mardi 31 mai 2011

Lettre ouverte de Nicole Provence à nos lecteurs....





Vous le savez puisque nous vous en avons souvent parlé, Nicole Provence est auteur mais aussi une amie. En ce moment elle se pose de nombreuses questions sur l'édition numérique. C'est la raison du petit sondage qui a fleuri sur notre blog.

Aujourd'hui elle nous précise ses pensées dans une lettre que nous diffusons et nous espérons que vous serez nombreux à y réagir!

Merci par avance
Dup et Phooka



Et si l’on parlait de l’édition numérique ?



Bonjour à vous amis lectrices et lecteurs, visiteurs de Book en Stock.



Je remercie mes amies Dup et Phooka d’avoir accédé à ma demande de vous proposer un sondage concernant l’édition numérique. Et ce, parce que je suis concernée. On me propose d’éditer quatre de mes romans non publiés, polar et jeunesses dans cette formule.

Si la satisfaction de faire connaître mes romans qui n’ont pas été accueillis dans les maisons d’éditions classiques me réjouit, j’hésite. Une première chose m’interpelle et non des moindres.



Avec cette édition virtuelle je perds le contact vivant avec mes lecteurs. Plus de rencontres en face à face lors de dédicaces régionales, les plus nombreuses, plus de salons en compagnie des autres camarades de plume qui permettaient de présenter mes romans à un public que je ne connaissais pas. Presque l’anonymat, sauf peut être un échange sur mon blog.



Depuis, j’en parle autour de moi, ceux qui me suivent depuis le début et que je remercie de tout cœur, ont une réaction plutôt négative. Quoi ? Lire sur un écran ? Moi, jamais !



Dans le sondage de Book en Stock que je consulte régulièrement les opinions évoluent. Pour l’instant, rares sont les lecteurs qui lisent des romans numériques, ou pensent le faire. C’est peu mais pas désespéré.



Je sais, le livre entre les mains, bien au chaud dans son lit ou dans un fauteuil confortable, le roman que l’on emmène partout dans son sac pour faire passer quelques heures d’attente, les pages que l’on respire et que l’on tourne….tout un rituel qui permet de s’isoler du monde et de vivre une aventure. L’écran, dans son lit….pas très chaleureux pourtant….



L’édition numérique ne détrônera jamais l’édition papier. Il y aura toujours les inconditionnels des romans que l’on achète sur un coup de cœur dans une librairie, souvent à cause de la magnifique couverture dont l’habillent les éditeurs, on connaît cet impact, ou parce qu’un Blog exceptionnel comme l’est Book en Stock vous donnera l’envie de le lire. Mais les romans s’empilent, prennent de la place et ont un coût. Pas facile pour les « livrivores » de devoir sacrifier quelques titres pour cette raison que je comprends amplement.

Avec l’édition numérique, la lecture pourra être accessible en tous lieux, sur un banc avec la Wi Fi, en voyage, dans le train, sur un bateau. De même dans des pays étrangers pour ceux qui bougent et ceux qui y vivent, où il est très difficile de se procurer des éditions en français, où il faut attendre très longtemps pour recevoir le livre commandé voire même devoir y renoncer.



La tablette remplacera le gros pavé lourd et encombrant qui prend beaucoup de place sur les étagères ( voir la BAL de Phooka !   ) et son prix d’accès relativement bas permettra un choix plus nombreux de romans à dévorer.

La jeune génération s’y met déjà, Internet fait partie de leur culture. Ils consommeront des aventures à vivre en direct sur un écran et ne renonceront pas pour autant au plaisir de la lecture dans un livre.

Autre avantage, pour les écrivains, et les lecteurs déjà habitués à commander leurs livres sur Internet. Les maisons d’éditions numériques présenteront tous les romans dans un catalogue consultable à tous moments. Plus de livres disparus des étagères de la librairie, classés n’importe où, et parfois même jamais déballés. Tous les auteurs auront la chance de pouvoir présenter la totalité de leurs écrits qu’ils soient publiés dans l’année ou précédemment. Plus de romans épuisés, indisponibles et qui se perdent dans les casiers de la Poste.



Seul regret pour moi et non des moindres. Ajouté à la privation de la rencontre en directe avec mes lecteurs, l’idée de la frustration de ceux ( et la mienne) qui pour diverses raisons ne peuvent lire sur écran

Alors, à quand les salons du numérique et les dédicaces par stylos spéciaux sur écrans ? Il paraît que tout est encore possible dans ce domaine et que tout reste à inventer.



Phooka et Dup, mes premières lectrices à qui je dois un œil bienveillant sur mes écrits et exceptionnelles animatrices de Book en Stock ne manqueront pas de vous faire savoir quand je serai en mesure de vous inviter à découvrir mes romans en ligne.



A bientôt donc et n’hésitez pas à me faire partager votre avis sur Book en Stock.



« Plumement » vôtre…

Nicole Provence






Les résultats du sondage:


Lisez vous des livres numériques?

oui, souvent
   
  28 (10%)

non, jamais
   
  143 (55%)

oui, parfois
   
  40 (15%)

non, mais je vais m'y mettre
   
  23 (8%)

j'hésite
   
  31 (11%)
 
  Nombre de votes  : 260
 

21 commentaires:

Céline a dit…

Tu as bien raison Nicole de t'interroger.
Personnellement je ne me vois pas offrir un fichier pdf à un enfant en guise de cadeau.
Je veux donner du papier avec des couleurs, une dédicace à la main.
Le numérique, c'est bien pour voyager, c'est moins lourd dans la valise et ça peut servir à autre chose...
Mais à la maison, rine ne vaut le livre qu'on range dans la bibliothèque.

Pat a dit…

C'est vrai que le numérique prend de plus en plus de place dans notre vie. Mais pour moi les livres sont irremplaçables. Toutes celles qui ont un PAL importante connaissent ce moment magique où nous promenons notre regard et nos mains sur les couvertures, relire la 4° de couverture, feuilleter le livre, le reposer, passer à un autre.. C'est vrai que ça prend de la place, mais à côté de ça mais je partage l'avis de Céline.
Peut être effectivement pour partir en voyage, ou mettre ds le sac pour patienter ds une salle d'attente.
Mais je comprends tes interrogations Nicole. Si c'est ça ou ne plus partager du tout, ça serait dommage de t'en priver. Et puis tu as raison, les livres numériques vont certainement évoluer ainsi que les lecteurs. Tout va tellement vite !
Bon courage à toi je croise fort les doigt.
Bisous Nicole

jonath666 a dit…

Merci beaucoup .

Moi aussi Personnellement je ne crois pas trop à l'avenir du livre numérique .

Je trouve qu'il est difficile de lire de longs textes sur ordinateur ou sur tout autre support numérique .

Personnellement un texte word ou PDF de 3 pages me fatigue déjà .

La lecture sur papier est beaucoup plus agréable .

Phooka a dit…

Je ne suis pas un pro du numérique (et je n'ai pas de reader chez moi) mais je veux juste préciser qu'un reader (comme le sony en photo) n'a RIEN à voir avec un écran d'ordi. Autant je déteste moi aussi lire un pdf sur un ordi autant je serais tentée par un reader car c'est au final très proche de ce que donne un livre. Je n'y croyais pas avant de l'avoir vu de mes yeux et ça vaut le coup d'y jeter un oeil.
Pour autant le livre papier restera toujours le livre papier...

Val a dit…

Merci Nicole pour cette intervention et les différentes questions, réflexions qui en découle.

Pour ma part, j’ai un avis assez mitigé. La Normande que je suis a le coeur qui balance sur la question. J’ai un reader depuis quelques jours et franchement, je suis emballée, ma fille également.

Pour les côtés positifs, le confort de lecture sur un reader est de plus en plus proche de la lecture en lumière naturelle. La couleur va prochainement arriver, le lecteur souple également.
Ne pas confondre avec la tablette qui a un éclairage par en dessous (comme sur un écran d’ordi) et qui fatigue réellement les yeux.

Pour revenir au reader, il ne manquera plus que la sensation du froissement du papier à chaque changement de page.

J'ai un peu tiqué sur la phrase "L’édition numérique ne détrônera jamais l’édition papier".
Jamais ? rien n'est moins sûr.
Sur Amazon, la vente de livres numérique dépasse cette année très largement la vente de romans papier. D'ici 2-3 ans, les lecteurs seront vendus pour une bouchée de pain (quand ils ne seront pas offert contre de la pub en bandeau).

En ce moment, je suis en train de lire Le passage (monstrueux pavé...merci les filles) qui me fait mal aux poignets dans les transports. Je ne regrette en rien d’avoir suivi le coup de coeur de Dup, je me demande juste si je n’aurais pas du prendre la version numérique pour un meilleur confort de lecture :)

Mon seul regret, car c’est pour moi le plus grand point négatif des reader, c’est de ne pouvoir donner, prêter le livre comme je le fais souvent avec un livre papier.

C’est difficile encore actuellement, comme le disait Céline, d’offrir un fichier .epub à sa nièce en guise de cadeau d’anniversaire :)
Quoique, c’est une question de culture. Quand j’étais petite, il était inconcevable d’offrir à la même nièce un chèque...maintenant, c’est monnaie assez courante :)

En bref, un reader est un moyen de lecture complémentaire. Le plaisir des mots, la beauté des histoires ne sont aucunement entachés par cette machine. Si l’histoire que l’on me conte est bonne, mon esprit n’est plus focalisé sur le moyen qui me procure ces belles sensations …

Céline a dit…

Quid des rencontres avec les auteurs lors des salons ?
On ne les verra pas venir vendre des fichiers numériques ??? si ???
Et les librairies où il fait bon tourner les pages, écouter les conseils avisés d'un libraire convaincu ?
Je reste sceptique...

Anonyme a dit…

Comme c'est curieux cette question que je m'étais posée en début d'année !!!
Je vois qu'elle est de plus en plus d'actualité...
(je fais ma pub, je vous remets le lien:
http://walpassion.blogspot.com/2010/12/le-livre-numerique.html
voila, si ça vous dit !!!!)

bref, j'étais un peu emballée mais dérangée par la taille de mon support numérique, ne possédant pas de tablette mais seulement un smartphone...
Pas suffisant pour avoir envie de lire un pavé !!!
Quoiqu'il arrive, même en étant accro à la technologie (j'avoue, je ne cracherai pas sur un bel iPad..!), je suis encore plus accro à ma pauvre bibliothèque que je ne ménage pas:
j'y empile encore et toujours plus de livres !
c'est si beau un livre que l'on peut toucher, feuilleter, respirer.....

Phooka a dit…

Pour ma part si (non quand car je vais le faire!) je vais passer au numérique ce sera avec des conditions:
1/ avec un vrai reader, pas un ordi, pas un téléphone, ni un Ipad. Ces systèmes ne sont pas du tout adaptés alors qu'un vrai reader (comme Val l'a souligné) c'est vraiment agréable.
2/ Ca ne remplacera ps le papier, mais pour qqn qui voyage bcp c'est vraiment un must. Au lieu de choisir pendant 3h les 3 livres que je peux prendre dans l'avion, j'emmène une bibli avec moi! Idem pour avoir tjs de la lecture dans mon sac à main pour "les cas où".

Mais de fait, ça ne m'empêchera pas d'avoir des vrais livres papiers que je peux "tripoter" mdr à ma convenance et admirer sous tous les angles.

A mon avis les deux peuvent coexister car ils ont un usage différent (bcp de très gros lecteurs sont déjà passé au numérique depuis un moment, mais pas tous, il faut de tout pour faire un monde!)

Nicole Provence a dit…

Merci Céline, Pat Wal, Phooka et merci à Jonath666 et Val avec lesquels je viens de faire connaissance via Book en Stock.
J'ai été moi-même assez difficile à convaincre par mon éditeur qui m'assurait que le numérique était l'avenir, et que moi mon avenir je ne le voyais qu'en édition papier. Car pour moi le problème est différent du vôtre. La possibilité d'agrandir le cercle de mes lecteurs malgré la difficulté de se faire éditer aujourd'hui dans des maisons qui ne veulent que rester fidèles à leur ligne éditoriale et refusent tout autre genre. J'aime écrire en toute liberté et pas que du polar. Romans classiques, nouvelles, romans jeunesse et histoires pour petits. Tout ce qui un jour traverse mon esprit, me touche ou me bouleverse, il faut que je le transpose. Et ça, vous ne le trouverez jamais dans une seule maison d'édition.
Si l'on n’est pas attaché à un seul genre, il nous faut présenter chaque manuscrit dans des maisons différentes sans avoir la certitude d’être édités, ni même celle de bénéficier d'une bonne publicité. Les choix sont vite faits. Un véritable parcours du combattant qui parvient à nous décourager complètement.
Après étude et acceptation de mes textes, mon éditeur en édition numérique m'offrira l'opportunité de présenter dans une librairie virtuelle tout ce que mon imagination m'aura donné envie de mettre en ligne sans entendre dire « c’est bien, mais ça ne correspond pas à notre ligne éditoriale ou; Du polar non, nous ne voulons que du Thriller » Et l’on repart pour une autre quête ( Pire que celle du Graal !).
L’édition numérique offrira la même publicité à chacun de ses auteurs. Autant de chances pour les lecteurs de les découvrir.
Je rejoins Val dans le sens où il faut prendre la lecture sur reader comme l’occasion d’une lecture complémentaire et non un remplacement au livre papier. Ce qu’elle nous révèle sur le confort de la lecture me rassure car je sais que cela jouera grandement dans la décision des lecteurs.
Je crois cependant, comme le dit Phooka, que les livres existeront toujours, mais en plus petite quantité. Je pense aux livres d’art par exemple, ou simplement aux romans pour les lecteurs qui ne sacrifieront jamais le plaisir de posséder un livre entre leurs mains.
Le bruit des pages…:-) très drôle Val ! Nous y arriverons certainement. J’ai déjà trouvé amusant dans certains site de maisons d’éditions le fait de les faire tourner avec la souris… L’odeur !..Bon, il faudra y penser aussi :-), mais je ne crois pas que ce soit l’essentiel.

Pour moi l’essentiel est qu’écrivains et lecteurs puissent continuer à partager leur plaisir, à moindre frais pour les passionnés de lectures, et qu’ils aient de cette façon un choix immense à leur disposition sans que cela grève trop leur budget. Une passion à prix raisonnable pour combler chacun.

Et je suis certaine chère Céline, que tu offriras un jour un fichier à quelqu'un et que tu en profiteras de même.

« En bref, un reader est un moyen de lecture complémentaire. Le plaisir des mots, la beauté des histoires ne sont aucunement entachés par cette machine. Si l’histoire que l’on me conte est bonne, mon esprit n’est plus focalisé sur le moyen qui me procure ces belles sensations

Merci à Val de cette phrase et de ce commentaire, qui je le pense, résonne fort juste. L’imagination du lecteur sera entraînée par le déroulement de l’histoire et il vivra l’aventure avec autant de plaisir jusqu'au dénouement… le poids du livre et la crampe sur le poignet en moins !
Merci à vous tous d’avoir accepté de participer. J’attends d’autres réactions.
Nicole Provence

niki a dit…

je vais paraphraser bêtement hugo en disant "s'il n'en reste qu'une je serai celle-là", car j'ai une nette préférence pour le livre papier - je sais je suis vieux jeu
je ne nie pas les multiples avantages du livre numérique, mais il y a un désavantage aussi = contrairement à ce qui est dit, il fatigue les yeux (la fille d'une de mes copines me l'a confirmé tout récemment, et pourtant elle en possède un de grande qualité)

j'espère de tout coeur que le livre numérique ne remplacera jamais l'édition papier, mais si les ventes des livres "papier" baissent, le tiroir-caisse des maisons d'édition va évidemment fonctionner dans le sens du profit

très grand merci en tout cas à nicole provence pour cet avis très intéressant et les commentaires

Anonyme a dit…

malgré mon avis mitigé, je suis persuadée (et encore plus en vous lisant) que l'édition numérique a de l'avenir...

moi-même, comme Phooka, je suis certaine que j'y viendrai un jour (mais quand ? pas demain, c'est certain !)
c'est l'évolution technologique et elle va se faire comme nous sommes à peu près tous passés des énormissimes téléviseurs aux splendides écrans plats qui peuvent s'accrocher au mur comme des tableaux !

Mais ces certitudes ne m'enlèvent pas de l'idée que je resterais aussi une inconditionnelle du livre papier et des belles bibliothèques ;-)

Unknown a dit…

Pourquoi pas les deux?
Je n'ai pas encore de IPAD ou autre lecteur, mais quand je pense aux longues heures d'attente dans les urgences d'hôpitaux.! Rien n'empêche d'avoir aussi un moyen d'écrire ce qu'on pense directement, comme "Écrire un commentaire"

Je souhaite également que le livre papier reste, mais l'édition numérique arrive et rien ne l'arrêtera.
Le Baudet

scor13 a dit…

j'avoue que j'étais réfractaire au numérique mais j'y réfléchis de plus en plus.

Il ne me reste plus qu'à tester les lecteurs "pour de vrai". Si je trouve mon bonheur, je sauterai certainement le pas.

Dans un premier temps, l'édition numérique ne supplantera pas le livre. Qu'en sera t'il des enfants qui auront été élevés à l'ère du numérique?

Ferocias a dit…

Bonjour,
Certain-e-s ici connaissent un peu mes blogs et mon attachement aux vieux papiers. Je vais donner mes vais sur la question (car je n'ai pas d'avis tranché pour le coup).
L'un des soucis de l'édition numérique est l'absence de garantie quant à la pérennité des supports. Qui peut encore lire des disquettes 5'1/4 (d'ailleurs qui s'en souvient?)?
Le numérique rend des services: pouvoir emporter une bibliothèque sur une liseuse, permettre à un écrivain de diffuser facilement ses livres. les ouvrages documentaires sous ce format sont d'un maniement bien plus aisé que les gros ouvrages genre encyclopédie Larousse en n volumes.
La diffusion de livres d'un écrivain nécessite peut-être tout de même un travail éditorial. Sinon tout le monde est écrivain, propose ses ouvrages et le lecteur est face à une montagne de livres illisibles.
Le livre papier représente un signe extérieur de culture. Pas la liseuse.
On s'alarme souvent du peu de lecture des générations numériques. Pourtant le livre numérique est un des moyens de faire lire. Que ne se souvient-on pas des polémiques lors des débuts des collections de poche (et la dévalorisation de la culture, et le livre au supermarché, et les libraires qui vont mourir,...)?
La radio n'a pas été remplacée par la télévision.
Le reader à la plage, ça craint non avec tous ces grains de sable qui volent?
Je suis d'une génération du livre qui a découvert le numérique. Les générations qui suivent sont des générations du numérique qui peuvent découvrir le livre.
Comment vais-je faire sur les brocantes pour me récupérer de la lecture pas chère moi hein?
Gallica est une mine mais les fichiers sont souvent un peu limite pour la lecture, le passage à un vrai support numérique serait un plus.

Voilà quelques idées pour le moins contradictoires mais ce sont mes avis et je les partage pleinement :)

Allez un peu de pub pour finir: j'ai créé un nouveau blog qui nous parle de vieille SF et j'y publie peu à peu des textes jamais réédités... Publication en numérique bien sûr ! :D

http://archeosf.blogspot.com/

virginie lauby a dit…

Bonjour, je suis éditée en numérique et en papier. J'avoue ne pas avoir tranché la question. Les deux supports sont intéressants et je ne pense pas que l’un supplante l’autre. Par contre une chose est sûre : quand on a aimé un livre, même numérique, on a plaisir à l’offrir, et à ce jour, à moins d’offrir la liseuse qui va avec, je me vois mal offrir un « .pdf »… tout comme on n’offre pas de musique téléchargée. C’est pourquoi je suis aussi sereine tant qu’à l’avenir du papier. Par contre je le suis beaucoup moins pour celui des librairies…

Nicole Provence a dit…

Bonsoir PG, Scor 13, Ferocias et Virginie. Merci de vos commentaires.

Je pense comme PG Le Baudet, pourquoi pas les deux? Le reader pour le "plus" de lecture à moindre prix, le papier pour la lecture en confidence, le goût des belles éditions sans renier le côté pratique des livres virtuels qui tiennent peu de place sur le support numérique.
Et j'espère bien que les éditions papier existeront toujours.

Les enfants iront vite vers le numérique s'ils possèdent un reader dans leur foyer et bientôt leur prix sera très abordable. Ils aimeront aussi découvrir et feuilleter des romans, admirer les illustrations et empiler les livres sur leurs étagères, les contempler, savourer leur " richesse" et les relire.
Peut être faudra t il faire un choix et n'acheter que certaines collections.

Oui Férocias, toute maison d'édition numérique sérieuse procèdera à un travail sur les romans proposés, du moins je l'espère, sans cela ce sera leur perte. Et les maisons d'éditions numériques vont foisonner, il faudra faire le tri. Même en ouvrant un vrai livre dans une librairie, en lisant le résumé et quelques pages on peut finalement être déçu par son contenu.
J'ignore pour combien d'années dureront les téléchargements. Pour l'instant, les contrats sont signés pour 3 ans, voire 5 ans....Il arrive que certains romans papiers disparaissent au bout de 2 ou 3 ans et qu'on ne les retrouve plus, même chez les soldeurs
Mon premier roman édité en 2004 va bientôt disparaître et je sais qu'il ne sera pas réimprimé, et je n'y peux rien! Il ne restera que le souvenir de ceux qui l'auront lu.

Je lis la phrase de Valérie.....Ne pas offrir un pdf...Et pourquoi non? Mes romans en numériques ne sont pas prévus pour une édition papier, du moins pas pour l'instant, et si quelqu'un désirait offrir un pdf de l'un d'eux j'en serais très heureuse, et je n'hésiterais pas à l'offrir moi même si je savais faire plaisir.
Quelle importance qu'il ne soit pas recouvert d'une belle couverture. Ne dit-on pas:

"Peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse"... ?

ogressedeparis a dit…

merci à niki de m'avoir dirigé vers cette page dont je comprend les interrogations soulevées. L'ère du tout numérique me désespère un peu mais je crois qu'il faut juste trouver des solutions pour que le livre et le numérique cohabitent.Cibler un autre public, rendre plus accessibles certains ouvrages est un beau projet qui pourrait en effet être concrétisé par cette voie... alors pourquoi pas... mais en attendant moi je reste une inconditionnelle de l'objet livre!

Nicole Provence a dit…

Merci Ogressedeparis d'être venue jusqu'à " nous" pour partager ton sentiment sur l'édition numérique, et merci à Niki d'avoir eu la gentillesse de diffuser cette lettre dans " Mon bonheur est dans la ville". J'irai faire une petite réponse.

Je suis moi aussi une inconditionnelle du roman papier pour ce qu'il représente de palpable, d'intime et surtout de " preuve" de ce que j'ai écrit. Mais ce n'est pas pour moi un choix délibéré de refuser l'édition classique mais une opportunité de continuer par ce biais à partager mes écrits et ce, dans un champ plus vaste. L'édition numérique bien maîtrisée me le permettra peut-être

Un autre public..certainement, mais je l'espère aussi un jour tous ceux qui m'ont lue en version papier et aimeront poursuivre avec moi les aventures de mon héros principal et de tous les autres romans de divers genres qui attendent d'être diffusés et de tous ceux que je compte bien encore écrire.

Alors à bientôt , pourquoi pas.

Dup a dit…

J'arrive un peu après la "bataille".
Quand Phooka a mis le sondage en place, j'ai immédiatement voté "non, jamais"...j'avoue avoir révisé ma position depuis.
Pour avoir quelques uns de tes manuscrits sur l'écran de mon ordi Nicole, je savais déjà que je n'aimais pas ce support. Je ne savais pas alors qu'il existait des e-book... différents. Maintenant que je connais l'existence de ces readers performants, bientôt souples, je suis moins catégorique.
Même si dans mon coeur rien ne remplacera le plaisir de l'édition papier : je suis trop amoureuse des beaux livres. Quand je parcours des yeux ma belle bibliothèque, chaque fois que mon regard se pose sur tel ou tel livre, l'émotion qu'il m'a procuré me revient avec force, et ça j'y tiens énormément. De même le moment sacré du plouf-plouf devant ma PAL...

La solution du reader m'apparaît plutôt comme du "dépannage" pratique : partir en vacances avec juste ce petit engin plutôt qu'avec mes kilos de livre habituel. Mais d'un autre côté, un de mes plus grand plaisir en vacances, c'est d'aller faire des razzias dans les grandes librairies, ce que je ne peux pas faire au cours de l'année chez moi. En sachant que j'ai tout dans mon reader, quel sera mon plaisir ?
Alors voilà, vraiment... je ne sais pas !

Offrir un e-book, oui (encore faudrait-il que les prix baissent, mais cela ne saurait tarder, j'en suis sûre comme dit Val. Offrir un .pdf, non. Mais il va y avoir des solutions qui vont se mettre en place, genre un abonnement avec tant de .pdf par mois, etc. A mon avis toutes les solutions vont apparaître et la jeune génération y sera bien plus sensible que nous ! Quand je vois mes fils regarder un film sur leur smart-phone cela me laisse pantoise...

Donc je conclus que l'édition numérique a forcément de l'avenir, mais je croise les doigts pour que l'édition papier continue également son chemin.

J'ai une question cependant: quand est-il de tes romans déjà publiés, seront-ils e-bookés ou pdfés ?

Nicole Provence a dit…

Merci ma chère Dup de venir donner ton sentiment, que je connaissais et dont je ne doutais pas un instant sachant ta passion pour le livre, le vrai, de papier, de couverture, d’odeur, de poids et de ce qu’il a de fascinant et d’encombrant dans tes étagères.

Et tu fais partie de tous ceux à qui je pensais dans ma phrase « frustrations de ceux ( et de la mienne) qui ne me liront pas sur un reader » car oui, ce rapport lecteur-auteur qui a souvent lieu en direct me manquera beaucoup sauf si tout à coup, tous les lecteurs se mettaient au reader, et venaient me rencontrer lors de salons du numérique...mais cela est une autre histoire…..

Je suis moi aussi une inconditionnelle du roman papier et complice de tous les rapports secrets que nous avons avec lui. Cela a pesé lourd dans ma décision mais j'ai décidé de faire confiance à ce nouveau mode de diffusion.

J’espère donc, puisque ce n’est pas formellement exclu, que la publication de ces romans en version papier n’est que…. retardée, et qu’un jour tu pourras les aligner à côté de tous ceux qui te procurent tant de petits et grands bonheurs.

J’aborde ta question concernant mes romans déjà publiés.
Il est vrai que je prends l’édition numérique dans l’autre sens. Seuls des romans non publiés seront proposés aux lecteurs. Ce sera une découverte et non une « réédition » comme le proposent désormais les maisons d’éditions papier. Et par rapport à celles-ci, mes romans auront un horizon beaucoup plus large.

A cette heure, aucune de mes maisons d’édition ne m’a précisé si mes romans déjà publiés seraient numérisés ( e-bookés ou pdfés) . Les contrats numériques n’en sont qu’à leurs débuts et évolueront certainement encore.
Cependant en fouillant sur le web j'ai découvert que la FNAC « proposait » mes romans dans cette version. Reste à savoir si effectivement c'est prévu.

Je suppose que cette condition faisait partie d’une petite ligne du contrat que je n’aurais pas très bien saisie, et que si demande se fait, ils seront téléchargeables. Mais je ne suis certaine de rien.

Si cela était, ce sera tout de même une petite satisfaction de savoir que mes anciens romans qui ne seront pas réimprimés, pourront être découverts par ceux qui auront apprécié les romans publiés en numérique.

Pour l’instant on peut encore les commander sur le Net, mais pour combien de temps ? ? ?

Pat a dit…

Je reviens sur le sujet plus d'un an après....pour vous dire que le tablette de lecture a fait son entrée à la maison ! c'est le cadeau de Noël pour mon mari. C'est qd même un gag car c'est moi la dévoreuse et l'acheteuse compulsive de livres. Pour moi ça ne remplacera pas les livres papiers (tout à déjà été dit la dessus..) en plus je trouve le prix des ebooks relativement cher. Beaucoup plus chers que les livres format poches qui sont en majorité ds ma bibli.Mais pour découvrir des livres qui n'existe pas en "papier" c'est sur je les achèterai en Ebook.

Bien amicalement
Pat