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mardi 15 juillet 2014

CROMLECH de Claire Ygell



1- ANIMAN



Éditions Matagot
397 pages
16.90 euros


4ème de couv :


« Nous aperçûmes le cromlech aux pierres majestueuses baignées de clarté lunaire.

J’hésitais à avancer plus loin. Et s’il m’arrivait malheur ? Brendan était sur ses gardes aussi et me regardait au travers de ses grands yeux de cerf. Je sentais son esprit dans le mien. Nous fîmes le tour du cromlech ensemble, avant de décider d’y pénétrer. J’y entrais la première, hésitante. Brendan me suivit. Nous reprîmes instantanément notre forme humaine, comme si nous avions traversé une frontière invisible. »



L'avis de Dup :

Lorsque l'imagination des auteurs flirte avec la métamorphose de l'homme, on aboutit la plupart du temps au loup, parfois mais moins souvent, il y a transformation en grands félins sauvages comme la panthère, ou bien alors d'autres animaux sauvages peu sympathiques telle la hyène ou le grizzli. Mais jamais encore je n'avais lu de changement en cerf ou biche ! C'était suffisant pour titiller mon intérêt... et il fallait bien ça parce que ce n'est pas la couv qui l'aurait fait...

Eva donc est une jeune parisienne assez renfermée, elle a peu, voire pas d'ami(e). Elle vit seule avec son père, sa mère étant décédée lorsqu'elle était petite. Elle a tout juste 18 ans, vient d'avoir son Bac et a décidé seule de la suite de ses études. Elle veut suivre un BTS Agricole qui prépare à une École d'Ingénieur Agronome. Et elle le fera dans la vallée de l'Aude, à Quillan pour se rapprocher du lieu de résidence de son grand-père maternel qu'elle ne connait quasiment pas. Pour une gamine introvertie, elle prend bien des résolutions radicales qui la surprennent elle-même. Et pour se familiariser avec toute cette nouveauté, elle décide d'y passer ses deux mois de vacances.

Les relations difficiles avec Nogrent son grand-père ( quand deux taiseux se rencontrent, les échanges se tarissent vite ) et les premiers émois amoureux dès la première rencontre avec Fred sont bien retranscrits par Claire Ygell. Cela fait "vrai" et on prend très vite en sympathie cette gamine. Mais là où l'auteur excelle, c'est dans la description de cette belle nature sauvage comme il en existe encore dans certains coins de France, et surtout sa découverte par notre parisienne. 

Puis, bien après le début vient le côté fantastique. Comme sa mère avant elle, le premier soir de pleine lune, Eva va se métamorphoser en biche. Mais pas n'importe quelle biche, une splendide biche aux yeux mordorés et au pelage blanc ! Pas une licorne, mais pas loin :))  Le récit prend alors un côté conte merveilleux. On découvre les nouvelles sensations animales d'Eva, la nature à nouveau mais avec un autre oeil et cet aspect m'a totalement séduit.

J'avoue avoir eu très peur malgré tout lorsque qu'Eva rejoins le peuple des Animan ( qui ont sont des cerfs capables de se métamorphoser en homme, il faut faire la différence ), car elle tombe sous le charme de Brendan, ce grand brun ténébreux et réservé, tout le contraire de Fred ! Mais le triangle amoureux tant redouté est tenu à l'écart, les tranches de vie d'Eva dans chacun de ces mondes étant bien séparées. Un peu comme les marins, un dans chaque port... J'ai bien peur en revanche que la suite de cette trilogie me fasse mentir, mais on verra, chaque chose en son temps.

Mais tout n'est pas rose pour les Animan, une étrange épidémie mortelle décime un autre clan, très éloigné. Eva et les siens vont enquêter et cette dernière partie du roman s'écarte du conte merveilleux mais apporte au récit suspense et action. Elle va permettre à l'auteur de glisser quelques leçons à nos têtes blondes puisque ce livre leur est destiné. Le saccage de la nature, la surconsommation de viande, etc...

J'ai passé un agréable moment de lecture en compagnie des personnages de Claire Ygell, que je conseille aux ados mais aussi aux plus grands. J'espère continuer l'aventure avec autant de plaisir, en croisant les doigts pour éviter la tant redoutée valse des hésitations amoureuses ! 




jeudi 19 septembre 2013

LA GESTE D'ALBAN 2 de Jean-Luc Marcastel




Tome 2 : L'ombre de Montsalvy


Editions Matagot
380 pages 
16,90 euros


Résumé :


Au coeur des terres d'Oc, il est un roc solitaire, battu par les vents, hanté par les ombres difformes des malebestes, où s'élèvent les remparts de Montsalvy et de son abbaye.
C'est là qu'Alban, en route pour rejoindre Enguerrand de Trencavel, fait halte avec ses compagnons.
Mais le Mont Sauveur mérite-t-il encore son nom ? Car le ver est dans le fruit. Une ombre sans visage s'étend sur Montsalvy.
Alban saura-t-il lever le voile à temps pour sauver ses compagnons et la belle Lamia, au charme venimeux qui semble cacher un lourd secret ?
Masque pour masque , ombre pour ombre...Qui est qui et qui est quoi ? Il est temps de convoquer, dans les flammes de l'âtre, le souvenir du Lion Blanc d'Occitània.



L'avis de Dup :

Quel merveilleux conteur il est cet auteur, cette série est un enchantement. Il faut cependant être bien patient, presque deux ans se sont écoulés depuis la sortie du premier tome. Je craignais fortement que ma mémoire ne refuse l'exercice, et bien que nenni. Même sans résumé, tout revient très vite. Il faut dire que le personnage d'Alban, notre brécheux préféré, marque bien les esprits, et tout naturellement, ses compagnons de route également.  Et puis l'auteur n'a pas son pareil pour prendre le lecteur par la main, l'installer confortablement et lui narrer son histoire.

Ainsi on se laisse porter par l'épopée qui se déroule sous nos yeux, et celle-ci est juste passionnante :
Avec juste assez d'aventures pour que le lecteur cavale derrière les personnages.
Avec bien assez de bêtes horribles, des malebestes, pour nous rappeler qu'on est bien dans un monde de fantasy. Jean-Luc Marcastel nous a créé un post-apo médiéval, cela existe ça ???
Avec suffisamment de mystère pour entretenir un bon suspense.
Et surtout, surtout, de l'humour. Partout, dans les dialogues, dans les situations, et même dans les descriptions !

Description d'une grosse drache... page 94
C'en était à croire que Dieu avait quelque querelle avec les hommes, ou faisait ce soir-là son ménage du millénaire, pour laver ainsi le monde à si grandes eaux.
Bref, une recette équilibrée, parfaitement maîtrisée, que je vous recommande chaudement. Pour les jeunes et les moins jeunes. Une série que j'aurai plaisir à lire à des petits enfants... ou petits-enfants :))
Et comme je trouve mes mots bien fades je vous laisse en compagnie de ceux de l'auteur. Un court extrait donc, parmi la multitude que j'ai annoté. Celui-ci est celui qui me touche le plus...climatologiquement parlant :))... page 329

Tous autant que vous êtes à m'écouter ce soir conter mon histoire, avez, une fois au moins dans votre vie, affronté nuit en grossesse de neige. Vous savez le froid, vous savez le vent, les pas laborieux qui se traînent et se perdent, un peu plus lourd à chaque instant, les sens qui se troublent, les yeux qui larmoient...
Oui, je vois que certains savent de quoi je parle...
Eh bien, dites-vous que tout ce que vous avez connu n'est rien, rien, comparé à cette nuit-là.
Je vous ai déjà dit que les éléments, là-haut, se déchaînent dans la démesure... Ce soir-là, c'était plus vrai encore que les autres, tant neige et vent semblaient s'être donnés mot pour ensevelir la malheureuse cité sous un blanc mantel, à croire que le Seigneur, mécontenté, la voulait faire disparaître du monde des hommes... Et à bien y songer, il avait peut-être quelque raison...
C'est beau non ? Il n'y a rien à rajouter je trouve, sauf peut-être quelques encouragements, fortement intéressés, à l'auteur pour que la suite arrive avant deux ans ! :)) 



vendredi 21 décembre 2012

APOCALYPSIS Tome 5 de Eli Esseriam





OMEGA




Editions du Matagot
Nouvel Angle
295 pages
14,90 euros



4 ème de couverture :

L’Oméga. La fin. L’Apocalypse. Alice, Edo, Maximilian et Elias doivent enfin affronter leur destin, ensemble. Tandis que l’heure du choix approche, les quatre Cavaliers sont pris dans un tourbillon de révélations qui mettra à mal toutes leurs convictions. Que sont les ténèbres, quelle est la lumière ? Ils devront cependant oublier leurs doutes, car leur mission est simple : détruire l’humanité, et n’épargner que 144.000 âmes. En seront-ils capables ?


L'avis de Dup :


Attention, sûrement, inévitablement des spoilers par rapport aux tomes précédents. Je vais tâcher en revanche de ne rien dévoiler de ce tome 5 et cela ne va pas être de la tarte, je vous le dis !

Alors tout d'abord : Énorme coup de cœur . 
Quelle plume cette Eli, quelle verve. On en prend plein la vue, plein la tronche, mais surtout plein le cœur. Je suis passée du rire aux larmes, de l'incrédulité à l'ébahissement. Il y a eu des moments où je me suis dit : mon dieu, elle est complètement barje ! Oui, mais génialement barje, car tout est pensé, pesé, posé là où il faut.

Construit à nouveau comme la série des quatre tomes précédents, même si à chaque fois nos quatre cavaliers sont réunis. La première partie concerne Alice, puis l'histoire continue vue par Edo, puis Maximilian, et enfin Elias. Puis vient une petite cinquième partie, qui est après, ou l'après... c'est selon notre interprétation. Personnellement j'ai adoré. Je comprends que cela interpelle beaucoup, déroute certains. Moi je l'ai ressenti comme une suite logique de la puissance du pouvoir du cavalier pâle, conjuguée à la personnalité d'Elias... mais je n'en dis pas plus.
Revenons à cette construction. Dans chaque partie, on a en plus quelques chapitres qui concernent d'autres personnages qui gravitent autour de nos cavaliers. Parce qu'à la lecture des quatre premiers tomes, on se dit ou on se doute qu'il y a un lien entre eux. Là, Eli nous le met clairement en évidence. Enfin clairement ...je m'entends hein ! Faut s'accrocher, faut vouloir trouver. Moi j'ai fini, au milieu de la partie 3 concernant Maximilian, par poser mon livre, prendre une grande feuille ( qui n'a pas été assez grande au final d'ailleurs ) et poser sur le papier le nom des quatre cavaliers. Puis au-dessus d'eux leurs parents, à côtés les fratries, en dessous les proches. A côté encore, à part, les autres personnages secondaires et petit à petit, en reprenant ma lecture du début ( et oui, je suis pugnace ), mettre les flèches, les relations. Ben vous savez quoi ? C'est un vrai merdier, il y a des flèches partout, ça se croise, ça s'entrecroise et pourtant quand je prends du recul, que je regarde mon schéma, je me dis que c'est tout simplement génial. C'est de la folie, mais une folie constructive.

On retrouve la froideur calculée de "Universalice", la hargne et la niaque d'Edo, le bagout, la classe, en un mot "le style" de Maximillian, la douceur et la réserve d'Elias : le tout avec délice ! Les envolées lyriques d'Eli Esseriam sont un pur bonheur, ce sont des pages entières d'affilées qu'il faudrait citer pour vous permettre de savourer la subtilité de sa plume. Donc je ne vois qu'une solution : LIRE CETTE SÉRIE D'URGENCE !

Eli n'épargne rien à ses personnages, et encore moins à ses lecteurs. Même Drita et ses oignons m'ont fait pleurer... La maladie, la folie, le décès, l'amour, la haine, le rejet, tout est abordé. Et surtout la Croyance. En ce que vous voulez comme elle dit si bien, mais l'importance de croire. C'est une très belle notion, amenée tellement bien qu'elle fait du bien... ben d'y croire justement !
Et puis un dernier coup de chapeau au chapitre concernant Iris qui s'adresse à son fils Elias. Quel magnifique hommage à la mère et au rôle de maman. Le chapitre entier serait à citer là, franchement ! Chaque ligne ligne m'a prise aux tripes, j'ai fini le chapitre en apnée alors que je l'ai lu doucement, savoureusement. Puis je l'ai relu, re relu : que c'est beau ! Un tout petit bout pour vous donnez l'eau à la bouche :

Tu n'as pas rajouté des années à ma vie, c'est vrai. Mais tu as rajouté de la vie à mes années.
Et pas longtemps après, on a un chapitre où l'on croise une autre mère complètement azimutée, à l'ouest, disjonctée. C'est ça l'effet kiss cool Eli Esseriam, la douche écossaise. Il faut un cœur bien accroché, car c'est le grand huit assuré. J'adore, je suis devenue une fan inconditionnelle. Eli, j'avoue mon addiction complète à votre plume et il est hors de questions que vous vous tourniez vers la cuisine ou tout autre passion que l'écriture !





mardi 27 novembre 2012

APOCALYPSIS Tome 1 de Eli Esseriam



Tome 1: ALICE





Éditions du Matagot  
Nouvel Angle
238 pages
14.90 euros


Résumé :

Ils sont quatre adolescents d’apparence ordinaire. Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils ne se ressemblent pas et n’ont, à première vue, rien en commun. Leurs vies vont pourtant s’entremêler d’étranges manières. Chacun va se découvrir un rôle dans ce cataclysme planétaire et apprendre à dominer son pouvoir unique. Ils vont devoir s’unir et sceller le Jugement Dernier. Ils sont les Cavaliers de l’Apocalypse.

Ils devront tuer, mais aussi épargner, maîtriser le sort des Hommes tout en se soumettant à leur propre destin. Seules 144 000 âmes pourront être sauvées. En ferez-vous partie ? Ou serez-vous un de leurs mystérieux opposants, déterminés et prêts à tout pour sauver le Monde ?



L'avis de Phooka:

Dup  était tellement enthousiaste à propos de cette série qu'il était difficile de résister à l'envie de la découvrir (La série hein, pas Dup !:)) et si on ajoute à cela des chroniques dithyrambiques partout sur le net, autant dire tout de suite que j'avais l'impression d’être passée à côté DU livre à lire.

Disons le tout de suite: Je comprends totalement l'enthousiasme général.

Moi ce qui m'a scotchée, au delà du récit, de l'héroïne et de tout ce qui fait de ce roman un réel plaisir de lecture, c'est le don d'Eli Esseriam de me faire suivre avec passion le destin d'une ado qui sincèrement me sort "par les trous de nez". Parce que franchement, la Alice, elle est puante d'orgueil et de suffisance, une vraie tête à claques. Le genre de fille que je ne voudrais surtout pas avoir. Et l'auteur arrive à nous accrocher et nous faire suivre cette héroïne avec autant de passion que si on l'aimait. C'est, de mon avis, un vrai tour de force, car même quand il lui arrive des "choses" très désagréables, je ne ressens aucune empathie pour elle. Mais son destin me fascine et du coup je l'ai suivie avec un intérêt qui ne s'est pas démenti tout au long de ce premier tome.

Donc revenons à Alice, cette ado surdouée, si sûre d'elle et de ses jugements vis à vis du reste de l'humanité qu'elle a tendance à considérer comme des moins que rien. Alice avec son regard sur le monde si peu enclin à la mansuétude, émet des jugements piquants et péremptoires sur tout et tout le monde. Personne ne trouve grâce à ses yeux et si parfois on se dit qu'elle a peut-être raison, on ne peut s'empêcher de penser aussi que si ses jugements sont justes, il ne reste rien ni personne à sauver.
Car "sauver" justement, il semblerait que ce soit plus ou moins son rôle en tant que cavalier blanc ... Et sincèrement, moi, je me dis que je n'aimerais pas compter sur Alice pour me sauver ...

Ceci étant, ses remarques sont souvent percutantes et drôles ... mais terriblement méchantes. Et c'est justement cette oscillation bizarre entre deux sentiments (le fait de trouver Alice imbuvable mais en même temps de trouver ses remarques piquantes et drôles) qui donne au personnage toute sa saveur.

Non, je n'aime pas Alice, je le clame haut et fort mais qu'est ce que j'ai eu comme plaisir à lire son récit, à "entendre" ses remarques et à suivre son destin. Alice est un personnage fort et riche, de ceux que l'on n'oublie pas de sitôt.

Un roman qui mérite largement tout le bien qu'on en a dit, pour les grands ados et les adultes. J'ai, pour ma part, hâte de découvrir les autres cavaliers et je suis vraiment ravie d'accueillir ce mois ci un auteur hors du commun avec Eli Esseriam.

jeudi 5 juillet 2012

APOCALYPSIS Tome 4 de Eli Esseriam



CAVALIER PÂLE : ELIAS



Editions du Matagot
Nouvel Angle
262 pages
14.90 euros




4 ème de couverture :

"Tu as essayé d'inverser les effets de ton don, avant que tu admettes que tu n'étais pas fait pour ça. Tout simplement. Ce n'est pas ton rôle de guérir ton prochain. Un Cavalier de l'Apocalypse n'existe pas pour ça. Sa mission, sa destinée, ce n'est pas d'être un héros. Et cette réalité indéniable te fait souffrir chaque seconde de chaque heure de ta vie. Heureusement pour toi, cette dernière n'est pas censée durer."

Elias Land, 

Cavalier Pâle



L'avis de Dup :



Comment avoir les tripes complètement retournées ? Prenez en main ce Cavalier pâle et lisez-le ! Mon dieu, cette auteur est monstrueuse. J'ai eu la gorge nouée du début à la fin, les larmes aux yeux trop souvent, jamais un instant bref d'humour pour relâcher la pression. Prendre un gamin si fragile, qui plus est, bègue et lui coller un don aussi affreux c'est machiavélique Mme Esseriam

Elias est LA maladie personnifiée, le moindre contact avec lui se transforme en cancer galopant, même un cheveu, un cil, une larme. Il doit sans cesse faire attention pour préserver son entourage. Il porte des gants h 24, se rase les cheveux, les sourcils, tout. A l'inverse, lui se guérit tout seul, il ne peut mourir, il le sait, il a essayé tant de fois !


Il n'a hélas pas pu préserver sa mère, l'a contaminé dès son état de foetus. Neuf mois de contact mortel, puis des années à le choyer, le bercer avant qu'il réalise que cette promiscuité la tuait. Il a pris ses distances très tôt, mais il sait qu'elle va mourir et qu'il est responsable.

Mais son don ne s'arrête pas là, il va découvrir qu'il peut voyager dans le temps, vers le passé comme l'avenir. Il va ainsi rencontrer des tas d'Elias, apprendre beaucoup sur son don, et surtout appréhender la contre-partie de l'utilisation de ce don : céphalées, atteintes neurologiques et perte de la mémoire. Pour s'en sortir, pour mener à bien la mission qu'il sait devoir accomplir à 17 ans, il va s'écrire à lui-même.

Ce livre est un résumé des souvenirs d'Elias, à Elias. C'est très déroutant en début de lecture ce récit à la deuxième personne du singulier. Il m'a fallu un certain temps pour comprendre qui était ce narrateur qui s'adressait à Elias. Cette forme de narration met le lecteur encore plus proche du personnage, et cette promiscuité nous fait souffrir autant que lui dans les épreuves qu'il va rencontrer. Et je vous promets que l'imagination d'Eli Esseriam est à la hauteur. Misère le nombre de coups de poignard dans le coeur qu'on prend !

C'est une série jeunesse dure, que je ne conseillerai qu'à des YA bien mûrs. Les sujets abordés sont rudes et traités sans pincettes. Plus j'avance dans cette série et plus je suis admirative de la plume de cette auteur. Chaque nouvel opus est meilleur que le précédent, on monte d'un cran à chaque fois, c'est hallucinant. Et ce que j'ai beaucoup aimé dans ce quatrième tome, c'est de croiser plusieurs fois les autres cavaliers. Je les ai tant aimé que les voir apparaître, même brièvement était un réel plaisir. Quand à la fin de cet opus, que dire si ce n'est qu'elle est plus qu'énorme. Et surtout qu'elle laisse présager d'un cinquième tome explosif. Les quatre ensembles, cela va donner je sens ! Comme j'ai hâte d'être en octobre !

Vous trouverez d'autres avis chez Archessia , Belledenuit et Wilhelmina




jeudi 28 juin 2012

APOCALYPSIS Tome 3 de Eli Esseriam


CAVALIER NOIR : MAXIMILIAN


Editions du Matagot
Nouvelle Angle
269 pages
14,90 euros



Résumé :



"Je vivais déjà l'Apocalypse. La mienne. Deux options s'offraient désormais à moi : user de mon don pour sacrifier ceux que je jugerais utiles à mon apprentissage. Avec indolence, froideur et distance. La seconde : me servir de cette aptitude potentiellement belle pour retaper un peu mon karma délabré et prolonger quelque peu cette succession de déceptions appelée "vie" en tentant de la rendre un minimum valable."

Maximilian Von Abbetz,

Cavalier Noir


L'avis de Dup :

Troisième Cavalier de l'Apocalypse abordé : le Cavalier noir. Maximilian a beau être blond comme les blés, il porte bien sa couleur ! C'est un Von Abbetz, fils d'un multimilliardaire allemand qui a installé sa "Kompagnie" en France. Et du haut de ses 17 ans, il use et abuse du pouvoir financier familial, se vautre dans la luxure la plus dépravée...tout s'achète n'est-ce-pas ! Il a du coup un regard méprisant pour tous, mais à sa décharge sur lui aussi. Il est d'un cynisme ahurissant et manie avec aisance l'humour le plus noir qui soit.

Au début de cette lecture, on a plus envie de le claquer qu'autre chose ce gosse de riche. Son insolence est à la hauteur de son humour et malgré tout, le sourire est resté accroché sur les lèvres de la lectrice que je suis. Quel délice cette auteur ! Je ne sais pas le nombre de fois que j'ai noté une page en me disant "faut que je note pour mettre un extrait", mais à chaque fois, la page suivante est mieux, et ainsi de suite jusqu'à la fin !!! Quel plaisir de lecture, chaque tome est mieux que le précédent, et pourtant je ne pensais pas trouver mieux qu'Edo !

Puis, par petite touche, Eli Esseriam nous fait découvrir l'entourage de Maximilian, et là on comprend son cynisme, et mon dieu, comme on pardonne ! Son humour est à la hauteur de sa dérision... comme quoi naître avec une petite cuillère en argent dans la bouche ne fait pas le bonheur.
Un petit quand même :
Gretchen (sa soeur aînée) s'étant excusée pour aller vaquer à des occupations de la plus haute importance, à savoir, assortir la couleur de ses chaussures à celle de son rouge à lèvres, je me retrouvais avec les deux femmes les plus chères à mon coeur (sa mère et Sylke, sa soeur jumelle). Nous étions bien ainsi. Enfant, je rêvais secrètement que mes parents se séparent et que Père garde l'aînée. Une fois plus grand, je continuais d''en rêver, évidemment, mais ne faisais plus l'effort de dissimuler ce projet sous le seau du secret. J'estime que notre trinité serait bien plus sainte, et saine, que ce quintette dissonant et mal accordé. Aussi je goûtais avec plaisir et délice la moindre seconde de paix partagée avec elles deux.
Cet extrait, pour amener le suivant ! ( ils parlent de rêves )
- Racontez-nous, Maman !
- Oh, c'est bien simple : une nuit par semaine au moins, je rêve que je suis la femme de Barbe-bleue. Cela me parait cependant très... réel. Mais, une chose me permet toujours de distinguer mes songes de la réalité : si vous saviez à quel point Barbe-bleue est plus doux, aimant et tendre que votre père...
Nous avons pris quelques secondes avant de rire franchement. D'abord un peu stupéfaits, nous nous sommes rapidement ressaisis pour laisser place à une hilarité qui cette fois, n'avait rien de feinte.
- Allons, Maximilain, aurais-tu déjà oublié notre contrat ? Tu dois réviser ! Tu ne vois donc pas l'heure ?
- Non, Père. Je ne vois que le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie.


Et lorsqu'il découvre enfin sa destinée de Cavalier et que son don va lui être révélé, il va pouvoir se venger et se délecter. Il lui colle à merveille ce don d'ailleurs, quelle imagination Eli Esseriam, c'est juste énorme !!! Et plus j'avançais dans ma lecture et plus je serrais les fesses, et ça n'a pas loupé, il va payer lourdement ce nouveau pouvoir...rhaaa je le savais, et bien cela ne m'a pas empêché de pleurer. Ce devrait être interdit d'écrire des livres qui prennent tant aux tripes !!!

Un tome bien plus noir que les précédents, mais qui n'en est pas moins un coup de coeur. Il ne détrône pas Edo dans mon coeur, il est à la même hauteur. Je ne peux que vous conseiller d'entamer très vite cette série, ne pas rester en rade car je pressens un cinquième tome de ouf. Ils seront les quatre réunis pour la fameuse Apocalypse qui a mon avis ne sera pas du tout celle qu'on attend ! Quant à moi, je vais très vite me ruer sur le dernier : Elias, Cavalier pâle. 

Cavalier blanc : Alice
Cavalier rouge : Edo

Un autre avis du Cavalier noir chez : Archessia


mardi 6 mars 2012

APOCALYPSIS Tome 2 de Eli Esseriam



CAVALIER ROUGE : EDO


238 pages
14.90 euros


Résumé :


La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ?

« Je me suis éloigné tranquillement et, dans mon sillage, le ciel continuait de se déchaîner, la terre n’en finissait pas de se lézarder, d’éclater comme un fruit trop mûr. La nuit avait l’air d’un trou béant qui avalait tout.

Je suis remonté sur ma moto et j’aurais pu jurer que, sous sa roue arrière, le bitume crevait. Les flammes couraient derrière moi et embrasaient les vignes, les arbres, les maisons. Pas pour me rattraper et m’allumer. Plutôt pour m’escorter. La traîne de la mariée, la dentelle en moins, les cris et la mort en plus. Après moi, le déluge, comme dirait l’autre. L’autre, en l’occurrence, c’était moi.»



L'avis de Dup :

Rouge comme le sang, 
Rouge comme le coeur, 
Coup de coeur !

Même si ce devrait être interdit d'écrire un livre qui remue autant le lecteur, qui fait joujou avec nos sentiments aussi fort. C'est poignant de vérité malgré le côté fantastique. Ce livre m'a pris aux tripes du début à la fin, et l'écriture d'Eli Esseriam y est pour beaucoup. Une écriture percutante, dynamique, pleine d'humour et de cynisme. J'avais déjà beaucoup apprécié l'auteur dans son Cavalier Blanc, là elle est montée encore d'un cran. Quel régal mes amis, gros coup de coeur !

Edo Halilovic ( avec un accent aigu sur le c... chais pas faire ça !), jeune bosniaque immigré avec ses parents et son petit frère, n'a pas la vie facile. Ils ont fuit Srebrenica et le génocide Serbe. Ils vivent à 4 dans une baraque de chantier d'à peine 30 m². Un père devenu alcoolique et violent, une mère qui s'use en petits boulots et arrondi les fins de mois en vendant ses charmes et un petit frère un peu "spèc", Anel.

Edo est presque un homme même s'il n'est pas encore majeur. C'est un gamin à fleur de peau, une boule de haine qui en veut au monde entier, parce que le monde ne lui a pas fait de cadeau. Il a touché à tout pour gagner de l'argent : vols, braquages, "dealage", jusqu'aux combats organisés en douce au vélodrome la nuit... des combats à mort. Alors bien sûr, au lycée ce n'est pas ça. La directrice suspectant les conditions de vie et sentant le potentiel du gamin va mettre en place un plan pour le récupérer : d'autres élèves vont lui apporter un soutien dans certaines matières, et un passage hebdomadaire d'une heure avec le psychologue du lycée.

Edo a un don, il ressent les sentiments des autres logés directement dans leur coeur. Il en joue, la plupart du temps pour faire mal, pour être le plus teigneux possible afin de garder un max ses distances. Mais quand il ne sent aucune haine, aucun dégout, aucune pitié, il est décontenancé.

Edo a une faiblesse, une énorme faiblesse : Anel. Son coeur déborde d'amour pour son petit frère. Le petit Anel pas comme les autres, si innocent, si myope, si maigre ( forcément comme il le dit, on ne trie pas le gras quand on mange de la viande une fois par mois ), si pale ( ya pas beaucoup de vitamines dans les coquillettes ). Mais Anel, c'est aussi sa force, son moteur. Il va tout faire pour tâcher de l'épargner, pour tenter de lui offrir une vie décente.

J'ai souri, parfois ri devant la gouaille d'Edo, les répliques cinglantes, les dialogues sont succulents, plein d'humour, noir souvent, mais pas toujours.
J'ai été ému par les conditions de vie de ces gamins.
J'avais la larme à l'oeil lorsqu'il parle de son petit frère.
J'ai pleuré quand il doit le confier à quelqu'un de sûr...

Une série hors norme. Le Cavalier blanc, Alice m'avait séduite. Le Cavalier rouge, Edo confirme une montée en puissance. Je n'ai qu'une hâte, découvrir les deux autres Cavaliers et surtout assister à cette fameuse Apocalypse dont je me pose tant de questions ! Une série annoncée Young Adulte, moi je dirais YA confirmés, car certaines scènes sont crues. Sans pour cela choquer car amenées sans fioritures. En gros, c'est la vie, la vraie et elle n'est pas toujours rose. Je suis fan !

D'autre avis chez : Archessia, Belledenuit, karline05, paikanne, de.w , Hécléa





lundi 21 novembre 2011

LA GESTE D'ALBAN de Jean-Luc Marcastel

Tome 1 - L'enfant monstre


Editions du Matagot
Nouvel Angle
444 pages
16.90 euros



Résumé :


Les Maljours s’achèvent à peine, la lumière caresse timidement les terres d’Oc blessées par le cataclysme. Les hommes luttent contre les Malebestes en un combat sans merci. C’est en cet âge sombre que nait Alban, un enfant difforme, touché par le souffle maudit de la Brèche du Diable. Rejeté par les siens après la mort de son père, il va, toujours masqué pour dissimuler son visage aux autres hommes…
Alban deviendra pourtant le plus fameux des Traquebestes de son temps, un héros dont le nom restera, dans tous les cœurs, synonyme de courage et de vaillance. Dans son périple émaillé d’épreuves terribles, de violence et de merveilles, il rencontrera l’amitié et peut être l’amour, la trahison et le vrai visage du mal qui se répand sur les Terres d’Oc, pour enfin trouver son combat et tailler sa place en ce monde.


L'avis de Dup :

L'écriture de Jean-Luc Marcastel m'a enchantée. Il se présente comme un conteur dans ce récit, et c'est lui qui nous livre l'histoire d'Alban. On a l'impression d'être à une veillée lecture, le soir au coin de la cheminée, c'est magique. L'auteur prend à parti le lecteur, l'interpelle :
Extrait page 57
Je vous ai déjà dit qu'Alban possédait force et vigueur surhumaines... Mais après tout, vous n'étiez pas obligé de me croire sur parole... Peut-être pensiez-vous que j'exagérais un peu, que je coloriais la réalité à la palette des légendes.
C'est tout simplement fabuleux, je suis sous le charme. Ecrit dans un vieux français, de par les mots mais aussi de par les tournures de phrases*, mais tout-à-fait accessible ( et avec un glossaire à la fin au cas où...) , on est littéralement transporté en Occitània, à une époque médiévale.
* La bouche de Jorge, se ferma, se rouvrit, puis se referma. Avec ses yeux soudain écarquillés, on l'aurait cru truite tout juste tirée du ruisseau. J'adore !
Il y a eu les temps maudits, les Maljours où le Poing du Diable est venu frapper la terre de Francie, créant une énorme Brêche et séparant ainsi Occitània du reste du pays, reste devenant une Terra Incognita d'ailleurs :)) ( Je vous conseille d'aller jeter un oeil à la carte qui se trouve à la fin du récit, c'est marrant !) . De cette brêche sort bien des monstruosités, des maucréatures. C'est le souffle du diable qui dégrade, atteint tous ceux qui s'en approche, hommes comme bêtes. Les premiers devenant des Brécheux, les seconds des Malebestes.
C'est ainsi qu'Alban, encore dans le ventre de sa mère a été touché ( Il y a d'ailleurs un mystère dans cette partie de l'histoire qui n'a pas été encore éclairci...vivement le tome suivant !). Fils aîné du Seigneur Garmon, il n'en est pas moins pour tout le monde "le brécheux". Cheveux blancs, un bras gauche surdimensionné et équipé de cinq serres rétractables à la place des ongles, un visage dont on ne sait la laideur puisqu'il porte en permanence un masque de cuir. Et pourtant, c'est un coeur fier et valeureux qui habite cette carcasse difforme. Il va grandir dans l'ombre, rejeté, repoussé, maltraité. Il va devoir apprendre à affronter le regard des autres, et surtout, comprendre et accepter que ce rejet n'est simplement du qu'à la peur de la différence.

Alban va croiser le grand Enguerrand de Trencavel, Seigneur héritier d'une des plus grandes maisnies de Terre d'Oc et de la puissante cité de Carcassonne, qui a abandonné ses prérogatives seigneuriales pour s'engager dans l'Ordre des Traquebestes. Noble destin que celui de chasser et tuer les Malebestes sur la Terre d'Occitània, afin que puissent y vivre en paix les hommes.

Quel est le devenir d'Alban ? Prendre la succession de son père et devenir le Seigneur du petit fief de Tournemire, ou rejoindre l'Ordre des Traquebestes comme le lui a proposé Enguerrand. Et puis, tout brécheux qu'il est, Alban n'en est pas moins homme, et les émois amoureux ne vont pas l'épargner non plus... va-t-il réussir à se faire aimer, accepter tel qu'il est ? Pour savoir tout cela, et bien il vous faudra le lire ce superbe livre. Et je vous promets une lecture passionnante, un récit hypnotique et puissant.  Un vrai coup de coeur qui va déclasser le précédent !
Je pense qu'une lecture à voix haute de ce roman doit être fabuleux. Avis aux maîtres et maîtresses qui passeraient par là, voire même aux parents qui aiment lire une belle histoire à leurs enfants !

Et je rajoute qu'en plus d'être bien, ce livre est beau. Le rendu de l'image ci-dessus ne fait pas honneur à cet ouvrage. On a l'impression de tenir en main une couverture en cuir dans lequel serait enchâssé un tableau en émail. C'est tout simplement superbe ! Bravo les Editions Matagot !

D'autres avis chez : AnnesopaikanneEloDesignsLady K94sophie947708karline05



mercredi 16 novembre 2011

APOCALYPSIS de Eli Esseriam



CAVALIER BLANC : ALICE


Editions du Matagot  
Nouvel Angle
238 pages
14.90 euros


Résumé :

Ils sont quatre adolescents d’apparence ordinaire. Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils ne se ressemblent pas et n’ont, à première vue, rien en commun. Leurs vies vont pourtant s’entremêler d’étranges manières. Chacun va se découvrir un rôle dans ce cataclysme planétaire et apprendre à dominer son pouvoir unique. Ils vont devoir s’unir et sceller le Jugement Dernier. Ils sont les Cavaliers de l’Apocalypse.

Ils devront tuer, mais aussi épargner, maîtriser le sort des Hommes tout en se soumettant à leur propre destin. Seules 144 000 âmes pourront être sauvées. En ferez-vous partie ? Ou serez-vous un de leurs mystérieux opposants, déterminés et prêts à tout pour sauver le Monde ?



L'avis de Dup :


Et bien autant le dire tout de suite, je tiens là mon coup de coeur jeunesse pour le mois de novembre, à moins qu'une bombe ne vienne le détrôner ! J'ai adoré cette lecture. Tout m'a plu, l'histoire, le personnage d'Alice et surtout, surtout, la plume de l'auteur.

L'histoire tout d'abord. Exploiter le thème de la fin du monde n'est pas nouveau, mais en revanche, prendre l'Apocalypse du Nouveau Testament et la rendre actuelle, c'est le tour de force que fait Eli Esseriam. En prenant quatre ados d'aujourd'hui, qui seront le moment venu, les quatre cavaliers de l'Apocalypse, je trouve ça plus qu'intéressant. En quoi cela les interpelle, que pensent-ils du rôle qu'on veut leur faire jouer? Et surtout, le principe : un tome par cavalier. On va donc suivre quatre histoires à mon avis totalement différentes, pour mon plus grand plaisir, et un cinquième tome où ils seront réunis pour la grande bataille (?) finale.

Je me suis régalée avec le personnage d'Alice. Une gamine plus que surdouée, qui, elle n'y peut rien, sait tout sur tout. Son cerveau étant une véritable encyclopédie, en voilà une qui n'a pas besoin d'avoir le réflexe "google est mon ami". Cette supériorité l'isole, Alice dérange, même ses parents adoptifs alors que dire des lycéens qu'elle côtoie ! Effectivement, peu des élèves qui l'entourent obtiennent grâce à ses yeux. Elle les classe froidement en différentes catégories, avec un jugement parfois sévère, mais ô combien juste !

Extrait page 74
Alice classe les élèves de son lycée en différents groupes...
Dans leur sillage (du groupe des nanas classes: la boucle parfaite, le sourire étincelant, la veste griffée et le dernier sac tendance...etc) traînent toujours des filles plus discrètes, effacées et corvéables à souhait. Elles sont prêtes à bondir au moindre desideratum, à exécuter les tâches les plus basses et avilissantes. Une forme d'esclavagisme pervers car librement consenti. La version adolescente du sadomasochisme.

Les profs aussi n'y échappent pas et c'est délicieux.
Or en plus de ses capacités intellectuelles, elle va se découvrir un nouveau pouvoir. Elle va comprendre, enfin on va lui faire comprendre plus exactement, qu'elle est l'Élue. Qu'elle sera un des quatre cavaliers de l'Apocalypse. Ce pouvoir, je ne vous le révélerai pas, ce serait spoiler ce roman si génial. Mais l'apprentissage de son nouveau pouvoir, qui semble sans limite, ne va pas se faire dans la douceur... Les dégâts collatéraux dirons-nous sont parfois énormes, et d'ailleurs je trouve que pour un roman jeunesse, l'auteur n'hésite pas à malmener sévèrement ses personnages ! Alice aussi en fera les frais...

Et le tout est servi par une écriture fluide, pas de longueur, pas de temps mort. Une vision acérée mais pleine d'humour. Un régal je vous dis !
Extrait page 132
Elle éructe de joie sur le mot "tombola" ( sa prof de sciences éco et sociale). Cette perspective à l'air de la mettre particulièrement de belle humeur. Nous n'avons sans doute pas connu les mêmes. Généralement, on n'y gagne que des horreurs crasseuses abandonnées gracieusement par des petits malins qui s'épargnent ainsi un trajet à la déchetterie. J'adore !

Il ne me reste plus qu'à piaffer pour lire la suite, découvrir le prochain cavalier et surtout quel don va lui être octroyé. Je n'en ai aucune idée, mais je sens l'imagination de Eli Esseriam sans limite et je me régale d'avance. Je ne peux que vous conseiller de démarrer bien vite cette série, jeunesse il parait *, mais qui va très bien pour les moins jeunes !
(* je dirai pour ados confirmés pour ma part, il y a notamment une scène de viol assez dure.)
jeudi 13 octobre 2011

Les futures sorties chez Matagot - Nouvel Angle




APOCALYPSIS
Eli Esserriam

Ils sont quatre, à peine âgés de 17 ans. 
Ils sont les Cavaliers de l’Apocalypse.
Ils n’épargneront que 144 000 âmes
En ferez-vous partie ?




Alice Naulin, surdouée
Edo, ultraviolent
Maximilian, manipulateur
Elias, mélancolique



2012. Selon plusieurs croyances et mythologies, la Fin du Monde arrive à grands pas.Ils sont quatre adolescents d’apparence ordinaire. Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils ne se ressemblent pas et n’ont, à première vue, rien en commun. Leurs vies vont pourtant s’entremêler d’étranges manières. Chacun va se découvrir un rôle dans ce cataclysme planétaire et apprendre à dominer son pouvoir unique. Ils vont devoir s’unir et sceller le Jugement Dernier. Ils sont les Cavaliers de l’Apocalypse.Ils devront tuer, mais aussi épargner, maîtriser le sort des Hommes tout en se soumettant à leur propre destin. Seules 144 000 âmes pourront être sauvées. En ferez-vous partie ? Ou serez-vous un de leurs mystérieux opposants, déterminés et prêts à tout pour sauver le Monde ?


Pour voir la bande annonce et lire les premiers chapitres : ICI

Apocalypsis est un cycle de 5 livres.Les quatre premiers tomes sont écrits à la première personne et présentent chacun l’un des quatre cavaliers de l’Apocalypse. Ils peuvent être lus indépendamment.
Le cinquième tome clôt le cycle avec la rencontre des quatre héros et la narration des événements qui conduisent à l’Apocalypse.



Chais pas vous, mais moi je dis Miammm !

**********
LA GESTE D'ALBAN
Jean-Luc Marcastel

Après la série à succès  Louis le Galoup, Jean- Luc Marcastel vous convie une nouvelle fois au coin du feu 
pour découvrir sa nouvelle saga, La Geste d’Alban.



300 ans avant l’histoire de Louis…
Les Maljours s’achèvent à peine, la lumière caresse timidement les terres d’Oc blessées par le cataclysme. Les hommes luttent contre les Malebestes en un combat sans merci. C’est en cet âge sombre que nait Alban, un enfant difforme, touché par le souffle maudit de la Brèche du Diable. Rejeté par les siens après la mort de son père, il va, toujours masqué pour dissimuler son visage aux autres hommes…
Alban deviendra pourtant le plus fameux des Traquebestes de son temps, un héros dont le nom restera, dans tous les cœurs, synonyme de courage et de vaillance. Dans son périple émaillé d’épreuves terribles, de violence et de merveilles, il rencontrera l’amitié et peut être l’amour, la trahison et le vrai visage du mal qui se répand sur les Terres d’Oc, pour enfin trouver son combat et tailler sa place en ce monde.

Pour voir la bande annonce et  lire les premiers chapitres : ICI


Ça ferait un beau marque-ta-page non ? 
Si j'ai bien compris le livre est plein d'illustrations de ce type...
Et bien moi je redis miammm !



lundi 1 août 2011

COEUR DE JADE-LAME DU DRAGON Tome 3 de Kristoff Valla


COEUR DE JADE tome 3 L'ECLIPSE DES NEUFS LUNES



Editions Nouvel-angle Matagot
384 pages
15 euros


Quatrième de couverture:

 
Il y a plus de 2000 ans en chine...
 
La libération du démon Shiryu est désormais imminente. Est-ce la fin du temps des hommes, enlisés dans leurs rivalités et leurs intrigues de pouvoir ?
 
Portée pas la puissance de Dao Long, Coeur de Jade pourra-t-elle empêcher l'inéluctable ? Et surtout, quel sera le choix du clan des Neuf Lunes, ultime rempart face aux forces maléfiques, dont la reine nourrit d'inquiétantes et secrètes ambitions ?
 

 
L'avis de Phooka:

Alors que j'avais bien aimé les deux premiers tomes, Le secret des masques et Les brumes des sources jaunes, j'ai un sentiment un peu plus mitigé avec celui-ci. Non pas qu'il ne m'ait pas plu, mais je reste un peu sur ma faim.
On y retrouve avec plaisir les nombreux héros et méchants aux noms exotiques et évocateurs. Ça j'adore toujours autant. On y retrouve aussi toute cette vision de la Chine ancienne, ses rites et ses combats féroces. La fan que je suis de WuShu est toujours aussi comblée.
Mais alors d'où vient ce léger sentiment d'insatisfaction?
Justement peut-être parce qu'on y retrouve tous les ingrédients des deux précédents tomes mais rien de vraiment nouveau.  Les Qin et les Zhao sont toujours en guerre et leurs armées se déciment mutuellement. Cœur de Jade et ses acolytes sont eux aussi entraînés dans une incroyable bataille pour défendre le clan des Neuf Lunes. Bataille d'ailleurs écrite avec une intensité impressionnante, c'est tout juste si on ne s'écarte pas pour éviter sabres et poignards ...
Il y pleut toujours autant et il fait toujours nuit (à se demander presque quand le soleil se lève ...).
L'effet est incroyablement visuel et souvent je me suis dit "mais quel film génial cela ferait !!!".
Mais, parce que il y a un mais, l'exotisme dû au fait que l'action se passe dans la Chine ancienne est un peu atténué au bout de ce troisième tome et du coup on reste un peu sur sa faim. Car pour ma part, j'aurais aimé en savoir plus sur les différents personnages qui jalonnent ce roman. Un de mes préférés, Trois vérités, aurait mérité d'être plus exploité et j'aurais aimé en savoir plus sur lui, tout comme sur Xian et les autres ..
Ces héros sont passionnants et vraiment hors du commun et il en est de même pour les "méchants" d'ailleurs, ce qui est rare et surprenant. Et que ce soit du côté des gentils comme des méchants, on aurait envie d'en savoir plus sur leur passé, leurs motivations ... De plus les personnages sont très nombreux (ce qui explique d'ailleurs que certains lecteurs soient rebutés car il est parfois difficile de s'y retrouver, mais perso ça ne me gène pas du tout). La conséquence du nombre c'est que du coup l'auteur ne peut évidemment pas nous raconter la vie de chacun, d'où ma légère frustration à ce sujet car certains sont comme "survolés" alors qu'ils ont un nom et une arme pour se battre ! Je voudrais en fait que les héros soient plus attachants alors qu'il sont, à mon avis, simplement étonnants et hors du commun. Une petite touche plus humaine les rendrait plus intéressants encore pour le lecteur (je sais il y en a déjà ne serait-ce que la relation entre Xian et Lune de sang sur laquelle j'ai versé des larmes, mais je pense qu'il faudrait encore plus exploiter cet aspect là du récit, mais bon je pinaille je sais !;))

Un coup de chapeau une fois de plus pour le carnet de voyage à la fin (comme dans les tomes précédents). Il est toujours aussi passionnant et surtout magnifique. Les dessins sont superbes et "on s'y voit". J'adore.

Ce tome est le dernier de cette trilogie, mais vu l'épilogue on peut aisément penser que l'auteur ne s’arrêtera pas là.  Il faut donc espérer qu'il a prévu, dans les futures suites, de nous en dévoiler un peu plus sur le passé et les envies des différents protagonistes de l'histoire. (J'espère qu'on recroisera Idéogramme Hasardeux personnage que j'adore! ;))




D'autre avis:karline05, lounapil, Liliebook, Belledenuit, Snow
samedi 30 juillet 2011

Les sorties du second semestre chez MATAGOT-NOUVEL ANGLE



Vous trouverez ci-dessous le planning des sorties des éditions Matagot - Nouvel Angle :

 

  • Depuis fin Mai, les derniers opus de nos deux séries, Cœur de Jade (chronique à venir) et Rose-Aimée sont disponibles en librairie.

  • Début juin, les premiers et seconds tomes de Louis le Galoup, la saga à succès de Jean-Luc Marcastel, sont parus dans leur nouvelle édition, avec une couverture à effet cuir. Ils s'inscriront dans notre nouvelle collection intitulée « chroniques d'Occitania ».
  • Dès fin Août, deux nouvelles séries viendront enrichir notre catalogue :                                                
  1. La première, la Geste d'Alban s'inscrira elle aussi dans les « chroniques d'Occitania », écrite par Jean-Luc Marcastel également.                                                                                                                        
  2. La seconde, Apocalypsis, écrite par Eli Esseriam, vous emmènera aux côtés des quatre cavaliers de l'Apocalypse pour participer à  la fin du monde.