Une nouvelle graphique,
bilingue,
publiée chez
emotion-works
Résumé :
Une femme seule qui s'ennuie sans son chien.
Un homme seul qui a laissé son frère de l'autre côté du fleuve.
Ce ne sont pas des personnages intéressants, ni des golden boys, ni des flics explorant les bas-fonds, ni de ces héros penchés à la tribune de l'ONU ou plongeant dans L'Hudson River. Ils font partis de ces anonymes qui remplissent le métro en silence, qui avancent sur les trottoirs en noir et blanc. Ils ne font pas d'ombre à la vie, ils ne font pas d'ombre à la ville. Ce sont juste des invisibles et pourtant ils font vivre New-York.
Si vous suivez ce blog depuis longtemps, vous n'êtes pas sans savoir l'admiration que j'ai eu pour cet auteur : Victor Rizman. Inconnu alors au bataillon, il m'avait proposé la lecture de son premier livre, un thriller publié également chez emotion-works. Ce livre, 40 ans, 6 morts et quelques jours, avait été un choc et un sacré coup de coeur pour moi.
Depuis, plus rien ! Enfin si, j'ai été béta-lecteur d'un autre roman apparemment jamais publié... et c'est tout. Cela fait 4 ans tout de même !!! Alors quand sa maison d'édition m'a proposé cette nouvelle graphique, j'ai bondi sur l'occasion. Même si je savais que j'allais être frustrée...
Et ce fut le cas ! Car c'est bien, c'est très bien, mais c'est trop coooooooooourt ! Parce que chez cet auteur, c'est chaque phrase qui est un délice. A l'image de ce résumé ci-dessus qui ne peut venir que de sa plume. Parce qu'il sait dire les choses telles qu'elles sont, avec froideur parfois, avec humour souvent, mais de cet humour noir, grinçant que j'apprécie tant.
"Ici le métro sort de terre, emmenant les travailleurs vers la lumière pour leur faire oublier leur statut de relégués en seconde zone. Quand le métro devient aérien, c'est jamais bon signe. On quitte définitivement des quartiers où le bruit dérangerait ses habitants. Là, les vitres peuvent trembler, les trains peuvent hacher avec régularité le sommeil ; la fatigue d'une journée de travail suffit pour ne pas l'entendre."
En tout juste 85 pages il nous décrit un bout de vie, sur un weekend, de deux anonymes new-yorkais. Elle, une jeune femme blanche, aisée mais seule, triste. Lui, un black immigré, vivant dans un taudis glacé, travaillant 10 h par jour dans l'ombre car sans papiers. Son fleuve qu'il a quitté, il l'imagine en lieu et place du métro qu'il prend quotidiennement, mais son frère n'est jamais sur la berge.
Ces deux anonymes vont se croiser dans un musée, ils vont se côtoyer le temps d'un recueillement devant un tableau, une peinture qui les fait rêver. Ils sont dos à dos, chacun admirant un tableau différent. Et cette couleur jaillissant des toiles va emplir un peu de leur quotidien lorsqu'ils repartiront, qu'ils retourneront chacun à leur solitude.
"Chacun repart vers son quotidien, le regard plongé dans l'asphalte qui ne sera plus jamais aussi noir."
Ce sont 85 pages avec très peu de texte car elles sont bien remplies par les peintures de Vincent Ancel. Et vous savez quoi ? Ben finalement, je ne regrette pas car ces peintures sont superbes. Jugez plutôt :
Les rues de New-York remplies d'anonymes
Le métro
Le crayonné est superbe,
et quand les couleurs viennent
c'est magique !
J'adore ce tableau particulièrement,
le rayon de soleil capté est juste sublime.
Pour se le procurer, voici le lien vers le site qui lui est dédié :
Et moi, j'en profite pour m'adresser à Victor Rizman et lui dire merci pour la dédicace, mais surtout combien je suis impatiente d'en lire un peu plus venant de lui ! Voilà, ça c'est fait ! ;)
3 commentaires:
Je vais encore me faire engueuler de n'avoir écrit que très peu de texte... ;)
je donne pas mal dans les scénario en ce moment ( voir sur www.victor-rizman.com)
et travaille sur le 3° roman. donc Tout finira par arriver .... le temps est tres relatif
En attendant, sur ton site il y a écrit : Parution en 2013 pour "C'est vraiment l'hiver pour les singes" hein ! ;)
Merci de ton passage ici !
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