Le mois de Ariel Holzl s'achève sur ce dernier jour de 2017.
Il aura été riche de cinq pages d'ITV bien remplies et de chroniques enthousiastes.
Merci à lui, mais aussi à vous qui avez bien participé malgré les nombreuses obligations qu'imposent ces périodes de fêtes de fin d'année.
C'est donc maintenant l'heure de faire le bilan avant de laisser la parole à Ariel pour le mot de la fin.
BILAN INTERVIEW
BILAN CHRONIQUES
Conclusion de ce mois2 par Ariel :
Perché sur le plus haut beffroi de Grisaille, le Marionnettard tirait sur ses fils pour la dernière danse de l’année. Ils étaient partout, ses fils ; pas seulement autour du cou des enfants méchants. Il y en avait autour des cœurs et des âmes ; autour des mains qui lançaient les poignards ; autour des chevilles des dames qui valsaient dans les manoirs, et chaviraient parfois par-dessus les balcons... Peu étaient encore capables de les voir. Ceux qui le pouvaient les appelaient « lignes de vie ». Le terme n’aurait pas pu être mieux choisi car le Marionnettard avait tissé ce monde, autrefois.
Aujourd’hui, plus personne ne s’en souvenait.
On avait oublié l’ancien culte. On avait oublié son nom.
On avait aussi oublié qu’il n’avait jamais réussi à se faire pousser la barbe (même l’omnipotence a ses limites) et que son long manteau n’était pas rouge sang mais noir charbon.
Qu’importe… Qu’ils croient en lui ou pas, ils restaient tous ses pantins.
En ce mois de démembre, des dupes et des fous lui avaient pourtant dressé un autel. Des voix s’étaient élevées dans la brume. Assez fortes pour qu’il entende leurs appels, leurs prières, leurs injonctions.
Et il avait répondu.
L’échange n’avait pas été sans risque : les mots ont toujours du pouvoir, qu’on les prononcent ou qu’on les écoutent. Certaines voix s’étaient tues à jamais ; d’autres avaient cédé au germe de la démence. Elles hurleraient maintenant dans de douillettes chambres capitonnées, à propos de pandas, de lutins, de pommes de terre…
Mais personne ne leur répondrait.
Le Marionnettard s’en retournait rêver à d’autres mondes.
Il les laissait se débrouiller avec celui-ci. Leur monde.
Avant de s’endormir, il espérait toutefois qu’ils aient compris la vérité de son histoire. La clé cuillère d’argent de son univers.
Elle était simple, simple comme une fillette regardant son golem de neige fondre au soleil : il y a pire que la mort ; il y a la fin…