lundi 15 septembre 2025

LES OMBRES DE WILLOWTHORNE de Estelle Faye (by Dup)

 


Éditions Rageot
528 pages
17,90 euros




L'avis express de Dup sur Les ombres de Willowthorne de Estelle Faye

Il est beau et il est bien ce roman !
Que demander de plus ?


L'AVIS DE DUP



Admirez l'illustration de couverture que l'on doit à Marcela Bolivar et le magnifique jaspage qui orne ce broché et en fait un ouvrage de luxe à mes yeux, autant voire plus qu'un relié ! Ce livre est tout simplement magnifique et je suis fière de l'avoir dans ma bibli, dédicacé comme tous les livres d'Estelle Faye.

Je l'ai lu cet été, en plein milieu d'une vague de canicule et je peux vous dire que l'impression est singulière de geler sur place dans l'aile condamnée de Willowthorne ! Ah oui, il faut que je vous prévienne que je ne vais pas faire une vraie chronique, celle-ci existe déjà sur le blog et est made by Phooka qui l'a lu dès sa sortie. L'avantage de passer en deuze, et surtout de n'avoir de compte à rendre à personne. Je vais juste vous dire pourquoi j'ai aimé ce roman. Parce que oui, c'est un coup de coeur.

En tout premier lieu, la plume de l'autrice. Je n'y peux rien, je suis addict. Elle m’envoûte, me captive. Même lorsque ses écrits sont destinés à un public adolescent, son récit se déroule sans qu'on ait à accepter des facilités pour cause d'écrits "non adulte". Cela avait déjà été le cas avec sa trilogie de La voie des oracles que j'avais adoré. Les ombres de Willowthorne m'ont embarqué de la même manière.

Ensuite, il y a l'univers. Ici c'est l'Angleterre du XIXe, les bas quartiers de Londres où vivent Liam et ses amies, Jude et Wendy. Et puis la prestigieuse académie de Willowthorne, réservée à l'élite londonienne dans laquelle va se retrouver catapulté notre pauvre Liam. Deux ambiances radicalement différentes, et tellement bien décrites. La misère, le froid, la faim vs l'ambiance ouatée et l'opulence. La camaraderie et le serrage de coude vs le snobisme et le mépris.

Les personnages. Qu'ils soient principaux comme Liam, Jude, Wendy, Sohan ou secondaires comme Angus, le staff féminin de Willowthorne et même le trio d'étudiants en spiritisme, on ne peut que les apprécier. Leurs sentiments, leurs ressentis dépeint par Estelle Faye les rendent terriblement humains.

L'intrigue, celle qui s'avère au début plus que classique comme le dit Phooka dans sa chronique, du Dark Academia, va malgré tout nous réserver quelques surprises. Elle va en se ramifiant et en s'étoffant et c'est un plaisir à décortiquer. 

Cette intrigue s'appuie sur le système de magie développé par l'autrice qui va en s'épaississant au fil des pages. Il y a celle des élèves de cette académie, chacune est particulière et même, on peut le dire singulière, puis celle de l'école elle-même. Un automne permanent, partout sauf dans l'aile est, l'ancienne bibliothèque qui est figée, gelée, givrée. On va en découvrir une autre sur la fin, encore plus merveilleuse mais que je tairais.

Et puis bien sûr, il y a les messages que véhicule la plume d'Estelle Faye, et qu'elle sait si bien mettre à la portée des ados. Bien sûr, l'amitié et l'amour en premier lieu, mais aussi l'homosexualité et sa normalité, le tout sur fond de lutte des classes. Les ombres de Willowthorne est un roman riche, complet et adapté à son lectorat. Mais surtout, surtout, passionnant !

*lecture personnelle*

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