mardi 13 décembre 2011

LA MAISON DE SOIE de Anthony Horowitz



Le nouveau Sherlock Holmes


Editions Hachette
360 pages
16 euros


Présentation de l'éditeur:


Un an après la mort de Sherlock Holmes, Watson entreprend de consigner l’une des enquêtes les plus noires qu’il a menées avec le célèbre détective... Londres, novembre 1890. Edmund Carstairs, marchand d’art, craint pour sa vie. Faute de preuves, Holmes ne peut qu’attendre. Le lendemain, ce n’est pourtant pas d’un meurtre, mais d’un vol dont Carstairs est la victime. Holmes l’avait prévu. Ce qu’il ne pouvait imaginer, en revanche, c’est qu’en confiant à Ross, l’un des Irréguliers de Baker Street, la charge de monter la garde, il l’envoyait en fait à la mort. Et qu’avec ce meurtre horrible, c’était ce que Londres a de plus sordide qui se révélait aux deux enquêteurs... « La partie reprend. » Et cette fois, Holmes et Watson n’en sortiront peut-être pas indemnes.





L'avis de Phooka:


Sans être une fan absolue de Sherlock Holmes, j'ai eu l'occasion d'en lire quelques uns et je me suis toujours régalée. J'aime cette atmosphère un peu surannée et le ton plein de retenue avec lequel Watson raconte les aventures du fameux détective.
Je connaissais par ailleurs Anthony Horowitz pour ses écrits en littérature jeunesse (les Alex Rider et Le pouvoir des cinq) et j'ai été très étonnée de le voir se lancer dans du Sherlock Holmes et surtout j'étais intriguée et j'avais envie de découvrir ce roman. Un grand merci donc à Livraddict et aux éditions Hachette de le proposer en partenariat, car ainsi il m'a été donné l'occasion de le découvrir.
Et ce fut une belle découverte.

Si ce roman n'est pas exempt de défauts, il se lit avec beaucoup de plaisir et le lecteur se retrouve plongé dans l'atmosphère si particulière des Sherlock Holmes.
Watson est devenu un vieux monsieur et s'est retiré dans une maison de retraite où il coule des jours paisibles sinon heureux. Mais il a encore une mission: raconter l'aventure dite "de la maison de soie" qui était restée secrète jusqu'à ce jour. Pourquoi la raconte t'il maintenant?  Parce que Holmes est mort, de même que la plupart des protagonistes de cette histoire. Mais aussi parce qu'écrire le maintient "en vie" et lui donne un but.
Un peu triste ce prologue, mais c'est la vie... Watson se remémore donc cette aventure hors du commun, qui débuta pourtant de façon très "classique". Holmes est contacté par un marchand d'Art Londonien, suite à une transaction avec un acheteur de Boston, transaction qui a mal tourné (les tableaux ayant été détruits dans le train entre New-York et Boston). Depuis, Edmund Carstairs, le marchand d'art craint pour sa vie car les truands américains sont à sa recherche. Au final, il se fait cambrioler et Holmes va enquêter. Banal, très banal même. 
Sauf que de fil en aiguille, l'enquête de Holmes va dériver sur tout autre chose. Ross l'un des enfants de la rue que Holmes "utilise" parfois pour obtenir des renseignements, se fait sauvagement assassiner alors qu'il travaillait pour le grand détective. Se sentant terriblement coupable de l'avoir mis en danger, Holmes ne lâchera pas l'affaire avant d'avoir trouvé le ou les coupables, quitte à y risquer sa vie et celle de Watson.
Cette enquête va les mener dans les bas fond de Londres et leur faire découvrir toute la noirceur de la "bonne" société londonienne, tout ce qu'il y a de plus sordide et de plus avilissant chez l'homme.
Le récit tient la route, et même si parfois on a l'impression que c'est un peu tiré par les cheveux, on se laisse prendre par cette histoire aux ramifications étendues. Et si le contexte est peut-être plus "moderne" que les Sherlock Holmes originaux, le ton et la façon de raconter respectent les règles. Comme je l'ai déjà dit, j'aime ce type de récit au ton un peu vieillot, au rythme très lent et au mystère épais.
Dans ce roman, tout y est. On a l'impression d'un voyage dans le temps et le mystère, et c'est juste ce qu'il faut. Mais si, comme je dis plus haut, il n'est pas exempt de défauts, c'est que parfois il y a quand même quelques longueurs (même si les longueurs sont justement la signature de ce type de récit) et il y a quelques retournements de situations un peu tirés par les cheveux (mais à nouveau cela correspond à ce type d'histoires).

Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. J'ai retrouvé dans ce roman , tout ce que j'aime dans les Sherlock Holmes. On pourrait presque se dire que finalement, ça n'apporte rien de plus aux personnages et aux récits existants. C'est vrai, sauf le plaisir de  lire "une aventure de plus", ce qui, en soit n'est déjà pas rien.

Un moment de lecture divertissant et plaisant, une aventure de plus de Sherlock Holmes. Au final, c'est pas mal non?


Sortie simultanée chez Calmann Levy en format "adulte" (texte identique)




10 commentaires:

Arlavor le Rouge a dit…

Tu m'as vraiment donné envie de le lire :)

Phooka a dit…

Si le aimes le "style" Holmes ça devrait te plaire (Dup par exemple, elle n'aime pas, c'est trop lent pour elle! ;))

Dup a dit…

Je n'ai jamais réussi à finir un Holmes, ni un Agatha Christie ! Honte à moi...

Phooka a dit…

ben non, pas de honte, si t'aimes pas t'aimes pas, c'est tout! ;)

Nahe a dit…

J'avais suivi sa sortie et je m'interrogeais... Tu m'aides bien !

Cath a dit…

Je me laisserai certainement tentée... Jamais pu résister à Sherlock Holmes :)

niki a dit…

j'ai très envie de le découvrir celui-ci - je l'ai commandé en version livre audio en anglais, je sens que je vais apprécier aussi

Phooka a dit…

J'ai hâte de lire ton avis Niki!

Alex-Mot-à-Mots a dit…

En effet, passer un bon moment est déjà beaucoup. Et puis Horowitz n'est pas déplaisant.

Jérôme a dit…

Comme toi, j'ai retenu essentiellement le plaisir de la lecture. Je ne suis pas assez connaisseur de Conan Doyle pour analyser ce roman comme un spécialiste mais j'ai vraiment passé un bon moment.

Mon avis ici : http://litterature-a-blog.blogspot.com/2011/11/la-maison-de-soie-le-nouveau-sherlock.html