lundi 27 août 2018

MEG CORBYN # 1 de Anne Bishop



#  1 - LETTRES ÉCARLATES



Éditions Milady
644 pages
8,20 euros


Pas de résumé, je trouve que la 4ème de couv spoile complètement ce roman. Pis comme ce n'est pas un partenariat, je fais que ce que je veux d'abord, na !







Voilà une série qui me tentait depuis pas mal de temps, ayant lu et beaucoup apprécié la trilogie des Joyaux Noirs de cette auteur. Et comme je suis en mode Urban Fantasy cet été visiblement, je me suis lancée. Outre le souvenir du plaisir de lecture, je me souvenais également de la complexité du monde créé par Anne Bishop dans les Joyaux Noirs, notamment son système de magie. Et bien, c’est aussi ce qu’il ressort de ma lecture de ce tome 1 de Meg Corbyn.

Lorsque Namid a créé ce monde, il a prévu deux espèces différentes : les humains et les terra indigene. Ils vivaient à l’origine chacun dans leur coin, mais l’expansion des humains les a poussés à coloniser tous les territoires. Les terra indigene, appelés communément les Autres, regroupent toutes sortes de créatures surnaturelles : des métamorphes (mais visiblement pas toutes les espèces animales), des vampires, des Élémentaires et leurs chevaux… et Tess que même les Autres craignent et ne savent pas bien ce qu’elle est.

Dans les grandes villes, les Autres vivent dans des Enclos. On pourrait croire que c’est pour protéger les humains… Et bien c’est tout l’inverse. Même si, contrairement aux apparences ce sont les Autres qui dominent et gèrent l’essentiel des ressources du continent. Ce sont des prédateurs et les humains, qu’ils appellent péjorativement les singes, ne sont que des proies tolérées tant qu’elles n’empiètent pas sur leur domaine.

Lorsque Meg en fuite va venir frapper à la porte de l’Enclos et postuler pour le job d’agent de liaison entre les Autres et les humains, elle va bousculer beaucoup de croyances et petit à petit se faire accepter. Il faut dire que Meg n’est pas une humaine ordinaire, mais je ne vais pas tout vous dire alors vous n’avez qu’à le lire. L’héroïne de l’auteur, loin du stéréotype habituel de ce genre de littérature est une femme naïve, fragile, qui fuit son passé. Mais c’est une femme déterminée et sûre de son choix.

Anne Bishop a fait le choix de narrateurs multiples et cette alternance permet de cerner en profondeur plusieurs des personnages secondaires. Ainsi, si Meg et Simon Wolfgard (le chef de l'Enclos) sont les personnages principaux, Sam le louveteau n’est pas en reste. Mais aussi Henri l'ours sculpteur qui est bien plus que ça d’ailleurs, Vlad et Erebus pour les vampires. On fait également la connaissance d’Hiver et ses cousines Air et Eau. Leurs évolutions et leurs interactions sont franchement passionnantes.

Contrairement aux autres romans ou séries d'Urban Fantasy, l'auteur prend son temps pour nous décrire son univers et ce n’est pas pour me déplaire. Il n’y a pas de l’action à tout va, mais je peux vous dire que lorsqu’il y en a, cela dépote ! L’intrigue non plus n’est pas classique, en tout cas pas basée sur une romance inter-raciale, il n’y a même quasiment pas de romance. Le fil rouge est la recherche d’une nouvelle drogue qui se propage sur le continent et qui affecte les Autres en décuplant leur agressivité. Les personnages principaux ne sont pas des grandes gueules comme d’habitude, et l’humour ne se trouve pas dans les dialogues mais se cache dans les situations, dans l’incompréhension des mœurs des autres.

Bref, de l’Urban Fantasy différente par bien des aspects, un monde bien construit et très élaboré, des personnages extrêmement fouillés et attachants pour les gentils, fouillés et détestables pour les méchants, une intrigue originale, tout cela fait que je poursuivrai avec plaisir cette série. Ce sera une lecture d’été sans doute...



4 commentaires:

Gilwen a dit…

C'est chouette de voir que cette saga continue de faire des émules. Avec les Kate Daniels, c'est ma préférée du genre. Les enjeux sont intrigants et l'univers aussi prenant qu'original. J'ai beaucoup aimé la manière dont sont dépeintes les créatures surnaturelles ici, aussi cocasses que terrifiantes.

Dup a dit…

Et parmi ces créatures, j'avoue que les entités Hiver, Printemps... leurs cousines Air, Eau... et les chevaux Tourbillons, Tsunami, Rafale and co, ben c'est juste génial quand même !!!
Ses vampires aussi sont spéciaux, pas classique non plus.
Alors que les loups garou ou autres métamorphes, on en voit partout !

Gilwen a dit…

Oui, elle sort des sentiers battus. Mais même pour ses métamorphes y'a de l'originalité, je trouve, ce sont des prédateurs avant tout, des créatures qui se transforment en humain par commodité passagère et pas l'inverse (et qui du coup gardent leurs instincts animals). Il y a d'ailleurs un moment qui m'a bien fait sourire (enfin je crois que c'est dans ce tome), où ils discutent justement des poncifs du genre, des bouquins style romance paranormale...

Dup a dit…

Oui, tu as raison. Quant à cette discussion je l'ai lu et en ai bien apprécié l'ironie.
Elle a vraiment créé de l'urban fantasy pas comme les autres, c'est clair !