Tome 2: Le Secret du brouillard
Editions Michel Lafon
361 pages
16.95 euros
Parution: 14/02/2019
Le printemps est là, et pourtant, un épais brouillard a envahi l’archipel suédois. D’après la légende ancestrale, cette brume opaque annonce de terribles événements. Bientôt, elle va noyer les navigateurs et perturber les signaux des GPS, troublant l’équilibre de l’île.
Changelin parmi les humains, la jeune Tuva tente par tous les moyens de découvrir la vérité, sur elle-même et sur le danger qui menace sa terre natale. Aux côtés de son meilleur ami Rasmus, et de Maria, sa fidèle alliée mara, la jeune fille comprend qu’une créature mythique offensée par les hommes s’est réveillée sous la forme de ce brouillard. Le peuple des océans dont elle pensait être la seule survivante est loin d’avoir dit son dernier mot.
Choisis ton destin, Fille de l’eau !
On retrouve Tuva quelques mois après les évènements qui ont conclus le tome 1. Les vacances ont passé, la rentrée est là. Tuva ne se réjouit pas de retourner à l'école. En effet, Rasmus ne répond plus à ses appels et elle se retrouve une fois de plus seule et isolée. Isolée, elle a l'habitude. Habiter sur une île d'à peine 100 habitants, aller à l'école en bateau, c'est son quotidien depuis toujours. Cette fois-ci, un brouillard épais et mystérieux rend tout déplacement périlleux. Il dure depuis des semaines et rien ne semble annoncer sa disparition. Quand ce brouillard devient carrément dangereux, Tuva comprend alors que des forces mystérieuses sont à l'affût. Pourtant les serpents de mers se sont réfugiés dans les profondeurs donc c'est forcément "autre chose". Ne pouvant pas compter sur Rasmus, Tuva doit essayer de régler les problèmes seule, mais c'est difficile pour une gamine de 13 ans. Même si elle est une créature de la mer, elle reste avant tout une gamine.
Ce qui est vraiment frappant avec cette série, et plus particulièrement ce deuxième tome, c'est le contraste entre le style d'écriture et le récit. L'écriture est simple, presque simpliste. La narration est lente, parfois même à la limite de laborieuse. On pourrait penser à un livre pour enfant, pas très réussi d'ailleurs ...
Et puis arrivent les scènes en mer, le brouillard tout autour, cette sensation d'étouffer, la peur qui s'installe tout doucement et vous glace les veine. Les frissons vous gagnent et le roman passe de l'enfantin à l'effrayant.
C'est une drôle de sensation, un drôle de mélange, une lecture assurément étrange. Étrange aussi parce qu'il faut le reconnaître, on s'ennuie parfois et pour un peu on pourrait laisser tomber le roman. Sauf que ...
Sauf que le mystère et le danger rôdent, qu'on a envie de savoir ce qui est derrière, qu'on a envie de voir comment Tuva va s'en sortir. Cette pauvre gamine censée être là pour veiller sur la population humaine et qui n'a pas la moindre idée de comment faire. C'est d'ailleurs ce trait de caractère qui rend le récit un peu laborieux. Tuva ne sait pas comment s'y prendre. Elle se trompe, elle hésite alors qu'on n'a qu'une envie: qu'elle fonce dans le tas et qu'elle colle une raclée à ces créatures malfaisantes !!!
Mais la cerise sur la gâteau et ce qui, au final, sauve totalement la série, c'est sa volonté écologique. Si les créatures malfaisantes ressurgissent en mer Baltique, c'est à cause de la grave pollution dont elle est victime. La mer Baltique est la mer la plus polluée de la planète. A travers ce récit peuplé de créatures magiques, les autrices tentent de mettre en garde contre la pollution. Et comme le roman s'adresse à de jeunes ados, ce but n'en est que plus louable.
L'île des disparus est une série sympathique. Pas un coup de coeur non, il y a un peu trop de longueurs ou de maladresses à mon goût. Néanmoins, c'est une chouette lecture avec des passages vraiment angoissants et très réussis. Sans compter une dimension écologique qui est tout à fait dans l'air du temps. A mettre dans les mains des jeunes ados sans hésiter !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire