lundi 18 octobre 2021

Bilan et fin du mois de RAPHAËL BARDAS




Après un mois2 comme celui-ci, que dire d'autre que MERCI !!!

Merci aux participants très actifs, la palme revenant haut la main à Jessica du blog Fantasy à la carte.

Merci surtout à Raphaël pour l'animation 😁 et ses réponses détaillées, riches, passionnantes, imagées, à l'image de ton œuvre ! 

Ce fut un mois2 vraiment génial, donc merci à tous et BILAN donc.


  • L'interview participative fleuve : 12 pages !



  • Les chroniques découlant du partenariat :


— Amis, voici le temps venu de…

— Boire un dernier verre ? osa Silas.

— Oui, oui, sans doute, mais pas ici.

— Et pourquoi donc ? Peut-on savoir ? C’est que je m’y sentais bien moi, dans ce rade à bouquins.

— Toujours pô compris comment qu’c’est qu’ça s’appelle.

— Mouton en plâtre… ou quelque chose dans ce ton-là ! évoqua Silas, avec l’air de celui qui trouve cela incongru.

— Mais non, mon ami, lança joyeusement Rossignol. Il n’est question ni de mouton, ni de plâtre.

— C’est pourtant quelque chose qui s’en rapproche, insista Silas. Moi non plus je ne me souviens pas bien.

— Il faut dire qu’elles nous en ont servi, des verres, avec leurs habitués aussi curieux que nous sommes bavards !

— Et qui sentent la soupe ! s’exclama la Morue, comme si cela avait le moindre lien avec la conversation en cours.

— Qui donc ? s’étonna Silas. Les clients du Mouflon d’Argile ?

— Non. Les patronnes du rade. Sentent la soupe.

— C’est normal mon ami, le rassura Rossignol. C’est le propre des humains quand ils s’approchent à petit pas de l’âge où l’on ne fait plus que collecter des livres en caressant des chats d’une main tout en faisant de la confiote de l’autre.

— Ou d’la soupe ! protesta la Morue.

— Ou de la soupe, tu as raison.

— Peut-être qu’on devrait parler moins fort, proposa Silas, elles pourraient nous entendre et revenir sur leur promesse de nous avoir logés gratis.

— Penses-tu ! Mon beau Silas, un mois durant, nous avons bardassé nos idioties pour leurs clients avisés, j’imagine qu’elles feront au moins preuve de clémence si jamais nous venions à les réveiller.


Ils marquèrent un silence. La Morue se rapprocha du comptoir tandis que Silas et Rossignol se lançaient dans un duel de haussements de sourcils et de plissements d’yeux. Mais l’idée qu’ils cherchaient ne vint pas.


— Pourquoi le nom de cet endroit nous échappe-t-il ? s’agaça Silas.

— Parce qu’on ne peut être triste de quitter ce dont on ne se souvient pas, sans doute, tenta Rossignol… pourtant je suis sûr que ça parle d’ovin minéral.

— C’est l’eau qu’est minérale, opposa la Morue. Pas l’vin !

— Ou de caprin ? Bouquetiiiin, laissa planer Rossignol, comme pour chercher le mot suivant. Bouquetiiiin…

— Tamarre ! brailla la Morue.


Il y eut, à l’étage du dessus, un ronflement feint et grotesque. Mémé Phooka, qui n’était pas dupe, leur intimait de baisser le ton, pour les protéger, fort justement, d’un réveil impromptu de Mamie Dup, qui contrairement à ce que son nom pouvait laisser penser, ne l’était pas davantage. Si jamais l’auguste créature venait à se réveiller, elle pourrait bien leur faire regretter d’avoir ne serait-ce qu’évoqué la Bête Cornue qu’elles avaient fait statufier en souvenir du bon vieux temps. Phooka savait que Dup les statufierait à leur tour, et qu’il était encore bien trop tôt pour les immortaliser.


— Allons ! s’agaça Silas, nous ne nous sommes pas inclinés devant le céleste crapaud du Ventre, l’ogre magnifique qui te fis sorcier… pourquoi le ferions nous devant un mouton en plâtre ?

Quelques pas en retrait de l’accordéoniste, la Chose surplombait la Morue qui s’acharnait à tenter de téter le bec de la tireuse à bière (invention fraîchement sortie du génial cerveaux d’une mystérieuse horlogère aux cheveux rouges). La Chose donc, se tenait sur le comptoir. La Bête Cornue aux pieds de marbre. Posée là, telle une icône divine, la statue rayonnait d’une majesté apaisante dans l’obscurité des lieux. À elle seule, la bête pierreuse irradiait de son terrifiant charisme la taverne endormie. D’aucuns auraient dit que l’animal sacré enchantait la nuit comme ses maîtresses enchantaient le jour.

— On dirait une piñata ! bougonna Silas.

— Non, mon tout beau, cela me revient maintenant ! Ce qui nous accueillit, nous inspira et nous fit tant parler pendant ces jours de fin de Baliverne, c’était un bouc, un bouc en stuc !


Il y eut un nouveau silence, un peu gêné. Puis la Morue demanda :


— Tout ça pour ça ?

— Oui Morue, oui, sers-nous deux verres finalement, c’est Bouc en stuc qui régale !



3 commentaires:

  1. J'adore! Je n'ai pas participé n'ayant pas encore votre roman. J'espère bien changer ça rapidement.

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  2. Merci pour ce super mois2 ! C'était chouette... et je ne parle pas des nuits blanches lecture ! A bientôt !

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  3. Merci à vous toutes et tous de m'avoir offert ce super moment d'expression ! Commencez à préparer vos questions, ça redémarre bientôt Morgan of Glencoe !!! :)

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