Avant la déferlante de questions, nous laissons la parole à Manon !
Bonjour, tous !
Première révélation d'importance : je n'aime pas les interviews.
(oui, je me suis dit que j'allais balancer cette information politiquement incorrecte d'entrée de jeu, comme ça c'est fait...)
Mon problème n'est pas l'idée de l'interview – je trouve ça chouette de pouvoir parler de mon travail et échanger avec mes lecteurs. C'est juste que ça prend un temps fou. Enfin, pour moi, parce que je n'aime pas répondre à moitié, ni répondre trois fois la même chose quand on me pose trois fois la même question dans des interviews différentes. J'aime bien creuser un peu, quoi.
Sauf que vous n'avez pas vue la tronche de mon planning (et vous ne la verrez pas, c'est personnel une tronche de planning, namého!). En plus de l'écriture, j'ai un autre métier : la régie lumière au théâtre ; je tente en parallèle de me remettre à la musique que j'ai délaissé ces dernières années ; et j'essaye aussi, parfois, un peu, d'avoir une vie personnelle. Par conséquent, lorsque je suis en train de répondre à une interview, surgit toujours dans ma tête une petite voix perfide qui me lance, au choix :
- Tu ne ferais pas mieux d'avancer sur ton bouquin en chantier, là ? T'as déjà du mal à trouver assez de temps pour écrire, qu'est-ce que tu fous à te demander si oui ou non Dune est ton roman préféré ever ? (ce à quoi je rétorque un timide : mais c'est important... et puis on attend ma réponse..., réflexion aussitôt mouché d'un « plus important que ton bouquin ? » devant lequel je m'incline sans plus de discussions.)
- Dis, tu ne devrais pas plutôt appeler le théâtre dans lequel ton spectacle joue la semaine prochaine pour vérifier qu'ils ont bien loué tout le matériel dont tu as besoin ?
- Tu ne crois pas que ton violoncelle en a marre de rester dans sa boîte ? Moi, à sa place, j'en aurais marre. Et puis tu vas encore devoir refaire toute la corne au bout de tes doigts...
- Tu ne ferais pas mieux de profiter de l'heure que tu as devant toi pour aller changer les ampoules chez ta mère comme elle te l'a demandé il y a trois semaines ?
- Et tes nièces, tu ne les as pas vu depuis combien de temps, tes nièces. Ouais. Bien ce que je pensais. Tata indigne.
Bref.
Vous voyez l'idée.
C'est pourquoi quand Dup et Phooka m'ont proposé d'être l'invitée du « mois de »... j'ai accepté avec enthousiasme !
Pas logique ?
Et j'espère bien que l'interlocuteur pré-cité n'en trouvera aucune.
Parce que c'est votre mission, qu'il n'en trouve aucune.
Je compte sur vous.
Et ça commence maintenant !
Heu...
Vous voyez l'idée.
C'est pourquoi quand Dup et Phooka m'ont proposé d'être l'invitée du « mois de »... j'ai accepté avec enthousiasme !
Pas logique ?
Mais si ! J'ai fait un calcul savant (oui, on peut écrire des romans ET avoir fait un bac S!) qui a aussitôt relégué la petite voix perfide aux oubliettes de mon cerveau : si je prends le temps de répondre à toutes les questions imaginables durant un mois entier, je suis tranquille pour au moins un an ! Ben oui, quand on me demandera une interview dans ce laps de temps, je pourrais renvoyer mon interlocuteur vers ce blog avec un sacré défi : « trouvez-moi une seule question, en lien avec mes romans ou l'écriture (faut quand même pas déconner), que l'on ne m'a pas posée ici, et alors okay, j'accepte de vous répondre ».
Et j'espère bien que l'interlocuteur pré-cité n'en trouvera aucune.
Parce que c'est votre mission, qu'il n'en trouve aucune.
Je compte sur vous.
Et ça commence maintenant !
Heu...
Oui, alors en fait, ça ne va pas commencer maintenant-maintenant, rapport à la tronche du planning dont je vous parlais plus haut ; parce que là, tout de suite, je suis quelque part dans le Limousin pour assurer la régie lumière d'un super spectacle, et on est logée à un endroit où il n'y a pas de connexion internet. Voilà voilà. Du coup, ben, rendez-vous à mon retour, le 4 avril !
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Le challenge est lancé les tous ©, il nous faut relever le défi !
Aiguisez vos questions
Vérifiez qu'elles n'ont pas été déjà posées...
On doit épuiser le stock de questions pour une année entière :))
©Laurent Whale :))
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Bonjour Manon, merci pour cette présentation. Cela fait quel effet d'être en lumière alors que l'on assure généralement la régie lumière ? ;-)
Je viens de lire Le suivant sur la liste que j'ai beaucoup apprécié ; mon billet ne devrait pas tarder.
A bientôt
Je viens de lire Le suivant sur la liste que j'ai beaucoup apprécié ; mon billet ne devrait pas tarder.
A bientôt
Manon :
Bonjour Paikanne, et merci d'avoir ouvert le bal des questions ! Je suis de retour à la civilisation. Cette fois, c'est vraiment parti pour le "mois de" !
Hum, j'ai toujours alterné entre ombre et lumière, tantôt derrière ma console en régie, tantôt sur scène. Mais ce qui est sûr, c'est que j'ai d'abord été dans la lumière (danse, musique, théâtre, bouquins...) avant de me glisser dans l'ombre (oui, je me suis aperçue que c'était quand même la place où on avait le meilleur point de vue sur un spectacle tout en y participant ! ^^). Bref. Ta question en forme de blague est tout à fait pertinente : je suis à la frontière de l'ombre et la lumière. J'aime être libre de passer de l'une à l'autre d'un simple pas de côté ; les deux me sont essentiels, je crois.
Et maintenant, tu ne devrais plus être étonnée si je te dis que l'Héritage des Rois-Passeurs se déroule en majorité dans un monde nommé Ombre, reflet déformé du nôtre, et dont tout le système de magie est basé sur l'ombre et la lumière... ;)
Bienvenue au club de ceux qui ont une petite voix qui leur dit que ce n'est pas raisonnable vu l'agenda et l'état de fatigue de s'embarquer dans d'autres aventures !
Question : Si vous deviez choisir de faire augmenter ton ADN pour être un "augmenté" quel serait le pouvoir souhaité !
Devinez quel livre je viens de lire !
Manon :
Hello Ramettes ! Haha, si tu voyais mes cernes, là tout de suite... je pense qu'après trois nuits ridiculement courtes et trois journées démesurées, je suis proche du point de bascule (qui se trouve quelque part entre mon matelas et ma couette, pour être précise). Mais allez, question simple, réponse efficace, je vais repousser encore un peu mes limites ! Eh bien il y a deux "pouvoirs" que j'aimerais avoir : comprendre et savoir parler toutes les langues ; jouer parfaitement de n'importe quel instrument de musique en moins de dix minutes. Malheureusement je ne vois vraiment pas quelle hybridation pourrait me fournir de telles capacités... ;)Quant au livre, bon, je crois que tout ceux qui l'ont lu ont compris, et on ne va pas totalement spoiler les autres, alors chut !
Ramettes bis :
Question spécial 1er avril :
Vous êtes plutôt Saumon frais ou Saumon fumé ?
Pourquoi cette question bizarre ? Car il paraît que c'est bon pour le cerveau, donc après on est sensé bien écrire... et on ne fait pas dans l'interview bateau ici ! ;-)
Manon :
Les deux ! Mais si c'est bon pour le cerveau, il y a aussi assez de polémiques sur la qualité des saumons d'élevage pour avoir mis un sacré frein à ma consommation ces dernières années... et bizarrement, je n'ai jamais autant écrit que depuis que j'ai (presque) arrêté d'en manger... Mystère mystère, je te laisse tirer tes propres conclusions !(par contre, le chocolat au lait, je n'ai pas du tout du tout ralenti, et il paraît que c'est bon pour le cerveau aussi !)
Elodie :
Bonjour Manon :)
Ça c'est de la présentation qui donne envie de te harceler de questions :p
Ayant lu tous tes romans actuellement déjà publiés, ce qui continu à me marquer se sont les personnages, terriblement attachants et authentiques, j'ai mes petits chouchous, mais dis-moi quels sont les tiens? Malgré la fin des séries June et thriller, viennent-ils encore te raconter des histoires? Ou au contraire une fois la dernière ligne écrite tu les as laisser poursuivre leur route en leur disant au revoir?
Si tes sagas pouvaient se croiser le temps de quelques pages, quels personnages ferais-tu se rencontrer?
Manon :
Alors, mes chouchous...
Dans Aussi libres qu'un rêve, c'est forcément Térouka, le grand-père anarchiste !
Dans June, j'ai une tendresse particulière pour Locki et Oddo (le fou du roi, 2ème et 3ème tome). En fait, tous les personnages de la ville aux cinq tours (2ème tome) me sont chers, pour des raisons différentes... Dans le troisième tome, j'aime très fort Alaya et son père. Maxence le jardinier, aussi... Et mention spéciale, à Bii, bien sûr !
Dans les thrillers... rolala c'est dur... je dirais Tim. Et E-Nathan. Et Erik.
Mais je n'ai cité presque que des personnages masculins, dites ! Heureusement, L'Héritage des Rois-Passeurs va rééquilibrer tout ça... on en parlera quand vous l'aurez lu ! :p
Non, une fois que j'ai lâché mes personnages, ils reviennent rarement. Les autres prennent toute la place, et puis ils existent hors de moi, ils n'ont plus besoin de moi. Ce sont les lecteurs, par la suite, qui me donnent de leurs nouvelles, et c'est bien pour ça que mes échanges avec vous me sont si précieux...
Si mes sagas devaient se croiser, je ferais voyager Oddo (June 2 et 3) avec Silnëi (Aussi libres qu'un rêve) et Jana (l'Héritage des Rois-Passeurs). Et peut-être que Ravenn (L'Héritage des Rois-Passeurs) pourrait foutre une raclée à Samuel (Le suivant sur la liste)... oui, cette scène me fait tellement rire toute seule que j'ai presque envie de l'écrire !
Et alors Elodie, qui sont les tiens, de chouchous ?
Ptitetrolle :
Bonjour Manon !
Je lis ta présentation et je vois que tu travailles dans le théâtre. Du coup je me demande si tu as déjà eu envie d'en écrire ?
Et si l'un de tes romans devait être transposé au théâtre, lequel s' y prêterait le mieux selon toi ?
Manon :
Bonjour Ptitetrolle !
J'en ai écrit il y a quelques années, un monologue que j'ai moi-même interprété (écrit entre Aussi libres qu'un rêve et June), et quelques scènes à l'époque de mes études de théâtre. Mais j'ai vraiment deux "formats" de prédilection : le roman, et la chanson. Ce sont les formes qui me correspondent, dans lesquelles je me sens bien et dont je suis loooooin d'avoir fait le tour. Je ne dis pas que je n'écrirai jamais pour le théâtre - tout peut arriver -, mais aujourd'hui, quand des personnages surgissent dans ma tête et s'accrochent jusqu'à ce que je les écoute, je sais qu'ils doivent s'exprimer en roman. Pas en bd, pas en film, ni en nouvelles ni en théâtre. Je ne sais pas comment expliquer cette évidence, ce qui fait que c'est ça et pas autre chose, mais c'est ça. Alors, j'écris. Des romans. ^^
Concernant une adaptation théâtrale d'un de mes romans, ce serait très compliqué techniquement avec June ou L'Héritage des Rois-Passeurs. Aussi libres qu'un rêve s'y prêterait peut-être mieux. Les thrillers, je les vois plus en série télé !
Mariejuliet :
Je vois qu'on est bien partie niveau question, à mon tour : Tout d'abord bienvenue sur le grill de Book en Stock!
J'ai trouvé le sujet des manipulations génétiques très intéressant. L'as-tu choisi car tu t'y intéresses plus particulièrement ou "juste" parce que c'était un bon sujet d'intrigue?
Le sujet étant très vaste, il aurait pu convenir à tout type de publique, choisir le terrain jeunesse a-t-il été immédiatement évident?
Manon :
Merci Mariejuliet !
Cette réponse va spoiler ceux qui n'ont pas lu les thrillers, donc si c'est votre cas... faites ce que vous voulez ! Mais vous êtes prévenus ;)
Les manipulations génétique (et la science en général) m'intéressent depuis longtemps. J'ai une formation scientifique, à la base, et je m'informe sur les dernières découvertes des chercheurs, surtout concernant la biologie. Evidemment, ça m'intéresse aussi parce que chaque découverte part d'un "et si..." ou d'un accident, tout comme chaque roman (je vous laisse méditer là dessus ^^), surtout lorsqu'on touche à la SF. D'une recherche scientifique à un roman, il n'y a donc qu'un tout petit pas que mon imaginaire survolté franchi allègrement !
J'ai choisi d'écrire ce roman en jeunesse pour plusieurs raisons. La première : l'heureux hasard ! Je venais d'avoir cette idée - qui n'en était qu'au stade embryonnaire ! - lorsque j'ai rencontré une éditrice de Rageot avec qui le courant est très vite passé. à un moment de notre discussion, elle m'a montré les premiers Rageot Thriller (collection jeunesse) qui venaient de paraître. Là, dans mon cerveau, ça a commencé à turbiner à toute allure, et lorsque nous nous sommes séparés sur le quai du métro, je lui ai dit « J’ai peut-être un projet de thriller pour Rageot. Je peux te l’envoyer ? ». Quelques jours plus tard le projet était dans sa boîte mail et Rageot l’a accepté. Du coup, je l'ai conçu dès le départ comme un roman jeunesse. Mais ça me convenait aussi pour une raison de crédibilité scientifique. L'histoire se déroule à peu près à notre époque, même si l'année n'est précisée nulle part, et il me fallait des héros pas trop vieux pour que l'état des connaissance en bio-ingénierie au moment de leur naissance rendent possible mon histoire... bon j'ai extrapolé un peu (beaucoup), hein, mais ce n'est pas complètement impossible ! ^^
Dup :
À moi, à moi, à moi !
Ma question se rapproche de celle de Mariejuliet et pourra éventuellement être traitée en même temps. Quand une idée te vient, quel est le facteur qui te dit "ça je le traite en jeunesse, ça ce sera plutôt pour les adultes" ?
T'arrive-t'il de penser écrire dans une catégorie et qu'au final il s'avère être à destination de l'autre ?
Manon :
L'âge des héros. Je pense qu'on peut aborder tous les thèmes en littérature jeunesse, mais l'âge des héros déterminera la manière dont on les aborde, parce que, par exemple pour la sexualité, les problématiques d'un personnages de 11 ans seront différentes de celles d'un personnage de 15, de 20, de 30, ou de 60 ans... Comme c'est vraiment pour moi la seule chose qui détermine le lectorat-cible, et que mes héros arrivent toujours dans ma tête avec un âge approximatif, non, un roman ne changera pas de lectorat en court d'écriture.
Il arrive tout de même que je fasse des exceptions : il y a un enfant dans l'Héritage des Rois-Passeurs, et l'une des héroïne - Enora - a tout juste vingt ans (ce qui pourrait en faire un roman YA) ; de même, dans le roman que je suis en train d'écrire et qui se passe dans le même univers que L'Héritage, l'une des héroïnes a douze ans au début de l'histoire. Alors pourquoi est-ce que ce sont des romans adultes ? Parce que ces jeunes personnages sont projetés dans un monde d'adultes, le monde de ceux qui les entourent, âpre et sans pitié. L'univers et le traitement des évènements rend le roman "adulte".
Manon :
Un peu les deux. J'ai généralement besoin de savoir où je vais, comment l'histoire se termine, et de connaître quelques jalons - je sais que je dois passer par tel et tel évènement qui vont mener à celui-ci pour glisser ensuite vers la fin, mais je ne sais pas encore exactement comment je vais passer de l'un à l'autre lorsque je commence à écrire. Mais même ça n'est pas immuable. Pour l'Héritage des Rois-Passeurs, par exemple, je ne savais pas ce qui allait se passer à la fin pour Enora. ça me perturbait beaucoup, je n'arrivais pas à commencer, du coup. Et c'est Stéphane Marsan, mon éditeur, qui m'a dit "Manon, c'est l'histoire d'un passage, tu as besoin de traverser avec elle pour savoir ce qui se passe de l'autre côté. Lance-toi." Ce que j'ai fait. Et effectivement, à mi-parcours, l'évidence s'est imposée.
Ce que je remarque par contre, c'est que de roman en roman, mon travail préparatoire est de plus en plus conséquent. Je me force à écrire un synopsis (même si je sais qu'il bougera en cours de route), je détaille l'univers pour les roman de fantasy, j'écris des bout de dialogues qui me viennent (et constituent certains jalons dont je parlais plus haut), et surtout, je m'attarde sur mes personnages, qui ils sont, pourquoi, quels vont être leurs rapports, qu'est-ce que leur rencontre / les évènements vont modifier en eux, qu'est-ce que je veux raconter avec chacun d'eux... en fait, je tisse un réseau. Le roman a souvent un thème, et chacun d'entre eux reflète une facette de ce thème, une manière différente de gérer son existence en rapport avec ce thème. Mais bien sûr, si je peux construire tout ça pendant des semaines, ils ne prennent vit qu'au moment où je commence à les écrire, et même si les grandes lignes de chacun demeurent, ce que j'ai déterminé en amont peut bouger quand je m'aperçois que ça ne convient plus.
Katycat :
Bonjour Manon !!
En premier lieu, j'ai beaucoup aimé ma lecture du Suivant sur la Liste (en gros j'ai lu 25% hier et 75% aujourd'hui), ensuite dès demain je commande la suite (mais quelle idée de me faire baver comme ça ?).
C'est ici qu'on pose les questions et en voici une : comment t'es venu cette idée d'ADN trafiqué ? J'ai lu que tu avais un bas S, tu te serais dirigée vers cette branche scientifique ? Cette inspiration t'est-elle venue de faits réels ou autre ?
Bon courage pour répondre à toutes ces questions, surtout que cette première journée est déjà bien chargée !! Bien à vous...
Manon :
Hello Katycat, et désolée pour la bave... (non, pas désolée du tout en fait, muahaha !)
Je disais hier que je me tenais en effet informée des recherches scientifiques. Je passe entre autres beaucoup de temps sur le site TED.com à regarder des talks de toutes sortes de gens, et l'idée du Suivant sur la liste m'est venue en découvrant une vidéo qui traitait des hybridations génétiques. En labo, des équipes ont déjà fait naître un singe avec des poils verts fluo, et toutes sorte de choses bien plus dingues. Le scientifique terminait son intervention en disant que la seule barrière qui nous empêchait encore de manipuler le génome de l'homme est l'éthique, car nous possédons aujourd'hui les technologies nécessaires. Évidemment, ma première pensée a été : si on est capable de le faire, quelqu'un l'a probablement déjà fait en secret. Et en un quart de seconde, Le suivant sur la liste était sur les rails !
Aelynah (Nat C.) :)
Bonjour Manon,
Grâce à Bragelonne et bien entendu Book-en-stock je vais enfin pouvoir découvrir ta plume dont les copines me narguent depuis un moment.
Je vais débuter ma découverte avec "l'héritage des rois passeurs".un titre fantasy.
Tout d'abord pour une bretonne comme toi, la vie à Paris n'est-elle pas trop stressante et surtout en manque d'iode?Parce que l'iode comme le poisson c'est bon pour les neurones.
Du coup l'inspiration n'est-elle pas plus polluée à Paris?? ;)
Sinon entre le thriller scientifique (ADN trafiqué), le fantastique jeunesse ou le fantasy cela faisait plusieurs styles bien différents, as-tu eu envie de faire dans ces styles et ensuite tu as trouvé un idée ou inversement c'est l'idée de base qui arrive et qui détermine le genre du prochain roman?
Dernière, pour l'instant, quels sont tes endroits les plus prolifiques en inspiration ?? (la plage bretonne, les toilettes :p, le métro, la nuit dans ton lit ou ailleurs...)
Merci encore pour nous laisser te noyer sous les questions et à bientôt pour de nouvelles lectures :)
Manon :
Bonjour Aelynah (ou Nath) (ou C.) ! J'aime beaucoup tes copines. ;)
Alors, Paris, ça va, j'ai mes phases de ras-le-bol, mais heureusement je suis pas mal en vadrouille que ce soit pour l'un ou l'autre de mes métiers. Côté perso, je me ménage des retours régulier en bretagne, et je me barre à l'autre bout du monde aussi souvent que possible !
(vous avez l'air super inquiètes pour mes neurones, mais je vous jure, ça va, hein, ils sont en pleine forme ! :p Quant à l'inspiration, j'ai cinq ou six bouquins en germe dans ma tête, donc pas de soucis à se faire non plus...)
J'aime passer d'un style à l'autre et d'un lectorat à l'autre. J'aurais du mal à faire toujours la même chose, je crois. Et puis c'est aussi une question de collaboration avec mes éditeurs : Rageot, tout comme Bragelonne, possède différentes collections, et l'existence de ces collections fait que je réfléchis d'emblée à l'endroit où pourrait se placer chaque projet. Mes thrillers ont été conçus pour Rageot Thriller dès le départ, mon premier roman était pour la collection Autres-Mondes (SF jeunesse) dès le départ, j'ai voulu travailler avec Bragelonne sur un roman de Fantasy, qui est leur cœur de cible, mais il est évident que si j'écris un thriller adulte, une romance, ou quoi que ce soit qui rentre dans leurs collections, je le leur proposerai, et de même pour Rageot. L'existence même de ces "cases" m'influence, c'est évident. Mais ça ne m'empêche pas d'avoir parfois des projets "hors cadre", c'est le cas d'un des romans en germe dans ma tête, qui sera sûrement le prochain sur lequel je me lancerai, et on est déjà en train de réfléchir avec Rageot à la manière de l'intégrer en partie chez eux (oui, j'ai conscience que c'est mystérieux, mais je ne peux pas trop en dire plus pour le moment !). Bref. Je ne pose pas de limites. Mais quand la case existe, j'ai envie de l'essayer, et surtout de ne pas y rester trop longtemps de peur qu'on m'y enferme... ;)
Il y a une phrase que j'aime beaucoup et dont je ne connais pas l'auteur : lorsque l'inspiration me vient, elle me trouve toujours en train de travailler. C'est très vrai, pour moi. L'"inspiration", c'est stimuler en permanence son imaginaire, et à un moment, deux idées se percutent, s'amalgament, et ça commence à faire une histoire. Ça peut arriver n'importe où, n'importe quand, au détour d'une discussion, en escaladant une montagne, en écoutant une chanson, en rêvant... Par contre, ce n'est que le tout début, il faut ensuite élaborer autour, construire, balayer ce qui encombre, creuser jusqu'au fond de l'idée pour voir si elle tient la route. Et ce processus là, pour moi, ne peut se faire qu'activement, assise à une table, avec un stylo, un bout de papier, et un ordi. Que la table en question se trouve dans un bar parisien, dans un train, en bretagne ou en patagonie n'y change rien. Et au moment de l'écriture, qui là encore, est à la table - n'importe laquelle ! -, de nouveaux détails apparaissent qu'on pourrait loger dans la case "inspiration". Mais là encore, ils sont libres d'apparaitre grâce au travail fait en amont sur les personnages, l'histoire, les lieux... L'inspiration, ce serait donc à la fois une attention de tous les instants à ce qui m'entoure (là, le lieu peut être important, c'est vrai), et des moments où, au contraire, je fais ma bulle pour travailler activement. C'est un aller-retour permanent entre ces deux états. Un cycle - composé de dizaines de micro-cycles. Se nourrir (du monde, des gens, d'autres œuvres de fiction), digérer, transformer, créer.
Sur cette bien belle réponse enrichissante, j'annonce que les prochaines questions / réponses seront sur un second volet.
19 commentaires:
Bonjour Manon, merci pour cette présentation. Cela fait quel effet d'être en lumière alors que l'on assure généralement la régie lumière ? ;-)
Je viens de lire Le suivant sur la liste que j'ai beaucoup apprécié ; mon billet ne devrait pas tarder.
A bientôt
Bienvenue au club de ceux qui ont une petite voix qui leur dit que ce n'est pas raisonnable vu l'agenda et l'état de fatigue de s'embarquer dans d'autres aventures !
Question : Si vous deviez choisir de faire augmenter ton ADN pour être un "augmenté" quel serait le pouvoir souhaité !
Devinez quel livre je viens de lire !
Question spécial 1er avril :
Vous êtes plutôt Saumon frais ou Saumon fumé ?
Pourquoi cette question bizarre ? Car il paraît que c'est bon pour le cerveau, donc après on est sensé bien écrire... et on ne fait pas dans l'interview bateau ici ! ;-)
Bonjour Manon :)
Ça c'est de la présentation qui donne envie de te harceler de questions :p
Ayant lu tous tes romans actuellement déjà publiés, ce qui continu à me marquer se sont les personnages, terriblement attachants et authentiques, j'ai mes petits chouchous, mais dis-moi quels sont les tiens? Malgré la fin des séries June et thriller, viennent-ils encore te raconter des histoires? Ou au contraire une fois la dernière ligne écrite tu les as laisser poursuivre leur route en leur disant au revoir?
Si tes sagas pouvaient se croiser le temps de quelques pages, quels personnages ferais-tu se rencontrer?
Bonjour Manon !
Je lis ta présentation et je vois que tu travailles dans le théâtre. Du coup je me demande si tu as déjà eu envie d'en écrire ?
Et si l'un de tes romans devait être transposé au théâtre, lequel s' y prêterait le mieux selon toi ?
Je vois qu'on est bien partie niveau question, à mon tour : Tout d'abord bienvenue sur le grill de Book en Stock!
J'ai trouvé le sujet des manipulations génétiques très intéressant. L'as-tu choisi car tu t'y intéresses plus particulièrement ou "juste" parce que c'était un bon sujet d'intrigue?
Le sujet étant très vaste, il aurait pu convenir à tout type de publique, choisir le terrain jeunesse a-t-il été immédiatement évident?
A moi, à moi, à moi !
Ma question se rapproche de celle de Mariejuliet et pourra éventuellement être traitée en même temps. Quand une idée te vient, quel est le facteur qui te dit "ça je le traite en jeunesse, ça ce sera plutôt pour les adultes" ?
T'arrive-t'il de penser écrire dans une catégorie et qu'au final il s'avère être à destination de l'autre ?
Sais-tu d'emblée où tu vas lorsque tu commences un récit, ou bien tes personnages te conduisent-ils là où ils "veulent aller" ?
Bonjour Manon !!
En premier lieu, j'ai beaucoup aimé ma lecture du Suivant sur la Liste (en gros j'ai lu 25% hier et 75% aujourd'hui), ensuite dès demain je commande la suite (mais quelle idée de me faire baver comme ça ?).
C'est ici qu'on pose les questions et en voici une : comment t'es venu cette idée d'ADN trafiqué ? J'ai lu que tu avais un bas S, tu te serais dirigée vers cette branche scientifique ? Cette inspiration t'est-elle venue de faits réels ou autre ?
Bon courage pour répondre à toutes ces questions, surtout que cette première journée est déjà bien chargée !! Bien à vous...
Bonjour Manon,
Grâce à Bragelonne et bien entendu Book-en-stock je vais enfin pouvoir découvrir ta plume dont les copines me narguent depuis un moment.
Je vais débuter ma découverte avec "l'héritage des rois passeurs".un titre fantasy.
Tout d'abord pour une bretonne comme toi, la vie à Paris n'est-elle pas trop stressante et surtout en manque d'iode?Parce que l'iode comme le poisson c'est bon pour les neurones.
Du coup l'inspiration n'est-elle pas plus polluée à Paris?? ;)
Sinon entre le thriller scientifique (ADN trafiqué), le fantastique jeunesse ou le fantasy cela faisait plusieurs styles bien différents, as-tu eu envie de faire dans ces styles et ensuite tu as trouvé un idée ou inversement c'est l'idée de base qui arrive et qui détermine le genre du prochain roman?
Dernière, pour l'instant, quels sont tes endroits les plus prolifiques en inspiration ?? (la plage bretonne, les toilettes :p, le métro, la nuit dans ton lit ou ailleurs...)
Merci encore pour nous laisser te noyer sous les questions et à bientôt pour de nouvelles lectures :)
Jour 2: question 2 :p
Bonjour Manon, ça va tu n'as pas trop peur de toutes ces questions? ;)
Avant d'être auteur, quelle lectrice es-tu? Quels sont les auteurs ou romans qui t'ont donné le gout de la lecture ou même celui de l'écriture? Quel genre affectionnes-tu le plus? As-tu des auteurs "préférés"? Qui te font voyager ou qui t'inspirent peut être?
La question qu'on a dû te poser dix mille fois... Tu t'es inspiré de ta coiffure pour la coupe de cheveux de June ou inversement ? Je plaisante mais j'ai trouvé la scène terriblement violente dans le contexte actuel (dans certains pays). Et oui après "la nuit des Fugitifs" me voilà en train de terminer "June" Tome 1 !
Allez, continuons l'avalanche de question :
J'ai vu sur Facebook que tu faisais des "séjour" d'écriture à plusieurs. Est-ce vraiment plus prolifique?
J'en profite pour glisser le lien vers ma chronique du suivant sur la liste : http://booksandme.canalblog.com/archives/2015/04/02/31754821.html
bonjour et bienvenue, comme Katycat je viens de découvrir le tome 1 d'une trilogie et je ne peux pas en rester là, donc j'attends impatiemment l'arrivée de la suite ! du coup ma chronique n'est pas encore rédigée mais j'ai d'ores et déjà trouvé June très attachante. Je me posais la question de la musique en lisant ce roman, car elle est très présente et j'aime beaucoup l'idée des feuilles qui chantent pour l'attirer. Il y a déjà une partie de la réponse puisque tu es également musicienne. Entends tu l'histoire dans ta tête au fur et à mesure que tu écris ou bien travailles tu sur un scénario élaboré que tu suis en rédigeant ?
Une autre question me vient : quand j'ai lu la nuit des fugitifs, j'ai été gênée par l'omniscience d'E-Nathan, par tout ce qu'il pouvait voir ou faire. Je m'attendais presque à le voir se transformer en une entité incontrôlable et malfaisante ! Mais aucun des personnages ne se pose de question à son sujet... Est-ce qu'E-Nathan était un moyen pour toi d'aborder d'autres thèmes que les manipulations génétiques, ou est-ce que je me fais un film et tu trouvais juste qu'une entité artificielle mais avec des souvenirs d'humain, c'était supra cool et qu'il fallait absolument que tu en mettes une dans ton roman ?
Merci pour ta réponse Manon.
La scène entre Ravenn et Samuel je voudrais bien la lire aussi ;)
Bon alors du coup mes chouchous:
Tim, parce que voila c'est Tim quoi, comment on pourrait ne pas s'attacher à lui? Bon après dans le suivant sur la liste j'adore tout le groupe, mais c'est vrai que E-Nathan sort aussi du lot, j'ai encore en tête une scène qui m'avait extrêmement touchée (pour pas spoiler ceux qui ne l'ont pas lu je dirai juste: quand il "joue" avec sa soeur..."
Dans June, ben déjà June, et Locki et Bii, bii plein de fois !!!!! Bii toujours <3
En fait je ne suis pas très objective, j'aime tellement tous tes personnages, que j'attends ma prochaine rencontre avec impatience.
Bonjour Manon ! :D
Je vais "te" découvrir grâce à l'Héritage des Rois Passeurs, et j'ai hâte ! Je vais donc rester dans le superficiel pour le moment : Que penses tu de la couverture de Marc Simonetti ? ;)
Bonjour Manon, bonjour les amies et gracieuses, enfin mon billet enthousiate sur la lecture et la critique de "Le suivant sur la liste" et le partenariat (merci encore) "La nuit des fugitifs" ;http://passiondelecteur.over-blog.com/2015/04/le-mois-de-est-revenu-chez-book-en-stock-et-avec-manon-fargetton.html
Mes questions viennent....
Je vais bientôt découvrir l'héritage des roi des passeurs, je guette la boîte aux lettres avec avidité, le facteur déglutit péniblement lorsque je le trouve les mains vides, et mon air aimable disparait.. Mais bon …En attendant, j'ai pu commencer à te découvrir grâce aux premières questions, et pour une fois l'effet inverse est intéressant, te découvrir avant de te lire … c'est pas mal ! Je suis fan de Fantasy, alors cette facette de ton écriture me tente plus que les autres.
J'ai lu plus haut que l'écriture te saisit à n'importe quel endroit ou moment.. Tu ne te crées donc pas un environnement spécifique avant de te lancer dans de longues pages d'écriture, et tu n'as donc pas d'endroits qui t'inspirent plus que d'autres… ? Comment tu t'organises, tu as un petit cahier fétiche sur toi, tu notes et tu recopies ?…Le besoin d'écrire parait assez spontané, as tu tout de même des tics d'écriture, des manies avant, pendant, après… ?
Voilà, en attendant de me plonger dans cette nouvelle lecture et de pouvoir venir en parler, je te souhaite une bonne continuation avec les copinautes !
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