LES CITÉS DIVINES
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La cité des lames
L'avis express de Dup sur La cité des lames de Robert Jackson Bennett
L'AVIS DE DUP
Nan mais vous avez vu cette couv ?! La vache, elle est belle, somptueuse même, et elle fait grave flipper. Et vous savez quoi ? C'est exactement ce qui arrive dans le roman de Robert Jackson Bennett ! Je salue bien bas le talent de Didier Graffet.
Cette Cité des lames, je l'ai encore plus aimée que La cité des marches, alors en regard de l'immense coup de cœur que m'a procuré le premier opus, je vous laisse imaginer mon enthousiasme actuel. Le contexte politique de cet univers nous est déjà connu et cela allège un brin le récit. Contexte juste nécessaire à connaître pour considérer ensuite les deux volumes comme indépendants en fait. Deux histoires totalement différentes, même si les personnages y sont récurrents.
En deux mots ce contexte donc : Il y a 60 ans de ça, le peuple de l'île de Saypur s'est révolté contre les dieux qui le maintenaient en esclavage. Grâce à la technologie, les saypuriens les ont tués et ont renversé la tendance, prenant le contrôle du continent entier. Mais la disparition des dieux n'a pas été sans conséquences, tout ce qui était d'essence divine a disparu : les illusions de villes parfaites (La cité des marches), le climat qui était maintenu clément, les épidémies qui resurgissent, etc... plus tous les petits artefacts magiques et autres petits miracles qui facilitaient la vie des continentaux.
Nous sommes 5 ans plus tard, et Mulaghesh qui noyait son mal-être et sa retraite dans du mauvais vin et la solitude est rappelée par Shara alors première ministre de Saypur pour enquêter sur la disparition d'une agente à Voortyashtan, appelée également la ville des épées. "Ville des épées" parce que Voortya était la déesse de la guerre et de la mort. Chacun de ses guerriers se voyait attribuer une lame dans laquelle, plus ils tuaient, plus leur âme s'y transférait... Ils avaient alors l'assurance d'une immortalité promise par Voortya.
Une ville entourée de pics acérés surplombant l'océan, sise à l'embouchure d'un fleuve qui permettrait une colonisation plus rapide et bien plus efficace si la dite embouchure n'était pas obstruée par les éboulements massifs de l'ancienne capitale due à la mort de Voortya, la déesse des lieux. Une société dreyling, la CDS (Compagnie Dreyling du Sud), y travaille à temps plein pour déblayer et construire un port digne de ce nom. Mais ceci n'est pas pour plaire aux autochtones et les militaires saypuriens en poste sur place ont bien du mal à maintenir un semblant de quiétude.
C'est dans cette cocotte minute sous pression que la générale Mulaghesh va devoir enquêter, discrètement. Elle se confrontera à une figure de son passé, le général Lalith Biswal, qui lui rappellera des moments peu glorieux. Elle y fera connaissance également avec Signe, l'ingénieure en chef de la CDS, qui n'est autre que la fille de Sigrud, que nous retrouvons un peu plus tard. Or "Mulaghesh" et "discrètement" ne vont pas ensemble... d'autant plus que les soupçons d'un nouveau cas de divin caché se précise.
J'ai adoré cette nouvelle enquête. J'ai adoré ce nouveau décor. Je suis vraiment admirative de l'imaginaire de Robert Jackson Bennett, son worldbuilding est juste époustouflant ! C'est typiquement le genre de roman que l'on peut lire plusieurs fois et découvrir encore des choses qui nous ont échappées en primo lecture tant il regorge de détails faramineux.
Le trio Mulaghesh, Signe et Sigrud fonctionne à merveille et sera source de bien plus d'émotions que celui du premier opus ou Shara, malgré sa culture et son intelligence était, pour moi, le maillon faible par sa froideur. Une enquête trépidante, sous haute tension par un climat social ultra tendu de toute part, franchement j'avais l'impression de lire un polar bien costaud. Robert Jackson Bennett a allié avec succès mes deux genres préférés de littérature : coup de cœur assuré pour cette Cité des lames !
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