Super 8 éditions
816 pages
22 euros
1920, San Francisco. Carter le Grand, l’un des prestidigitateurs les plus célèbres du pays, donne ce soir-là un spectacle exceptionnel devant le président des États-Unis, Warren G. Harding, qu’il invite sur scène pour participer à l’un de ses stupéfiants numéros. La représentation est un triomphe mais, quelques heures plus tard, le président meurt mystérieusement dans sa chambre d’hôtel. Sachant qu’il va être suspecté, Carter disparaît afin de mener sa propre enquête. Aurait-il eu des raisons de se débarrasser du locataire de la Maison Blanche ? L’agent Griffin, des services secrets, se lance alors à ses trousses. Mais affronter un génie du trompe-l’œil et de l’illusion tel que Carter ne va pas être chose aisée.
Avec cette formidable histoire de manipulations basée sur des personnages ayant réellement existé, Glen David Gold nous donne à la fois un palpitant thriller historique dans lequel tous les tours sont permis, et un portrait magistral de l’Amérique des années 1920. Carter contre le diable a été élu meilleur livre de l’année par le Washington Post et le Los Angeles Times. Les droits d’adaptation ont été acquis par la Warner, Johnny Depp est pressenti pour interpréter le rôle de Carter le Grand.
L'avis de Phooka:
Par quoi vais-je bien pouvoir commencer cette chronique ?
Est-ce que je crie déjà au coup de coeur ?
Est-ce que je dis que Super 8 sait à chaque fois me surprendre et me captiver ?
Ou même que si Carter est le plus grand des illusionniste, Super 8 le surpasse ?
Ben en fait, c'est tout ça à la fois.
Carter est un illusionniste. De ceux du début des années 1900/1920, quand les théâtres attiraient encore les foules pour voir de la magie, du simple numéro de cartes aux illusions les plus sophistiquées. C'était l'époque du grand Houdini. Mais la concurrence entre ces illusionnistes était féroce. Chacun se devait d'avoir un numéro plus impressionnant que les autres. La surprise devait être totale pour le spectateur. C'est pourquoi il était demandé au public de ne rien révéler du plus grand numéro de Carter, celui qui faisait la troisième et dernière partie de son spectacle: Carter contre le diable !
Or, il s'avère qu'un jour, le président des États-Unis himself, Warren G. Harding, assiste à ce numéro et en devient même la vedette pour son plus grand plaisir. Ce même président qui mourra quelques heures plus tard. Carter est évidemment soupçonné ...
Cet événement constitue le tout début du roman, mais à partir de là c'est le "grand spectacle". Le lecteur se retrouve d'abord plongé dans la jeunesse de Carter et découvre comment lui est venue la passion de la magie étant enfant. Puis on suit sa progression, depuis ses premiers spectacles de tour de cartes jusqu'aux illusions.
Puis on revient dans le présent, dans l'enquête. On suit toujours Carter, mais on fait aussi plus ample connaissance avec l'agent Griffin. Un agent un peu raté et mal considéré dans son service. Griffin croit Carter coupable, même s'il ne sait pas comment il a pu tuer le président (mais bon Carter est magicien donc tout est possible).
Puis arrive le troisième acte du roman, le "Carter contre le diable" dont je ne vous dirai rien pour ne pas gâcher votre plaisir. Un troisième acte incroyablement dense et prenant.
Je l'ai déjà dit au début, j'ai adoré ce roman. Le récit , l'écriture, tout ! Un récit trompeur, plein d'illusions bien sûr, qui commence lentement, qui détaille la vie de Carter puis de Griffin, par petites touches. Un récit qui ne laisse rien au hasard et qui prend le temps de poser son atmosphère. J'ai souvent pensé à Jonathan Strange et Mister Norell pour la façon de camper les décors et les personnages, pour l'époque aussi. En tant que lecteur, on se trouve totalement imprégné par cette période, c'est une immersion totale. Puis le ton passe à l'enquête, au "polar". Griffin est en mode "chien de chasse", il veut trouver comment prouver la culpabilité de Carter. Quant à Carter, lui , il est à un moment de sa vie où il sent qu'il est temps de se remettre en question. De toute façon les illusionnistes n'ont plus tellement le vent en poupe. Puis arrive le final, trépidant, le rythme change encore pour devenir presque du thriller.
J'ai aimé les personnages, Carter bien sûr, qu'on finit par connaître comme un membre de sa famille proche. Griffin aussi. Et puis les autres, qui ont tous leur importance. Ceux qui vous détournent de la réalité, comme dans tout bon spectacle de magie. Ceux qui sont dans l'ombre et qui pourtant ont une importance primordiale.
Et puis, comme en passant, l'auteur aborde énormément de sujets "de société": le cinéma qui tue la scène, l'arrivée de la télévision, mais aussi le deuil, comment s'en remettre ... ou pas. Ce livre est une vraie mine d'or, capable d'aborder des sujets "sérieux" au milieu d'une aventure rocambolesque et c'est ce mélange qui lui donne toute sa saveur.
810 pages, c'est pas rien. D'autant qu'elles sont denses ces pages. Ce n'est pas le genre de livre qu'on "torche" en deux jours. Non, il fait plus de temps et ça permet de vraiment s’imprégner de tout. C'est un roman qui prend du temps, qui prend son temps et qui sait vous emporter très très loin.
Reprenons le début de cette chronique. Si Carter est le plus grand des illusionnistes, Glen David Gold est un grand magicien et il transporte son public dans un magnifique spectacle produit par le non moins talentueux Super 8 (qui décidément nous surprend toujours).
Est-ce que je crie déjà au coup de coeur ?
Est-ce que je dis que Super 8 sait à chaque fois me surprendre et me captiver ?
Ou même que si Carter est le plus grand des illusionniste, Super 8 le surpasse ?
Ben en fait, c'est tout ça à la fois.
Carter est un illusionniste. De ceux du début des années 1900/1920, quand les théâtres attiraient encore les foules pour voir de la magie, du simple numéro de cartes aux illusions les plus sophistiquées. C'était l'époque du grand Houdini. Mais la concurrence entre ces illusionnistes était féroce. Chacun se devait d'avoir un numéro plus impressionnant que les autres. La surprise devait être totale pour le spectateur. C'est pourquoi il était demandé au public de ne rien révéler du plus grand numéro de Carter, celui qui faisait la troisième et dernière partie de son spectacle: Carter contre le diable !
Or, il s'avère qu'un jour, le président des États-Unis himself, Warren G. Harding, assiste à ce numéro et en devient même la vedette pour son plus grand plaisir. Ce même président qui mourra quelques heures plus tard. Carter est évidemment soupçonné ...
Cet événement constitue le tout début du roman, mais à partir de là c'est le "grand spectacle". Le lecteur se retrouve d'abord plongé dans la jeunesse de Carter et découvre comment lui est venue la passion de la magie étant enfant. Puis on suit sa progression, depuis ses premiers spectacles de tour de cartes jusqu'aux illusions.
Puis on revient dans le présent, dans l'enquête. On suit toujours Carter, mais on fait aussi plus ample connaissance avec l'agent Griffin. Un agent un peu raté et mal considéré dans son service. Griffin croit Carter coupable, même s'il ne sait pas comment il a pu tuer le président (mais bon Carter est magicien donc tout est possible).
Puis arrive le troisième acte du roman, le "Carter contre le diable" dont je ne vous dirai rien pour ne pas gâcher votre plaisir. Un troisième acte incroyablement dense et prenant.
Je l'ai déjà dit au début, j'ai adoré ce roman. Le récit , l'écriture, tout ! Un récit trompeur, plein d'illusions bien sûr, qui commence lentement, qui détaille la vie de Carter puis de Griffin, par petites touches. Un récit qui ne laisse rien au hasard et qui prend le temps de poser son atmosphère. J'ai souvent pensé à Jonathan Strange et Mister Norell pour la façon de camper les décors et les personnages, pour l'époque aussi. En tant que lecteur, on se trouve totalement imprégné par cette période, c'est une immersion totale. Puis le ton passe à l'enquête, au "polar". Griffin est en mode "chien de chasse", il veut trouver comment prouver la culpabilité de Carter. Quant à Carter, lui , il est à un moment de sa vie où il sent qu'il est temps de se remettre en question. De toute façon les illusionnistes n'ont plus tellement le vent en poupe. Puis arrive le final, trépidant, le rythme change encore pour devenir presque du thriller.
J'ai aimé les personnages, Carter bien sûr, qu'on finit par connaître comme un membre de sa famille proche. Griffin aussi. Et puis les autres, qui ont tous leur importance. Ceux qui vous détournent de la réalité, comme dans tout bon spectacle de magie. Ceux qui sont dans l'ombre et qui pourtant ont une importance primordiale.
Et puis, comme en passant, l'auteur aborde énormément de sujets "de société": le cinéma qui tue la scène, l'arrivée de la télévision, mais aussi le deuil, comment s'en remettre ... ou pas. Ce livre est une vraie mine d'or, capable d'aborder des sujets "sérieux" au milieu d'une aventure rocambolesque et c'est ce mélange qui lui donne toute sa saveur.
810 pages, c'est pas rien. D'autant qu'elles sont denses ces pages. Ce n'est pas le genre de livre qu'on "torche" en deux jours. Non, il fait plus de temps et ça permet de vraiment s’imprégner de tout. C'est un roman qui prend du temps, qui prend son temps et qui sait vous emporter très très loin.
Reprenons le début de cette chronique. Si Carter est le plus grand des illusionnistes, Glen David Gold est un grand magicien et il transporte son public dans un magnifique spectacle produit par le non moins talentueux Super 8 (qui décidément nous surprend toujours).
5 commentaires:
J'aime de plus en plus les livres qui sont proposés chez Super 8 éditions :)
Cela me donne une meilleur idée du genre, merci Phooka, car j'ai tourné pas mal autour... et j'avoue que ce bouquin me tentait sans trop , je ne savais pas trop à quoi m'attendre...Je le note...
Je plussoie ! Je viens de finir Chambre 507 de chez eux et je suis encore sous le choc !
Si nos pioches chez super 8 continue ainsi, j'aurai tendance à dire qu'on peut acheter chez eux les yeux fermés ! On fait coup de coeur sur coup de coeur avec Phooka !
Aie ! aie ! je veuuuux le lire !!
Enregistrer un commentaire