mardi 16 septembre 2014

2nd volet de l'INTERVIEW de Patrick Graham


Voici le second tome de cette interview participative.
Pour lire ou relire le précédent, c'est ICI


Note de Phooka et Dup: Merci de ne poser qu'une seule question à la fois (deux maximum) ou au moins de n'aborder qu'un seul livre/sujet par question, pour que ce soit plus clair pour tous (par contre vous pouvez revenir poser autant de questions que vous le désirez ;))



                                                       copyright Melania Avanzato

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Coucou.

Mais on ne m’avait pas dit que j’allais retrouver plein de membres de Plume Libre ici ??? :) 

Heureux de vous revoir en tout cas. Pour la peine, voici en guise d’apéro un petit bout de la suite à venir de Ces lieux sont morts. Affecté par l’épisode précédent, Searl est hospitalisé dans une clinique perdue au fin fond des Rocheuses pour y subir un examen un peu particulier à base de questions déclencheuses et de clichés cérébraux. Voilà. C’est tout à vous.

À très bientôt.






Violaine :

Comme c'est la mode sur Facebook; pourriez vous nous donner votre liste de 10 livres que vous les ayez aimé ou non...mais qui vous ont marqués.

Patrick :

mes dix livres :

De sang froid (Capote)
Voyage au bout de la nuit (Céline)
Le Maître et Marguerite (Boulgakov)
Le Maître de Ballantrae (RL Stevenson)
Histoire de Lisey (Kiiing)
Les raisins de la colère (Steinbeck)
Le bruit et la Fureur (Faulkner)
Sur la route (Kerouac)
American Psycho (Ellis)
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (Harper Lee)

Wal :

Est ce qu'on aura des chances de vous voir sur des prochains salons littéraires comme, au hasard, celui de Saint Etienne et à Lyon pour les Quais du Polar ?

Patriiick :)

Oui, ce sont les deux salons que je ne raterai pour rien au monde ! Je n'ai pas encore le programme précis des autres mais je vais essayer d'en faire le plus possible cet hiver.

Dup :

Je viens de finir Des fauves et des hommes, ma chronique est en cours... et je tenais tout d'abord à m'excuser pour avoir douter de ce roman !
Est-ce vous ou l'éditeur qui tenait à lui coller l'étiquette de thriller ?



Autre question, technique celle là : quelle différence y-a-t'il entre un marshal et un shérif ? Cela existe encore aujourd'hui ce "grade" ?



Patrick :


La mention "thriller" sur la couverture des Fauves est à mon sens une erreur. Je l'ai signalé à plusieurs reprises à mon éditeur, en vain. Je voulais un road-movie. Je l'ai eu. Mon éditeur, lui, voulait avant tout que le lecteur reste avec Carson dans la plantation de Oak mills, dans une ambiance à la Harper Lee, mais ce n'était pas mon intention et j'avais envie de personnages en mouvement comme Sid ou Strickland. 

La différence entre un shérif et un marshal, à l'époque : le shérif est local, le marshal est fédéral, avec, par conséquent, des pouvoirs d'investigation plus étendus.

Ramettes :

Bonjour et bienvenue...
Je viens de lire le début de l'interview ... Alors peu de vie sociale, c'est pour ça que je n'ai pas l'impression que vous ayez été souvent sur le plateaux TV (bon en même temps je ne suis pas une grand fan de TV)...
J'ai lu "Ces lieux sont morts" et parfois j'ai eu l'impression que vous manipuliez le lecteur en l'envoyant sur des pistes et hop vous partez ailleurs... ou est-ce juste l'effet suspens ?
J'ai cru voir des références cinématographiques dans "ces lieux sont morts" est-ce juste une impression ? notamment "la mort aux trousses".


A bientôt pour d'autres questions !


Patrick :

Bonjour. Oui, peu de salons aussi. Mais je vais m'améliorer, c'est sûr. Quant à la manipulation du lecteur, c'est la base du métier. Mais j'ai d'abord eu envie de limiter la perception et la compréhension du lecteur à celles de Searl. Oui forcément pas mal de références cinématographiques, mais plus dans le cinéma des frères Cohen ou de Tommy Lee Jones.

Zina :

Bonjour,

J'ai l'impression que l'action de tous vos romans se déroule aux Etats-Unis. Pourquoi ? La France ne vous inspire pas (ou même d'autres pays) ?


Patrick :


C'est une question qui revient très souvent. Comme le dit King, on a tous une mare aux mots au bord de laquelle on vient s'asseoir et réfléchir. Je me rends compte que j'ai au bout du compte beaucoup plus été bercé par les influences littéraires et cinématographiques US qu’européennes. J'ai besoin de grands espaces pour mes personnages. Mais je suis aussi capable d'écrire avec la France comme cadre. Ce sera le cas d'un prochain, mais c'est alors forcément à une autre époque car alors les déplacements étaient plus lents et les espaces visités par un propos forcément plus réduits. C'est donc beaucoup plus une affaire de cohérence spatiale qu'une obsession. Ou pas :)

Léa :

Avez-vous un processus d'écriture particulier ? Merci beaucoup pour la réponse et merci à book en stock pour cette occasion ^^

Patrick :


Bonjour Léa. Non, je n'ai pas de processus d'écriture particulier. C'est plus un état de transe qu'un processus. Soit j'y entre facilement, soit la journée s'annonce difficile. C'est en tout cas un processus qui se nourrit de lectures. C'est ce que je fais dans la mesure du possible tous les matins : quelques pages d'un bon bouquin, et puis le grand saut. Ou pas. Le seul processus que je connaisse est le travail. Reprendre souvent. Ecrire tous les jours. Se muscler l'esprit. J'espère toujours que ça deviendra une sorte d'automatisme mais non. C'est à chaque fois difficile et passionnant.



Tu dis : "La mention "thriller" sur la couverture des Fauves est à mon sens une erreur. Je l'ai signalé à plusieurs reprises à mon éditeur, en vain. Je voulais un road-movie. Je l'ai eu."
Est-ce ce désaccord avec ton éditeur de l'époque qui t'a fait migrer chez Fleuve éditions ? Où alors ils ont une recette miracle, un sort particulier pour attirer, dévoyer les bons auteurs : Thilliez, Giébel, Graham... :))


Patrick :

Oui c'est bien un désaccord de fond qui m'a fait partir. Mais, au début, je n'avais pas l'intention de m'en aller. Je souhaitais juste poursuivre avec cet éditeur sur deux projets de littérature générale que nous avions évoqué (je lui "devais" alors encore deux livres après les Fauves), et, ainsi que mon contrat m'en laissait la liberté, revenir dans le même temps aux thrillers purs et durs avec un second éditeur. Hélas, mon éditeur précédent s'est opposé à ce scénario, devenant du même coup mon ex. 

Dup :

J'aimerai revenir sur l'apéro que tu nous as offert, il y a des choses essentielles dans la vie ! :))

Ce texte, ce sera le prologue ou un bout du début ?
Est-ce qu'il y a du texte avant ? Je veux dire : l'examen que subit Searl se résume à ces deux pages de questions ? parce qu'à la dernière ligne tu le fais repartir en hélico !

Rhaaa, j'aimerai en savoir plus et viiiite !
Fiou, j'ai épuisé mon quota de questions ! J'attends ta réponse et je reviens à la charge. 


Patrick :


Pour le moment, c'est un prologue. J'ai bien envie de commencer comme ça. En installant un peu plus le personnage de Searl et son aspect inquiétant. Qu'était-il au juste avant que des chasseurs ne le retrouvent inconscient sur le bord d'une route forestière ? Comment est-il arrivé là et pourquoi les autorités ne savent rien de lui avant cette date, comme s'il était né de cette forêt. Oui, je pense que le prochain va commencer de cette façon. 

Matt Verdier :



Monsieur Graham, 
Pour ma part, pas de question à vous poser... mais des tonnes de choses à vous dire (je vais tenter d'être bref!). 
Alors voilà... par quoi commencer ? Devrais-je d’abord vous parler du lien si particulier que j’entretiens avec L’Évangile selon Satan ? Ou devrais-je plutôt m’attarder sur ce que j’ai ressenti lorsque j’ai ouvert ce roman pour la première fois, en 2008 ? Non, évidemment, il faudrait avant tout que je vous dise combien vous avez influencé mon écriture…
Bon, ok, il y a trop de thèmes et je risque d'en fatiguer plus d'un, alors je vous dirai simplement que ce qui me lie à votre œuvre a quelque chose de magique, d’occulte, un peu comme le jeune Bastien avec le livre de l’Histoire sans fin (je sais, la comparaison est un peu Old school, mais elle colle parfaitement) ; et comme on pourrait le faire avec un vieux grimoire, il m’arrive régulièrement d’ouvrir l’Evangile pour en relire quelques lignes. Pour boire au calice…

Oups ! J’en oublierais de me présenter… Me voilà donc, Matt Verdier, forgeron d’un premier roman (Corpus Prophetae – aux Éditions Mnémos), qui a pour trame de fond un pacte avec le diable et la quête d’un mystérieux testament rédigé par le Christ quelques jours avant d’être crucifié.
Cette précision pour vous dire que si mon roman existe, c’est en partie grâce à vous. Non, je n’en rajoute pas. Car si j’avais des démons dans la tête à l’époque où l’idée de Corpus Prophetae m’est venue, votre roman m’a largement permis de leur donner un cœur. Une consistance et une odeur.

Avec l’Évangile j’ai compris que les mots avaient un parfum, que les personnages étaient faits de chair et d’os, de sueur et de sang. Avec l’Évangile je n’ai pas lu un livre, j’ai vécu un cauchemar. Et si, à mon tour, je me suis attaché à donner une âme à mon histoire, j’ai avant tout cherché à mettre en pratique votre enseignement : écrire sous l’influence des cinq sens. Car le fond de l’intrigue est important lorsque l’on écrit, c’est évident, mais la forme… la forme a le pouvoir de rendre vibrante la première fable venue. Elle tient de l’alchimie. 

Bref, je pourrais en faire des caisses, je pourrais saouler les bloggeurs pendant des heures, mais je vais m’arrêter là car ce qui compte vraiment c’est que vous sachiez ma profonde reconnaissance (et encore, j'ai été brefissime)

Encore merci à vous, et merci à Bookenstock de nous offrir l’opportunité d’échanger avec vous.

À très bientôt je l’espère…

Matt Verdier

PS : Je souhaite vous faire parvenir quelque chose (pas un colis piégé !), dois-je passer par votre éditeur ?

Patrick :


Bonjour Matt. Merci pour ce message qui m'a beaucoup touché :) Je n'ai pas encore lu le corpus. Je le ferai dès que possible avec plaisir. Pour me faire suivre des choses (y compris une bombe à détecteur de mouvements), il vaut effectivement mieux passer par mon éditeur qui fera suivre. Je te redonne au cas où l'adresse : Fleuve Éditions, 12 avenue d'Italie, 75013 Paris. A très bientôt.

Zina :

 Bonjour, ce que vous dites à propos de vos démêlés avec votre éditeur m'intrigue. Quelle est votre marge de liberté dans la présentation de vos ouvrages ?Et comment se passe vos contrats ? Est-ce vous qui vous présentez avec une idée déjà en tête ou est-ce lui qui vous passe une commande ? Et peut-il émettre des directives ?
Merci.


Patrick :


Bonjour Zina. Désolé, je ne comprends pas bien la première question. Vous voulez dire ma marge de liberté concernant un ouvrage que je souhaite écrire ou concernant son lancement ou sa couverture par exemple ? Dans le premier cas, ma liberté est totale et une opposition si elle devait se présenter ne pourrait relever que d'un malentendu dans l'équipe dans la mesure où s'atteler à un livre ne peut être qu'une aventure commune. Au commencement, l'auteur a une envie particulière dont il parle le plus librement possible à son éditeur, lequel est (ou non) emballé par cette proposition. Il existe forcément ensuite une négociation autour de cette première démarche mais le travail de l'éditeur consiste ici à accompagner la réflexion de l'auteur, à l'enrichir, et non à l'entraver ou à la stériliser. C'est une relation d'hyper-confiance, très au-delà de ce que l'on peut imaginer. Il y a donc rarement opposition, et, si elle se présente, elle est le plus souvent constructive. Exemple : l'auteur se plante objectivement à partir de la page 100 de son manuscrit, c'est alors le job de l'éditeur de le lui dire et de l'aider à corriger le tir. Personne ne cherche en fait à avoir à tout prix raison dans une bonne équipe. Il arrive toujours un moment où, le nez dans son manuscrit, l'auteur a besoin d'une intervention extérieure pour garder le cap. C'est pour ça aussi que Dieu a inventé les éditeurs. 

Concernant les couv, c'est beaucoup moins évident de répondre. Le plus souvent l'éditeur dit "j'ai la couv, elle est prodigieuse !". Dans les faits, elle l'est rarement, alors, comme dans un vieux couple, on déjeune et on recommence à discuter. Mais, s'agissant de la couv, c'est le plus souvent l'éditeur qui a le dernier mot au moins dans la mesure où les auteurs comme moi n'y entendent pas grand chose. Et puis c'est cela aussi le job d'un éditeur : aider l'auteur à se séparer de son livre, à accepter qu'il ne lui appartienne plus. C'est parfois un sale job que le leur, et le nôtre. Mais rassurez-vous, on se dispute très rarement. On a beaucoup trop de travail pour ça. 


Concernant mes contrats, ce sont en effet des contrats de commande simple ou multiples, à partir d'une ou plusieurs idées que j'apporte et qui me démangent. Ces contrats définissent un genre, le thriller par exemple, et dans la mesure du possible un titre. Ensuite les discussions commencent autour de l'idée, laquelle est déjà connue de l'éditeur avant la signature. 


Dup :





Peut-on avoir une date approximative de la sortie de Searl 2 ?
Dans un contrat avec un éditeur, disons avec Fleuve Noir, c'est un engagement pour un nombre de livres à un rythme donné ou sans obligation de rythme ? Je pose cette question car j'ai les deux exemples en tête. Thilliez qui sort tous les ans un roman en octobre, et Giébel abonnée au printemps et qui a "raté" celui de 2014 ! 

Patrick :


Nous n'avons pas encore arrêté de date pour la sortie de Searl 2 mais si tout va bien ça devrait être pour au plus tard pour octobre prochain. S'agissant d'un contrat sur plusieurs livres, il y a effectivement une date de remise prévue pour chaque manuscrit mais tout ceci est très théorique et il est facile de composer avec ces échéances. Une habitude tout de même chez les éditeurs : râler gentiment le plus tôt possible contre tout retard d'un auteur au moins dans la mesure où leurs contraintes ne sont pas les mêmes que les nôtres. Et son pendant chez les auteurs : être toujours en retard au moins un peu, au moins parce qu'un livre n'est pas un train. Il y a donc presque toujours une phase d'angoisse vaguement hystérique à l'approche des échéances mais tout ceci relève plus d'une obligation morale que strictement contractuelle. Je n'aime pas parler pour les autres mais pour ce que j'en sais concernant Frank, c'est un énorme bosseur toujours à l'heure (c'est pas sympa, Franck). Je ne sais pas pour Karine. Moi je fais office de mauvais élève parce que finir un livre et le laisser s'en aller est souvent un acte difficile, mais je me soigne :)

:))




16 commentaires:

Léa Touch Book a dit…

Avez-vous un processus d'écriture particulier ? Merci beaucoup pour la réponse et merci à book en stock pour cette occasion ^^

Dup a dit…

Tu dis : "La mention "thriller" sur la couverture des Fauves est à mon sens une erreur. Je l'ai signalé à plusieurs reprises à mon éditeur, en vain. Je voulais un road-movie. Je l'ai eu."
Est-ce ce désaccord avec ton éditeur de l'époque qui t'a fait migrer chez Fleuve éditions ? Où alors ils ont une recette miracle, un sort particulier pour attirer, dévoyer les bons auteurs : Thilliez, Giébel, Graham... :))
Une anecdote, un coup de gueule à nous raconter à ce propos ?
Un doigt d'honneur à transmettre ? non, je rigole bien sûr... Ou pas :)

Léa Touch Book a dit…

Oui je suis d'accord Des Fauves et des hommes est plus proche des romans américains road trip que d'un thriller !

(Je suis pliée de rire par ta dernière phrase Dup x) )

Dup a dit…

J'aimerai revenir sur l'apéro que tu nous as offert, il y a des choses essentielles dans la vie ! :))

Ce texte, ce sera le prologue ou un bout du début ?
Est-ce qu'il y a du texte avant ? Je veux dire : l'examen que subit Searl se résume à ces deux pages de questions ? parce qu'à la dernière ligne tu le fais repartir en hélico !

Rhaaa, j'aimerai en savoir plus et viiiite !
Fiou, j'ai épuisé mon quota de questions ! J'attends ta réponse et je reviens à la charge.

Anonyme a dit…

Monsieur Graham,

Pour ma part, pas de question à vous poser... mais des tonnes de choses à vous dire (je vais tenter d'être bref!).
Alors voilà... par quoi commencer ? Devrais-je d’abord vous parler du lien si particulier que j’entretiens avec L’Evangile selon Satan ? Ou devrais-je plutôt m’attarder sur ce que j’ai ressenti lorsque j’ai ouvert ce roman pour la première fois, en 2008 ? Non, évidemment, il faudrait avant tout que je vous dise combien vous avez influencé mon écriture…
Bon, ok, il y a trop de thèmes et je risque d'en fatiguer plus d'un, alors je vous dirai simplement que ce qui me lie à votre œuvre a quelque chose de magique, d’occulte, un peu comme le jeune Bastien avec le livre de l’Histoire sans fin (je sais, la comparaison est un peu Old school, mais elle colle parfaitement) ; et comme on pourrait le faire avec un vieux grimoire, il m’arrive régulièrement d’ouvrir l’Evangile pour en relire quelques lignes. Pour boire au calice…

Oups ! J’en oublierais de me présenter… Me voilà donc, Matt Verdier, forgeron d’un premier roman (Corpus Prophetae – aux Éditions Mnémos), qui a pour trame de fond un pacte avec le diable et la quête d’un mystérieux testament rédigé par le Christ quelques jours avant d’être crucifié.
Cette précision pour vous dire que si mon roman existe, c’est en partie grâce à vous. Non, je n’en rajoute pas. Car si j’avais des démons dans la tête à l’époque où l’idée de Corpus Prophetae m’est venue, votre roman m’a largement permis de leur donner un cœur. Une consistance et une odeur.

Avec l’Evangile j’ai compris que les mots avaient un parfum, que les personnages étaient faits de chair et d’os, de sueur et de sang. Avec l’Evangile je n’ai pas lu un livre, j’ai vécu un cauchemar. Et si, à mon tour, je me suis attaché à donner une âme à mon histoire, j’ai avant tout cherché à mettre en pratique votre enseignement : écrire sous l’influence des cinq sens. Car le fond de l’intrigue est important lorsque l’on écrit, c’est évident, mais la forme… la forme a le pouvoir de rendre vibrante la première fable venue. Elle tient de l’alchimie.

Bref, je pourrais en faire des caisses, je pourrais saouler les bloggeurs pendant des heures, mais je vais m’arrêter là car ce qui compte vraiment c’est que vous sachiez ma profonde reconnaissance (et encore, j'ai été brefissime)

Encore merci à vous, et merci à Bookenstock de nous offrir l’opportunité d’échanger avec vous.

À très bientôt je l’espère…

Matt Verdier

PS : Je souhaite vous faire parvenir quelque chose (pas un colis piégé !), dois-je passer par votre éditeur ?

Zina a dit…

Bonjour, ce que vous dites à propos de vos démêlés avec votre éditeur m'intrigue. Quelle est votre marge de liberté dans la présentation de vos ouvrages ?
Et comment se passe vos contrats ? Est-ce vous qui vous présentez avec une idée déjà en tête ou est-ce lui qui vous passe une commande ? Et peut-il émettre des directives ?
Merci.

Dup a dit…

Peut-on avoir une date approximative de la sortie de Searl 2 ?
Dans un contrat avec un éditeur, disons avec Fleuve Noir, c'est un engagement pour un nombre de livres à un rythme donné ou sans obligation de rythme ? Je pose cette question car j'ai les deux exemples en tête. Thilliez qui sort tous les ans un roman en octobre, et Giébel abonnée au printemps et qui a "raté" celui de 2014 !

Dup a dit…

Comme me le disait Matt Verdier, tu es très discret sur le net, les réseaux sociaux, et je le comprends fort bien, c'est tellement chronophage !
Te tiens-tu au courant des avis sur tes romans ? Comment procèdes-tu ?
Quel est d'après toi l'impact des blogs littéraires sur un roman ?
Et enfin, et ce sera ma dernière question probablement, es-tu sensible à la critique en général ?

Léa Touch Book a dit…

Haha le retour de Léa :D des questions !!!
- Sur toute votre production, si vous ne deviez retenir qu'un de vos livres, lequel serait-ce et pourquoi ?
- Pour des Fauves et des Hommes : est-ce que vous vous êtes inspirés (vaguement - comme tous les écrivains) de certaines oeuvres fondatrices ou films ? Car pour moi votre livre (coup de coeur !!) est un mélange du film Man on Fire (avec Denzel Washington) et d'un road trip classique ?
- Parmi l'ensemble des personnages que vous avez crée : lequel préférez-vous et pourquoi ?
- Un conseil pour des jeunes écrivains en herbe ?
- Pouvez-vous nous raconter une expérience particulière, qui vous a marqué du fait de votre métier ?

Merci beaucoup pour vos réponses et à Dup et Phooka pour leur excellent travail et cette merveilleuse idée du mois 2 :)

Zina a dit…

Je parlais plutôt du lancement et de la couverture de l'ouvrage, mais merci de cette réponse complète :)
Autre question, toujours en rapport avec la création de vos livres, faites-vous appel à un groupe de "bêta-lecteurs" ?

Ramettes a dit…

Grrr! Mes questions posée l'autre jour ont disparu ! Pas étonnant qu'il n'y ai pas de réponse...
Je réfléchis à ce que j'avais écrit ! Pourvu que mon ancien soucis ne recommence pas !

Ramettes a dit…

Bonjour et merci pour vos réponses...
J'ai noté que vous commenciez vos livres par des citations... A quel moment interviennent elles dans votre processus de création ? En tant qu'élément déclencheur ou après avoir écrit vous dites "tiens ça va bien avec ce que j'ai voulu dire" ?
Ma deuxième question : La première phrase vous vient au début ou c'est une fois le livre écrit que vous la trouvez. J'ai remarqué que ça peut être une dialogue ou de la narration, vous n'avez pas de préférence pour démarrer ?

Ramettes a dit…

Comme mes messages ont l'air d'apparaître (étrange mes relations avec le net ! lol !) je pose une autre question :
J'ai débuté la lecture de "l'Apocalypse selon Marie" est quel n'a pas été ma surprise de voir des échos de "Ces lieux sont morts" : le camion fou, l'amnésie, la mémoire des odeurs, une Rebecca, le froid glacial de Boston, une discussion avec un psy, la discussion sur le cancer du tabac...
Ce n'est donc pas d'aujourd'hui que vous avez ses préoccupations sur le coma et les conséquences.
Allez-vous continuer à développer ce thème ?

****
Sauf erreur de ma part vous n'avait pas écrit en jeunesse... Avez-vous des projets dans ce sens ?

Avez-vous des projets de nouvelles ou de scénarios ?

Que pensez-vous des BD qui se sont inspiré de vos œuvres ?

Anonyme a dit…

Est ce que vous mettez beaucoup de vous dans l'écriture ?
J'entends par là, est-ce qu'on peut retrouver "du Patrick Graham" dans un ou plusieurs personnages ou parvenez vous à être suffisamment détaché quand vous écrivez ?

Anonyme a dit…

Une question bête et perso me titille l'esprit !
Mais elle est tellement naïve et je suis tellement intimidée que je n'ose pas la poser... (Pourtant je l'ai posée à d'autres !)

Aimez-vous le nutella ? :p

Du coup j'enchaîne sur de la pure curiosité :
en règle générale êtes vous un gourmand ? Un cuisinier ?
C'est quoi votre pêché mignon ?

Olivier Bihl a dit…

Bonjour, enfin le temps de se poser et de découvrir les questions et réponses entre vous et vos lectrices / lecteurs. Pour ma part j'avoue avoir acheté à sa sortie "L'Evangile selon Satan" pour consciencieusement le recouvrir d'une masse non négligeable d'autres livres en me promettant de le lire mais sans me dire quand.... Je regrette d'avoir tant attendu et n'avoir commencé à vous découvrir qu'avec "Des Fauves et des Hommes" (http://passiondelecteur.over-blog.com/2014/09/des-fauves-et-des-hommes-de-patrick-graham.html) quoique.... ce livre reçu en partenariat vous a mis, pour moi, plus en avant tant il est "noir" et original ce qui fait que vous entrez maintenant dans ma très "short list" d'auteurs français d'un régistre ; celui du "road movie", du témoignage de la violence sociale, raciale, d'un certain échec de ce système améirican qu'on nous vend comme idéal et dynamique alors que les soubresauts économiques se bousculent et reviennnent cycliquement... autour d'une suspense et d'une course contre la montre. Ce qui ne gâche de plus rien c'est que l'on ne se dirige pas vers un énième "haapy end"
D'après les avis de mes co lectrices et co lecteurs, "L'Evangile Selon Satan" s'encarte dans un phénomène littéraire plus classique; celui d'un polar historique avec des racines mystiques voire mythiques (Steve Berry, Dan Brown, Anonyme pour las américains, Umberto Eco pour l'Italie)... que j'aime également lire ou re lire mais n'a pas pour autant le parfum de l'inédit.... et je viens aussi de mettre à sa lecture.
La première idée et question qui me vient reste effectivement l'éclectisme des domaines que vous explorez ; c'est bien une volonté qui vous est propre que de ne pas se cantonner dans tel ou tel genre ? L'autre question porte sur la matière d'un livre tel que "Des Fauves et des Hommes" (au fait c'est bien un clin d'oeil à Steinbeck que vous avez fait dans un tel titre ?) pour ce livre donc vous avez du amasser un nombre énorme de témoignages, de documents pour retranscrire le portrait de la société américaine dans les années 40 ? Quelles sont les sources ou documents (plutôt papier ou plutôt film, entretiens ?) qu'il vous a fallu ingurgiter et synthétiser pour sa rédaction? Dans vos recherches, c'est vous qui amassez la liste des infos à lire et découvriri ? Combien de temps vous a-t'il fallu pour en dresser le synopsis et en terminer l'écriture ?