vendredi 29 mars 2024

DARK MAJI tome 1 de Kel Carpenter



#1
La Fortune sourit aux Acharnés




Éditions Bookmark
Collection Lost Kingdom
Parution: 07/03/2024
7.99 euros en numérique
328 pages
19.99 en broché









☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 1 de Dark Maji de Kel Carpenter  ☇



Quel étrange roman !
Un roman d'introduction avec les lenteurs inhérentes, mais qui présente des personnages atypiques et profonds, ainsi qu'un univers complexe et bien construit.
Hâte d'entrer dans le vif du sujet ! 



L'AVIS DE PHOOKA:



   
 Quinn Darkova est une ancienne esclave. Elle a connu bien des maîtres avant d'arriver à se libérer et à être libre. Enfin être libre est sans doute un grand mot dans un monde où sa spécificité en fait une condamnée à mort. Alors Quinn gagne sa vie comme elle peut, vit dans les bas-fonds et garde profil bas. Ou du moins elle essaie jusqu'à ce que son chemin croise celui d'un homme fouetté par son maître sur une place de marché. Là, elle perd le contrôle et sa magie dérape. Parce que Quinn est une Maji noire par opposition à Maji blanche, un type de magie interdit dans ce royaume où seule la magie blanche est considérée. Les Majis noirs sont condamnés dès qu'ils sont découverts. Pas de procès, pas d'échappatoire. Quinn sait qu'elle a gaffé en laissant libre court à ses instincts. Elle file se cacher chez elle en espérant que personne n'aie remarqué son dérapage, mais pas de chance son altercation a eu un témoin: Lazarus Fierté. Lui aussi est un Maji mais contrairement à Quinn, il maîtrise sa Maji et surtout il est riche et puissant. S'octroyer le pouvoir de Quinn est tout ce qui l'intéresse car nul doute qu'elle est puissante et que l'avoir à ses côtés sera un atout majeur pour ses ambitions. Lazarus va passer un pacte avec une Quinn qui n'a pas d'autre choix que de l'accepter (en gros elle devient sa vassale ou elle meurt, le choix est vite fait). Mais on ne dompte pas Quinn facilement, elle est non seulement puissante, mais aussi maline et sans peur.

    Le monde créé par Kel Carpenter est sombre, vraiment très sombre. Quinn et Lazarus ne sont pas des héros ordinaires, d'ailleurs il faudrait plutôt les qualifier d'anti-héros. Les deux sont des Majis Noirs donc ils sont porteurs d'une magie cruelle et négative. Ce sont des personnages passionnants parce que justement on ne sait pas de quel côté ils penchent. Sont-ils du côté obscur ou clair de la force ? Difficile à dire. Ce qui semble certain c'est que leurs destins sont liés pour le meilleur -peut-être- mais surtout pour le pire. Et les deux réunis feront sans doute des ravages et pas forcément que dans le camp ennemi. 

Tout aussi difficile est de savoir qui ils sont réellement, surtout dans le cas de Lazarus qui est un secret sur patte. On ne sait rien de lui, on en apprend très peu au cours de ce premier opus et à la fin on se demande toujours ce qu'il est, ce qu'il veut et pourquoi il a tant besoin de Quinn. Pourquoi il semble aussi attiré par elle, même s'il résiste de toutes ses forces. Côté Quinn c'est à peine mieux, mais néanmoins on en apprend un peu plus sur elle. Du moins ...jusqu'à la fin où là on se demande vraiment à qui on a à faire ... Les personnages secondaires ne sont pas en reste, tout aussi profonds et passionnants, ils ont clairement beaucoup de choses encore à nous montrer et c'est très bien ainsi car ils sont très attachants.

    Ce premier tome est donc un tome d'introduction au rythme soutenu et sans temps mort ... mais dans lequel on en sait toujours aussi peu à la fin. Ni sur les personnages, ni sur les tenants et aboutissants. Et pourtant on pense avoir découvert beaucoup de choses à travers les pages, et finalement on se rend compte qu'on n'a presque rien appris. C'est vraiment un impression étrange et finalement agréable. La suite promet d'être passionnante et il me tarde de la découvrir.

    La fortune sourit aux acharnés, voici un drôle de titre pour un drôle de roman ... pas drôle du tout d'ailleurs, mais très surprenant et original. Un univers sombre et des héros dont on ne sait rien, pas même s'ils sont vraiment des "héros". À suivre assurément !

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