lundi 3 juin 2013

Deuxième partie de l'Interview d'Ingrid Desjours



Deuxième volet donc de cette itv participative
Pour relire la première partie c'est ICI

Ingrid elle est toujours là


Je laisse son texte d'intro, il me fait trop rire !

***

Blanc. Il n'y a que du blanc autour.
Immaculé comme la page qui ne s'encre pas.
Vierge comme l'esprit qui ne s'ancre plus.
Et puis il y a ce silence oppressant que même les voix ne parviennent pas à habiter. Que disent-elles, d'ailleurs ? Elles parlent toutes en même temps. Certaines crient, d'autres pleurent. Mais toutes s'accordent à répéter, dans leur angoissante cacophonie, qu'il y a danger, qu'il faut s'enfuir.

Duuuuuupinette !
Phooooooooka !

Ça ne veut rien dire, c'est la preuve que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête ! Elle se demande si tel a toujours été le cas et depuis combien de temps elle est là, à se balancer d'avant en arrière, les mains dans le dos. Quelle drôle de position ! Inconfortable. Est-elle restée coincée dans cette posture alors qu'elle essayait de se gratter le dos, ou de s'apporter un peu du réconfort que son travail en solitaire lui interdit, en essayant de s'enlacer elle-même ? Il paraît bien que quand on louche, un seul coup de vent peut vous figer dans un strabisme définitif ! Du moins c'est ce qu'on raconte aux enfants, croit-elle se souvenir... bien que les histoires pour enfants, ce ne soit pas son fort. Mais l'hypothèse ne tient pas la route : il n'y a pas le moindre courant d'air ici. C'est même un miracle qu'elle respire encore tant tout semble confiné, immobile.
Elle regarde autour d'elle et soudain, elle comprend !
Les murs sont capitonnés. Il n'y a pas de fenêtre. Juste une porte minuscule qui doit être cadenassée.
Panique.
Elle voudrait crier, mais les voix dans sa tête l'en empêchent et insistent, comme pour la mettre en garde :

DUPINETTE !!!!!
PHOOKA !!!!

Ces noms-là semblent familiers. DUPINETTE ? Est-ce un code secret visant à l'avertir d'un danger imminent ? Au prix d'un effort surhumain, elle attrape les lettres au vol, s'y accroche, les mélange, les goûte et les recrache dans l'espoir de résoudre l'énigme... Dupinette = dépit tenu ? Non. Elle cherche d'autres anagrammes, se rappelle qu'après tout, c'est un peu sa spécialité, sa marque de fabrique... Mais il y a cette migraine qui menace de se déclarer si elle continue, avec des promesses de sévices si vicieux que nulle molécule, si puissante soit-elle, ne lui sera d'aucune aide. Dupinette = Tête du pin ? N'importe quoi ! C'est plutôt sa propre tête qu'elle est en train de perdre !
     Mais concentre-toi, à la fin, s'invective-t-elle !
Le son de sa voix la surprend un peu. Il faut dire qu'elle a plus l'habitude de se lire que de s'entendre... Mais elle continue. S'acharne. La migraine se déclare, s'installe, lui électrise les neurones un à un. Elle a le sentiment que son cerveau cogne à l'intérieur de son crâne pour s'en échapper. Dupinette, Dupinette. DUPINETTE = UN PETIT DÉ ! Dé ! Comme dans les dés sont jetés, comme dans Alea jacta est ! Comme pour dire que le destin est en marche et que rien ne pourra l'entraver... Encore moins une malheureuse en camisole !
La douleur lui chignole les tempes, ses yeux sont en feu :
     Pitié, que quelqu'un éteigne la lumière, hurle-t-elle enfin, à bout de forces !

Mais personne ne vient.
Elle perd connaissance.

***

Dans le couloir vert sapin, une femme en blouse blanche. Autour d'elle, quelques internes « hôtes » qui prennent frénétiquement des notes.
     Le spécimen que nous allons observer aujourd'hui présente de grave troubles du comportement, mais cela vous fera un merveilleux sujet d'étude.
     De quoi souffre-t-elle, exactement, se risque un étudiant ?
     Syndrome de personnalités multiples, accompagné d'une forte mégalomanie et de pulsions sadiques.
     Et quel est son crime ?
     Le sujet se prend pour Dieu et crée des mondes parallèles où elle torture ses personnages comme de vulgaires poupées... Elle est dangereuse. Posez-lui toutes les questions que vous voudrez, mais ne la regardez jamais dans les yeux, c'est bien compris ? JAMAIS ! Elle pourrait vous les crever, ce ne serait pas la première fois...

Tous acquiescent en retenant leur souffle. Le médecin ouvre doucement la petite porte sur laquelle le nom de la patiente contraste en lettres de sang et s'engouffre dans la pièce, accompagnée de deux infirmiers bâtis comme des bibliothèques normandes.

     Bonjour Ingrid, comment allez-vous aujourd'hui ?
     Qui... qui êtes-vous ?
     Vous ne me reconnaissez pas ? Je suis la gardienne de Book en Stock et vous êtes ma pensionnaire !
     Je... ne suis pas un book en stock, je suis un être humain, proteste la pauvre folle !
     Bien sûr...
     Qui êtes-vous, répète-t-elle ?
     Vous le savez, voyons !

La patiente se concentre, le visage tordu, déformé par l'angoisse.
Le temps semble s'être arrêté. Le silence le dispute aux voix qui hurlent dans sa tête. Enfin, elle risque la réponse qui l'effraie tant, lèvres tremblantes :

     Phooka ?
     Docteur Phooka, la corrige la femme en blanc, avec un drôle d'accent.

Phooka. Ce n'est pas un nom ça, c'est une maladie ! Mais la malheureuse a beau mettre les lettres sens dessus dessous, il n'y aucune anagramme à ce mot. Alors elle tente les associations d'idées. PHOOKA = Fou cas ? Pour un psy, ça se défend, mais elle pressent qu'il y a autre chose, une signification plus terrifiante encore, et continue. Tant pis pour sa migraine qui ne peut, de toute façon, pas être pire. Fou cas = Fou « K » ? Fou, si on le prononce sans l'accent étrange du médecin, c'est Fu. FU-K = Fuca. FUCA !
Horrifiée, elle regarde sa geôlière qui lui adresse en retour un sourire narquois.

     Eh oui, ma chère. Avec moi, vous allez en chier.

Ingrid Desjours pousse un long cri, mais personne ne l'entend. Les internes-hôtes  internautes ont tous coupé le son de leur ordinateur et commencent, imperturbables, à poser leurs questions à l'auteur.

***************************************************



Tu parles de ton métier d'avant. Moi je sais, mais pourrais tu être plus explicite pour ceux qui ne te connaisse pas ?Ainsi que le cursus que tu as employé, je me souviens te l'avoir déjà posée cette question pour ma fille qui voulait suivre cette même voie.

Ingrid :

Disons que dans une autre vie, j'ai été psy (d'où ma fâcheuse manie de parfois répondre à des questions... par d'autres questions !) et plus précisément une psy spécialisée en sexo-criminologie. Je faisais du profilage et participais à des expertises. La "clientèle" comme on l'appelait était variée : pédophiles, violeurs, exhib', tueurs... Mon cursus a d'abord été classique ; j'ai fait des études de psychologie clinique auxquelles j'ai ajouté des spécialisations en psychologie sociale et en psychologie systémique (la masse, le groupe m'intéressent aussi énormément), pour m'orienter finalement vers la psychopathologie et la criminologie. J'ai alors eu l'opportunité de travailler en Belgique, dans un centre spécialisé dans les criminels sexuels : c'est là que j'ai tout appris !


Le terme d'avant* signifie t'il qu'aujourd'hui tu vis de ta plume ?
* Cf la réponse d'Ingrid à Wal dans la partie 1

Ingrid :

Je dis "avant" parce que j'ai tiré un trait sur cette partie de ma vie, bien que je sois parfois sollicitée pour reprendre du service... (mais la réponse est non !). Déjà parce que ça fait bien longtemps que je n'ai pas pratiqué et que ça ne me correspond plus. Et qu'aujourd'hui, être auteur me satisfait pleinement. C'est une vraie vocation que je ne veux pas lâcher, même s'il est difficile d'en vivre...


Bonjour Ingrid

Et tout d'abord bravo, vous m'avez scotché avec ce thriller très noir, surprenant, très fort, par moments glauque et dérangeant, mais avec des personnages pourtant très touchants.

Une petite question comme cela en passant... Aimez-vous lire des thrillers ? Avez-vous un auteur favori ? Quelqu'un qui vous inspire ?

En tout cas, ce mois va être passionnant !


Ingrid :

Merci Heclea, je suis heureuse qu'ils vous aient touchée !


J'avoue avoir un faible pour Thierry Joncquet et Pierre Lemaître : tous deux ont cette capacité de vous faire vivre une même intrigue sous des angles différents et vous faire changer de point de vue et d'opinion juste en déplaçant l'éclairage.
Mais en règle générale, j'évite de lire mes contemporains et a fortiori s'ils commettent le même genre que moi ! J'aurais trop peur d'être influencée et de plagier à mon insu, et ça, je ne le supporterais pas.


Sinon, je lis plutôt des essais ( j'aime beaucoup Philippe Muray ) et du fantastique ( Stephen King, bien sûr...) !
( et je suis accro aux séries ! )



Bonjour Ingrid,

Je viens tout juste de lire votre dernier roman que j'ai adoré. Je n'avais pas encore eu la chance de découvrir vos autres romans et ce fut un vrai plaisir de vous lire.

Alors petite question :

Lorsqu'on vous lit, on découvre un auteur assez cash, qui n'as pas peur des mots crus ou des situations très gore. Vous n'avez jamais eu peur de restreindre votre lectorat en faisant ce choix. Car tout le monde ne peux pas forcément supporter des scènes parfois vraiment très dures psychologiquement.


Ingrid :

Bonjour Deliregirl1

Merci pour le plaisir :)


Je ne me rends pas forcément compte que ce que j'écris est cash... on me dit parfois que c'est d'autant plus surprenant que je suis une femme, remarque que je trouve moi-même plutôt étonnante, parce qu'en matière de violence et de cruauté, je pense que nous n'avons rien à envier aux hommes, non ? ;)


En fait je ne cherche pas à faire dans le cru, ou le choquant. J'écris les choses comme elles me viennent et parfois, les scènes nécessitent qu'on s'y attarde, qu'on s'attache aux détails. Autant je préfère suggérer une scène d'amour parce que je sais que chacun a ses propres références en la matière et saura y mettre ce qui lui plaît, autant je ne pense pas qu'un viol, par exemple, soit si évident à s'imaginer. Et quand Barbara se fait violer, on est loin de certaines scènes de film où les agressions sexuelles sont presque excitantes à force d'être érotisées et peuvent laisser un doute sur la part de responsabilité de la victime. Ici on est dans la réalité, il y a les mots, les gestes qui font mal, l'humiliation, l'odeur. Oui, c'est pénible à lire je suppose, mais je ne peux pas tricher et édulcorer.
Et si ces scènes un peu dures ne sont le fruit d'aucune démarche (je ne cherche pas à intellectualiser mon écriture, je partage un ressenti, tout simplement) je refuse encore plus d'avoir celle de me censurer, d'arrondir les angles et de mettre trop de vernis pour ne pas déplaire à la majorité, voire lui plaire. Je ne suis pas une "faiseuse" et je pense que les concessions, quand il s'agit de créer, c'est ni plus ni moins de la compromission. Et ça, je ne peux pas. Peut-être ai-je un ego démesuré, mais je refuse de baisser ma culotte et de rogner mes mots, de renier ce que je pense. Vous savez, écrire c'est jouir d'une liberté formidable, on peut en effet aller très loin, plus que dans un film où l'image peut être un frein. Alors je n'ai pas envie de renoncer à cette liberté, ça me donnerait d'ailleurs l'impression de trahir mes lecteurs, de les prendre pour des cons si d'un coup je me mettais à écrire de façon plus sucrée. Et puis, si je ne plais pas à Mme Michu parce que je la choque trop eh bien tant pis pour elle et même tant mieux pour moi ! =)


Je vais maintenant vous faire un méli mélo de Wal et Ingrid :))


Merci pour ces réponses ô combien intéressantes :)Ce sont les questions qui font les réponses ;)


Je suis pleine de curiosité et je trouve intéressant de pouvoir décortiquer un auteur,

(j'ai un passé de thanatopracteur aussi je manie fort bien le scalpel !)
Attention, je pourrais bien vous solliciter un de ces 4 ! ;)

-Vous écrivez depuis petite: est-ce-que vos professeurs de français vous trouvaient douée en rédaction ?
(je connais un prof qui fait rédiger des nouvelles fantastiques à ses sèmes, vous auriez fait sensation !!!)
La première personne à croire en moi fut ma prof de français de 4e et 3e. Elle m'a beaucoup encouragée, tant à bosser ma grammaire (j'étais une brêle quand j'ai débarqué dans sa classe) qu'à écrire... elle m'avait d'ailleurs proposé de rédiger un texte sur un crime raciste qui avait eu lieu dans ma ville et l'avait placardé sur la porte de la classe ! J'étais extrêmement fière et j'ai fait de mon mieux pour ne pas la décevoir ! D'ailleurs, je la remercie à la fin d'Echo : je suis convaincue qu'elle a participé à me filer le virus de l'écriture !

-Une autre question absolument incontournable: aimez-vous le Nutella ?

Je suis une vraie chocolatomane vous voulez dire ! Mais je ne fais pas partie de cette caste un peu pisse-vinaigre qui ne jure que par le noir et prétend que quiconque préfère le lait n'est qu'un rustre ! J'aime le chocolat au lait, le chocolat blanc, le praliné... et le noir me fait faire la grimace ! Pour ce qui est du Nutella... oui j'aime évidemment. Mais beaucoup moins depuis que j'ai découvert son maître, mon Dieu, Ze pâte à tartiner qui déchire tout (même la balance... hum), j'ai nommé : la Chocolade Crunchy Jean Hervé (chez Naturalia). Une pâte à tartiner au vrai goût de chocolat, avec des morceaux de noisettes qui croustillent. En plus c'est bio. Alors, ça ne peut pas faire de mal (ou comment s'en enfiler des louches sans culpabiliser... ou presque). Essayez ! Vous m'en direz des nouvelles (je vais peut-être leur demander une com' au passage)...

Et re Wal scotchée :))

Décidément, vous me scotchez une seconde fois !!!! Le nutella qui peut être abandonné au profit d'une autre pâte à tartiner, les bras m'en tombent !!!!

Attention, vous savez ce qu'on dit... pas de bras... 


Vous êtes redoutable :)

Une autre question:
Des petites manies, gri-gris, patte de lapin à nous déclarer ?

Ingrid :

Avant d'écrire, un rituel :
Une chanson (que je chante à tue-tête et qui varie en fonction de l'humeur) et une caresse à mes chats, pour l'inspiration (faut bien qu'ils servent à quelque chose !)
Une habitude :
Prendre une feuille A4, la plier en deux et y jeter quelques notes avant de me lancer... sur l'ordinateur.


Rebonjour,

Du coup maintenant que je connais votre ancien métier je comprend mieux l'aspect si réaliste de votre scène de viol et le développement psychologique de vos personnages.

Du coup la curieuse que je suis se demande comment se sont passés vos démarches pour être publié.


Ingrid :

D'abord très mal, puisque mon premier essai a été couronné... d'échecs (de dizaines de lettres de refus) !
Et puis, quelques années plus tard, j'ai eu la chance de rencontrer celui qui allait être mon éditeur, qui a lu mes premières pages et a bien voulu y voir un potentiel. Il m'a encouragée à poursuivre l'écriture et terminer "Echo". Un an plus tard, le roman était publié... Là, les choses se sont faites naturellement, comme si j'étais non seulement enfin à ma place, mais surtout que c'était le bon moment. J'ai attrapé le train, je suis montée dedans, et je n'en suis pas redescendue !


Hécléa / Ingrid en méli mélo ;)

Merci Ingrid !
Lemaitre et Jonquet, je ne peux qu'être d'accord, je suis fan de ces deux auteurs qui arrivent à chaque fois à me surprendre !

A quelles séries êtes vous accro (histoire de voir si je ne peux pas vous piquer une idée pour ajouter à l'énormissime liste que je regarde déjà :))


Dans le désordre : 

- Dexter, pour l'ironie et cette manie de se traîner sur la première moitié pour nous mettre baffe sur baffe dans la 2e partie de la saison.
- American Horror Story (je viens juste de terminer la saison 2) qui est glauque à souhait !
- Homeland, pour la tension et le jeu impeccable des acteurs.
- Fringe, pour son excentricité et le personnage d'Olivia Dunham qui est vraiment très réussi.
- Six feet under, que j'ai d'abord détesté et dont j'ai fini par adorer les personnages et leur évolution (et surtout : quelle fin !)
- The Walking dead, pour me détendre en regardant du fracassage de crânes.
- Desperate housewives, qui me faisait passer du rire aux larmes.
- The vampire diaries (oui bon, on a tous nos manies honteuses) : pour le plaisir des yeux et le repos du cerveau
- True Blood parce qu'ils n'ont pas peur du kitsch.
- Engrenages, que je trouve très juste.
- Damages, pour le côté machiavélique de la première saison (pas vu les autres).
- Les revenants (sauf l'épisode final...)


Et sinon, vous êtes plutôt
- thé ou café ?

Thé ET café

- fromage ou dessert ?

Fromage ET dessert

- bière ou vin ?

Cidre ET vin

- théâtre ou cinéma ?

Théâtre ET cinéma

choisir c'est renoncer... ;)

Bonne journée :)

Anonyme :

bonjour Ingrid Desjours,

Vous écrivez page 97 (en parlant de MP) "ce gout immodéré pour la lecture qui le coupe du reste du monde...".
Pourriez vous apronfondir cette idée svp ?
j'ai bien compris la phrase. Mais j'aimerais bien savoir quels sont les effets magiques de la lecture sur vos lecteurs selon vous... vous pensez que vos livres nous coupent du monde ? ou au contraire que les livres ouvrent des fenêtres sur des mondes ??

Ingrid :

Disons que, pour moi, la lecture est un moyen d'évasion. Et que le lecteur, lorsqu'il est absorbé par un livre, peut avoir ou donner l'impression de se couper du monde. En tout cas se retirer de sa frénésie et de certaines interactions le temps que l'histoire se déroule... Votre réponse contient sa propre réponse... les livres ouvrent sûrement des fenêtres... sur d'autres mondes, d'autres sensibilités, d'autres façons de penser avec lesquelles on entre en résonance ou non. Je pense que ce qu'on perçoit d'un livre est souvent plus révélateur de soi-même, de ses forces comme de ses failles. Le roman reste un formidable espace projectif où au final, on y trouve ce qu'on veut bien y trouver. Où on interprète les choses en fonction de sa boîte à outils et de ses envies/besoins.

pour les anagrammes : il me reste Marthe B-S à desanagrammer, mais je me la laisse pour des moments où je veux me couper du monde.

pas la peine de vous dire que j'attends votre prochain livre avec la sagesse d'OW.


OW = Oscar Wilde je présume ? ;) 

Ses aphorismes sont une mine, n'est-ce pas ?


Wal :

Qu'est ce que vous savez et qui vous fait sourire sur la photo de l'interview ??????

Ingrid :

Je sais que je vais avoir l'air tarte sur la photo et c'est ça qui me fait marrer ;)

Mdr !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Décidément, vous me scotchez une seconde fois !!!! Le nutella qui peut être abandonné au profit d'une autre pâte à tartiner, les bras m'en tombent !!!!
Vous êtes redoutable :)

Une autre question:
Des petites manies, gri-gris, patte de lapin à nous déclarer ?

deliregirl1 a dit…

Rebonjour,

Du coup maintenant que je connais votre ancien métier je comprend mieux l'aspect si réaliste de votre scène de viol et le développement psychologique de vos personnages.

Du coup la curieuse que je suis se demande comment se sont passés vos démarches pour être publié.

heclea a dit…

Merci Ingrid !
Lemaitre et Jonquet, je ne peux qu'être d'accord, je suis fan de ces deux auteurs qui arrivent à chaque fois à me surprendre !

A quelles séries êtes vous accro (histoire de voir si je ne peux pas vous piquer une idée pour ajouter à l'énormissime liste que je regarde déjà :))

Et sinon, vous êtes plutôt
- thé ou café ?
- fromage ou dessert ?
- bière ou vin ?
- théâtre ou cinéma ?

Bonne journée :)

Anonyme a dit…

Qu'est ce que vous savez et qui vous fait sourire sur la photo de l'interview ??????

Bertille Crochue a dit…

De la part de Bertille

Bonjour Ingrid,
J'aime beaucoup cet exercice de questions/réponses...
Toi aussi j'ai l'impression...;-)

Alors je me lance, pourrais-tu développer si tu le veux bien, le liminaire de "sa vie dans les yeux d'une poupée" ? Bien sur comme tous je comprends pourquoi celui-là, mais comme je suis curieuse, j'aimerais que Toi tu développes :"Parce que la colère est fille de souffrance"...

Pour ce qui concerne les exergues, te viennent-ils avant d'écrire le chapitre ou lorsque le chapitre s'écrit? (tu remarqueras que je n'ai pas dis lorsque tu écris le chapitre...Sourire).

Le liminaire et les exergues sont extrêmement intéressants, quoique le mot intéressant ne soit pas vraiment adapté par rapport à ce que je pense d'eux et surtout du/des choix de l'écrivain...

Une dernière question, si tu me le permet,"Le petit Prince", que représente ce livre pour Toi ?

Merci Ingrid,

Bertille Crochue