MDR MDR MDR... cette couverture m'éclate tant elle est moche!
Résumé:
Après un entrainement intensif, un espion allemand, à la solde des Américains, est largué en Russie où tout a été prévu dans les moindres détails pour la réussite de l'entreprise: Franz
Heller est devenu Semionov, membre du parti communiste au passé et au présent nets de tout soupçon. Rien ne doit pouvoir perturber un plan aussi minutieusement préparé, rien sauf l'amour qui n'avait même pas été envisagé.
Et c'est pourtant pour sauver cet amour que Semionov a abandonné sa mission pour s'enfoncer dans la taïga, en serrant très fort la main de Ludmilla.
Au-delà du roman, c'est la dramatique lutte de la survie dans l'immensité boisée où l'homme se bat au corps à corps contre la nature. En filigrane de l'action, les réactions psychologiques d'un Allemand et d'une Russe offrent une savoureuse étude de caractères. En fait, le charme slave s'y étale et s'y affirme sans la moindre pudeur.
L'avis de Dup:
Le charme slave... mouais, bref! Dupitative je suis...
Bon, je reprends, je reste sérieuse.
La belle Ludmilla, commissaire politique est envoyée en pleine Sibérie dans une usine de fabrication de contreplaqué pour haranguer, remotiver et... surveiller les camarades travailleurs.
Pavel Semionov, qui n'est autre que Hanz Heller de la CIA vient de s'y faire embaucher comme ingénieur spécialisé dans le bois. Il domine son sujet, mais espère par ce poste s'approcher des bases secrètes de lancement de missiles soviétiques.
Le charme slave et la solitude de la dame, le charisme et l'assurance de Pavel (à moins que ce ne soit l'inverse), fait que cela ne fait pas une semaine que ce dernier est là (et 45 pages seulement de passées), que va se passer la première nuit d'amour! Tadam !
En gras, le texte de Konsalik.... en italique mes commentaires.
La porte de l'appartement était entrouverte (ben voyons!); un mince filet de lumière donnait un peu de vie à la pièce plongée dans un silence pesant. Dans la chambre, la veilleuse brillait encore. Semionov se glissa sans bruit et attendit un instant. Aucune réaction; guidé par la lumière, il avança doucement jusqu'au bord du lit ou Ludmilla était étendue, immobile, sur le dos; ses cheveux noirs recouvraient son visage pâle comme un drap mortuaire (je précise que je respecte la ponctuation de l'auteur!). Sa poitrine se soulevait avec la régularité propre au sommeil profond (coquine va!).
- Pourquoi faites-vous semblant de dormir, Ludmilla Barakova ? (perspicace hein ?) demanda-t-il en s'asseyant sur le bord du lit.
- Je n'ai pas envie de me disputer, répliqua-t-elle en se tournant vers le mur (comme si c'est ce qu'il était venu faire, lol). Que faites-vous ici, d'ailleurs, à une heure pareille ?
- Je suis chargé de vous transmettre le meilleur souvenir de Jefimov. Il vient de repartir. ( un autre commissaire politique qui a l'intention d'épouser Ludmilla)
- Merci... cela aurait pu attendre jusqu'à demain.
- En outre, votre porte était entrouverte.
- Je ne m'enferme jamais !
- Ce n'est guère prudent Ludmilla.
- Je me demande bien pourquoi.
- Vous pourriez recevoir des visites... comme la mienne par exemple.
- Je ne crains personne.
- Je sais. ( C'est intense non ?)
- De vous non plus, Pavel, je n'ai pas peur... Je ne dors jamais seule, figurez-vous, ajouta-t-elle en tirant un revolver de dessous l'oreiller. Ses yeux noirs étincelaient.- Partez maintenant, je vous en prie.
- Vous êtes un démon, Ludmilla, dit Semionov à voix basse.
Avec un calme méritoire, il souleva doucement la couverture et appuya ses lèvres sur l'épaule nue. Il la sentit se raidir sous le baiser et se prépara à recevoir une gifle... mais il ne se passa rien. Alors il l'entoura de ses bras et son poids la fit basculer.
- Ludmilla..., dit-il tout bas. Petit oiseau perdu... Tu as froid, toute seule dans ce camp maudit. (C'est beau hein ?)
- Oui, il fait froid ici, Paulucha ( :shocked: ) murmura-t-elle en étendant les bras comme si, dans ce geste, elle faisait don d'elle-même sans réticence (:shocked:). Tu es tout chaud, toi... Tu es comme (tenez-vous bien !) le soleil sur un champ de roses.
- Je t'aime, Paulucha ( déjà!!! :ko: ) chuchota Ludmilla en enfouissant son visage contre l'épaule de Semionov. Mon amour est indicible; il serait capable d'arracher les étoiles au ciel et de donner des ordres aux nuages... (:argh:)
Et j'arrête là car trop c'est trop!
Bref, ils s'aiment, ils abandonnent tout et s'enfuient dans la taïga avec à leur trousse tous les agents secrets de l'Est comme de l'Ouest.
On aura droit à quelques autres nuits d'amour, mais encore moins "calorifère" que cette première. On aurait pu penser le contraire au vue de la température de la Sibérie en hiver.
Non, vraiment je suis déçue, j'ai cherché en vain dans toutes ces pages celles qui m'ont fait vibrer ado, celles qui sont responsables de ce souvenir si puissant qu'il a traversé tant d'années! (livre sorti en version poche en 1977!!!)
J'aurai dû choisir comme vous un vrai Harlequin... mais je n'ai pas dit mon dernier mot: il me reste tout le mois d'août pour ce challenge !
20 commentaires:
mdrrrrr, bon la ce qui est sûr c'est que je passe mon tour :))
Ca donne envie y a pas à dire tant de poésie !!!
Effectivement, c'est transcendant d'amour dis donc!...hihi... Comme quoi, en vieillissant, les points de vue changent énormément... J'attends ton prochain avis "Harlequinesque" avec impatience... ;-)
MDR!!! Me mettez pas la pression ainsi!
Ayé tu l'as lu jusqu'à la fin MDR
Si un autre titre te tente n'hésite pas j'ai trouvé un sacré filon
Tu l'as bien lu jusqu'à la fin ?
Mais au fait Paulucha ça veux dire quoi en russe ?
bises
tordant !
Paloucha, c'est le petit nom gentil, genre surnom intime de Pavel!
Elle va vite en besogne hein!!!
Et oui, je l'ai lu jusqu'au bout :P
Ahah, excellent !
J'aimerai bien faire ce challenge pour me poiler, mais :
1) j'aurai trop honte si les gens me voient avec dans la rue
2) j'aurai l'impression de perdre mon temps en ne lisant pas mes autres livres qui m'attendent.
Mais ça doit quand même être drolement marrant à lire ce genre de bouquins :D
Ah j'adore :D
Lire ton billet m'a redonné le sourire et donné envie de plonger dans les harlequins que j'ai déniché pour le challenge ... ça va être torride :D
"Comme le soleil sur un champ de roses" !! Génial ! Le meilleur dans les Harlequins, ce sont les descriptions !
Excellent !!! J'adore tes commentaires !
L'extrait est...... comment dire ?
J'hésite entre navrant et tordant...! Punaise ! Quelle plume !!!!
Je me demande aussi ce qui a bien pu me plaire dans ce genre de littérature, ayant lu du Konsalik dans mon "Antique Jeunesse" ! :p
Et surtout, surtout, je me demande bien ce que je fiche dans ce challenge là... et surtout à cause de qui ???? (tiens ! on se demande hein ???)
Je ne vais même pas oser emmener mon Harlequin dans l'avion... trop la honte que les gens voient ce que je lis....... :oops:
Merci Dup pour ta brillante idée !!! MDR MDR MDR
@ Vilvirt: elle est pas mal hein! Celle qui suit aussi d'ailleurs: "Mon amour est indicible; il serait capable d'arracher les étoiles au ciel et de donner des ordres aux nuages..." MDR
@ Wal: You're welcome :))
Allez va, un moment de honte est vite passé!!!
A mon avis sur la plage ça peut passer inaperçu ;-) ou chez soi tranquille dans son plumard ... oups c'est torride ça ...
Moi à l'époque c'est les Harlequins rouges qui me branchaient on se les refilait en douce avec mes cop's MDR
Bon je veux bien essayer de me lancer dans ce challenge mais avant j'ai un partenariat à honorer et je suis à la bourre !!!
Oh Paloucha chéri !
Pour ceux qui passent par là, je vous conseille ce détour: http://fibromaman.blogspot.com/2010/07/harlequinade-amours-et-plantain-premier.html
Je viens de me prendre quelques fou-rires, cela fait du bien!
Bravo Clara!
Konsalik s'est même fendu d'un ouvrage flirtant avec l'aventure mystérieuse genre Le Monde perdu.
Cela s'appelle Le Fils du Soleil. La 4e de couverture:
"Dans la savane soudanaise, non loin du camp où tout dort, un frémissement d'herbe, imperceptible. Des hommes noirs, vêtus d'uniformes en plaques de cuir noir, s'emparent de cinq paisibles touristes, cinq Allemands réduits à l'impuissance.
Cinq otages qui, dans cette réserve d'esclaves des pharaons qu'était la Nubie, découvriront bientôt un monde intact, hors du temps, un royaume primitif où la vie continue de s'écouler au rythme immuable qui était celui de l'Egypte ancienne, quarante siècles auparavant."
Rhôôô ! Mais c'est qu'on tente de nous appâter avec du Konsalik ? Allons Ferocias, ne nous mets pas l'eau à la bouche de cette façon, on se croirait presque dans du Harlequin...............
Du spécial Phooka en plus: du mystérieux !!!!
et toi Dup ? la "spécialiste" du Konsalik, tu connais ??????
Mais quel romantisme échevelé!... comme tous les romantismes? oui, bon, Ok! C'est qu'ici on est carrément un degré au-dessus d'un pauvre simple Harlequin! Avec Konsalik, ça devient sérieux! C'est qu'il a eu son petit succès autrefois! Il était célèbre!
Ceci dit, l'intrépide Ludmilla qui laisse toujours sa porte entrouverte va bien vite en besogne,je trouve!
Allez, go ! Il faut en lire un autre..
Clara ( docteur es Harlequins)
et merci pour le lien!
Eh mais, c'est un espion allemand de la CIA ??? En tout cas, les commissaires politiques soviétiques étaient apparement de grands sensibles. On n'aurait pas cru.
Trop drole! Moi aussi ces romans m'ont faite fremir etant adolesente! Je ne me souviens plus des details mais j'adorais Konsalik.
Je prefere garder le souvenir intact par contre.
Je cherchais un extrait qui aurait decrit la taiga. Je suis tombee sur votre extrait!
Merci
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