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— Des doléances ? m’étonnai-je, ma voix résonnant démesurément entre les piliers et les voûtes la salle du trône.
— C’est bien cela, sénéchal, confirma l’architecte Rodenteux, chevrotant.
— Mais, voyons, Jacques… Des doléances, maintenant, alors que la ville est assiégée ?
— Tout à fait, sénéchal. Deux dames de grande importance demandent audience.
— Deux dames, dites-vous ? Et qui sont-elles ? D’où viennent-elles ?
Rodenteux, qui se tenait sur les quelques marches de l’estrade, obliqua ses yeux ronds sur ma vieille personne alors que j’étais inconfortablement assis sur le faudesteuil jouxtant le trône. Il monta une marche de plus, se pencha, et murmura à mon oreille :
— Sénéchal, ces dames viennent d’un royaume étrange et étonnement puissant, gouverné par les livres, peuplé de héros, de prophéties et de mondes innombrables. L’on nomme leur royaume Book en Stock.
— Boucan Stoque ?
— Absolument, sénéchal, absolument.
— Mais où donc se situe cet étrange pays ?
— Partout et nulle part à la fois, sénéchal, m’avoua-t-il d’un timbre étrangement aigu. Et c’est bien cela qui le rend puissant ! Ce royaume tout entier voyage de monde en monde, utilisant les manuscrits pour plonger en des univers que nous ne connaissons point encore. Mais sachez en tout cas qu’elles connaissent déjà tout de nous, c’en est effrayant ! Ce jour d’hui, justement, ces deux vénérables dames ont choisi la ville de Lysimaque pour visite. Comprenez ma pensée, sénéchal. Comme nous sommes en guerre, et étant donné notre situation pour le moins… menaçante – si vous me permettez cet euphémisme – je me suis dit qu’il serait bon de ne pas dénier le soutien d’un royaume tel que celui-là…
— Je comprends, Rodenteux. Je comprends.
— Dois-je les faire entrer ?
— Bien sûr, Rodenteux, bien sûr !
Le bonhomme se redressa tout à coup, pivota en direction du portail clos, tapa deux fois dans ses mains. À ce geste, l’ours Roufos, notre bon héraut d’armes, logé dans l’angle tout au bout de la nef, ouvrit les portes et beugla pis qu’un crieur public :
— J’annonce la dame Dup, duchesse Inette ! et la dame Emma, duchesse Phooka !
Alors les deux convives apparurent sur le seuil, la première vêtue d’une longue cotardie émeraude, aux franges et brocarts verts, tandis que la seconde arborait une houppelande plus blonde qu’un champ de blé au soleil, toute brodée de fils d’or.
Je me levai incontinent, descendis les marches de l’estrade et m’approchai pour baiser la main de mes deux invitées.
— Soyez les bienvenues, mes dames, déclamai-je. Puisse le séjour en la capitale vous être agréable. Mais dites-moi, ma curiosité est piquée au vif ! De quoi souhaitez-vous m‘entretenir ? Je suis tout ouïe.
Puis, soudain confus par mon manque évident de politesse, je proposai :
— Oh ! J’oubliais, mes dames : une coupe de vin, peut-être ? Je vous rassure, point n’est-il empoisonné. Enfin… je… je ne crois pas.
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Phooka :
Coucou Gregory
Tu sais à quel point j'ai aimé Sénéchal alors je ne reviendrais pas là dessus, non,non. A la place je vais te poser une question à la con (je suis spécialiste faut dire! =D)
Page 226 de ton roman, dans les dernières lignes du chapitre, notre bon vieux Sénéchal decend de cheval et tu écris:
"M'appuyant sur l'encolure de mon cheval,je balançai ma jambe gauche au-dessus de sa croupe pour descendre, mon pied droit encore dans l'étrier"
est ce à dire qu'à Lysimaque, on ne suit pas les règles classiques d'équitation? (C'est à dire descendre à gauche? https://fr.wikihow.com/descendre-de-cheval).
Est ce que le Sénéchal porte son épée à droite du coup?
Il est donc gaucher?
Je suis sûre que tu vas nous faire une belle pirouette (à cheval) pour te sortir de ce guêpier! :)
bises
Emma
Grégory :
Bonjour Emma !
J’ai ri en lisant ta question, il faut bien l’avouer ! J’ai eu l’idée, fugace, de trouver une parade au piège infâme que tu me lances. Mais, allons, soyons francs, voilà ce que l’on appelle dans le langage soutenu de la noblesse méronnienne : une grosse boulette.
Et il n’y a certainement pas que celle-là, en plus !
Vois-tu, c’est le genre de détail que l’on écrit vitesse grand V, persuadé que ce que l’on écrit est vraisemblable, juste, si bien qu’on ne se pose aucune question, tout pressé que l’on est à vouloir écrire la suite qui, elle, est plus intéressante (ici, il s’agissait de la petite enquête sur la disparition des éclaireurs et de leur famille, que j’ai pris plaisir à écrire). Je me souviens de la rédaction de ce passage. Et je me souviens surtout avoir imaginé la scène : Philippe arrivant à cheval sur le Place des Courpattes, les habitations étant sur sa droite… la connexion logique est rapidement faite. Bim, bam, boom, il descend à droite, quoi de plus logique ? Et… ça s’arrête là, je ne me suis même pas posé de question sur la cohérence de mon propos. Une erreur grossière de ma part. Sans compter que la seule fois où je suis monté sur une selle, c’était lorsque j’avais 7 ans et c’était sur un poney qui tournait autour d’une sorte de gros cabestan lors d’une foire de Champagne. Ce qui est impardonnable. Je mériterais d’être fouetté par la foule en délire lors du prochain salon, tout en hurlant à plein poumon « Pardon, pardon ! » au monde équestre que j’ai si ignoblement bafoué.
Le plus grave dans tout ça, c’est que même après mes 13 452 relectures et corrections (en plus de celles de mes beta-lecteurs qui, pour certains, font de l’équitation ! :D ), cette grossière erreur est passée sous le nez de tous. Ah, la gourgandine !
Ainsi, ma réponse est la suivante : Non, Philippe n’est pas gaucher. Seul son auteur a eu la gaucherie de ne pas vérifier ce qu’il écrivait…
Et ce n’est pas la seule erreur, disais-je… Mais comme je ne vais pas donner le bâton pour me faire battre, je n’évoquerai pas les autres, évidemment… !
C’est ce qui arrive quand on travaille énormément sur le même texte. Au bout d’un moment, on ne le voit plus, on ne le lit plus, on le récite. Pour ma part, j’avais beau me persuader que je le relisais pour le corriger, je sais qu’à force, il s’agissait bien plus d’une récitation que d’une relecture… Je dois donc te présenter mes plus plates excuses. Promis, ça ne se reproduira plus !
Fiou, vu la façon dont tu décortiques tes lectures, tu nous ferais de sacrées chroniques dis donc ! Mais non, s'il-te-plait, ne perds pas de temps ainsi et consacre toi à ce futur Lysimaque...SURPRISE !
Je cherche toujours un terme pour qualifier ton tome 2 supérieur au coup de coeur de tome 1. Une idée ?
Sinon, connaissant les émoluments qui reviennent à l'auteur d'une part et sachant que tu es au début de ta carrière d'écrivain d'autre part, j'aimerai te demander quel est ton second métier, celui dit alimentaire ?
Grégory :
Bonjour Dup !
En ce moment, je travaille avec Paul, dit Pôle Emploi... Mon dernier CDD en date s’est terminé début septembre. J’étais assistant d’éducation en collège (Surveillant, en gros. Ou Pion, pour être vulgaire, TRÈS vulgaire).
Ce qui fait que j’ai un peu plus de temps pour écrire même si, je dois bien l’avouer, je suis bien loin de rouler sur l’or et qu’il me faut donc retrouver quelque chose, et fissa ! Sans compter que je n’ai pas vraiment de projet professionnel, alors je gage que j’irai encore là où le vent me portera. J’ai déjà été caissier en supérette (ou employé polyvalent de libre-service, si l’on veut être un peu moins grossier), concierge, animateur commercial, etc. À présent, on peut sans doute dire que je suis chôm(aut)eur…
Bref, je suis quelqu’un qui, aujourd’hui, vit au jour le jour. J’ai, caché quelque part dans ma tête, l’idée de monter une petite entreprise, mais ça… advienne que pourra ! Et puis… sait-on jamais, si par un étrange hasard 300 000 lecteurs se bousculent pour mes romans un de ces jours, je reverrai sans doute mes plans, ne crois-tu pas ? :D
Aely Nah :
Ouah en fait avec toi,Gabriel chaque réponse est comme une nouvelle particulière ;)
Pleine de réponses, d'autres questions en suspens et d'aventure .
Je vais donc bien réfléchir à lui suite à donner à "mon" épisode lol et revenir ensuite te mettre au pilori :p
Re Aely :))
Euh pourquoi Gabriel alors que c'est Grégory?????? fantasme? délire de lectrice?
du coup question lol
Grégory comment un auteur choisit-il les noms de ses personnages? sur quelles bases? et ceux de son monde, villes, religions ou autres??? cela a-t-il un certain sens et une certaine logique personnelle ou juste parce que c'est venu et que ça plaisait??
Grégory :
Bonjour Aely,
Il est vrai que si l’on change seulement six lettres à Grégory, ça donne Gabriel ! :D
Mais je vois que tu sais retomber sur tes pattes !
Pour ce qui est du nom de mes personnages, il n’y a (pour moi en tout cas), pas vraiment de critère. Je ne choisis pas forcément un prénom ou un nom parce qu’il sonne bien. J’essaie de faire un peu comme dans la vie réelle : c’est à dire donner des noms de famille un peu au hasard. On ne choisit généralement pas son nom de famille à la naissance :D
La seule logique que j’applique dans mon roman, (tant pour les prénoms, noms de famille, noms de ville, de province, de royaume, etc.) c’est celle des consonances qui diffèrent en fonction de la géographie ou de l’origine géographique. Ainsi, le royaume de Castlewing a des consonances anglaises, Méronne des consonances plutôt greco-romaines (et même gauloises avec ces suffixes –ac qui trainent un peu partout : Soriac, Drandillac, qui dérivent de « -acum » définissant un lieu, l’emplacement d’une villa gallo-romaine, notamment très utilisé en Languedoc, région où je vis, comme par hasard ! :D)
Pour ce qui est de la religion, le choc qu’ont subi les civilisations est celui du Syncrétisme (explosion des trois planètes et fusion en une seule terre plate). Ainsi, j’ai pris de le radical « syncr » que j’utilise pour désigner un prêtre ou prêtresse (= syncre, syncresse), un pontife ( = archisyncre), la religion elle-même ( = Syncrésie), les croyants ( = syncrésiens). Comme il y a un parallèle évident avec le christianisme, je me suis même permis de renommer Chrétien de Troyes en Syncrésien de Tricassium (Tricassium étant le nom gaulois de l’actuelle ville de Troyes, en Champagne Ardenne, région où je suis né, comme par hasard :D). Le choix des noms peut donc aussi être un petit jeu de piste pour le lecteur, ou une simple référence, un bref hommage, une petite folie (Folie que seul l’auteur peut parfois comprendre, tant tout fini déformé… ! :D).
Je dirais donc que je choisis les noms surtout en fonction des lieux et de la culture que je veux retranscrire. Et, surtout, je ne m‘interdis pas les noms disgracieux (comme peut en attester ce pauvre Rodenteux…).
Licorne :
Re-bonjour Gregory ! Merci de ta première réponse (je passe au tutoiement, on se connait un peu mieux maintenant), en tous les cas tu manies bien les différences de style, et je suis curieuse déjà de connaitre la facette “pure” de ton écriture. J’ai lu avec intérêt ton parcours, tu parles beaucoup de chance, mais tu oublies le talent, et Mnémos n’est pas passé à côté ! ;) Ton histoire est un rêve les yeux grands ouverts, et ça donne de l’espoir aux jeunes auteurs !
J’aimerai savoir s’il y a un genre autre que la fantasy dans lequel tu comptes t’aventurer un jour ?
Tout jeune écrivain que tu es, as tu peut-être déjà des habitudes lorsque tu écris, un rituel ? peux tu écrire n’importe où ? dois tu te mettre en condition particulière ?
Merci d’avance ;)
Grégory :
Bonjour Licorne,
Tutoyons-nous, tu as raison !
Est-ce que je souhaite m’aventurer dans d’autres genres que celui de la fantasy ? La question reste entière.
Concernant Sénéchal, je savais bien que je voulais écrire de la fantasy. Pourtant, lors de la rédaction des 100 premières pages du 1er tome, alors que la magie n’apparaissait pas encore, je me suis sincèrement demandé s’il n’était pas préférable de tout revoir, de tout changer, et d’écrire un roman historique, ou du moins, un roman avec des personnages fictifs mais prenant place dans un cadre historique réel.
Ce qui me pousse vers cette petite réflexion : je pense qu’il arrive parfois qu’un auteur, lorsqu’il commence à gribouiller sa petite histoire, ne sait pas véritablement dans quel genre il pourra classer son roman une fois terminé. Il peut le découvrir vers la fin, lorsque l’histoire a pris une tournure à laquelle il ne s’attendait peut-être pas au début. Par exemple, j’ai constaté que mon roman était catégorisé comme étant de la dark fantasy / fantasy historique lorsque sont tombées les premières critiques. Personnellement, je ne m’étais pas posé la question. C’est dire à quel point j’ignorais moi-même ce que j’avais fait, du moins en ce qui concerne les genre et sous-genres.
Par conséquent, je dirais que tout part de l’histoire que l’on a à raconter, plus que du cadre dans lequel on veut la raconter. On la déroule, on lui fait prendre des virages, on la conclue, et c’est une fois achevée que l’on peut prendre du recul et être certain de ce que l’on a vraiment fait. Il existe quelques romans qui, prenant place dans un cadre fantasy, ont dérivé vers la SF (Javier Negrete, par exemple, avec ses Chroniques de Tramorée, Regis Goddyn, il me semble, avec le Sang des 7 rois). Comment les classe-t-on ? Leurs auteurs se sont-ils vraiment posés la question ?
Ainsi, j’en arrive à cette conclusion (qui n’est pas inscrite dans le marbre, mais qui s’applique en tout cas pour moi) : j’ai une histoire, je la déroule, je lui fais prendre des virages de gauche et de droite, et je vois ce qu’elle donne à la fin. De fait, si l’histoire qui m’est venue en tête s’avère relever plus de la littérature générale, du roman historique, de l’horreur, du polar ou autre, que de la fantasy pure, qu’importe ! tant qu’elle m’inspire et me fait écrire. Ainsi, je ne suis pas à l’abri de changer de genre, car cela dépendra bien plus de l’histoire que j’ai à raconter que de ma volonté d’écrire dans tel ou tel registre.
Pour autant, j’ai un faible indéniable pour la fantasy. L’univers que je crée s’y inscrit, et tant que j’aurai de quoi le développer, j’y resterai (Quoique, même pour l’univers en question, j’ai en ce moment des pistes d’évolution qui pourraient bien le faire changer de bord plus tard…). Mais j’ai également d’autres idées qui, elles, n’ont pas nécessairement besoin du genre qu’est la fantasy pour se développer. J’ai déjà écrit quelques petites nouvelles sur un tueur en série, d’autres sur une enfant autiste, une autre encore sur la jeunesse homosexuelle montpelliéraine et ses folles soirées (Sexe, drogue et éléctro), une autre sur l’enfance et, plus précisément, sur le deuil que l’on doit faire de cette enfance si l’on veut avancer.
Bref, autant dire que je n’ai pas de projet fixe (si ce n’est le prochain roman après Sénéchal qui se dessine de plus en plus, et qui sera de la fantasy) et je laisse mes envies me surprendre. Je dirais même, je laisse SURTOUT mes envies me surprendre. Si je ne suis pas surpris moi-même, je n’arrive pas à écrire.
Parlons à présent de mes rituels.
J’en ai eu. Je n’en ai plus.
J’en ai eu pour le premier tome de Sénéchal. Il me fallait de la musique (souvent des musiques de film, tantôt épiques, tantôt dramatiques, parfois des musiques classiques, ou même de l’électro – ce qui, ma foi, en premier lieu, ne semble pas concorder avec le contexte de Sénéchal, et pourtant…). Il me fallait aussi du café ou du thé à disposition (des tasses, et des tasses, et des tasses !), un endroit de préférence clos et pas âme qui vive. Mais ce qu’il me fallait surtout, c’étaient 5 à 6 heures de disponibilité devant moi (car j’écrivais alors par longue phase, presque à l’état de transe (et je n’exagère qu’à peine. La scène du grand œctuaire Saint-Avelor, avec les morts qui se relèvent et dévorent les syncraliers, fut écrite ainsi). Ce qui fait, bien sûr, que le 1er tome a été très long à écrire, car j’avais rarement ces 5/6 heures devant moi. J’étais à l’époque Employé Polyvalent de Libre Service chez Carrefour, je n’avais donc pas de week-end. J’étais en plus de cela formé en parallèle pour devenir adjoint responsable, donc je ne comptais assurément pas mes heures de travail qui pouvaient aller de 6h du matin jusqu’à 22h le soir, parfois non-stop. Formation qui n’a malheureusement jamais aboutie, mais… bref... ! Le 1er tome de Sénéchal a donc mis 3 bonnes années avant d’être achevé.
Le 2e tome, en revanche, a été écrit dans un contexte complètement différent. J’avais beaucoup plus de temps « disponible » (même en ayant par la suite un travail en tant qu’assistant d’éducation), mais aussi et surtout, j’avais à présent un contrat d’édition ! Ce qui, certes, apporte de la joie, mais aussi beaucoup de stress, qu’on se le dise ! J’ai alors découvert que mes rituels ne me servaient plus à rien, qu’ils ne fonctionnaient tout simplement plus ! Il y a eu un gros moment de flottement pendant lequel il a fallu que j’apprivoise de nouveau le roman. Mon rapport à lui, à l’intrigue, à la plume, et surtout aux personnages, qui avait complètement changé. Je ne le voyais plus seulement comme une passion, mais aussi comme un travail. Ça m’a bloqué pendant un certain temps, essayant tant que mal de récréer ce climat si propice à l’écriture. Mais j’ai rapidement compris que mes rituels, au lieu de me créer une bulle de confort, me parasitaient, et ne servaient qu’à me trouver une excuse absurde m’empêchant d’écrire. Je perdais tant de temps à préparer mon thé ou mon café (plus de 10 tasses dans la journée), mes bouteilles d’eau (au moins deux près du PC), à trouver mon lieu d’isolement total, à chercher LA musique qui collerait au ton du chapitre en cours (et je pouvais mettre facilement 45min – 1h avant de dénicher la bonne musique, bref ! je perdais tant de temps à me persuader qu’il me fallait tout ça, et donc à tout préparer, que le moindre désagrément me bloquait, là, face la page blanche. J’ai donc appris à travailler autrement. Dès que l’envie vient, je me mets face au PC, et écris, même 20 minutes. J’arrête, je fais autre chose. Je vais me balader. Je reprends 1 heure. J’arrête, je lis un livre. Je reprends 25 minutes. Finies les 5-6 heures de transe folle. A la place, sont venues les phases d’écriture à répétition, certes brèves, mais plus rapprochées dans le temps. Finie aussi la recherche incessante d’endroits clos, sans bruit et sans être vivant. J’écris n’importe où. Sur le canapé alors que les beaux-parents sont en train de s’entraîner à la guitare juste devant, avec son lot de fausses notes. Par terre, alors que je cherchais simplement le chargeur de mon PC qui n’avait bientôt plus de batterie. Bien sûr, il y a toujours quelques lieux et instants idylliques (dernièrement, c’était devant le poêle de la maison, entouré de bougies dans une ambiance chaleureuse, ou sur la terrasse, face à la vigne, parce que la météo de novembre est encore douce par chez moi), mais je n’en fais plus ma condition sine qua non.
Voilà, Licorne, j’ai encore digressé ! Mais au moins, tu sais tout (ou presque) :D
3 commentaires:
coucou les filles ! J'ai l'impression que ma question en fin de ITV 2 est passée a la trappe ! non !? ou je suis bigleuse ou c'est que je suis impatiente peut-être !? ;)
euh non je viens de me rendre compte que j'étais juste impatiente ... j'efface tout !
Là, je me rends compte que ma question d'hier fait doublon avec celle de Dup ^^
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