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lundi 9 décembre 2013

COEURS DE ROUILLE de Justine Niogret



Éditions  Le Pré aux Clercs
Collection Pandore
Nombre de Pages : 273
Prix : 16 €



Présentation de l'éditeur:


« Qui a dit que tu avais le choix ? »


La cité du ciel est en plein déclin. Les robots, jadis fidèles serviteurs, régressent jusqu'à devenir des machines stupides ou de terrifiants prédateurs. Saxe est un artiste qui survit en travaillant sur les golems actionnés par magie. Dresde est une jolie automate qui n'a connu que le luxe avant que son maître l'abandonne. Tout les sépare, et pourtant ils vont partager un rêve commun : s'enfuir de la forteresse volante. Traqués par un tueur mécanique qui écorche les humains pour voler leur peau, ils se lancent dans une course peut-être sans espoir : retrouver la mythique porte ouvrant sur la liberté.

Un roman de Steam Fantasy, inspiré par le meilleur du manga (Fullmetal Alchemist) aussi bien que par les chefs-d'oeuvre classiques (Metropolis), où l'action et la poésie font la part belle à l'angoisse...


L'avis de Phooka:



Voilà un livre que je ne savais pas trop comment aborder, car je ne connaissais l'auteur que de "renommée". Et si pour certains le nom de Justine Niogret semble être une valeur sûre, il semble aussi qu'il y ait quelques bémols car pas toujours facile à lire. Bref, j'étais à la fois curieuse de la découvrir et un peu anxieuse aussi.

Du coup, ce "jeunesse" me paraissait être totalement adapté pour une rencontre avec cet auteur. Et visiblement j'ai bien fait. Quel univers ! A mi-chemin entre Metropolis et un conte de fée. Et quelle écriture.  Justine Niogret arrive à nous faire aimer des golems et ce n'est pas chose aisée. Aimer ces "êtres" à priori sans âmes, dont les seules qualités sont leur force et leur longévité ? Ça parait chose impossible, et pourtant. Ces "machines" utilisées par les hommes, telles des esclaves, puis abandonnées pour un meilleur modèle, plus "moderne" ou parce qu'elle est cassée.  Robots bêtes et méchants ? A travers Dresde, un golem abandonné par son maître, on apprend "la condition golemienne", leur vie au service exclusif de leur maître. A l'époque du roman, la connaissance qui permet de construire de nouveaux golems a disparu, alors on se contente de réparer comme on peut, en prenant des pièces par ci par là. Et surtout, on détruit sans remords les anciens golems, trop puissants, trop dangereux. Dresde est restée "vivante" par hasard, parce qu'elle attend son maître depuis des lustres sans bouger, telle une "bonne esclave". On commence par la prendre en pitié, et petit à petit on en vient à l'aimer elle et tous ses semblables disparus. C'est réellement un tour de force de l'auteur de nous faire aimer ces "choses" si peu "aimables" pourtant et elle le fait par petites touches, tel un tableau impressionniste.

Mais ne croyez pas que Coeurs de rouille soit un roman du genre "philosophique" dans lequel on se pose des questions sur l'humain et qu'il ne s'y passe rien. Bien au contraire ! Tout le roman est une course poursuite, mettant en scène d'un côté Saxe, un jeune homme et Dresde, et d'un autre Pue-la-viande, un golem survivant lui aussi et devenu fou. Le but de Saxe et de Dresde est simple: sortir. Sortir, voir le "dehors", du moins s'il existe. Voir ce qui se passe en dehors de la cité, est ce que les animaux, les fleurs et les arbres existent "en vrai" ? Mais Pue-la-viande est bien décidé à leur barrer la route. Et c'est pendant cette poursuite effrénée que Saxe et Dresde vont apprendre à se connaître. De golem, Dresde va devenir "personnage", un vrai, de ceux que l'on oublie pas.

Ce récit extraordinaire est servi par une plume non moins extraordinaire. Les phrases coulent toutes seules, la beauté du langage s'ajoute à celle des sentiments que l'on ressent. Justine Niogret dépeint un univers tout à la fois glauque et poétique. Les pages tournent toutes seules et une fois arrivé à la fin on aimerait rester plus longtemps en compagnie de ces héros si peu ordinaires.

Bref, je n'en dirais pas plus, mais je ne peux que vous conseiller de découvrir ce roman. Et, puisque c'est de saison, si vous cherchez un cadeau de Noël, vous l'avez trouvé ! Coup de cœur (de rouille ou pas) assuré !

D'autres avis chez Ptitetrolle, Thalyssa ...
vendredi 20 septembre 2013

ROCK STAR VAMPIRE de Yves Bulteau





Sortie le12 septembre 2013
Editions Le pré aux Clercs
Collection Pandore
16€
377 pages


Présentation de l'éditeur:


"Tout au fond de moi-même, j’ai toujours su que je n’étais pas comme les autres."
Selma a 17 ans. Ses sensations sont celles d’un fauve, sa force physique est surhumaine. Elle aime le goût du sang et ne supporte pas la lumière du soleil. Ses parents lui cachent-ils quelque chose de grave, comme une maladie incurable ? La nuit lui inspire des chansons étranges qu’elle poste sur le net.
Découverte sur YouTube par un producteur avisé, Selma rejoint un groupe de rock, mené par un jeune guitariste de génie au charme envoûtant. Mais la force sombre qui possède Selma lui interdit d’aimer…



L'avis de Phooka:


Tout est dans le résumé et je ne vais pas revenir dessus. Voilà un roman jeunesse que j'ai dévoré en un rien de temps et qui m'a procuré bien du plaisir. Pourtant j'ai beau chercher, il n'a rien de révolutionnaire et beaucoup lui reprocheront sans doute d'être "dans la mouvance". Oui, tout cela est vrai, mais voilà ce roman là se dévore avec gourmandise tel une friandise. 
Selma, le personnage principal est l’archétype de la jeunesse actuelle. Elle est douée pour la musique, compose ses propres chansons et se fait ainsi un joli succès sur youtube. Au point d'attirer l'attention d'un producteur qui va créer un groupe autour d'elle. Un groupe de quatre musiciens, deux garçons, deux filles ... (Je vous l'ai dit : rien, rien de révolutionnaire :)). Mais Selma n'est pas tout à fait comme les autres jeunes de son âge, ses insomnies chroniques et son allergie au soleil lui rendent la vie difficile. et puis surtout, elle se pose des questions sur l'origine de ses problèmes qu'elle a depuis toute petite. Une maladie incurable? Va t'elle mourir bientôt ? Est ce héréditaire ? Et dans ce cas, qu'en est-il de ses parents et pourquoi ne lui disent-ils rien ? Elle en arrive à douter de tout.

Beaucoup de questions donc, dont elle va devoir trouver seule les réponses. Enfin seule, pas tout à fait, mais je n'en dirais pas plus.

En tout cas, ce personnage de Selma est très attachant et le lecteur prend plaisir à la suivre dans ses aventures. Aventures pleines de suspense et de rebondissements. Le côté "milieu musical" donne une note (jeu de mot maître Capello) très agréable et c'est sans doute ce qui différencie ce roman des nombreux autres dans le même domaine. C'est du YA rock'n roll et c'est très réussi.

L'écriture est fluide, légère et agréable. Les pages défilent toutes seules, il devient difficile de reposer le livre. Les protagonistes sont très réalistes, on les voit vivre et on les visualise vraiment très bien, et du coup on s'y attache comme à des potes.  A la fin, on aimerait bien avoir le tome 2 sous la main. 

Comme je le disais au début de cette chronique, c'est un roman vraiment très plaisant à lire et sans être très original il a beaucoup de qualités et possède aussi un cadre musical très spécifique qui lui permet de se démarquer des autres productions de ce type. A découvrir donc






mercredi 20 mars 2013

LA GRIFFE ET LE SANG de François Larzem





Editions Le pré aux clercs
Collection Pandore
308 pages
16 euros


Résumé :

Mina, jeune Tsigane au caractère trempé, trouve refuge avec sa mère dans une vallée des Carpates. Très vite, elles sont victimes de la méchanceté des villageois. Ils les obligent à porter un manteau à capuchon rouge, la marque d’infamie. Quand arrive un mercenaire vêtu de noir, à la beauté du loup, qui décide de les protéger, Mina pense avoir trouvé la paix. Mais un chevalier à l’armure écarlate vient la visiter en songe : Vlad, jadis seigneur du pays, serait Dracul, le fils du démon ...



L'avis de Dup :


Mina aura passé son enfance à Craiova, entourée de ses parents, quand l'envahisseur ottoman surgit dans la ville pour semer la terreur et la mort. En voulant sauver une fillette violentée, Dvorek, son père se fait tuer. Alors Mina et sa mère, Liuda, partent. Elles veulent poursuivre le rêve de Dvorek : rejoindre les Carpates. La vieille jument Kuska est à nouveau attelée à la roulotte et les deux femmes reprennent la route. Elles sont des Tsiganes, mais si pour Liuda cette vie sur les chemins est habituelle, normale, il tarde beaucoup à Mina de se poser.

L'auteur nous entraîne aux côtés de Mina sur les chemins de la Roumanie, direction la Transylvanie et la chaîne montagneuse des Carpates. Mina qui, la nuit retrouve son père en rêve, le jour rêve toute éveillée d'un cavalier en armure de sang qui répond au doux nom de Vlad Tepes... Un Vlad Tepes décédé depuis plusieurs siècles néanmoins. Mais il y a aussi Viorel, ce mystérieux mercenaire, tout de noir vêtu, avec des yeux dorés comme ceux d'un loup, qui semble toujours là pour la protéger.

Que ce soit en chemin, ou enfin posées à destination, les deux femmes sont sans cesse houspillées par le mépris des hommes pour ce peuple du vent. Elles suscitent jalousie, envie, haine, peur... François Larzem explore tout cela, creuse et développe ainsi l'empathie que l'on peut ressentir pour cette adolescente. Peu farouche, la langue bien pendue, elle m'a souvent fait rire avec son jeu favori : lancer des sorts. Surtout lorsqu'elle est confrontée à la bêtise humaine. Mina se construit en force vis à vis de cette adversité, et elle va avoir bien besoin de cette force aux vues des épreuves que va lui soumettre l'auteur. Car la vindicte des humains n'est rien en comparaison de ce qui l'attend dans ces fameuses Carpates. Car elles vont s'arrêter pas  loin de Bran, là où se trouve les ruines du château de Vlad l'Empaleur...

François Larzem cultive l'illusion avec son récit. On ne sait jamais si on est dans la vraie vie ou dans les rêves, dans la réalité ou dans les cauchemars de Mina. C'est vraiment bluffant. Le must c'est quand on se rend compte qu'au milieu de la narration certains contes de notre enfance surgissent sans prévenir. Ils n'ont rien à faire là et pourtant ils s'intègrent à merveille. Les trois petits cochons version François Larzem, pour n'en citer qu'un, vaut vraiment le détour. C'est génial, car on ne s'en rend compte qu'à la fin, lorsque le loup les aura tous mangés ! :))

J'ai beaucoup aimé cette lecture et je ne peux que vous la conseiller. Un récit passionnant servit par une écriture fluide. De l'humour de-ci de-là. Un auteur sans concession avec ses personnages, qu'il a su rendre attachants. Un final qui m'a plus que ravie. Franchement, je ne sais pas ce que vous faîtes encore ici à perdre votre temps à me lire !




lundi 18 mars 2013

LA FILLE-SORTILÈGE de Marie Pavlenko





Editions Le pré aux clercs
Collection Pandore
427 pages
16 euros


Résumé :


"Six clans, six magies, six pouvoirs. Un destin."

Six Clans dirigent la Cité. Chacun possède une Magie qui commande aux éléments ou aux êtres vivants. De leur union dépend l’équilibre. C’est pourquoi durant la Fête des Échanges, les adolescents sont soumis à des épreuves, en vue d’être initiés. Parce qu’elle a échoué, la jeune Érine est bannie, loin de sa famille et de son Clan. Condamnée à survivre dans la zone d’exil, elle va bientôt découvrir le sombre secret de la Cité. Et le terrible complot qui menace de la détruire.


Une fantasy à la fois classique et originale : une quête, une élue mais un traitement actif et moderne. Une figure féminine forte et déterminée. Une lecture haletante, pleine de rebondissements. Tels sont les atouts principaux de ce roman destiné à un public jeune adulte épris d'aventures extraordinaires.




L'avis de Dup :

Méfiez-vous de ce livre, c'est un livre-sortilège. Si si, une fois commencé, rien ne pourra vous convaincre de le reposer. Autant l'annoncer de suite : gros coup de coeur !

La Cité des Six a surgi en plein désert grâce à la magie des Clans. Six Clans se partagent cette Cité-Etat de l'Entre-Terre. Les Planteurs, les Sourciers, les Dresseurs, les Façonniers, les Couteliers et les Guérisseurs. C'est le principe de la société égalitaire, qui fonctionne sans monnaie, uniquement avec des échanges. Chaque Clan a besoin des cinq autres.

Erine est issue du Clan des Dresseurs, mais elle veut envisager sa vie d'adulte au service des autres en tant que Guérisseuse. A 17 ans, à la Fête des Échanges, elle demande son transfert, qui lui est refusé. Elle est donc bannie, rejetée par les siens, désavouée par ceux qu'elle admirait. Elle va devoir basculer dans la clandestinité, se battre pour survivre au milieu des autres laissés-pour-compte qui s'entassent à la périphérie de la Cité. Elle rejoint les taudis des Orklas. Orkla : un mot d'argot qui désigne les bannis, les Hors-Clans. Erine va passer d'une vie de nantis à une vie où il faut se battre pour le moindre quignon de pain rassi ou moisi, voire les deux en même temps. Une vie dure et pleine de dangers. C'est Malcor qui va la recueillir, la protéger et l'initier à son travail bien singulier. A la mort de Malcor, elle va devenir la "déterreuse", elle a 21 ans. Erine va alors prendre sous son aile un jeune ado, Arkadi, qui a été rejeté par sa famille à cause d'une infirmité. 
Ensemble ils vont creuser, déterrer, reboucher, transporter des cadavres. 
Ensemble ils vont découvrir un mystère qui menace la population, Clans comme Hors-Clans, et le devenir de la Cité.
Et c'est ensemble qu'ils vont mener l'enquête et découvrir de sombres secrets...

Erine est une jeune femme forte et attachante. L'auteur ne va pas l'épargner et la soumet à de rudes épreuves ! Elle est déterminée et réfléchie, jamais impulsive, et surtout elle ne laisse pas ses sentiments la commander. On lui a inculqué de bonnes valeurs et celles qui faisaient défaut à son éducation, elle va les appréhender toute seule. J'ai beaucoup aimé Erine, mais j'ai aussi une tendresse particulière pour Arkadi. Avec sa candeur, sa répartie et son humour, il a su toucher mon coeur. C'est un peu un rayon de soleil au milieu de cette noirceur.

La magie exploitée par l'auteur est intéressante. Après en avoir développé le côté pratique, celui qui permet la vie dans ce désert, celui qui régit la vie des Clans, elle nous fait découvrir son origine, sa source. Les descriptions sont magnifiques, on a envie d'être aux côtés d'Erine, envie de ressentir sa puissance et d'être une Fille-Sortilège. Et non, je ne vous dirai pas ce que c'est, zavez qu'à le lire !

L'écriture de Marie Pavlenko m'avait déjà enchantée avec sa série Saskia, là elle percute encore plus. Elle fouille ses personnages et prend au piège ses lecteurs. Dès qu'il y a de l'action, les phrases raccourcissent et nous entraînent derrière les personnages. Plus de fioritures, sujet-verbe-complément nous laissent halletants.
Ce roman pour Young Adult est bien plus sombre, plus dur que le monde de Saskia. Mais il est passionnant et fera réfléchir nos ados sur des idéaux importants. La fin est juste comme il faut. Bref, j'ai adoré et je ne peux que vous en conseiller la lecture.


jeudi 18 octobre 2012

LES ADVERSAIRES de Fabien Clavel



LES ADVERSAIRES
Fabien Clavel


Editions Le pré aux clercs
Collection Pandore
367 pages
16 euros


Résumé :

Depuis des millénaires, un tournoi oppose les anges de l'Ordre aux légions du Chaos. Ces duels à coups d'épées flamboyantes doivent rester inconnus des humains. Jusqu'au jour où la jeune Ayati est témoin d'une de ces luttes à mort au bout de sa rue. Engagée malgré elle dans l'ultime bataille entre les deux clans immortels, elle devra risquer son âme et mettre en péril son amour, alors que le monde menace de basculer dans l'Apocalypse.


L'avis de Dup :

Les signes sont là, indéniables. L'Apocalypse va recommencer, comme tous les 372 ans. Dieu désigne ou envoie sur Terre sept Philiaphores qui devront se battre à mort. Des Philiaphores, si j'ai bien compris, ce sont justement des anges de l'apocalypse qui viennent déverser chacun une coupe de la colère de Dieu. Et il ne devra en rester qu'un, qui sera El, l'élu. Seulement cette fois-ci, il semble que ce soit le bazar ! Il s'avère que parmi les Philiaphores, il y a des anges déchus, des êtres animés par des démons, bref des ennemis quoi !

Noguel, dont la couverture est d'être commissaire, pardon lieutenant de police, est un Éon. Un chef ange sur terre en quelque sorte. C'est lui qui a "senti" la présence d'une humaine, Ayati, lors du premier combat. Il la confie à Tumaël, un Veilleur. Un Veilleur c'est un ange qui a renoncé à ses ailes pour une vie humaine. Tumaël est écrivain... 
Mais Ayati va se révéler bien plus qu'une simple témoin humaine.
Puis il y a Driss, le rebeu qui était dans sa classe au lycée l'an dernier, en Terminale. Et lui, il va jouer dans la cours des méchants...
Et bien sûr ces deux là vont se retrouver !
Le tout se passe dans la banlieue parisienne, à Villejuif.

Ayati et Driss sont des personnages intéressants. Ils ont leurs fêlures, souffrent tous les deux d'un manque d'amour parental. Chacun pour des raisons totalement différentes. Et cet état de faits est très bien exploité par l'auteur. On s'attache très vite à ces deux jeunes légèrement à la dérive qui cherchent leur place.
Noguel est antipathique au possible tout en restant énigmatique.
Tumaël est très attendrissant et je regrette qu'il n'ai pas été plus exploité.
Sammaël, l'équivalent de Noguel chez les démons est lui, très charismatique...

Construit sur une alternance de chapitres entre le clan des anges et celui des cabalistes, ce livre se lit très vite. Ils ont chacun leurs arguments, les défendent et ma foi, les deux clans sont sympathiques. Le seul reproche que je ferais, c'est la complexité du vocabulaire... euh, angélique ! Disons qu'il faut s'accrocher au début, et puis très vite on prend nos repaires et la lecture devient bien plaisante.

J'ai beaucoup apprécié l'humour de l'auteur, qui même s'il écrit sur un sujet très spirituel, donne clairement ses opinions. Toute l'action se passe donc à Villejuif, sous un temps de cochon : une pluie battante, glaçante, qui semble ne jamais vouloir s'arrêter.
Pensées de Tumaël devant cette pluie, page 217.
S'il y avait un Dieu là-haut, son mécontentement devenait évident. Soit il leur envoyait un nouveau déluge, soit il pleurait, soit il leur crachait à la gueule pour exprimer son mépris. Le Veilleur penchait pour la troisième solution.
Pensées de Noguel, page 280.
Cette répétition de l'Apocalypse le fatiguait. Pourquoi tant de cruauté ? Quel était l'intérêt de forcer des esprits à s'affronter jusqu'à la mort ? N'y avait-il pas d'autres moyens de déterminer qui était digne de se voir chevauché par Dieu ?

L'écriture de Fabien Clavel est dynamique, fluide, bref très agréable. Et si le sujet a été vu et revu, le traitement qu'en fait l'auteur est original. Un agréable moment de lecture que je ne peux que vous conseiller !





mercredi 17 octobre 2012

MAGIES SECRÈTES de Hervé Jubert




Magies secrètes

Hervé Jubert

 

 Editions Pandore/ Le Pré aux clercs
329 pages
16 euros



Résumé



L’empereur de Sequana veut faire disparaître la magie de sa cité. Il persécute les êtres féeriques qui trouvent refuge dans l’hôtel de Beauregard, l’ingénieur-mage qui travaille officiellement pour le pouvoir. Depuis quelques temps, des sorts s’abattent sur la cité. Miroirs maléfiques, jouets magiques qui se transforment en machines de cauchemars, personne n’est à l’abri. Beauregard est chargé de traquer l’entité maléfique qui sème le désordre, mais le fils d’une fée et d’un mortel devra choisir son camp...

Hervé Jubert, né en 1970, écrivain reconnu de l’imaginaire, est un spécialiste du récit fantastique et historique. Sa trilogie Morgenstern notamment a été traduite en plusieurs langues et a séduit les États-Unis.






L'avis de Phooka:


Beauregard est un employé de l'état, un fonctionnaire donc. Son boulot? Combattre les entités maléfiques, les Feys qui dérapent. Les "machins" étranges c'est son truc. Mais qui est ce Beauregard, telle est la question ... Il est "ingénieur-mage" et hormis le fait qu'il soit quelqu'un de "spécial" et qu'il soit un des plus doués pour ce boulot, on ne sait pas grand chose de lui. Des Feys dérapent, des gens sont retrouvés morts, un proche de l'empereur est enlevé et Beauregard se retrouve propulsé unique enquêteur sur cette affaire. Heureusement que le bougre est doué parce que sinon il n'aurait aucune chance. Pour le seconder il peut compter sur Albert, sorte de majordome à tout faire, sur Condé euh ..une autre sorte de majordome mais robotique cette fois et sur Jeanne dont on ne sait strictement rien. Ha oui, il y a aussi Max, le cheval qui a un faible pour Jeanne ...

Bon vous l'aurez compris , l'univers crée par Hervé Jubert est hors norme. Hors norme, hors du commun, hors du temps et hors concours ! Un univers tellement riche et dense que parfois on aurait envie de dire "stooop, mon imagination ne suit plus, je n'arrive plus à visualiser le tout". Alors on revient un peu en arrière pour que tout se remette en forme. Hervé Jubert nous entraîne dans un monde incroyablement complexe, à priori dans les années 1850, dans un monde où la magie côtoie la technologie avec plus ou moins de bonheur, du pur steampunk. Là, dans ce Sequana qui ressemble furieusement à Paris, il fait évoluer des personnages complètement atypiques du plus farfelu au plus glaçant.
Evidemment Beauregard est le héros du récit, un héros jeune et talentueux mais extrêmement mystérieux. On ne sait pas exactement qui il est ni d'où il vient. Il en est de même avec Jeanne, mais elle au moins  a une excuse, elle est amnésique et Beauregard l'a trouvée près du "puits", elle est donc Feys mais on ne sait rien d'autre d'elle. 
Finalement on en sait plus sur les personnages secondaires qui sont d'une richesse éblouissante. Le soucis du détail de l'auteur est telle que la moindre chose est pensée, exprimée et ce n'est pas le genre de roman dans lequel le lecteur peut sauter quelques lignes sous peine d'être perdu. Cette richesse est à la fois la force et la faiblesse du livre. La force bien sûr car Jubert crée un monde vraiment époustouflant de complexité et d'inventivité. La faiblesse parce que à force de détails on en oublie un peu la quête principale, le thème de cet opus, l'enquête de Beauregard. Mais ceci s'explique sans doute par le fait qu'on attend une ou des suites et du coup le décor est planté et bien planté. 

Du moins, on ne peut s'empêcher de penser à des suites  puisque le narrateur (qui d'ailleurs donne souvent avis et indications par des petites-ou moins petites- notes en pied de page) écrit dans les dernières lignes qu'il n'a pas de temps à perdre à faire la fête car il a beaucoup d'histoires à raconter ...

Alors monsieur (ou madame) le narrateur, on attend ces histoires de pied ferme !

Magies secrètes est un roman jeunesse-ou pas-à l'univers totalement dépaysant, voire même déroutant. Son incroyable richesse en fait oublier un peu la trame, mais le lecteur a plaisir à suivre le héros, Beauregard. On espère juste en apprendre beaucoup plus dans la suite, maintenant que les bases sont solides, le décor planté, ça ne peut être que du bonheur !





mardi 5 juin 2012

PANDORE La nouvelle collection de Fantasy YA du Pré aux clercs



Pandore


la nouvelle collection de Fantasy Young Adult
dirigée par Xavier Mauméjean

Les trois premiers romans à paraître :

Les adversaires de Fabien Clavel
La dernière lame d’Estelle Faye
Magies secrètes d’Hervé Jubert

En librairie le 8 novembre 2012
300 à 400 pages · 16 euros


Le mot de Xavier Mauméjean

La collection Pandore

«Ouvrez grand les portes de l’imaginaire»

« Pour ouvrir notre boîte de Pandore, il vous faut prononcer le mot magique. Et ce mot est Plaisir.

C’est l’unique but de la collection Pandore : vous offrir le grand voyage dans l’évasion, avec des romans fantasy écrits par des auteurs français pour un public « young adult ». Un défi classique, une façon originale de le relever.

Nous voulons qu’une fois la dernière page tournée, chaque lecteur ait été conquis, emporté par l’action. Que l’aventure l’ait fait frémir, rire ou frissonner, qu’il se soit laissé émouvoir. Dans tous les cas, que la lecture lui garantisse un merveilleux moment.

C’est pourquoi Pandore est une collection grand public, ouverte à tous les goûts de l’imaginaire, pour des lecteurs et lectrices, adolescents ou jeunes adultes. Les thèmes classiques de la fantasy, mais aussi ses tendances contemporaines, sont abordés par des écrivains d’aujourd’hui.
Les auteurs français sont les héritiers d’une grande tradition, à la fois populaire et littéraire. Celle des Alexandre Dumas et Jules Verne.
Nourris de récits d’aventure, de cape et d’épée, de voyages fantastiques, nos romanciers maîtrisent parfaitement les codes de la fantasy. Pandore rassemble les meilleures plumes du genre et offre l’occasion de découvrir de nouvelles voix, avec la même exigence de style et de récit. Une écriture efficace au service d’intrigues palpitantes et de personnages à la réelle profondeur.

Quête, romance, combats, sensualité, humour et suspens, la boîte de Pandore contient bien des charmes. Tous les ingrédients qui font les plus grandes épopées.
Vous êtes maintenant devant la boîte. Il ne vous reste plus qu’à l’ouvrir… »

Xavier Mauméjean,
Directeur de collection


 Les adversaires

Fabien Clavel

« Anges ou démons : il n’en restera qu’un »

 

 


Depuis des millénaires, un tournoi oppose les anges de l’Ordre aux légions du Chaos. Ces duels à coups d’épées flamboyantes doivent rester inconnus des humains.
Jusqu’au jour où la jeune Ayati est le témoin d’une de ces luttes à mort au bout de sa rue. Engagée malgré elle dans l’ultime bataille entre les deux clans d’immortels, elle devra risquer son âme et mettre en péril son amour, alors que le monde menace de basculer dans l’Apocalypse.

Fabien Clavel, né en 1978, s’est imposé en quelques années comme un auteur phare de la fantasy francophone.
Couronnés par plusieurs prix, ses romans, aussi bien en adulte qu’en jeunesse, ont séduit le public et la critique.


La dernière lame

Estelle Faye

 

 

 

Un monde qui ressemble à notre Renaissance, menacé par la montée des océans grouillant de créatures maléfiques, où règne la violence, la famine et la misère. L’Église des Cendres prospère sur tout ce désespoir, menée par la mystérieuse Marie aux yeux verts. Dans une des dernières villes émergées, Joad tente d’apaiser les souffrances et se prépare à affronter l’Armée des Cendres. Joad et Marie vont s’engager dans une course dont l’enjeu n’est rien de moins que le sort du monde.
Estelle Faye, née en 1978, est un jeune talent du cinéma français (scénario et réalisation). Elle livre ici son premier roman.
« Elle est belle, courageuse, respectée. C’est sa malédiction »



Magies secrètes

Hervé Jubert

 

 

 

L’empereur de Sequana veut faire disparaître la magie de sa cité. Il persécute les êtres féeriques qui trouvent refuge dans l’hôtel de Beauregard, l’ingénieur-mage qui travaille officiellement pour le pouvoir. Depuis quelques temps, des sorts s’abattent sur la cité. Miroirs maléfiques, jouets magiques qui se transforment en machines de cauchemars, personne n’est à l’abri. Beauregard est chargé de traquer l’entité maléfique qui sème le désordre, mais le fils d’une fée et d’un mortel devra choisir son camp...

Hervé Jubert, né en 1970, écrivain reconnu de l’imaginaire, est un spécialiste du récit fantastique et historique. Sa trilogie Morgenstern notamment a été traduite en plusieurs langues et a séduit les États-Unis.

(vous pouvez utiliser ces informations en nous créditant, merci)