Éditions Milan
535 pages
17,90 euros
4ème de couv :
Dans les bas-fonds de la ville de Ketterdam, la mafia s’organise en gangs rivaux. L’homme le plus ambitieux et le plus jeune de la pègre est Kaz Brekker, dit « Dirtyhands ».
Prêt à tout pour de l’argent, il accepte la mission du riche marchand Van Eck, qui règne sur la ville : délivrer un savant du Palais de glace, réputé imprenable. C’est l’inventeur du jurda parem, une drogue qui multiplie sans limite les pouvoirs surnaturels de la caste des magiciens : les Grishas.
Kaz décide donc de réunir une équipe de six malfrats aux talents exceptionnels. Ensemble, ils peuvent sauver le monde de la destruction. S’ils ne entre-tuent pas avant…
Si vous suivez un tant soit peu ce blog, vous savez combien j'aime les romans polyphoniques. Alors inutile de vous dire combien j'ai adoré découvrir ce fameux Six of Crows dont on a tant entendu parlé, et que Phooka a déjà chroniqué ICI, parce que la narration alterne entre ces six crapules.
Nous faisons donc connaissance un par un avec les six personnages de cette fine équipe du gang des Dregs. Kaz tout d'abord, le chef, celui qui s'est entouré de cinq autres membres pour remplir le contrat le plus risqué, le plus insensé de toute sa vie. Pour plus de détail, relisez donc le résumé ci-dessus. À la clé, 4 millions de kruges (la monnaie officielle de Kerch) pour chacun d'entre eux. Voilà pour l'intrigue, au demeurant assez simple.
Cela commence donc piano piano, le temps pour Kaz de constituer son équipe. Cela permet de faire leur connaissance, de se repérer dans ce Barrel, les bas fonds de Ketterdam, capitale de Kerch, de découvrir les différents peuples et surtout les pouvoirs magiques des Grishas. Ils ont des dons pour manipuler qui les éléments, qui les humains. Dans cette dernière catégorie, certains s'en servent pour guérir, d'autres pour tuer, c'est selon leur formation en quelque sorte. La présence de ces Grishas place résolument ce roman en Fantasy, et même s'il porte l'étiquette jeunesse, je peux vous dire que voilà une série que l'on peut estampiller "de 7 à 77 ans".
Ce qui fait la saveur de ce roman, outre le choix de narration, outre la plume sûre et dynamique de Leigh Bardugo, c'est l'évolution des personnages tout au long de cette aventure. On apprend à les connaître petit à petit, on les apprécie tous immédiatement grâce au fait qu'on partage leurs pensées intimes et l'empathie est immédiate. Quelques flash-back permettent de mieux les cerner, connaître leurs failles et leurs peurs. Les voir changer, voir les liens qui se tissent, la formidable solidarité qui naît est LE véritable moteur de cette lecture.
Alors même qu'il démarre doucement, la profondeur de chaque personnage que l'on découvre petit à petit, m'a fait pressentir dès la première moitié du roman le coup de coeur à venir. J'ai donc savouré cette partie, puis quand l'action s'est enclenchée, lorsqu'ils approchaient de cet incroyable Palais de glace dont les descriptions sont justes fabuleuses, ce roman s'est transformé en un "inlâchable". Découvrant au fur et à mesure, les différents plans d'attaque de ce génie de Kaz. De ce démon de Kaz diraient certains ! Il est d'une imprévisibilité jouissive qui accentue la cadence de lecture, créant des surprises, des revirements de situations, des coups de théâtre.
Oui, je sais, je vous parle des personnages, sans jamais les détailler un par un. Vaut mieux pas sinon je serai intarissable et ma chronique est déjà bien assez longue. Si vous voulez en savoir plus, allez donc relire la chronique de Phooka. Moi je n'ai qu'un conseil à vous donner : filer de suite faire la connaissance de Kaz, Inej, Jesper, Wylan, Nina et Matthias. Ils sont tous dans mon coeur et d'ailleurs, comme j'ai le tome 2 sous la main, je vais m'empresser de les rejoindre d'autant que l'auteur les a laissés dans une situation plus que critique.
Ce tome 1 est un coup de coeur, mais vous l'aviez bien compris !
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