lundi 17 septembre 2018

LE DOMPTEUR D'AVALANCHES de Margot Delorme





Éditions Les moutons électriques
222 pages
16,90 euros


4ème de couv :

Ditto, quatorze ans, tient lieu de guide à des excursionnistes venus des plaines. Un jour, lors de l’attaque d’un monstre des cimes, il se découvre un don pour déclencher avalanches, coulées et crues. Un don puissant. Or les écouleurs sont craints et haïs par les montagnards. Bientôt, Ditto se retrouve dans la peau d’un paria et contraint à la fuite. En compagnie d’amis inattendus , il va demander son aide à la Lorlaïe, la nymphe du grand glacier. Mais le marché que lui propose cette dernière lui paraît inacceptable…







Une fois n’est pas coutume, je vais râler dès le départ de cette chronique, comme ça ensuite je pourrais dire tout le bien que je pense de ce roman ! Oui je râle parce que nulle part sur cette couverture, qui par ailleurs est magnifique et je salue encore une fois le talent de Melchior Ascaride, il n’est mentionné que c’est un premier tome d’une série. Je m’attendais à un one-shot et je suis frustrée par une fin qui n’en est pas une !

Ceci mis à part, je me suis régalée avec cette lecture qui a tout d’une fable ou d’un conte sublimant la montagne et son univers caractéristique. Alors qu’il servait de guide pour des excursionnistes venus de la ville, Ditto se voit attaqué par un dragon-cristal qui vient de décimer son troupeau d’ânes. Peu disposé à servir de dessert au rapace écailleux et, avouons le, mort de trouille caché derrière son rocher, il déclenche sans bien savoir comment une terrible avalanche qui englouti le dragon. Tout a été balayé sauf une zone parfaitement dégagée pile autour de lui. Et c’est ainsi que Ditto découvre son pouvoir : il est un écouleur, un Ardent. Mais il va découvrir également le corollaire de ce don, il va être pire que banni de son village, de sa famille, à cause d’une vieille superstition : c’est le Mal qui coule dans ses veines. Les villageois, son père en tête, vont le traquer pour l'éliminer purement et simplement...

Ce récit est une véritable quête initiatique où le jeune ado va partir à la recherche de divinités susceptibles de l’aider à maîtriser ce puissant pouvoir. Il sera accompagné d’une marmotte et d'un lynx des neiges qui sont des Ardents comme lui. Ils ont chacun un pouvoir particulier, ma foi original, et surtout ils parlent. Il y a également un professeur, un ardeurologue qui se joindra à l’expédition. Ils ne seront pas trop de quatre pour échapper à de puissants ennemis qui en veulent à ce don puissant que possède Ditto.

Mais le personnage principal de ce roman est sans aucun doute la montagne, sublimée ici par des descriptions à couper le souffle. C’est superbement bien fait, à tel point que l’on a l’impression d’y être transporté ou de regarder un documentaire télévisé. J’ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture. De même les noms de lieux, de plantes traduisent vraiment un état d’esprit montagnard (comme le gratte-à-cul pour le chardon) et m’a fait sourire plus d’une fois. 

Et dans ce paysage superbe, l’auteur y installe un bestiaire des plus fantaisistes qui est un régal pour l’imagination : des cocons de goblinoux qui éclosent la nuit en libérant des lutins malicieux ou des tyroli-trolls qui plairaient beaucoup à Célindanaé :)... etc

Bref ce récit m’a enchantée et bien évidemment même si cela me fait râler, je serai au rendez-vous pour lire la suite. Je veux poursuivre un bout de chemin encore en compagnie de Ditto qui visiblement va devoir quitter sa montagne pour affronter un désert puis la mer. Je suis curieuse de voir ce que donnera l’imagination de l’auteur dans un cadre radicalement différent ! 



3 commentaires:

Acr0 a dit…

Ah je compatis, il m'est arrivé plusieurs fois de me faire piéger par un premier tome de série qui n'était pas indiqué en tant que tel. Quelle couverture ! Je suis curieuse de cet récit en tout cas :)

Dionysos89 a dit…

Boudicca l'a lu aussi et s'est fait avoir tout pareil sur l'absence de motion d'une éventuelle série ; dommage quand même que rien ne le dise... après peut-être est-ce juste que le tome 2 n'est pas signé auprès de l'éditeur, mais ce serait bizarre.

Par contre, ça ressemble assez à un traitement jeunesse, il n'aurait pas eu une meilleure place dans la collection Naos ?

Aelinel Ymladris a dit…

Cela m’est arrivé aussi de me faire avoir avec un premier tome et cela me met dans de mauvaises dispositions pour débuter un roman. Bref, peut-être un peu trop YA, pour moi. A voir.