lundi 9 février 2015

LE SILENCE DE MÉLODIE de Sharon Draper




Éditions Michel Lafon
285 pages
14,95 euros

Le pitch :

Quand j’ai eu deux ans, tous mes souvenirs avaient des mots, et tous mes mots avaient une signification.
Mais seulement dans ma tête.
Je n’ai jamais prononcé un seul mot. J’ai bientôt onze ans.


L'avis de Dup :

Un pitch qui ne dévoile pas grand chose si ce n'est qu'on va parler du handicap, plus un coup de coeur de John Green, il n'en fallait pas plus pour me convaincre de postuler pour cette lecture. Je remercie les éditions Michel Lafon de proposer des pépites de ce genre, comme Contrecoups ou bien Le garde, le poète et le prisonnier.


On apprend très vite à connaître le quotidien de Mélodie, c'est elle qui se décrit puis qui se raconte, sans complaisance mais avec des mots simples. Un quotidien loin d'être facile lorsqu'on ne domine pas ses gestes, lorsqu'on n'est pas capable de garder un quelconque équilibre, mais surtout, surtout, lorsqu'on ne peut pas s'exprimer, parler. C'est le plus gros handicap pour cette gamine ô combien intelligente et tellement plus mature que tous les onze ans qu'elle côtoie.

Sa plus grande force est sa volonté de passer outre, de s'affirmer, de franchir cette immense barrière qu'est le regard des autres. Car elle est bien consciente de l'image qu'elle projette avachie sur son fauteuil roulant, sanglée de toute part afin qu'elle ne glisse pas, qui bave la plupart du temps et qui parfois s'agite telle une épileptique incontrôlable. Elle a aussi la grande chance d'avoir une famille aimante et dévouée, ainsi qu'une voisine-nounou-professeur qui saura la stimuler, l'encourager sans complaisance dès son plus jeune âge.

Une écriture simple qui rajoute à l'efficacité du récit, un rythme soutenu par des chapitres courts, cette histoire défile très vite. Le handicap est abordé de manière fine, jamais dramatique, alors que certaines situations s'y prêteraient vraiment. Pas de surenchère mélo, juste des difficultés, mais à chacune, une solution va être trouvée, adaptée. Mais l'auteur n'est pas tendre avec son héroïne, tellement que j'ai décroché un peu sur la fin tellement j'ai trouvé too much la dernière épreuve qu'elle lui soumet. Mais bon, ce n'est que mon sentiment et je pense que la mayonnaise prendra jusqu'au bout pour la plupart des gens.

C'est un roman que je recommande cependant, car il apporte une vision différente sur le handicap, il interpelle sans aucun doute et j'espère révisera le regard que l'on peut avoir vis à vis de ces personnes. Je dirais même qu'il faut le lire ce roman ! Cela reste une lecture OLNI pour notre blog, mais il commence à avoir l'habitude maintenant :))




3 commentaires:

Léa Touch Book a dit…

Oh dommage que tu n'aies pas le coup de cœur, pour ma part j'ai vraiment beaucoup aimé :)

paradisio a dit…

euh, ça veut dire quoi OLNI ?

Dup a dit…

Lol, c'est vrai qu'en fait je ne l'emploie pas si souvent cette abréviation inventée : Objet Littéraire Non Identifié ;)