L'avis express de Dup sur La ville sans vent de Éléonore Devillepoix
L'AVIS DE DUP
Arka est une jeune amazone de 13 ans que l'on découvre sur une banquise, seule, traversant le grand désert blanc. Sa "nourrice" a été tuée récemment, et elle a décidé de rejoindre la ville d'Hyperborée car s'y trouverait la seule famille qu'il lui reste, son père. Elle ne sait qu'une chose, il est mage.
Lastyanax, 19 ans, vient tout juste d'être promu mage, après cinq ans d'études en tant que disciple. Mais très vite son excentrique de mentor est assassiné, or ce dernier était ministre. Lastyanax va se retrouver de suite et sans le vouloir, plongé dans les magouilles politiques en vue d'une élection...
Nous allons suivre ces deux personnages en alternance, dont la trajectoire va, on se le doute, se rejoindre. Mais ceci aura lieu bien plus tard dans le texte, et l'alternance sera maintenue. En revanche, le fait de les suivre ainsi va nous permettre de découvrir cette fameuse ville avec deux regards différents. La gamine qui la découvre et le natif blasé qui n'a connu que ça et qui la connait comme sa poche.
Hyperborée est un personnage à part entière dans ce roman et je salue bien bas l'imagination d'Éléonore Devillepoix pour ses caractéristiques ! Bon, le plus visible c'est ce dôme de verre, d'adamante plus exactement, qui la recouvre comme une cloche. Cloche qui permet de l'isoler du vent et des températures glaciales de ces contrées. Mais il n'y a pas que ça, loin s'en faut ! Sept niveaux s'y étagent, on y circule via des canaux où les moyens de locomotion sont... des tortues ! Et il faut passer son permis de tortue avant de pouvoir en conduire une. Et vue l'expérience d'Arka, je peux vous dire que ce permis est nécessaire 😁. Et je ne vous raconte pas le passage d'un niveau à l'autre !!! z'avez qu'à le lire, ou l'écouter... quoique...
Bien sûr, comme partout ailleurs, le 7ème niveau est réservé au gratin, c'est-à-dire le roi et les mages. Et plus on descend, plus on est pauvre et miséreux. Plus c'est sale, sombre, insalubre. Et c'est fort bien décrit par l'autrice.
On découvre également le lourd passif qui existe entre les hyperboréens et les amazones, ce qui nous fait trembler pour le devenir d'Arka. Mais celle-ci est d'une débrouillardise infinie, même si ça ne suffira pas toujours. Quant à Lastyanax, embringué comme ministre, il va découvrir un complot d'envergure et s'engluer dedans pour défaire la pelote.
Il n'y a pas plus opposés que ces deux personnages. Arka est vivante, drôle, fonceuse, débrouillarde et une sacrée pipelette. Lastyanax est posé, taiseux, travailleur, réfléchi. Leur rencontre va créer des étincelles et beaucoup de situations cocasses.
La ville sans vent est le premier tome d'une série, le tome 2 est déjà sorti, c'est La fille de la forêt. Dyptique, trilogie, je ne sais pas ! En revanche, je sais que la suite se fera pour moi en lecture car j'ai eu bien du mal à apprécier l'écoute plate et monocorde de Céline Furet. C'est remarquablement lu, sans hésitation, mais sans aucune passion. À peine un ton au-dessus lors des dialogues, et c'est franchement dommage. Ce roman pâtit clairement du passage à l'audio.
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