Une fin de mois2 bousculée par des festivals et des salons dans toute la France, par des deadlines pressants, Nathalie n'en peut presque plus ! Je dis presque parce qu'elle vient de nous envoyer les réponses aux questions restées en suspend. J'ouvre donc cette sixième ITV mais plus de questions siouplé, laissons là tranquille maintenant qu'avril est parti !
Pour retrouver tout ce qui concerne ce MOIS2,
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© Romain Jacquot / Antoine Ottone
Ramettes :
Bonjour,
j'ai suivi ce "mois de..." d'un peu loin. je voulais juste passer dire que j'ai été touchée par la présentation et que j'ai pour l'instant juste effleuré "Source de Tempête" et que ton écriture me plait beaucoup ainsi que la carte et l'objet livre en général.
De part ton vécu tes textes semblent aller vers les émotions fortes (d'après ce que j'ai lu par ici), envisages tu quelque chose de plus léger ?
Merci à Dup et Phooka ne m'avoir permis de découvrir ton univers.
Nathalie :
Bonjour Ramettes,
Merci pour ton intérêt, à toi aussi.
Du plus léger... J'ai tenté, plusieurs fois, mais je ne crois pas être très doué-e pour ça. Même si l'un de mes textes à vocation comique a fait éclater de rire Francis Berthelot, ce dont je ne suis pas peu fier-e.
De toute façon, je ne cherche pas à faire pour faire, j'écris les histoires qui s'imposent à moi.
Cependant, j'ai un projet secret avec une co-autrice (ce sera ma première expérience de co-écriture, d'ailleurs) et qui sait si, sous son influence... Mais nous avons toutes les deux des plannings chargés, alors je ne sais pas du tout quand ce projet aboutira, même si on a déjà commencé à travailler un peu dessus.
Xapur :
Re-coucou par ici
Petite question un peu bête : pourquoi est-ce que le fameux Bois d'Ombre se situe en fait en ville, et non pas dans une forêt comme son nom le laisserait supposer ?
Et d'où t'es venue l'idée de nommer ainsi cette école de magie ?
Nathalie :
Bonjour Xapur,
Bois d'Ombre ne se situe ni en ville ni à la campagne, c'est tout simplement une dimension parallèle aux franges de la réalité dans laquelle s'ébattent les personnages. De nombreux accès y menaient, autrefois, mais tous ont été scellés et il ne reste plus que celui au-dessus duquel a été bâti le Séminaire d'Atilda. Le nom Bois d'Ombre fait référence à la forêt des symboles qu'on trouve dans l'inconscient. Métaphoriquement, entrer dans Bois d'Ombre signifie affronter ses propres peurs et ses limites. D'ailleurs, les six années de formation (et Ninnos insiste bien sur cela dès le début du roman) visent à permettre aux élèves de se connaître au mieux. C'est presque la pensée de Socrate : "connais-toi toi-même." Si l'on connaît ses forces et ses faiblesses, si l'on ose les regarder en face, si l'on a su cerner sa personnalité, alors la volonté saura surmonter les pièges tendus par les dieux et on s'orientera dans la bonne direction. Mais si l'on se berce d'illusions, c'est l'échec assuré.
Olivier :
Nathalie, les deux gracieuses, ce mois fut pour moi l'occasion de découvrir une auteure aux récits pointus, aux personnages et aux histoires, pour moi, totalement inédits et si sensibles.....Mais Nathalie, crois-tu au genre humain ? Dans ces deux romans, on ne peut pas dire qu'il soit à son avantage....
Nathalie :
Merci :)
Pour ta question : je crois l'être humain capable du meilleur comme du pire. Je crois en sa force autant qu'en sa faiblesse, en son courage autant qu'en sa paresse et sa lâcheté. Je crois à sa bonté, je crois à sa cruauté. Je sais qu'il peut aimer et qu'il peut haïr. Il suffit de regarder le résultat des dernières élections pour s'en convaincre.
Rives, marnes, dragons ne sont pas différents des humains, ils ont les mêmes émotions, les mêmes failles, la même capacité au sublime.
Mes romans ne sont pas des pamphlets contre les êtres humains. Ils plaident contre les positions extrémistes, pour plus de tolérance, d'équilibre et d'amour. Il n'y a pas davantage de mesquins et de pourris, de brutes et de tyrans dans mon monde que dans le vôtre. Je peins le genre humain tel qu'il se présente à mes yeux, et c'est partout, en tous temps, qu'il n'est guère à son avantage. Mais je ne parviens pas à perdre espoir, parce que j'ai croisé trop de belles personnes pour virer misanthrope.
Voilà madame Ramettes et messieurs Xapur et Olivier !
Je viendrai rajouter sur ce billet le mot de la fin de Nathalie quand on l'aura ;)
Et bien le voilà !
Et bien le voilà !
Merci à tous.
Aux Vénérables, d'abord, pour leur gracieuse invitation qui témoigne, pour moi, d'un intérêt sincère et d'une belle reconnaissance de mon travail. Moi qui, si souvent dans ma vie, ai eu le sentiment d'être invisible, j'avoue que se retrouver durant un mois entier sous les projecteurs et le feu nourri des questions avait de quoi séduire. Moi qui suis si sensible au rejet, j'ai vraiment apprécié de me sentir intégré-e dans le cercle des auteurs ainsi mis en lumière par Book en Stock.
Merci à tous les participants, donc, pour toutes leurs questions. J'ai tenté de vous donner tout ce que je porte, tout ce que je souhaite partager. La fin du mois a été en effet difficile : des déplacements, des salons, des dédicaces en librairies, une dead line, la tonne de paperasse exigée par la Sécu pour me reconnaître invalide, l'infarctus de mon papa... et un repas piégé à l'ail qui a failli avoir ma peau (heureusement que le pharmacien m'a vite donné un antihistaminique et de la cortisone). Alors j'implore votre indulgence pour les dernières réponses, un peu plus lapidaires que les précédentes, faute d'énergie dans mon corps et ma tête. Mais j'espère que cette rencontre virtuelle entre vous et moi continuera en rencontres littéraires - et même en rencontres réelles au fil des salons et des dédicaces. Et qu'en ces occasions, de vive voix, on pourra continuer de se parler.
Sinon, il y a Facebook, où j'ai une page d'auteur sur laquelle je poste les chroniques, les annonces de mes parutions, et les dates de mes sorties dans le monde. N'hésitez pas à me contacter par ce biais si besoin.
Ceci se veut un mot de la fin, mais je souhaite de tout coeur qu'il signe en même temps le début de la grande aventure qui peut nous lier vous et moi, au travers de mes ouvrages papier comme numériques.
Merci de me lire - et surtout, merci de lire, tout simplement. Parce que la lecture, j'en suis intimement convaincu-e, est la clef de la liberté.
4 commentaires:
Merci beaucoup... bon repos jusqu'au prochain salon !
Merci infiniment
Merci beaucoup Nathalie, c'était un mois2 fort en émotions ❤❤❤
merci Nathalie et les 2 hôtesses, j'ai rarement suivi un "mois de" avec autant d'intérêt, qui plus est sans avoir lu un seul des livres en question, belle continuation
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