou chroniqueur. J’imagine que l’on met surtout de soi dans ses histoires, en particulier pour un premier roman !



Depuis trois ans environ maintenant, je tiens aussi un site plus personnel : Un mot après l'autre, où je parle notamment pas mal de traductions et un peu d’autres choses, selon mes envies.
Et désormais, plus largement, de mes projets dans le domaine de l’écriture ! Mais que ce soit là-bas ou ici l’espace de quelques semaines à vous embêter, j’attends avec impatience vos questions ! Je dois dire que je suis un peu nerveux de passer après une belle liste d'invités et j’espère me montrer à la hauteur.
Dans le cas contraire… Aïe ! En tout cas, n’hésitez pas à aborder tous les sujets qui vous passent par la tête ! Je suis aussi clairement geek sur les bords et volontiers bavard, donc, ne vous inquiétez pas, j’ai en général toujours quelque chose à dire (Qui a envie de discuter astronomie ou tatouages ?). Ça ne se voit sans doute pas dans ce petit texte ou dans Le village, mais j’ai de l’humour, si, si ! Alors, j’essaierai de jouer cette carte aussi pour vous répondre.
Et comme j’ai déjà fait bien assez long, permettez-moi de conclure par une touche Bisounours, en vous remerciant pour votre curiosité et votre passion, et surtout en vous souhaitant une très bonne lecture pour celles et ceux qui auraient choisi de pénétrer dans l’enceinte du village.
Attention à vous… 


*************************************


Lune :

Salut Emmanuel ! 
Pour ma part je me pose aussi une question par rapport à la couv : quand on est un grand fan de Fantasy, ça fait quoi de voir Marc Simonetti illustrer son premier roman ?


Emmanuel :


Bonjour !
Eh bien... On se rend vite compte de sa chance !
 J'admire Marc pour son travail depuis longtemps, mais il faut souligner que c'est en plus quelqu'un de vraiment adorable et sincèrement passionné par ce qu'il fait. J'étais donc très heureux que sa lecture du village l'inspire suffisamment pour proposer ce qui, je trouve, constitue l'une de ses meilleures illustrations de couvertures, mais là, je ne suis peut-être pas très objectif en affirmant cela ! Et je suis vraiment admiratif devant la façon dont il sait mener sa carrière et devant la reconnaissance internationale dont il jouit maintenant, notamment via son travail sur le Trône de Fer.


Dup :

Je vais rebondir sur la question de Lune à propos de la couverture, parce que c'est Marc Simonetti tout de même. Suivre le making of est juste un plaisir...merci pour ce cadeau !

Mais, tu le connaissais personnellement ou tu avais eu un héritage avant ? :))
Tu es arrivé dans cette maison d'édition avec ton manuscrit et la couv' ou juste le manuscrit ? Comment cela s'est déroulé ? Bien souvent les auteurs n'ont pas trop leur mot à dire la plupart du temps.


Bref, on, pardon, JE suis curieuse ! :) 






Emmanuel :


Je n'ai encore jamais rencontré Marc en chair et en os, mais via Elbakin.net, il m'est arrivé d'échanger avec lui, oui (d'autant qu'il est inscrit sur le forum). Concernant ses couvertures en général, son travail sur le Disque-Monde, son projet d'artbook Coverama (récemment réédité chez Milady), etc, etc... Je pense pouvoir dire que nous avons un peu sympathisé (le monde de l'édition, ça rapproche parfois !) et j'ai dû mentionner à un moment ou un autre mes envies de me remettre à écrire pour de bon...

De là, Marc m'a proposé spontanément d'illustrer mon roman ! Donc, le "package" a toujours compris mon texte + son illustration... même si évidemment aucun éditeur sérieux n'aurait sélectionné le premier "juste" pour profiter d'une illustration de couverture déjà faite. Mais là, oui, c'est sûr, j'ai eu plus que mon mot à dire concernant l'illustration ! 

Un petit bonus : http://www.emmanuel-chastelliere.com/blog/2015/1/22/on-en-reparle-aussi-en-2015 (Personnellement, je vois le personnage en question un peu plus vieux - de 3-5 ans - mais j'aime aussi cette vision !)




Ramettes :

Bonjour
Ne t'étonnes pas si lors des salons on t'apporte du café et des M&MS !
J'ai le livre entre les mains... il a passé le cap des deux premiers chapitres... Je ne vais pas spoiler tout le livre au fur et à mesure... Je voulais dire que l'ambiance est très spéciale et angoissante, ça promet pour la suite! j'aime cette impression de maison matricielle... et le clin d'œil à A. ;-) 
question :as tu écrit le premier chapitre en premier?


Emmanuel :


Bonjour !
Pour les salons, avec plaisir ! Une fois, j'ai vu quelqu'un apporter des sushis à Neil Gaiman et... je préfère éviter. ;-)

Ensuite, soulagement en vue pour moi alors si le livre est arrivé à bon port... et d'un ! ;-) Pour répondre à la question, oui, j'ai écrit le premier chapitre en premier car il représente tout simplement mon idée de départ. Et même s'il a pas mal évolué lui aussi. Je pense que la première mouture était plus "cliché".

Et merci pour l'ambiance !



Phooka :


Comme Ramettes pose la question sur le premier chapitre, moi je file direct à la fin. Fin que j'ai trouvé étrange et qui m'a un peu laissée sur ma faim, mais sans être capable non plus d'en trouver une meilleure. Il faut reconnaître que je me demandais comment tout cela allait arriver à une conclusion.
Bref, ma question:

Avais tu déjà la fin en tête dès le début du roman ou a t-elle évolué au fil de l'écriture.
Avais tu envisagé plusieurs fins possibles ?


Emmanuel :


Oui, globalement, je savais comment je voulais voir finir cette histoire. Ou plutôt comment elle devait se terminer. 

Mais je suis passé par plusieurs "montages". Certains personnages avaient une histoire ou une importance un peu différente dans le récit que dans cette version finale par exemple. Cela dit, la fin proprement dite - difficile d'en dire plus sans risquer de la dévoiler alors que le roman est à peine sorti ! - est restée sensiblement la même depuis le début. 

Je comprends ton sentiment en tout cas et j'en suis même "satisfait", si je puis dire ! Et pour être tout à fait honnête, j'espère revenir un jour à cet univers (je vous rassure, je n'ai pas prévu 7 tomes, ni même 3 !). Selon moi, la fin est dans une certaine mesure ouverte, tout en se suffisant à elle-même. J'ai même déjà quelques pages sur mon disque dur...



Re Phooka :

Re-coucou

Alors ce passage de l'autre côté de la force ?
De "critique" tu deviens "auteur", je caricature à dessein...
Est ce que cela change ta perception des critiques/chroniques?
Regrettes-tu peut-être d'abord été trop dur dans certains cas?
est ce que les deux "casquettes" sont compatibles finalement?


Emmanuel :


Pour l'instant, je n'ai pas l'impression que ma perception ait changé ! 



Peut-être aurai-je un avis différent dans quelques semaines en sachant que le roman aura eu le temps de toucher plus de lecteurs entre-temps, mais je n'en suis pas convaincu. 

Concernant les chroniques, je pourrais toujours me cacher derrière un "Qui aime bien châtie bien", mais je ne crois pas avoir été trop dur. En tout cas, j'ai surtout cherché à me montrer sincère ! D'ailleurs, je n'ai jamais eu de problème avec un auteur, mais deux fois seulement avec des éditeurs (en 15 ans). Et dans l'un de ces deux cas, à mon avis, l'auteur aurait largement préféré que son éditeur ne soit pas aussi outrancier dans ses propos qui fleuraient bon le manque de recul, pour être gentil...
Cela dit, il ne faut pas se leurrer : il est tout de même plus facile de "taper" sur un Terry Goodkind, autrement dit un auteur étranger plus que bien installé et qui ne tombera jamais sur vos propos, que sur un premier roman français/francophone. 
Il est vrai aussi que dans la perspective de la sortie du village justement, depuis quelques mois, j'ai tendance à moins chroniquer de premiers romans et/ou de romans français, oui. Il faut dire que l'équipe d'Elbakin.net s'est bien étoffée au fil du temps, donc on ne manque pas de chroniqueurs ! Et que moi en revanche j'en viens à manquer de temps, précisément car je me retrouve à écrire beaucoup plus qu'il y a encore deux ans. 

Je sais que quelqu'un comme Lionel Davoust a décidé de ne plus du tout chroniquer de romans depuis qu'il a lui aussi franchi la barrière, mais personnellement, je n'ai pas encore tout à fait tranché.





Ramettes :

Coucou,
Que vois-je ? Une suite est prévue... je me sentirais moins frustrée car j'ai du mal avec les fins ouvertes...
Est-ce qu'entre temps tu envisages de sortir un autre roman totalement différent ? ou vas-tu te concentrer sur cette suite ?
Je continue ma lecture...

 
Emmanuel :

Ah mince, mon éditeur va me faire les gros yeux !



Non, une suite n'est pas prévue, pas dans l'immédiat en tout cas. Je voulais surtout dire que j'aimerais bien retrouver cet univers un jour et que j'ai des idées pour. Mais si ça doit ne jamais se faire, eh bien, je pense sincèrement que la conclusion du Village se suffit à elle-même, vraiment, même si elle ne ravira pas tout le monde par son ton ou ses conséquences tranchées.



En fait, j'ai - en principe - pas mal d'actualités dans les prochains mois (désolé, ça va faire beaucoup de liens) : j'ai "placé" plusieurs nouvelles, chez Rivière Blanche par exemple ou Les Editions de l'Instant : http://www.emmanuel-chastelliere.com/nouvelles/


J'ai aussi un autre projet de roman, dont j'ai achevé le premier jet, plus Young Adult et surtout plus axé sur le divertissement pur, dans une ambiance donc très différente du Village. http://www.emmanuel-chastelliere.com/blog/2016/6/11/hello-sunshine Ça, c'est encore chez un autre éditeur, qui fait notamment pas mal de Young Adult. Mais pour le moment, il n'y a rien de signé, donc, restons discrets !

Et enfin, l'une des nouvelles évoquées plus haut doit donner naissance à un projet un peu fou, à savoir un recueil de nouvelles justement, toutes situées dans le même univers que celle-ci (qui répond au nom de Fly Me To The Moon). C'est le projet Célestopol, qui va occuper l'essentiel de mon été question rédaction : http://www.emmanuel-chastelliere.com/celestopol/

Mais, une chose est sûre, on n'oublie pas facilement un univers comme celui du village. En tout cas, quand on en est l'auteur !


Dup :

"Mais, une chose est sûre, on n'oublie pas facilement un univers comme celui du village. En tout cas, quand on en est l'auteur !"
Comme je te le disais en off, le lecteur non plus ! Mais je ne vais pas parler de l'univers car je pense qu'on y reviendra lorsque tout le monde aura lu ton roman, moi je voulais parler du décor de cet univers :
Tu l'as créé de toute pièce ? tu t'es basé sur un décor lu ailleurs ? tu l'as déjà croisé dans la vraie vie ?
Peux-tu nous donner la photo que tu avais posté sur facebook qui illustrait si bien ce décor ? Et surtout nous dire ce en quoi il diffère de ton Village comme tu le suggérais ?


Emmanuel :



Oui, je l'ai créé de toutes pièces si l'on peut dire. 

En fait, je suis du genre à me promener beaucoup pour faire travailler mon imagination et à l'époque où j'ai eu l'idée du village, je vivais dans... un petit village en Essonne, où je pouvais me balader deux heures sans jamais croiser personne, à l'ombre de bâtisses en pierre souvent imposantes. Ma toute première image, c'était la vision d'une jeune fille incapable de quitter le village où elle s'était réveillée car un essaim d'abeilles géant lui barrait la route...

Mais les bâtiments eux-mêmes dans le roman n'ont aucune origine précise, en tout cas, pas réelle. J'imagine qu'on parle de cette photo ? 





La seule vraie différence, ce serait sans doute l'apparence de la maison et la présence des corbeaux. Mais sinon, oui, c'est très représentatif de l'ambiance du roman !
Voilà. :-) 


Lune :

Je suis dans le noir avec juste une lampe de poche et les premiers chapitres du roman. Et je flippe grave ! Premiers chapitres très réussis notamment sur l'atmosphère ! J'apprécie. J'y retourne ! (non ce n'est pas une question du coup !)


Emmanuel :

Alors, question ou pas, merci ! 
Et j'espère surtout que cette première impression perdurera du coup. 
Bonne lecture !


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