Fleur sauvage Éditions
220 pages
9 euros
4ème de couv :
J'ai jamais cru aux amnésies foudroyantes...
Jusqu'à ce que ça m'arrive.
Le jour où on se réveille en pleine nuit sans plus se rappeler ni quoi ni qu'est-ce, entouré d'hôtes peu avenants et avec une seule pompe, ça commence à sentir le cramé.
J'ai raison ou j'ai raison ?
Stan Kurtz. Trente-trois ans. Détective. Gueule d’ange. Une main de fer dans un gant de plomb, coincée sous un chapeau mou. J’en ai vu des affaires bigleuses – voire louches – mais celle-ci décroche la palme… De quoi enchaîner les sueurs froides. Quand on court après sa mémoire, les loulous, il y a pas à chiquer. Faut espérer le meilleur et s’attendre au pire.
Ce roman a atterri dans mes mains "sponsorisé" par Michaël Moslonka. Michaël qui est toujours auteur, que l'on a reçu ici même pour un mois de. Ce roman était un coup de cœur pour lui, donc il fallait que je découvre ça.
Cela faisait un moment que je n'avais pas lu de polar, lui préférant inconsciemment dans mes choix de lecture son petit - ou grand, selon le parti que l'on prend - frère. Cette lecture je l'avoue confirme mon choix car même face à un bon polar, ce qui est le cas ici, je ne vibre pas. Il me manque les grosses décharges d'adrénaline que procure le thriller.
Stan Kurtz est apparemment le personnage récurrent de Marc Falvo car il fait souvent référence à son passé, ses anciennes affres sentimentales et ses affaires précédentes jalonnent le récit actuel. Celles-ci sont cependant développées lorsque cela s'avère nécessaire à l'intrigue qui nous préoccupe aujourd'hui. Tout d'abord parlons de ce personnage principal.
Stan Kurtz est détective privé. Il travaille à son compte, son bureau est son appartement. On ne peut pas dire que les affaires marchent du feu de Dieu : le frigo est bien souvent vide et la cafetière attend la poudre manquante pour fonctionner. Aussi va-t-il plus souvent qu'à son tour dans le bistrot d'en face. C'est le seul à lui faire encore crédit, le patron étant ce qui se rapproche le plus d'un ami.
Pas rasé, une cigarette au bec, un chapeau mou et un vieil imper tout froissé… L'image dans ma tête a été immédiate : Colombo, même si ce dernier tournait au cigare. Bref, une image ringarde dont je n'ai pas réussi à me défaire malgré l'humour de l'auteur présent à chaque page.
Stan Kurtz se réveille dans un commissariat, au milieu de pochetrons qui n'ont pas encore cuvé. Il lui manque une chaussure, et il ne sait absolument pas ce qu'il fait là. Il n'en saura pas plus lorsque les flics vont le relâcher, si ce n'est qu'il est dans une ville qu'il ne connaît pas et que son "chez lui" est bien trop éloigné pour y retourner à pied, dont un est nu. Et bien sûr il n'a pas un centime en poche !
Les déboires et les péripéties commencent alors, simplement pour regagner ses pénates, mais se poursuivent encore et encore, jusqu'à la fin de cette histoire, de ce roman, de ce volume. Pourquoi tant de ratures ? Tout simplement parce qu'une fois achevées les 220 pages de ce volume, on se rend compte que seule une petite partie de l'intrigue est résolue et que forcément il va y avoir une suite. Du polar en diptyque ou en trilogie ?!? Je dois vous avouer que c'est complètement frustrant.
La narration est spéciale également, avec un personnage principal qui s'adresse directement à ses lecteurs. « Ben mes Loulous, vous savez quoi ? ». C'est le vouvoiement du pluriel car il est clair vu le ton du discours que ce serait du tutoiement au singulier. Ça passe ou ça casse. Personnellement ça a plutôt cassé… je ne suis pas sa Louloute. Ça, et les running blagues m'ont exaspérée, et pourtant… Et pourtant je dois reconnaître que l'auteur m'a fait sourire souvent, voire rire franchement parfois.
Du coup, je ne sais que penser, que conclure au sujet de ce Nouvelle donne. Ce n'est pas un avis mitigé non. J'ai à la fois aimé, et à la fois détesté. Ma foi, si le ton direct ne vous dérange pas, ce roman vous procurera un agréable divertissement, d'autant qu'il est enlevé, le rythme est rapide sans franchement de temps mort. Bref tout ce qu'on demande à un polar n'est-ce pas ?
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