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vendredi 12 janvier 2024

LE CYCLE DES SECRETS Tome 1 de Manon Fargetton

 

1 # LES MARCHES DES GÉANTS



Gallimard Jeunesse
Couverture ❤ de Matthieu Roussel 
400 pages
18 euros




L'avis express de Dup sur Les marches des géants de Manon Fargetton

Un premier tome prometteur pour une série qui s'annonce originale et passionnante.
Je serai au rendez-vous pour la suite !

L'AVIS DE DUP


Un navire qui s'échoue dans les eaux glaciales du grand nord, quelques survivants atteignent la banquise. La capitaine Trestane, sa seconde Équinoxe et son compagnon Neventer, les jumeaux âgés de treize ans, frère et soeur de Noxe, et une petite poignée de marins trouvent refuge dans une large caverne tapissée de symboles où ils découvrent un étrange masque érigé sur un pilier de verre. Masque dont la description renvoie immédiatement à la couverture illustrée magnifiquement par Matthieu Roussel. Saisir ce masque va leur conférer chaleur, force et surtout un immense pouvoir qu'ils ont encore du mal à appréhender, si ce n'est que ce pouvoir augmente moins il est partagé... et le massacre commence !

Beaucoup plus au sud et deux mille ans plus tard, à Aletheia nous retrouvons Équinoxe toujours jeune de ses vingt ans qui gère son trafic de secrets. Noxe est donc devenue une magicienne, et la force de son pouvoir repose sur le nombre de secrets qu'elle possède. Elle est sans aucun doute la plus puissante car les autres ne sont que des descendants des naufragés d'alors. Mais elle sait au fond de ses tripes que Trestane et le vieux Kêl sont encore vivants et cherchent à l'éliminer.

Mais avant de retrouver Noxe, nous faisons la connaissance de Lora du clan des marins, une jeune fille timide et réservée dont le destin va basculer irrémédiablement en l'espace de quelques jours. Elle va se retrouver orpheline, à la tête de l'exploitation familiale, sera tirée au sort pour représenter son clan au sein de l'assemblée à la cité-état, et va devoir se marier avant de rejoindre ses nouvelles fonctions. Avouez que ça fait beaucoup ! Et pour couronner le tout, suite au tirage au sort, Noxe vient la visiter et lui confie un terrible secret sur sa naissance, un secret qu'elle compte bien taire tant il l'horrifie. Un secret bien gras pour Noxe donc...

Comme tout premier tome d'une série, celui-ci prend le temps de nous faire découvrir l'univers, son histoire, ses croyances. Mais aussi l'organisation de ce singulier petit pays fier et indépendant, protégé d'un côté par la mer et de l'autre par des montagnes infranchissables, celles des géants. Les imbroglios existants entre les membres de la royauté, les nobles, les castés et les laissés-pour-compte rendent la politique interne complexe. Les rapports de plus en plus tendus entre Aletheia et l'immense Empire voisin entretiennent une ambiance angoissante.

J'ai bien aimé le système de magie mis en place par Manon Fargetton basé sur les secrets. C'est original et bien exploité. Hâte de voir jusqu'où cela peut aller, mais ce premier aperçu est prometteur !

Les points de vue sont nombreux et changent au fur et à mesure que l'on découvre les différents personnages intervenants. C'est parfois déstabilisant, mais dans l'ensemble, la primeur revenant à Lora et Équinoxe, on s'y retrouve vite. Ces deux héroïnes sont complexes et totalement à l'opposé l'une de l'autre. Ce contraste est saisissant et rend l'intrigue doublement passionnante. Des personnages secondaires, deux sortent du lot et ont su attirer mon attention : Nemos l'ami d'enfance de Lora et Sol, le joaillier de la Brêche, le quartier des bas-fonds de la capitale.

J'ai beaucoup aimé ma lecture des Marches des Géants, même si je vais râler sur la fin carrément abrupte du récit. Oh non, pas de cliffhanger mais un point final brutal qui a, en fin de compte, le même résultat. Je veux la suite, tout de suite, rhaaaa ! 



vendredi 9 octobre 2020

L'ANTI-MAGICIEN Tome 5 de Sebastien De Castell

 


Tome 5
LES TRAÎTRES DE LA COUR


Editions Gallimard Jeunesse
512 pages
19.90 euros


le résumé


☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 5 de l'Anti-Magicien de Sebastien De Castell  ☇




Quel plaisir de retrouver Kelen et Rakis.
Cette série n'en finit pas de me surprendre et de me séduire !




L'AVIS DE PHOOKA:




On pourrait penser que, au bout du cinquième tome d'une série, la surprise commence à s'estomper. Que nenni ! Vous ne connaissez pas Kelen et Rakis, qui ont le don de se fourrer dans les pires situations. Toujours !

Cette fois Kelen se retrouve condamné à mort suite à sa déclaration de guerre contre l'empire Daroman. Bon en fait ce qui s'est passé, c'est que suite à un duel en bonne et due forme, sous la surveillance de la garde royale, Kelen n'a rien trouvé de mieux que d'essuyer le sang qui lui obstruait la vue sur le drapeau de la Darome. Or la loi darome est claire ... c'est un acte de guerre ! Kelen se retrouve ainsi présenté devant la reine qui doit entériner cette sentence. Une reine de 11 ans mais deux fois millénaires. Contre toute attente, elle va le gracier et ce sera le début de la plus complexe aventure de notre tout jeune héros (il vient juste d'avoir 18 ans au début du récit). La cour du royaume est un tel ramassis de conspirateurs et d'opportunistes que sa vie va devenir un enfer. Pour lui et pour Rakis bien évidemment. Et quand je dis "enfer", je pèse mes mots, croyez-moi !

Rarement une intrigue a été aussi complexe, mais quand en plus dans un récit, plusieurs intrigues se mêlent, c'est du grand art. J'adore et je n'ai pas envie d'en raconter plus pour vous laisser le plaisir de tout découvrir.

Ce qui est aussi du grand art c'est de faire de Kelen un héros. Parce que le titre de la série c'est "l'anti-magicien", mais ça pourrait tout autant être "l'anti-héros". Du moins c'est ainsi qu'il se voit. Un lâche, un imposteur incapable de magie. D'ailleurs Rakis est d'accord sur tous ces points. À force de vouloir s'échapper et fuir le danger, ils se retrouvent tous les deux dans des situations absolument cataclysmiques. Mais si parfois Kelen se comporte en lâche, c'est souvent pour sauver non pas sa propre peau mais celle de son partenaire le chacureuil, voire même celle d'autres personnes autour de lui. Il faut se souvenir que Kelen est touché par l'ombre au noir, cette malédiction censée le transformer en démon et il ne sait pas si ou quand elle peut se déclencher. Ce qui explique qu'il fuit les relations avec d'autres personnes comme la peste. Mais quand il se retrouve ainsi exposé au yeux de tous et le centre de l'attention, ça devient quasi impossible d'échapper au monde.

Kelen a grandi, ce n'est plus le gamin du début de la série. C'est un jeune homme dont l'ingéniosité et le courage sont remarquables quoiqu'il en dise. Seulement le contexte autour de lui est tellement complexe qu'il n'a aucune chance de s'en sortir.  Kelen et Rakis sont seuls face au monde entier. Et s'ils font confiance à quelqu'un c'est à chaque fois pire. Ce que je trouve vraiment étonnant c'est que Kelen reste un anti-magicien. On aurait pu attendre qu'au bout d'un moment il récupère des pouvoirs comme ça arrive souvent. Mais non, rien. Sa magie est bloquée pour de bon.

Les 500 pages du roman se lisent toutes seules. Les chapitres sont courts, le récit est rythmé et surtout les protagonistes incroyables. Bien sûr il y a Kelen et Rakis, mais pas seulement. Cette reine de 11 ans, Leonidas, Colfax, Martius, Mariadne ... ils sont tous extraordinaires. Leurs motivations et leurs comportements se révèlent petit à petit. Vous ne savez pas à qui faire confiance au même titre que Kelen et vous ressentez ainsi toute son impuissance.

Je suis toujours étonnée qu'on ne parle pas plus de cette série qui franchement le mériterait. C'est l'une des séries les plus originales, complexes et bien écrites que je connaisse en jeunesse. Rajoutez à ça que les couvertures sont à tomber et franchement je ne peux que la conseiller. Cinquième tome, cinquième coup de coeur ! 


Annonce de dernière minute:

Sebastien De Castell a annoncé sur son compte twitter qu'une adaptation de la série était en cours à Hollywood...
A suivre !!!
Voir Rakis arracher les globes oculaires en "vrai", ça va faire bizarre.
Pourvu qu'ils n'en fasse pas une bestiole mignonne !!




Si vous avez raté le début:


mardi 5 novembre 2019

L'ANTI-MAGICIEN Tome 4 de Sebastien De Castell



Tome 4
L'abbaye d'Ebène



Editons Gallimard Jeunesse
Parution: 10/2019
480 pages
18.90 euros




☇ L'avis éclair de Phooka sur l'Abbaye d'Ebène ☇


Quatrième coup de coeur pour cette série. A découvrir absolument si vous ne la connaissez pas déjà !




On retrouve Kelen et Rakis en bien mauvaise posture dès les premières pages du roman. Un petit retour en arrière nous permet de re-situer l'action. Kelen a décidé de partir seul à la recherche d'un remède contre l'ombre au noir. Trop de gens sont à sa recherche et il ne voulait pas que Furia ou Nephenia se retrouvent prises dans un guet-apens ... De fil en aiguille, Kelen a entendu parler de l'abbaye d'Ebène, haut lieu mythique dans lequel se trouverait le remède de l'ombre au noir. Comme tous les lieus mythiques, il y a une forte probabilité qu'il n'existe que dans l'imaginaire des gens, mais Kelen se raccroche à cet espoir et part en quête de l'abbaye.
Pour cela il doit traverser le désert et comme il va s'en rendre compte très vite, le désert c'est beau de loin, mais quand on est allongé dans le sable blessé gravement, ça devient tout de suite moins fun. Et c'est dans cette situation là qu'on le trouve au tout début du roman, blessé, mourant, au milieu de nulle part. Rakis est avec lui, encore plus mal en point ...

Difficile de parler de cet opus, tant il faut garder la surprise de la lecture. Ce qui ne change pas, c'est que Kelen est toujours incapable d'utiliser sa magie, mais qu'il arrive à contourner ce problème par la ruse et l'artifice. Son initiation en tant qu'Argosi lui sera bien utile. Kelen n'est pas puissant, il n'est pas un guerrier, ni un mage. En gros, il n'est rien. Du moins c'est ce qu'il pense. Mais sa débrouillardise, son intelligence et sa vivacité lui permettent de vaincre des ennemis bien plus puissants que lui. Et dans ce quatrième tome, cette capacité sera encore plus mise à l'épreuve. Surtout que Rakis ne sera pas à ses côté. Donc personne pour sauter sur le cou des ennemis et leur arracher les yeux ...

Cette fois donc Kelen est seul, vraiment seul. Même plus son animal favori n'est pas à ses côtés (cet animal auquel il tient plus qu'à toute autre chose, et qui le lui rend bien en l'insultant sans arrêt et en le mordant au sang régulièrement ...). Kelen ne peut donc compter que sur lui même et sur ses maigres capacités, aussi bien pour se défendre contre ses ennemis (et ils sont nombreux) que pour être capable de différencier amis/ennemis (Rakis lui dirait qu'il n'y a que des ennemis, mais il n'est pas là ...). On en apprend donc beaucoup sur son compte et surtout sur l'ombre au noir. Enfin le mystère de l'ombre s'éclaircit pourrait-on dire ... 

Une fois encore Sebastien De Castell arrive à surprendre. En centrant ce tome sur Kelen, il permet au lecteur de comprendre beaucoup de choses sur ce héros et surtout sur l'ombre au noir. Il développe aussi ses relations avec sa famille, cette famille qui l'a renié et chassé et qui a même lancé des tueurs à ses trousses. Kelen, du haut de ses 17 ans, évolue le long de ce parcours initiatique et devient de plus en plus complexe. Beaucoup d'émotions sont au rendez-vous. Si l'humour est toujours présent comme pour les précédents opus, la tristesse l'est tout autant. Les chapitres courts ou longs, s'enchaînent rapidement et le roman se lit à toute allure. Une fois de plus, nous laissons Kelen au milieu de nulle part, bien loin de chez lui et surtout bien loin de ses amis. Il me tarde déjà de découvrir ce qui l'attend.

L'abbaye d'Ebène est un pas de plus dans l'initiation de Kelen. Un tome qui se dévore tout comme les trois précédents, un tome plein d'émotions qui vous font chavirer, un tome plein de suspense, d'action et de découvertes. Bref, encore un coup de coeur. Quelle série !!

L'ours Inculte est lui aussi sous le charme de Kellen (et surtout de Furia :)).


 Sebastien De Castell sur Bookenstock:







vendredi 7 juin 2019

L'ANTI-MAGICIEN Tome 3 de Sebastien De Castell


Tome 3
L'ensorceleuse


Editions Gallimard Jeunesse
Parution: 16/05/2019
480 pages
18 euros


Le résumé ici




☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 3 de l'anti-magicien ☇




C'est toujours un immense plaisir de retrouver Kelen, Rakis et Furia. Leurs aventures s'étoffent de plus en plus. Humour, aventure et suspense. On en redemande ! En plus le livre est superbe.









Ce qui frappe en tout premier lieu encore une fois pour ce troisième tome, c'est la beauté de la couverture. Alors oui évidemment la couverture ne fait pas le livre, mais elle attire l'oeil et incite à regarder le dos du roman pour en connaître le sujet. Et c'est déjà pas si mal vu la quantité de sorties littéraires. Bref, la couverture est sublime et c'est un plus indéniable.

Ce qui est indéniable aussi c'est que le récit, tout comme les personnages, s'étoffe au fil des tomes. Il gagne en profondeur et en intérêt, tout en gardant son humour si particulier. On retrouve Kelen, Rakis et Furia comme si c'étaient de vieux amis. Impossible de les oublier ces trois là. Kelen, magicien raté mais virtuose avec ses doigts à force d'essayer de lancer des sorts. Rakis, le chacureuil, toujours aussi râleur et qui réagit au quart de tour. Furia, l'Argosi, une femme mystérieuse qui a de fabuleux talents. Cette fois, d'autres personnages vont se joindre à eux. Nephenia, une ancienne "camarade de classe" de Kelen qui, elle aussi a dû fuir les Jan-Tep. Considérée comme une traîtresse, elle a échappé à la mort de justesse. Elle devient une ensorceleuse. Tout comme Kelen, elle y a gagné un familier. Mais au lieu d'avoir un chacureuil, elle a écopé d'une hyène (je ne vous dis pas les commentaires acerbes de Rakis à propos des hyènes  😀...). On retrouve aussi d'autres personnages rencontrés précédemment dont on fait ainsi plus ample connaissance. Pour le meilleur et/ou pour le pire d'ailleurs. Mais ce qui touche le plus le lecteur c'est surtout d'approfondir sa "relation" avec Kelen et Furia. Kelen, le magicien raté qui s'attire toujours les pires ennuis, ne déroge pas à la règle. Ce dont il se rend compte aussi c'est que c'est souvent quelqu'un qu'il a rencontré qui va le sauver. Mais pour ce faire, cette personne risque sa vie et ça il ne peut plus l'accepter. Il n'a que 17 ans, mais il a gagné énormément en maturité. Il doit apprendre à se débrouiller seul, surtout quand sa vie, ou celles de ses amis, est en jeu. Et c'est justement Furia qui fait partie de ceux qui arrivent toujours juste à temps pour sauver Kelen. Furia qui pourtant s'était jurée de suivre une voie exempte de violence. Elle fait de son mieux pour respecter ses convictions, mais ce n'est pas toujours facile avec un "apprenti" qui se met dans des situations intenables. Elle va risquer sa vie plus d'une fois ... On va en découvrir beaucoup sur Furia pendant cet épisode. Une Furia toujours aussi douée et compétente mais dont on découvre petit à petit les failles ...

Mais ce que j'ai vraiment adoré dans ce troisième tome, c'est la découverte d'un nouveau pays et d'une nouvelle civilisation. Comme je l'avais dit dans ma chronique du tome 2, la visite de l'université des sept-mondes laissait entrevoir la richesse de l'univers créé par Sébastien De Castell. J'espérais bien qu'on découvrirait tous ces pays qu'on ne faisait qu'entrevoir et c'est chose faite , au moins pour Gitabrie. Un pays de scientifiques et d'inventeurs capables des plus belles choses. Un pays de paix et de prospérité, enfin ... presque ! C'est un petit oiseau mécanique, capable de se mouvoir comme s'il était doté d'une vie, qui va déclencher les foudres des pays voisins. La guerre est proche et elle sera terriblement destructrice. Kelen est le seul à pouvoir se mettre en travers du destin, une fois de plus.

J'adore cette série ! Voilà c'est dit ! Tout y est pour faire de cette lecture, un immense moment de plaisir. Bien sûr, il y a du suspense et de l'aventure, des mystères, des secrets. Tout y est pour que le rythme soit effréné. Mais à tout ceci s'ajoutent des personnages incroyablement attachants et un humour dosé à la perfection grâce à Rakis. Quand la situation devient désespérée et croyez-moi elle le devient souvent, quand la violence est à son paroxysme, il y a souvent une réplique ou une action de Rakis qui fait retomber la pression. Souvent mais pas toujours, sinon ce serait trop facile. Et le pauvre chacureuil a lui aussi son lot d'échecs et de blessures. Comme les autres ...

L'anti-magicien est une série géniale, originale, pleine de surprises, de suspense et d 'humour. Pleine de fabuleuses créatures aussi, que ce soit Rakis ou un oiseau mécanique, voire même un dragon mécanique. L'imagination de l'auteur nous entraîne très loin pour notre plus grand plaisir. La puissance du récit gagne en profondeur au fil des tomes. Bref, un coup de coeur et il me tarde déjà d'en découvrir la suite (septembre 2019).


Si vous avez raté le début :
mercredi 28 novembre 2018

[sortie] NORMAN N'A PAS DE SUPER-POUVOIR de Kamel Benaouda Prix Gallimard Jeunesse-Télérama-RTL





Sortie aujourd'hui, mercredi 28 novembre 2018





Editions Gallimard jeunesse
320 pages
14.50 euros

L'histoire nous propulse dans un monde où tous les habitants sont dotés de super-pouvoirs. Tout cela est dû à un savant autrichien écœuré par les horreurs de la seconde guerre mondiale, qui en voulant rendre les hommes bons s'est emmêlé les moufles et a répandu dans le monde sa découverte telle une épidémie de peste.


Depuis les premières années de la grande fièvre dite bleue, les pouvoirs sont encadrés et surveillés. Ainsi, à l'âge de la puberté chaque enfant est soumis à un test pour déterminer quel pouvoir sommeil en lui. Seul problème : Norman n'en a pas.




Communiqué de presse ci-dessous:




mardi 27 novembre 2018

L'ANTI-MAGICIEN Tome 2 de Sebastien De Castell



Tome 2: L'ombre au noir




Editions Gallimard Jeunesse
Paru le 27/09/2018
400 pages
17 euros


Kelen l'anti-magicien se fait de nouveaux ennemis où qu'il passe. Toujours accompagné de ses deux acolytes incontrôlables, Furia et Rakis, il parcourt les terres de la frontière à la recherche d'un remède contre le mal qui le ronge : l'ombre au noir. Quête de vérité, scènes d'action musclées et malédiction mortelle : la suite des aventures d'un jeune mage sans pouvoir, dans une grande fresque originale et puissante.




"Kelen, l'anti-héros par excellence, un vrai ado quoi!"


Je vous l'avais annoncé à la fin de ma chronique du tome 1: "Je serai au rendez-vous pour le tome 2". Et j'ai tenu parole. Il faut dire que ce n'était pas difficile tant j'avais aimé la premier opus de cette série jeunesse. Il me tardait de retrouver Kelen, Furia et Rakis.

Nous les retrouvons donc en fuite dans les terres de la frontière. Un endroit sauvage, peu peuplé et rude. Kelen, habitué au confort et au luxe, doit apprendre à dormir à la belle étoile, à manger les lapins que Rakis chasse, ha non pardon "assassine", bref il devient un hors la loi débutant. Un hors la loi pas très doué mais plein de bonne volonté. Quelques mois se sont écoulés, Kelen est toujours considéré comme un danger qu'il faut abattre à cause de l'ombre au noir. L'ombre au noir, c'est une sorte de malédiction magique dont on raconte qu'elle est due à un démon qui prend le contrôle d'un magicien. Elle se caractérise par des ombres sombres, comme des tatouages autour de l'oeil de la personne atteinte. 

Alors que Kelen et ses compagnons se reposent au coin du feu, ils vont faire la connaissance d'une autre Argosi, Rosie et d'une jeune fille au visage voilé Seneira qui voyagent apparemment ensemble.. De fil en aiguille, ils vont se retrouver au royaume des Sept Sables, qui n'est d'ailleurs pas un vrai royaume car non reconnu par ses voisins. Cependant ce lieu est un temple du savoir et une université de renommée internationale s'y est développée. Là se rencontrent tous les enfants des dirigeants et personnes influentes des royaumes voisins. Ainsi, l'auteur nous fait découvrir la large variété du monde qu'il a créé et il nous saupoudre des indices des probables futures aventures de Kelen. Car oui, il y a beaucoup de royaumes avec chacun ses spécificités et il nous tarde déjà d'aller les arpenter en suivant le héros. En attendant, Kelen se retrouve face à une sorte d'épidémie d'ombre au noir qui touche des non magiciens et son aide pour résoudre ce mystère va être précieuse.

Ce qui est vraiment une réussite dans cette série, ce sont ses personnages. Commençons par Kelen donc, notre "anti-magicien", un ado ordinaire. Un ado dont on attend beaucoup et qui ne montre aucune prédisposition. Il n'est pas un bon magicien, loin de là, il n'est même pas à la hauteur pour être un apprenti argosi. Et pourtant, il se débrouille du mieux qu'il peut et il avance malgré tout ce qui lui arrive. Et ce qui est vraiment bluffant dans cette histoire, c'est que l'auteur ne cède pas à la facilité. Non Kelen ne va pas devenir d'un seul coup un magicien puissant, ni même un magicien tout court d'ailleurs, non il ne va pas trouver sa voie miraculeusement, ni même un mentor digne de ce nom. Il va devoir faire comme tout adolescent, chercher sa voie du mieux qu'il peut avec les moyens à sa disposition. La seule aide dont il bénéficie, c'est une sorte de chat-écureuil volant qui le suit partout et qu'il est le seul à comprendre: Rakis. Rakis c'est évidemment le ressort comique du trio. Ce chacureuil est un délice. Il se considère comme une terreur, attaque tout ce qui bouge. Son régal c'est d'arracher les yeux des humains pour les manger, il "assassine" les lapins pour se nourrir et ses commentaires en aparté à Kelen mettent toujours ce dernier dans l'embarras ! Et puis il y a Furia, l'argosi. Une femme étrange, réservée dont on ne comprend pas toujours la façon de penser. Une femme de principes, oui mais de drôles de principes parfois. Elle suit sa voie, une sorte de philosophie de vie, mais certainement pas une philosophie classique. Ces trois-là sont bien différents et pourtant ils forment un trio qui se complète à merveille.

Et heureusement! Car ce que leur réserve leurs aventures est loin d'être un long fleuve tranquille. Batailles, bagarres et mystères jalonnent leur enquête. Enquête qui  d'ailleurs ne fait pas progresser la quête de Kelen, mais peu importe. Ils auront besoin de compter les uns sur les autres et chacun à sa manière est indispensable au groupe. Si Kelen ne peut pas compter sur des dons naturels, il saura compenser par son intelligence et son courage. Rakis lui, a un sens de l'amitié profondément ancré malgré ses dires et du courage à revendre à la limite de l'inconscience parfois. Quant à Furia, elle est une combattante hors pair et elle a le don d'arriver au bon moment.

Sebastien De Castell est remarquablement doué pour les dialogues percutants, les bagarres et les rebondissements. Si le tout début du roman manque un peu de rythme, le temps de remettre les personnages en place dans la tête du lecteur, cette impression passe très vite et le tempo s'accélère. Les pages tournent toutes seules et c'est un régal. Il faut dire que le mélange dialogues pêchus, répliques assassines de Rakis, coups de poing et autres sorts ratés forme une sacré combinaison pour une lecture d'enfer.

Rajoutons que comme pour le premier tome, la couverture est superbe, de même que le dos et que le livre attire vraiment l'oeil! Une vraie réussite.

L'ombre au noir est la digne suite du premier tome de l'anti-magicien. Une série pour ado mais pas que, et surtout une série qui ne prend pas ses lecteurs pour des idiots. Les héros sont complexes et pas "prédéfinis", ce qui les rend incroyablement attachants. La visite à l'université des sept-royaumes nous montre que Sebastien De Castell a encore un paquet de cartouches en réserve et c'est tant mieux car suivre les aventures de Kelen, Furia et Rakis est un vrai régal. Vivement la suite !


samedi 29 septembre 2018

La couv du prochain Manon Fargetton chez Gallimard jeunesse !



En grand, pour son originalité !



Sortie prévue le 18 octobre !



Le pitch :

“ Deux lignes d’explosions ravagent la Terre. Nul n’en connaît l’origine mais, quand elles se rejoindront au large de notre côte atlantique, notre monde sera détruit. Sur les routes encombrées de fugitifs qui tentent en vain d’échapper au cataclysme, six hommes et femmes sont réunis par le destin. Ensemble, ils ont dix jours à vivre avant la fin du monde...”


mardi 26 juin 2018

L'ANTI-MAGICIEN de Sébastien De Castell


Tome 1






Gallimard Jeunesse
464 pages
18 euros

Parution: le 17 mai 2018





Kelen, 16 ans, est l'héritier d'une des grandes familles qui se disputent le trône de la cité. Il prépare son premier duel pour devenir mage. Mais ses pouvoirs ont disparu. Il doit ruser... ou tricher, quitte à risquer l'exil, voire pire. Ses seuls soutiens, deux acolytes explosifs: Furia, la vagabonde imprévisible et Rakis, un chacureuil féroce et acerbe. La saga d'un jeune héros tiraillé entre rébellion et loyauté envers les siens. 






Pour appartenir à la société des Jan'Tep, il n'y a qu'une possibilité. Il faut être sorcier et être capable à 16 ans de passer toutes les épreuves pour éveiller les six pouvoirs de magie: Sang, braise, fer, souffle, soie et sable. Il existe bien une magie de l'ombre, mais elle est associée au démon et ses porteurs sont impitoyablement traqués. Lorsque la magie s'éveille, elle "allume" des bandes de glyphes sur les bras de sorciers. Si les bandes ne brillent pas à 16 ans, alors c'est que la personne n'a pas de pouvoirs. Elle devient un Sha'Tep et est reléguée aux tâches subalternes de domesticité, voire de travail aux mines. Être Sha'Tep, c'est ne pas être du tout! C'est un statut bien peu enviable, à la limite de l'esclavage. Ainsi du jour au lendemain, dans une même famille un frère peut devenir grand sorcier tandis que l'autre devient un serviteur transparent aux yeux de tous. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé dans la famille de Kelen. Son père est l'un des plus puissants sorciers de la cité, promis très certainement à devenir le futur prince régnant, tandis que son oncle est serviteur pour la maisonnée, n'adressant la parole à personne ...

Dans une société aussi dure et marquée par ce système de castes, ne pas voir briller ses bandes est une catastrophe, surtout quand on est le fils du plus puissant sorcier de la cité et que sa propre soeur, plus jeune, montre déjà des pouvoirs extraordinaires. Tel est le destin de Kelen. Pour Kelen, ne pas être sorcier signifie devenir un Sha'Tep, mais aussi affaiblir toute sa maisonnée. Heureusement pour surmonter cette épreuve il va avoir des alliés inattendus: Furia, une femme aux capacités étonnantes même sans magie, et Rakis un ...chacureuil!

Kelen fait partie de ces personnages que le lecteur adopte immédiatement. Sa "descente aux enfers" noue les tripes. Ses amis le lâchent petit à petit, soit par conviction puisqu'il devient Sha'Tep, il est donc "infréquentable", soit pas intérêt car il n'est pas bon pour un apprenti Jan'Tep de traîner avec un moins que rien qui ne peut même pas faire briller une bande. Mais Kelen ne s'avoue pas vaincu. C'est un battant et son combat va prendre plusieurs tournures. Il va d'abord croire de toutes ses forces que sa volonté lui permettra de gagner ses galons ou plutôt ses bandes de sorcier, et même quand la réalité s'imposera à lui il continuera à lutter. Ce qui est attachant avec ce héros c'est sa lucidité. Dans chaque situation difficile, voire critique, il espère que le stress ou la douleur fera "venir sa magie" tout en réalisant qu'il n'y a que dans les romans que cela fonctionne ...

Mais au fait, nous sommes dans un roman non? Alors comme dans toute bonne histoire qui se respecte, le héros devrait souffrir un peu puis enfin récupérer ses pleins pouvoirs dans un halo de soleil. Oui ... mais non ! Et c'est ça justement qui fait la force de ce récit. Rien n'est facile pour Kelen, rien de lui tombe du ciel, sauf peut-être l'aide de Furia une jeune femme, étrangère à la cité qui arrivera à point nommé pour le sauver et surtout pour lui montrer qu'on peut survivre et même se battre sans magie. Elle va surtout lui montrer que l'on peut penser différemment, que le système de castes n'est pas acceptable, mais aussi que les femmes peuvent elle aussi jouer un rôle important dans la société. Tout ceci serait bien sérieux, mais heureusement Kelen a un autre ami, Rakis, le chacureuil. Si vous voulez savoir ce qu'est cette bébête, vous n'avez qu'à lire. Ce qui est sûr c'est que son sale caractère et son mordant (dans tous les sens du terme) apportent la fraîcheur nécessaire pour contrebalancer l'atmosphère parfois dure du roman. Et sans en faire "trop", Rakis c'est la bouffée de fraîcheur en temps de canicule. Mais attention, il n'est pas un clown, loin de là. C'est un combattant hors pair et gare à ceux qui se mettent en travers de son chemin. Combattant et incroyablement courageux. Un partenaire à part entière pour Kelen qui en a bien besoin. Tout comme il a besoin des remontrances de Rakis qui lui permettent d'ouvrir les yeux. Kelen, Furia et Rakis, le trio improbable, mais auquel le lecteur s'attache totalement.

Tout est bien dosé dans cet ouvrage. La longueur des chapitres, l'action, l'humour, le suspense et les remises en question. Le style (et sa traduction) est parfaitement maîtrisé et c'est une belle réussite. C'est un roman qui se dévore et qui apporte son lot de surprises, de frayeurs et même de larmes. Bref, le tome 2 sort en septembre, ce qui est une excellente nouvelle et je serai à coup sûr au rendez-vous !


Quelques infos ...

Sortie du tome 2 en septembre 2018

Pour insister sur la beauté du livre ...




lundi 2 mai 2016

LES MYSTÈRES DE LARISPEM de Lucie Pierrat-Pajot




Les Mystères de Larispem
Tome 1
Le sang jamais n'oublie 



Illustré par Donatien Mary 
Editions Gallimard Jeunesse
272 pages
16 euros
sortie le 08 avril 2016







Larispem, 1899. 
Dans cette Cité-État indépendante où les bouchers constituent la caste forte d'un régime populiste, trois destins se croisent... Liberté, la mécanicienne hors pair, Carmine, l'apprentie louchébem et Nathanaël, l'orphelin au passé mystérieux. Tandis que de grandes festivités se préparent pour célébrer le nouveau siècle, l'ombre d'une société secrète vient planer sur la ville. Et si les Frères de Sang revenaient pour mettre leur terrible vengeance à exécution?

Maraudeuses, sabotages d'automates, livre indéchiffrable: au fil des ruelles de Paris se dessine un monde rétrofuturiste captivant. Un premier tome qui révèle le talent d'un nouvel auteur.


Livre gagnant de la deuxième édition du Concours du Premier Roman Jeunesse organisé par Gallimard Jeunesse, Télérama et RTL.


L'avis de Lookapuche :) :


Le louchebem ou argot des bouchers, part du principe suivant: on remplace la première lettre du mot par un L, on met cette première lettre à la fin du mot et on rajoute une terminaison libre, en -em, -uche, -ji,-oc etc ...
Ainsi louchebem, signifie tout simplement "boucher". Cet argot existe en "vrai" et l'auteur l'a intégré à son roman.

Bookenstock deviendrait donc Lookenstockbem ou Lookenstockbuche ...quelque chose de ce genre. Fun non ?

Je vous laisse donc cogiter (pas trop longtemps quand même) sur la signification de Larispem ...

L'action se situe donc à Larispem, dans une réalité alternative. Dans cette réalité, la révolution de 1870 a été un succès, les révolutionnaires ont pris le pouvoir. Les nobles et le clergé ont été soit bannis de la ville, soit tués. En ce qui concerne les nobles, ils ont eu en fait le choix de rester mais ils devaient renoncer à leurs richesses et vivre comme tout le monde. Dans cet univers, Larispem est devenue une cité état et la France est un pays étranger avec lequel la cité a des relations commerciales. Les habitants de Larispem, sont tous égaux. Tous se tutoient, tous ont les mêmes droits. Le ville est dirigée par "les trois", des héros de la révolution. Jules Verne y est devenu une sorte de mentor dirigeant, auteur et inventeur, ses idées techniques de génie étant mises en oeuvre.

Dans ce monde, nous suivons une apprentie louchebem, Carmine, une apprentie mécanicienne, Liberté et Nathanaël l'orphelin qui va bientôt "être mis sur le marché". En effet, les orphelins reçoivent une éducation sévère et approfondie jusqu'à l'âge de 15 ans, puis ils sont mis sur le marché du travail pour obtenir un apprentissage. De la vie, Nathanaël ne connait que l'orphelinat duquel il n'est que très rarement sorti.
Liberté et Carmine, elles vivent en ville. Liberté y est arrivé il y a six mois, fuyant une mère trop étouffante. Elle vit dans un foyer et elle est un petit génie de la mécanique. Son patron est content d'elle, elle est capable de quasiment tout réparer et c'est important pour une entreprise qui gère la plupart des automatons de réclame de la ville. 
Ha oui, j'ai un peu oublié de vous le dire ...cette réalité alternative est un monde steampunk. Les automatons sont des sortes de robots/automates qui servent à délivrer des messages publicitaires oraux enregistrés sur des cylindres. Ils sont sur les trottoirs ou volants. Liberté excelle à les réparer, c'est toute sa vie, par ailleurs assez tristouille. Jeune fille un peu rondelette, elle est assez solitaire et sa seule connaissance c'est Carmine avec qui elle commet parfois de petits larcins pour gagner quelques taureaux ...
Carmine, apprentie bouchère pardon louchebem, se promène en permanence, comme tous ceux de sa corporation, avec ses trois couteaux autour de la taille. Elle n'a peur de rien, elle n' a pas la langue dans la poche et elle adore son métier. Il faut dire que les louchebems sont très bien vus, et malgré un travail difficile, ils mènent plutôt la belle vie.

Le décor est planté. Une ville, Larispem, trois jeune héros Nathanël d'un côté, Carmine et Liberté de l'autre. Leur vie est réglée comme du papier à musique et la ville tourne rond. Mais ce serait oublier les frères de sang. "Le sang jamais n'oublie ", telle est leur devise. Le sang, celui des anciens nobles et dirigeants. Ce sang qui coule dans leurs veines et qui n'est pas encore éteint. Loin de là même puisque des rumeurs leur prêtent même des pouvoirs maléfiques. Mythe ou réalité ? 

Histoire alternative, steampunk, héros incroyablement attachants, ville superbement imaginée, autant vous dire tout de suite que ce roman est une belle réussite. Y rencontrer Jules Verne rajoute une touche de magie. Certains pourront reprocher qu'il ne se passe pas grand chose dans ce premier tome et ils auront raison, car c'est clairement un tome de mise en situation. Mais quelle introduction ! On se promène dans ce Paris alternatif (oops j'ai lâché le morceau :)) avec un plaisir immense. Visiter la tour Jules Verne est un morceau de choix. Rien que ça en justifie la lecture. Suivre les trois jeunes héros est là aussi un plaisir renouvelé. Ils sont incroyablement réussis, on s'y attache et il me tarde déjà de les retrouver. 
De plus, l'auteur a tout mis en place, les tas de possibilités, des "chemins" qui vont converger (ou pas), un jeu qui va se mettre en route dans la ville. Bref, le potentiel du récit est immense et on sent la montée en puissance de l'histoire.

Un premier tome de mise en bouche, dans lequel le lecteur de promène avec délice. Il me tarde déjà d'en lire la suite. Je suis époustouflée par la qualité du récit, l’ambiance générale du roman et l'empathie ressentie pour les jeunes héros. Coup de coeur vous croyez ? Non, immense coup de coeur, ce serait plus réaliste ! 


PS: J'ai oublié de préciser que chaque chapitre est illustré par Donatien Mary et c'est du plus bel effet.
mardi 14 avril 2015

L’HÉRITIÈRE de Melinda Salisbury




Editions Gallimard Jeunesse
336 pages
16.90 euros
Sortie le 10 avril 2015







Twylla, 17 ans, est une élue. Promise au prince, elle vit isolée dans le château de Lorture à cause de son don. Nourrie chaque mois d'un poison mortel contre lequel elle est immunisée, elle a le pouvoir d'exécuter les traîtres du royaume d'un simple contact de la main. Bientôt Lief, un nouveau garde particulièrement charmant, se rapproche d'elle. Premier roman.





L'avis de Phooka:



Voilà le genre de découverte que j'aime. Un jour arrive dans ma BAL un bouquin dont je n'ai jamais entendu parler et que je n'attendais pas. La couverture est belle, je ne connais pas l'auteur, je ne lis même pas le pitch et je me lance donc dans ce livre en n'ayant aucune attente d'aucune sorte. Du coup, la surprise est d'autant plus belle !

Twylla est une jeune fille à part. A part parce qu'elle vit solitaire. A part parce qu'elle est promise au prince héritier, Merek, mais surtout à part parce qu'elle est la Daunen incarnée, l'élue. La Daunen c'est la fille des dieux, elle est censée apporter la prospérité et rendre la justice. Ce dernier point est plutôt une malédiction pour Twylla puisque pour "rendre la justice", elle n'a qu'à toucher les gens qui meurent quasi instantanément empoisonnés. Un traumatisme pour elle. On comprend alors qu'elle ait une vie solitaire puisque personne ne peut la toucher, sauf le roi, la reine et le prince qui étant eux-même fils et filles de dieu, sont par conséquent immunisés. Drôle de vie pour Twylla, qui sort rarement de sa chambre sauf pour aller dans son temple et à la vue de qui tout le monde s'écarte précipitamment. Ses gardes ont peur d'elle et font tout pour changer de poste dès que possible. Alors quand Lief, son nouveau garde, arrive et qu'il se comporte "normalement" vis à vis d'elle, Twylla va s'y attacher plus que de raison.

Présenté comme ça on dirait une énième romance, mais il y a beaucoup plus que ça. Twylla est en réalité une marionnette, une pauvre fille, dont la mère est une dévoreuse. Entendez par là que lors des enterrements, sa mère mange tous les plats posés sur les cercueils des défunts pour avaler leur péchés. Drôle de métier, hein! Et évidemment plus les péchés sont graves et plus les plats sont mauvais/copieux. Le destin de Twylla était de suivre les traces de sa mère jusqu'à ce que la reine vienne la chercher. Twylla était ravie de quitter sa maison familiale, car sa mère n'avait aucun amour pour elle et son destin était noir. Elle espérait ainsi gagner en qualité de vie et richesse. Elle est devenue la Daunen incarnée, solitaire, sans amis, sans aucune relation et sans aucune nouvelle de sa petite sœur. Pas sûr qu'elle y ait gagné au change. Twylla est une pauvre fille, naïve, crédule mais aussi ambitieuse, dans le sens où elle rêve d'une vie facile et pleine de richesse. La reine a changé son destin, mais à quel prix? Et quelles sont les ambitions de cette reine ? On le découvre petit à petit. Reine machiavélique à souhait, retorse et cruelle. Seule son ambition la guide. C'est un personnage redoutable. Le roi n'a quasiment aucun pouvoir, quant au prince, il est sous la coupe de la mère, mais il est conscient du joug que la reine exerce sur tous et il essaye de changer les choses. Il va essayer d'aider Twylla, mais celle-ci a du mal à se secouer de cette servitude. Elle ne fait pas confiance à Merek. 
Et puis il y a Lief, ce jeune garde, si gentil, si charmant ...
Bien sûr on retombe dans le triangle Twylla/Merek/Lief , mais ce n'est pas si simple. Les dés sont faussés ... 
Les traîtres ne sont pas forcément là où on les attend, et ils ne sont pas tous punis par la justice divine de Twylla. Elle va l'apprendre à ses dépens. Pauvre Twylla ...

Twylla, c'est le personnage auquel on s'attache. Même si parfois elle est un peu "nunuche", elle a une vie tellement étrange, qu'on ne peut que l'aimer. Tout comme elle, on s'attache à Lief et Merek et on ne sait lequel choisir. Et on apprend à se méfier de cette reine noire, machiavélique au possible. Et encore ... on ne voit  venir toutes les ignominies qu'elle a mises en place qu'à la toute fin ...

Une fin d'ailleurs très réussie, qui donne envie de lire la suite, tout en étant pas un "cliffhanger de ouf", ce que j'apprécie énormément.

Bref, une belle découverte que ce roman dont je ne savais rien, qui a su me séduire et que j'ai dévoré à toute allure. Pas le livre du siècle mais un vrai bon moment de détente. Un triangle amoureux pas banal dans un univers sombre à souhait, avec de belles surprises et beaucoup d'imagination. Un premier tome d'une trilogie qui s'annonce passionnante.



mercredi 19 novembre 2014

Résultats du concours ENDGAME



Merci à tous pour vos participations !
Nombreux vous avez été ! Oo

Est-ce parce qu'il n'y avait pas de questions pièges ?
Est-ce parce que l'appel d'Endgame (avec jeu de mots) est plus fort ?

Bref, je ne saurai pas, mais on s'en fout

The results now !

Recevront



TISHADOW
WOLF'S RAIN
LE COIN D'AUDREY

Bravo à eux !

Pour les autres, restez par là... GpP 2014 en approche ;)




jeudi 13 novembre 2014

ENDGAME 1 de James Frey



1 - L'APPEL


Éditions Gallimard
477 pages
19,90 euros


4ème de couv :


Douze jeunes élus, issus de peuples anciens. L'humanité tout entière descend de leurs lignées, choisies il y a des milliers d'années. Ils sont héritiers de la Terre. Pour la sauver, ils doivent se battre, résoudre la Grande Énigme. 
L'un d'eux doit y parvenir, ou bien nous sommes tous perdus. Ils ne possèdent pas de pouvoirs magiques. Ils ne sont pas immortels. Traîtrise, courage, amitié, chacun suivra son propre chemin, selon sa personnalité, ses intuitions et ses traditions.
Endgame n'a ni règles ni limites.
Il n'y aura qu'un seul vainqueur.



L'avis de Dup :

Voilà donc THE livre de chez Gallimard qui fait le buzz depuis un moment sur la blogosphère. Il y a même des blogs sympas qui vous proposent de le gagner ( ici et ailleurs... :)). Un roman pour ado qui a bénéficié d'un lancement mondial dans 30 pays début octobre ! Bon, je ne sais pas si tout ce binz médiatique était bien nécessaire car ce roman se suffisait à lui-même. Déjà on sait que les droits de production cinématographique ont été achetés avant cette parution... A la limite cela pourrait risquer de le desservir car cette grosse pression augmente les attentes des lecteurs. Il est accompagné d'un jeu permettant de remporter une grosse somme d'argent à ceux qui résolveront les énigmes parsemées dans ses pages. Pour ma part, je vais faire abstraction de tout ça et ne vous parler que du roman.

Donc 12 civilisations vont s'affronter, via 12 joueurs. Un seul l'emportera, sauvera sa "lignée", le reste de l'humanité sera rayé de la planète. Pour faire le ménage en gros... Depuis la nuit des temps les "appelés", les joueurs donc, s'entraînent pour cet affrontement : ce sera Endgame, décidé par les dieux. Et ces derniers annoncent l'Appel, c'est-à-dire l'ouverture des jeux, d'une manière sans équivoque : Boum, 12 météorites s'écrasent sur la Terre, chacune à proximité d'un joueur. En pulvérisant tout bien sûr.

Les joueurs sont entraînés depuis leur naissance en vue de cet Endgame, coachés par leur prédécesseur devenu non éligible, car ayant atteint 21 ans. Tous sauf Sarah, elle, cela ne fait que 3 ans, son frère aîné lui a repassé le flambeau lorsqu'il a perdu accidentellement un œil. On va donc suivre ces joueurs, alternativement, seuls, en binomes ou en groupe, de chapitre en chapitre. Au début il faut s'accrocher pour ne pas perdre le fil et retrouver qui est qui. D'autant qu'il va y avoir un treizième élément qui va se greffer dans cette mise en scène macabre : Christopher, le petit ami de Sarah. Il ne comprend rien à rien, mais il refuse de la laisser partir, de lâcher prise malgré les injonctions de celle-ci, malgré les dangers et les fous furieux qu'il côtoie depuis peu !

Ce premier tome correspond donc à l'Appel. Il va permettre de connaître tous les protagonistes, et d'en éliminer quelques uns d'ailleurs au passage... Il va également permettre de comprendre comment fonctionne cette autorité supérieure, mais le pourquoi est encore vague. Enfin, je préfère le voir ainsi car les suppositions émises ne me vont pas, voire m'irritent.

L'écriture est fluide et efficace, pas de longueurs, l'histoire captivante et la construction du roman fait qu'il se parcourt rapidement. Pas très rapidement car c'est un bon pavé néanmoins. Cependant, le pitch se rapprochant furieusement de Hunger Games, je n'ai pas pu m'empêcher de faire des comparaisons. Et là, j'avoue que c'est en sa défaveur. Alors que Katniss et Peeta reste bien ancrés dans ma mémoire, Sarah était la seule, avec An Lui dont je me souvenais vraiment à l'heure où j'écris cette chronique, alors que je l'ai lu il y a une dizaine de jours. Il a fallu que je feuillette à nouveau mon livre pour retrouver Jago, Christopher, Chiyoko et les autres. J'ai éprouvé plus d'émotions avec les péripéties de Katniss, mais bon, cet avis n'engage que moi et je vous conseille fortement de vous faire un avis par vous-même. Je serai malgré tout au rendez-vous pour les tomes suivants car je suis curieuse de savoir comment tout cela va se finir et aussi ce fameux pourquoi !


samedi 18 octobre 2014

Sortie de ENDGAME de James Frey





9 octobre 2014 : lancement mondial dans 30 pays !

DOUZE MÉTÉORITES
DOUZE LIGNÉES ANCESTRALES
DOUZE ÉLUS
UN SEUL VAINQUEUR


Le pitch :

Chacun croit à sa version pour expliquer comment l'homme est arrivé sur Terre. Mais en définitive, le comment importe peu. Il y a la Terre. Et il y a Endgame. Douze civilisations ont été choisies il y a des millénaires. Elles représenteront l'humanité et se battront quand Endgame arrivera. Aujourd'hui, douze météorites ont frappé la Terre, portant un message à douze Joueurs âgés de 13 à 20 ans. Endgame a commencé. Ils se préparent depuis leur naissance, dans les traditions et légendes de leurs ancêtres. Dispersés à travers le monde, Kala Mozami la Sumérienne, Chiyoko Tadeka la Mu, Sarah Alopay la Cahokienne, Jago Tlamo l'Olmec, et les autres ne se connaissent pas. Ils n'ont pas de pouvoirs surnaturels et mènent une vie normale, mais sont secrètement aussi bien entraînés et aussi mortels que les meilleurs guerriers. Ils devront résoudre la Grande Énigme du Salut. Certains sont moins prêts que d'autres, ils seront les premiers à mourir. Seul le gagnant sauvera sa lignée. 

L'avis de l'éditeur :

Une quête survoltée aux quatre coins du monde doublée d'une réflexion contemporaine sur la condition humaine. Un premier tome à l'efficacité redoutable, tenu par la plume nerveuse d'un grand auteur. Addictif !

À partir de 15 ans.

mercredi 27 août 2014

Fin août 2014 chez Gallimard Jeunesse



TERRE-DRAGON 1
ERIK L'HOMME


208 pages
10,90 euros


Résumé :

Aegir, 12 ans, est gardé en cage par les Naatfarirs qui ont tués ses parents. Pourquoi ? Que lui veut-on ? Quand il parvient à s'échapper, il est aidé par Sheylis, petite-fille de sorcière chassée de son village car soupçonnée de porter le mauvais oeil. Mais la jeune fille est bientôt enlevée par la secte du Crâne... Alors qu'il intervient pour défendre un vieillard aveugle maltraité par des malandrins, Aegir se transforme en ours gigantesque et met en fuite ses adversaires. Il découvre ainsi qu'il est un Dakan : une sorte d'ours-garou terrifiant, dont le pouvoir n'aurait dû se manifester qu'à l'âge de 16 ans. Par quoi a-t-il été éveillé ?  Quelle irrésistible attraction le lie à la jeune Sheylis ? Pour le découvrir, Aegir, accompagné du jeune barde Doom et du sorcier aveugle qu'il a sauvé, se lance à la recherche de Sheylis.




dimanche 26 janvier 2014

Sortie de Reckless T.2 par Cornelia Funke



Enfin le tome 2 !



Editions Gallimard Jeunesse
Prix : 15,00€

Environ 350 pages
Parution : 06/02/2014




Au-delà du miroir, les contes les plus sombres deviennent réalité : Jacob Reckless est allé y secourir son frère, mais il est maintenant sous l’emprise d’un sortilège qui ne lui laisse que quelques mois à vivre ! Après bien des recherches infructueuses, et alors que passent les semaines, Jacob découvre l’existence d’une arbalète légendaire dont on dit qu’elle peut détruire mille hommes ou en sauver un seul s’il est atteint au coeur… Reckless se lance dans une quête désespérée, aidé par la fille-renard qui sait être plus belle de jour en jour. Face à eux, fées, géants et cannibales feront tout pour les arrêter.


samedi 25 janvier 2014

Re-sortie de Reckless T.1 par Cornelia Funke





Editions Gallimard Jeunesse
Prix : 15,25€
350 pages
Parution : 06/02/2014

À douze ans, Jacob Reckless en recherchant son père, disparu mystérieusement, découvre un miroir qui lui ouvre les portes d’un univers parallèle. Ce monde magique, de type médiéval, est en guerre. Les hommes, dirigés par l’impératrice Thérèse, s’opposent aux Goyls, des êtres à la peau en pierres fines, telle la cornaline, la malachite ou le jaspe. La Fée Noire, magnifique bien aimée de Kami’en, le roi des Goyls, a ensorcelé les griffes des Goyls : lorsqu’elles se plantent dans la chair d’un homme, sa peau se change progressivement en pierre et la victime finit par se transformer en Goyl. Dix ans ont passé. Jacob a sillonné ce royaume secret, avec son fidèle Renard qui prend parfois l’apparence d’une jeune fille. Malheureusement, Will, son frère adoré, le suit un soir et est blessé au bras. Il voit alors sa peau se changer peu à peu en pierre de jade. Clara, sa fiancée, traverse à son tour le miroir et persuade Jacob de la laisser les accompagner dans leur quête pour sauver Will. En chemin, ils rencontreront d'extraordinaires créatures, mais Jacob devra triompher de la Fée Noire pour sauver son frère.

Phooka avait eu l'occasion de le lire lors de sa première sortie. Vous trouverez sa chronique ici.

Cette re-sortie est évidemment suivie par la sortie du tome 2 ! Enfin !!!!!