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jeudi 4 novembre 2021

PORCELÂME Tome 1 de Célia Flaux

 

PORCELÂME

Tome 1 : LA VOIE DU KIRIM


Bayard Éditions
395 pages
14,90 euros




L'avis express de Dup sur La voie du Kirim de Célia Flaux.

Un roman jeunesse sympathique et dépaysant, à mettre dans les mains de nos gamins dès 12 ans.


L'AVIS DE DUP



Le nom de Célia Flaux ne m'était pas inconnu lorsque Babelio m'a proposé la lecture de Porcelâme. En effet, j'avais acheté quelques temps auparavant son Anergique chez Actusf, succombant à l'attrait de sa couverture. Et bien sûr, je ne l'ai pas encore lu... Porcelâme était donc l'occasion de découvrir cette plume, avec un timing imposé, cela marche beaucoup mieux sur moi.

J'en sors ravie et conquise. Avec une plume fluide (en même temps ce récit est destiné aux ados à partir de 12 ans) Célia Flaux nous entraîne dans un univers de fantasy original plongé dans un Japon féodal. Cinq dieux se sont partagés le territoire et ont créé leurs clans. Au centre, le territoire du Kirin avec ses hautes montagnes qui séparent les quatre autres. Au nord, la Tortue, à l'est le Dragon, au sud le Phénix et à l'ouest l'ombrageux Tigre.

Mais ce qui fait le sel de cette fantasy, c'est l'originalité de cette pierre magique, la porcelâme. Chaque enfant nait avec une petite pierre serrée dans son poing, et celle ci reflètera son âme toute sa vie, mais aussi après sa mort ! Ainsi chaque famille possède un hôtel particulier où sont entreposées les porcelâmes des vivants comme des défunts.

Lorsque l'empereur qui dirige le clan du Dragon constate que la porcelâme de sa fille Kaede décédée 6 ans plus tôt présente des noirceurs quasiment indélébiles, il va lancer une enquête. Fille qu'il avait obligée à épouser le gouverneur du clan du Tigre pour apaiser les velléités expansionnistes de ce dernier. Sa fille ainsi que sa petite-fille alors âgée de 12 ans seraient décédées dans un incendie du palais.

Gintaro, jeune expert en porcelâme est expédié discrètement au temple du Kirim où se trouve la porcelâme de la petite princesse Yukiko. Il sera accompagné pour sa sécurité par un rônin* Kiyoshi. Ils vont affronter la Voie du Kirin dans les pas de leur guide, la jeune Tomoe. Il faut savoir également que cette Voie du Kirin est le seul passage existant reliant l'ouest à l'est.

La Voie du Kirin aussi appelé la Voie de la sagesse ne se gagne pas facilement et bien des épreuves les attendent. En plus des dangers physiques dus à la montagne, une ambiance malsaine tourmente les lieux depuis qu'une légendaire meurtrière, la Veuve Noire, y sème ses cadavres. 

J'ai frémi plus d'une fois pour ces trois personnages. Les descriptions somptueuses de cette Voie qui transforme bien souvent la randonnée en escalade m'ont collé des sueurs froides moi qui ai le vertige... Des marches hautes taillées dans la pierre qui s'effrite parfois, des passerelles et des ponts de singe faites de planchettes fatiguées, cassées ou disjointes... le tout dans le brouillard ou le blizzard, voire les deux à la fois. Argh !

Et même si j'avais pressenti avant l'heure le complot final, il n'en reste pas moins que le voyage, enfin la lecture a été très agréable. Et puis Célia Flaux a su placer ses billes ça et là pour donner envie de poursuivre l'aventure dans cet univers. Il reste quatre clans à découvrir, d'autres complots en préparation et je serai au rendez-vous.


*rônin : un samouraï qui n'a prêté serment à aucun Seigneur.

 


Une photo pour que vous puissiez admirer
1) la dédicace ♥
2) la déco de la seconde de couv avec rabat ouvert ♥♥♥



jeudi 17 octobre 2019

ERAGON Légendes d'Alagaësia Livre I de Christopher Paolini


La fourchette, la sorcière et le dragon
Légendes d'Alagaësia - Livre I


Editions Bayard Jeunesse
15.90 euros
314 pages




☇ L'avis éclair de Phooka sur le livre I des Légendes d'Alagaësia de Christopher Paolini ☇



Lire ces légendes c'est se replonger dans le monde d'Eragon et y retrouver des héros qu'on a aimé. Une vraie cure de jouvence.







Trois récits composent cet ouvrage, trois histoires qui font suite au dernier tome de l'Héritage et qui permettent de retrouver quelques-uns des personnages de la quadrilogie.

L'action se situe un an après la chute de l'empire et si Galbatorix a été vaincu, tout n'est pas pour autant résolu. Eragon se noie dans le travail, ne sachant plus où donner de la tête. Son but: recréer une école pour les futurs dragonniers. Pour cela, il a trouvé l'endroit idéal, mais la quantité de travaux à faire est gigantesque. Ce lieu devra bien sûr être un centre de formation pour les futurs dragonniers, mais aussi protéger les oeufs et les nouveaux dragons qui vont naître. Sans compter bien sûr qu'il doit être un abri pour les EldunarI qui renferment l'âme des anciens dragons. Pour parvenir à entreprendre ces travaux de titan, Eragon doit faire collaborer Nains, Elfes, Humains et autres Urgals, ce qui n'est pas non plus une mince affaire. Alors Eragon travaille d'arrache-pied, ne prenant quasiment pas de repos et Zafira (Saphira) commence à s'en inquiéter. Alors pour essayer de distraire un peu son dragonnier elle va l'envoyer voir les EldunarI.

Ainsi commence la première histoire: La fourchette. Les EldunarI permettent à Eragon de visionner un petit évènement qui se passe dans une auberge lointaine. Là, la fille de l'aubergiste rencontre un mystérieux voyageur qui attend un marchand pour faire un échange. Pendant l'attente, la gamine va raconter son histoire au voyageur, puis elle va se retrouver bien malgré elle mêlée au grabuge qui suivra ...

Dans le deuxième récit, on retrouve Angela et Solembum, son chat-garou. Un vrai plaisir de retrouver ces deux-là, Angela toujours aussi excentrique et imprévisible a décidé d'écrire ses mémoires ... On va ainsi y retrouver Elva (cette gamine que Eragon a malencontreusement béni ...) dont le destin reste toujours aussi sombre.

Pour le troisième opus, c'est cette fois un Urgal qui va raconter à Eragon un mythe de son peuple. Comment un village a été dévasté par un dragon, comment une gamine a survécu et comment elle et tout son village sont resté dans leur vallée à vivre sous l'oeil du dragon qui s'était installé sur un pic montagneux au dessus d'eux ...

Alors effectivement, le récit de l'épopée d'Eragon ne progresse pas d'un pouce. Il n'est le héros d'aucun des trois récits, il n'en est que le récipiendaire. A travers ces contes, on apprend à connaître un peu plus le monde d'Alagaësia et surtout on se replonge dans cette formidable aventure. Je comprends que beaucoup aient été déçus, pensant sans doute y trouver un tome 5, mais il n'y a rien de cela dans ce premier tome des Légendes d'Alagaësia. Juste trois récits, qui pour ma part m'ont ravie, que j'ai dévoré comme une friandise, le temps d'une ou deux soirées. Juste pour le plaisir.

Retrouver ces personnages, ce monde est effectivement une sorte de cure de jouvence dont il ne faut pas se priver. Mais il ne faut rien en attendre de plus au risque effectivement d'être déçu.  Pour ma part je n'avais pas beaucoup d'attente envers ce livre, pensant que c'était juste un moyen de surfer sur le succès "Eragon" et pour ma part la surprise a été bien agréable et ma lecture a largement dépassé mes attentes, ce qui le met dans les coups de coeur!

De plus, ces trois récits sont publiés dans un magnifique écrin. Reliure et papier de qualité, c'est un objet d'art que les éditions Bayard nous met entre les mains. 







lundi 17 juin 2019

EVERLESS de Sara Holland




Couverture du livre Everless de Sara Holland

Éditions Bayard
445 pages
17,90 euros




⏩  L'avis express de Dup sur Everless de Sara Holland  ⏪


Un roman de Fantasy young adult faussement classique qui recèle bien des surprises, non exempt de défauts cependant.


L'AVIS DE DUP

Curseur de satisfaction : J'ai bien aimé


Voilà un livre que j'ai choisi uniquement à cause de la couverture que je trouvais très intrigante. Puis lu sans jeter un oeil à la 4ème de couv et j'ai bien fait car tout le sel de ce roman réside je pense dans la découverte de la monnaie de ce royaume de Sempera...

Lorsque l'on découvre Julie, cette jeune fille est prête à tout pour venir en aide à son père, malade et endetté. Même prête à retourner à Everless, le château où elle a passé son enfance avec son père avant qu'ils en aient été chassés. Or Everless cherche de la main d'oeuvre pour la venue de la Reine de Sempera, et Everless paye bien. Contre l'avis de son père Julie va se faire embaucher.

Apparemment Julie court un grand danger à côtoyer à nouveau les Gerling, ces nobles, propriétaires d'Everless, et encore plus si elle approche de la Reine. Mais elle ne sait ni lequel, ni pourquoi, et on va donc le découvrir en même temps qu'elle, en suivant ses péripéties.

L'univers développé par Sara Holland est un monde moyenâgeux classique avec une grande disparité dans l'échelle sociale. Classique, mais avec une donne complètement originale cependant, sa monnaie est basée sur le sang ! Suite à un conflit entre deux grands magiciens du royaume il y a plusieurs générations de cela, L'Alchimiste et l'Envoûteuse, le temps est devenu monnayable. Précisément le temps de vie, car vous payez avec votre sang. Ainsi vous pouvez donner -ou on peut vous prendre- quelques jours, une semaine, voire des années. Ce sang est transformé en monnaie que les riches amassent et s'octroient , pouvant ainsi gagner des années de vie, vivre centenaires, voire plus.

Le personnage de Julie est quant à lui très classique : une jeune fille de 16 ans, un brin tête brûlée, prête à tout pour venir en aide à son père, à ses amies. Cependant, elle m'a trop souvent agacée à rabâcher ses griefs, comme ses intentions, ses intuitions, ses états d'âmes pour que je l'apprécie vraiment. Une impression de répétition fort accentuée qui m'a escagassée. 

L'intrigue menée par Sara Holland se déroule au départ de façon très classique et nombreux sont les rebondissements prévisibles... au début. Puis très vite, certains surprennent complètement et titillent suffisamment le lecteur pour en découvrir plus. 

Everless est un roman young adult faussement classique qui recèle bien des surprises, aussi bien dans l'histoire déroulée que dans l'évolution de certains personnages. Malgré mes bémols j'avoue être suffisamment intriguée pour vouloir découvrir la suite des aventures de Julie. 



vendredi 3 mai 2019

MAGIKIDS de Neil Patrick Harris


Magikids

Livre 1


Couverture du livre Magikids

Editions Bayard Jeunesse

Parution: 02/05/2019

14.90 euros

281 pages


Le résumé


L'avis éclair de Phooka sur Magikids de Neil Patrick Harris


Un roman drôle et enlevé qui correspond totalement à l'image que l'on a de l'auteur. Magikids est un roman jeunesse, mais qui saura captiver l'enfant qui dort au fond de tout adulte ! 





Bla bla bla


Petit blabla préliminaire au cas où certain(e)s ne connaîtraient pas Neil Patrick Harris. Y'en a dans la salle ? Neil Patrick Harris est un acteur, producteur, chanteur américain. Il est surtout connu pour son rôle de Barney Stinson 💓 dans HIMYM (How I met your mother). Son "Legen -wait for it- dary" est ..legendaire. Sans parler de son "Challenge accepted".






Bref, vous l'aurez deviné je suis fan ! 💕 Et il y a un an grosso modo, j'avais vu qu'il avait écrit un livre pour enfants "The Magic Misfits". Je m'étais promise de l'acheter et puis ça m'est sorti de la tête ... Jusqu'au jour où je l'ai vu apparaître au catalogue de Bayard Jeunesse, sous le nom de Magikids. Ni une, ni deux, j'ai foncé !




L'avis de Phooka



The Magikids est un livre pour enfants. Grosso modo à partir de 10 ans. Alors quand j'ai lu les premières pages, j'ai eu un peu peur. Autant je lis beaucoup de romans pour adolescents, autant j'ai quand même plus de mal avec de la lecture plus enfantine. J'étais persuadée que j'allais devoir lire le roman en diagonale, que je le trouverais sans doute trop naïf. Mais pour juger, j'ai quand même lu les premiers chapitres, et puis les suivants et puis encore les suivants .... jusqu'à la fin. J'avais lu tout le roman d'une traite !!!

En effet, comment ne pas accrocher à une histoire finalement simple et pleine de suspense. Et surtout comment ne pas s'attacher à Carter, ce môme orphelin, élevé par son oncle qui veut utiliser son habileté à la magie pour dépouiller les passants. Mais Carter refuse de devenir un voleur, il veut rester honnête, alors il s'enfuit. Il se retrouve dans une petite ville où il va faire la connaissance de Leila, Théo et Ridley. Tous des magiciens en herbe, avec chacun leur spécialité. Ils vont former un club ...des 4 (puis des 6). Et leurs talents seront bien utiles pour contrecarrer les plans de Bosso, le chef de la fête foraine installée au village. Un Bosso qui n'a d'autre but que de dépouiller les visiteurs.

Les magikids, c'est le club des cinq, la magie en plus et Dagobert en moins. La magie est la passion de l'auteur depuis tout petit, et ça se ressent à toutes les pages. L'amour de la magie qu'il fait passer à travers ce texte est fabuleux. D'ailleurs, par moment, le récit s'arrête, le temps d'expliquer un tour, dessins à l'appui pour que les mômes puissent s'entraîner. C'est génial. On ressent l'amour pour les gamins aussi, PNH veut absolument donner du plaisir à ses petits lecteurs, magiciens en herbe. Amour donc et humour évidemment. C'est drôle (le chapitre 13 qui disparaît ... ) et entraînant, sans oublier l'essentiel, la grande aventure contée à travers ces pages. Sans oublier le message sur l'amitié, cette amitié indispensable qui permet à Carter se retrouver une "famille".


Magikids est le genre de roman que j'aurais adoré étant gamine. C'est drôle, enlevé, bourré de suspense et de découvertes. Un club des cinq des temps modernes. Une aventure simple et prenante qui vous fait tourner les pages sans répit. J'ai beau ne plus être une gamine depuis longtemps, je me suis régalée. Le tome 2 est sorti aux États-Unis, j'espère bien que Bayard le publiera parce que c'est vraiment une chouette série pour faire lire nos plus jeunes ...et nos moins jeunes! :)


mardi 19 février 2019

ABERRATIONS tome 1 Joseph Delaney

Tome 1: Le réveil des monstres




Editions Bayard
352 pages
14.90 euros


Le Shole, un monstrueux brouillard, a englouti une partie de l’Angleterre et continue son expansion vers le nord. Ceux qui s’y trouvent piégés meurent ou sont transformés en créatures immondes nommées les aberrations.

Le duché de Lancaster, jusque-là préservé, tente de résister au Shole. Des guildes ont été mises en place : les manciens étudient le phénomène, les courriers assurent les communications entre territoires épargnés, les mouches de porte sont envoyées dans le Shole grâce à des portails magiques. Seuls les Fey, des humains aux capacités magiques, peuvent traverser le brouillard maudit.

Colin Benson, surnommé Crafty, est un Fey de 13 ans. Il vit seul dans sa cave depuis que sa mère a disparu dans le Shole. Un an plus tôt, son père a ramené chez eux les cadavres de ses frères. Depuis, le garçon entend leurs chuchotements et n’a pour seul visiteur que la reine du Marécage, une guerrière d’une tribu ancestrale, ramenée à la vie par le Shole. Alors que Crafty pensait vivre ses dernières heures, son père revient pour le conduire au château de Lancaster. Le chef Mancien souhaite le tester pour en faire à son tour une mouche de porte...






Ce qui m'a toujours impressionnée avec la série de l'Epouvanteur qui a fait connaître Delaney, c'est son refus des concessions. C'est un roman jeunesse, voire même enfant et alors ? Delaney veut écrire sombre, il écrit sombre. Il veut faire peur, il fait peur. Il veut décrire des personnages horribles, ils sont horribles. Il ose. Que ce soit pour de la littérature jeunesse ou pas, il ose. Et c'est ce qui fait sa patte et son charme. En tant qu'adulte, la série l'Epouvanteur me collait des frissons partout. Mais c'était trop bien, et les mômes adorent. Alors pourquoi changer d'optique ?

Et bien justement Delaney n'a pas changé, pas d'un iota. Il commence sa nouvelle série Aberrations, par un premier tome qui secoue. Pourtant, tout semble présenter le roman comme étant un "jeunesse". L'âge du héros: 13 ans. La quatrième de couverture: "Oseras-tu t'aventurer dans le brouillard?" et même la police utilisée, assez grande et aérée. Tout cible le roman comme étant pour des pré-ados. Mais dès la première phrase on sait que Delaney n'a pas perdu sa "patte":


Dans la cave envahie peu à peu par l'obscurité, Crafty écoutait les chuchotements montant des tombes de ses frères
Et vlam, une phrase et le décor est posé ! La toute première phrase et croyez-moi ça sera de pire en pire.

Crafty c'est un môme de 13 ans. Sa mère et ses deux frères sont morts, tués par le Shole. C'est quoi le Shole? Une sorte de brouillard qui se répand et qui transforme tous ceux qui y sont coincés en "aberrations". Il peut ne pas s'étendre pendant plusieurs jours, puis gagner quelques millimètres ...ou quelques kilomètres brusquement. Et c'est ce qui est arrivé au village de Crafty. Crafty est un descendant des Feys et donc le Shole n'a pas le pouvoir de le transformer. Sa mère, humaine, n'a pas eu cette chance. Par contre, Feys ou humains sont tous à la merci des monstres terrifiants qui hantent le Shole. Le père de Crafty est un  Fey lui aussi et il est "courrier" pour le château de Lancaster. Il est donc amené à se déplacer et à s'absenter pour de longues périodes. Pendant ce temps, Crafty reste seul dans la cave de sa maison, seul endroit un tant soit peu sûr ...

Sacrément courageux ce môme! Et débrouillard en plus. On s'attache immédiatement à lui bien sûr, et on frissonne pour lui. Parce qu'être enfermé dans une cave n'est pas- et de loin- la pire épreuve qu'il va traverser. L'auteur va déborder d'imagination pour lui en faire voir des vertes et des pas mûres. A la façon "Thomas Ward" pour les lecteurs de l'Epouvanteur, Crafty aura besoin de tout son courage, de sa gentillesse et de sa débrouillardise pour faire face à son destin. Je ne vous raconterai pas ce qu'est une "mouche de porte" mais croyez-moi ou non, je ne voudrais pas faire ce boulot pour tout l'or du monde. Le pauvre Crafty n'a pas le choix, alors il va le faire et se retrouver entre les mains de maîtres Manciens dont les buts ne sont pas si clairs. Sont-ils vraiment là pour comprendre le fonctionnement du Shole ? Les "mouches de porte" sont elles quantités négligeables au point que leur mortalité énorme importe peu ? Crafty va affronter toutes sortes de dangers et il est loin d'être tiré d'affaire.

Certains diront sans doute que cette nouvelle série ressemble trop à celle de l'Epouvanteur, mais je ne leur donnerai pas raison. Oui il y a des points communs: un garçon de 13 ans qui se retrouve confronté à l'horrible et au bizarre, un monde dans lequel des créatures maléfiques tentent de dominer les humains, mais ce sont des ingrédients que l'on retrouve dans bien des romans. Ce qui donne cette impression, c'est tout simplement la maîtrise qu'a l'auteur de nos peurs. Il sait en jouer de toutes les façons possibles pour que tourner la page nous soit tout aussi pénible qu'irrépressible. On ne sait pas ce qu'on va trouver derrière. Et c'est là le point commun avec son autre série: le talent quoi! Cette fois Crafty est seul, il n'a pas de guide pour l'aider. Il est débrouillard certes, mais ce n'est pas facile à 13 ans, surtout quand on se retrouve à devoir affronter de terribles créatures  (mention spéciale aux araignées et aux orphelins brrrrr)... et certains humains.

Bref, Joseph Delaney persiste et signe. Il nous fait trembler, nous adultes mais aussi les mômes, pour notre plus grand plaisir. Il ose raconter des histoires horribles pour les enfants sans s'autocensurer et c'est juste délicieux. Je lirai bien volontiers la suite !!







vendredi 1 février 2019

[Sortie] ABERRATIONS: la nouvelle série de Joseph Delaney



20 février 2019

Après la série l'épouvanteur, voici Aberrations ...



Editons Bayard
352 pages
14.90 euros


Le Shole, un monstrueux brouillard, a englouti une partie de l’Angleterre et continue son expansion vers le nord. Ceux qui s’y trouvent piégés meurent ou sont transformés en créatures immondes nommées les aberrations.

Le duché de Lancaster, jusque-là préservé, tente de résister au Shole. Des guildes ont été mises en place : les manciens étudient le phénomène, les courriers assurent les communications entre territoires épargnés, les mouches de porte sont envoyées dans le Shole grâce à des portails magiques. Seuls les Fey, des humains aux capacités magiques, peuvent traverser le brouillard maudit.

Colin Benson, surnommé Crafty, est un Fey de 13 ans. Il vit seul dans sa cave depuis que sa mère a disparu dans le Shole. Un an plus tôt, son père a ramené chez eux les cadavres de ses frères. Depuis, le garçon entend leurs chuchotements et n’a pour seul visiteur que la reine du Marécage, une guerrière d’une tribu ancestrale, ramenée à la vie par le Shole. Alors que Crafty pensait vivre ses dernières heures, son père revient pour le conduire au château de Lancaster. Le chef Mancien souhaite le tester pour en faire à son tour une mouche de porte...
jeudi 28 avril 2016

EVERY THING, EVERY THING de Nicola Yoon




Éditions Bayard Jeunesse
360 pages
16,90 euros


4ème de couv :

"Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de "maladie de l'enfant-bulle". En gros, je suis allergique au monde. Je viens d'avoir dix-huit ans, et je n'ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l'observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre."



L'avis de Dup :


Madeline vient d'avoir 18 ans et cela fait 18 ans qu'elle vit cloîtrée chez elle, dans un univers complètement aseptisé, sans cesse surveillée et contrôlée soit par une infirmière à domicile, soit par sa mère qui est médecin. C'est une enfant bulle, c'est-à-dire qu'elle est née avec un système immunitaire totalement inopérant. Le moindre germe même banal, qu'il soit viral ou bactérien, présente un risque mortel pour elle. 

C'est donc une vie peu banale qu'elle mène et nous fait découvrir. Une vie qui jusque-là lui convenait parfaitement. Des cours par correspondance, des conférences sur l'architecture par Skype pour son apprentissage scolaire, et pour sa passion, des livres et un blog littéraire qui remplissent le reste de son temps. Seulement voilà, dans la maison voisine, vide depuis pas mal d'années, vient d'emménager une nouvelle famille : un couple et deux enfants, dont un Olly qui a sans doute son âge. Un Olly tout de noir vêtu, adepte de parkour, et donc sans cesse agrippé sur un mur ou grimpé sur le toit de sa maison. À partir du moment où leurs regards vont se croiser , plus rien ne sera comme avant pour Maddy. 

C'est donc une histoire d'amour impossible ou presque, en tout cas complexe, que nous livre Nicola Yoon. Une histoire un brin guimauve je l'avoue, mais à chaque fois cela marche avec moi ! Je pense un peu à Nos étoiles contraires en disant cela, si ce n'est que l'intensité des émotions est beaucoup moindre ici. Cela en fait une romance fraîche et légère que j'avoue avoir dévoré d'une traite. 

Maddy est un personnage très touchant parce qu'elle est intelligente et connaît parfaitement ses limites. Parce qu'elle nous livre sans fard, sans pleurnicheries tous ses problèmes et tout ce que sa maladie lui impose. Et puis découvrir son premier émoi amoureux à 18 ans fait d'elle un personnage peu classique qui nous fait partager ses questionnements de façon réfléchie et non naïve. Olly également est un personnage sympathique. Il joue les gros durs pour cacher une sacrée fêlure. À travers lui on apprend un des aspects du ravage que peut faire l'alcoolisme d'un parent. L'élément déclencheur n'a rien à voir avec l'enfant, mais le souvenir d'une réaction inappropriée au même moment engendre une véritable culpabilité. 

Quelques sujets bien lourds mais cependant abordés avec légèreté, ce qui explique une lecture rapide. Il faut dire aussi que cette lecture est très rythmée car le récit de Maddy est entrecoupé de dessins, de schémas, d'extraits de son "carnet à spoil" où elle nous livre de bon gros spoil pleins d'humour sur ses lectures en cours. Puis avec l'arrivée de Olly dans sa vie, son récit sera ponctué de ses échanges de mails, de SMS, de tchat. Elle nous livre aussi parfois le compte-rendu de ses observations assidues de la vie de ses nouveaux voisins : au début chacun des quatre membres à une entrée,... jusqu'à ce qu'elle ne se focalise plus que sur Olly... 

Et puis vers la fin va survenir dans ce roman une sacrée révélation, pour le moins inattendue, qui va bouleverser entièrement l'équilibre précaire établi et diriger la fin de l'histoire vers une happy end un peu trop happy à mon goût. Et oui, j'ai un coeur guimauve mais quand même ! Même si ce n'est pas un coup de cœur, ce fut une lecture agréable et légère. Une récréation en quelque sorte !



mardi 16 juin 2015

LIKE ME de Thomas Feibel





Edition : Bayard Jeunesse
Date de parution : 29/05/2015
Nb de pages : 350
Prix: 13,90 €




Fais-toi des amis, gagne des points et deviens la star d'ON SHOW ! Jana, Caro et Eddie s'inscrivent à un concours organisé par le réseau social ON. Le vainqueur deviendra le présentateur d'une émission de webtélé. Pour l'emporter, il faut réunir le plus de points en postant des vidéos et des photos. Les trois collégiens s'allient pour augmenter leurs chances. Mais, bientôt, Caro est prise de doutes : Jana va trop loin, elle semble prête à tout pour gagner. Malgré tout, elle-même ne parvient pas à s'arrêter. La quête des like devient un besoin irrépressible...


L'avis de Phooka:



Quand j'ai reçu ce livre dont je n'avais vraiment jamais entendu parler, il a bien failli finir dans un tas de livres à "lire quand j'aurais des journées de 45 heures" pensant qu'il s'agissait d'une bluette à deux balles. Puis, par curiosité, j'ai lu la quatrième de couverture et là mon opinion a changé. A tel point d'ailleurs que je l'ai commencé immédiatement et fini le lendemain.

Like me c'est l'histoire de Jana, une super belle "nana" qui arrive au lycée à la rentrée, pleine d'assurance et de morgue. Non seulement elle est belle et super bien sapée, mais elle passe son temps à pianoter sur son iphone rose pour mettre sur son compte "ON" toutes les photos de la magnifique villa  avec piscine de ses parents et de ses fringues hors de prix. "ON" c'est le facebook que nous connaissons. Mais là où "ON" va plus loin, c'est que la firme décide de créer une webTV locale et a donc besoin de présentateurs. Toute le monde peut postuler, c'est si simple. Il suffit d'avoir un compte sur "ON" et de rapporter un maximum de "like" et de points "ON".

Au lycée, Jana s'installe à côté de Caro, une fille sans problème, bonne élève, plutôt dans le genre "sage". Caro est fascinée par Jana qui représente tout ce qu'elle révérait d'être. Caro c'est vraiment la gentille fille, tellement gentille qu'elle en est naïve. Pour essayer de se faire bien voir par Jana, elle crée un groupe de soutien de maths et les cours se passent chez elle. Elle y convie Eddy, un garçon dont elle est secrètement amoureuse et Ivo, un petit génie. Jana incite tout le monde à participer au concours de "ON", enfin tout le monde sauf Ivo est qui totalement réfractaire aux réseaux sociaux. A partir de ce moment va commencer l'escalade ... En effet, quel meilleur moyen pour obtenir des points que de poster des photos ou vidéos compromettantes, voire malsaines ... Où est la limite entre l'acceptable et l'inacceptable ? Caro et Eddy se laissent entraîner dans ce jeu, fascinés par Jana, ils ne voient pas où cela les amène ....

Le récit est simple et malheureusement terriblement crédible et d'actualité. Il se lit vite et s'il ne surprend peut-être pas des adultes, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que ce serait une bonne lecture à donner à nos ados ou pré-ados. J'aimerais bien que les gamins du collège lisent ce livre et en débattent en cours. C'est une excellente mis en garde contre les effets nocifs des réseaux sociaux lorsqu'ils sont mal utilisés.

Like me est un roman écrit par Thomas Feibel, un auteur allemand, spécialiste d'internet, des jeux vidéos et des réseaux sociaux. On sent bien qu'il maîtrise son sujet et je ne peux que vous conseiller de le lire, mais surtout de le faire lire à vos enfants. Sous le couvert d'un récit mêlant aventure et suspense, il y dénonce un danger réel avec beaucoup de talent !






mardi 28 avril 2015

BLACKBIRD de Anna Carey




Editions Bayard Jeunesse
283 pages
15.90 euros
Trad: Eric Moreau
parution le 2 avril 2015




Imaginez... Vous vous réveillez allongé(e) sur les rails du métro de Los Angeles ; une rame fonce vers vous. Vous y échappez in extremis et, reprenant vos esprits, vous vous rendez compte que vous n’avez aucun souvenir : vous ne savez pas ce que vous faites là, ni même qui vous êtes. Vos seuls indices : les vêtements que vous portez et qui ne vous semblent pas être les vôtres, une cicatrice dans votre cou, un tatouage sur votre bras représentant un oiseau et une succession de chiffres et de lettres, et votre sac à dos, contenant quelques vivres et habits de rechange, une bombe lacrymogène, un couteau et un carnet. Dans le carnet est écrit un petit mot : on vous conseille d’appeler un certain numéro et de ne prévenir personne, surtout pas la police. Au bout du fil, un homme vous donne l’adresse d’un immeuble de bureaux et vous demande de l’y rejoindre. Vous lui obéissez et, trouvant la porte close, vous y entrez par effraction. Où avez-vous appris à forcer une serrure ? Quel genre de passé votre mémoire défaillante vous cache-t-elle ? Bientôt, vous apprenez aux infos que la vidéosurveillance de l’immeuble de bureaux a filmé votre visage : la police vous recherche pour cambriolage. Une femme se met à vous pourchasser. Qui est-elle ? Elle sort un révolver et, avec un sourire ravi, le braque sur vous...
Votre nom de code est Blackbird, et vous allez devoir sauver votre peau.



L'avis de Phooka:


Autant vous le dire tout de suite (et si Mr ou Mme Bayard Jeunesse me lit, prenez note ;)), le teasing qu'il y a eu sur ce titre m'a copieusement agacée. Un mail, ça va, mais plus, bonjour les dégâts! Et puis ce qui m'énervait aussi c'est que dans les mails "on" me tutoyait alors qu'on n'a pas gardé les bibliothèques ensemble!

Puis j'ai reçu le livre, et je l'ai trouvé beau. Sa couverture noire, sa tranche rouge, la police de caractère, tout m'a plu et comme je cherchais une lecture légère après L'obsession, il tombait pile poil.

Lu en deux soirées, voilà un bon résumé !

Déjà en lisant le livre, j'ai enfin compris le pourquoi du tutoiement des mails de teasing. La livre est présenté à la deuxième personne du singulier. ça donne un effet étrange, comme si l'auteur s'adressait "à toi" directement. Comme s'il te racontait une histoire, ton histoire.

Et cette histoire elle n'est pas banale. Une jeune fille dont on ne connaît même pas le nom, puisqu'elle est amnésique, se réveille sur les rails du métro. Elle ne sait rien, ni à quoi elle ressemble, ni son nom, rien de rien. La seule chose qu'elle réalise c'est qu'elle doit fuir. Et pendant tout le roman, elle va fuir. Fuir la police, fuir ses poursuivants, fuir ce présent dans lequel elle se sent étrangère, mais fuir aussi son passé qui ne semble pas très rose. Des flasbacks lui montrent quelques images, des souvenirs qu'elle ne comprend pas mais qui suffisent à lui prouver qu'elle n'est pas une fille ordinaire. Délinquante ? Paumée ? Elle ne sait pas. Ce qu'elle sait c'est qu'elle est capable de se battre ou de forcer une serrure, et ce n'est pas "bon" signe.

Ce récit va vraiment très vite, le lecteur est happé dès les premières pages. Chapitres courts, action, suspense, tout concoure à vous faire tourner les pages. C'est sacrément bien ficelé. On s'attache au personnage principal, comme elle, on se demande qui elle est, ce qui lui est arrivé. Si son destin nous interpelle, on se demande aussi qui elle était "avant" et si on l'aimerait autant si on savait. Ce qui est sûr c'est que ce qui lui arrive n'est pas banal et elle, comme nous, allons aller de surprises en surprises et croyez-moi elles ne sont pas bonnes !


Blackbird n'est peut-être pas le livre du siècle mais il est sacrément efficace. Il est difficile à reposer quand on l'a commencé et quand on le finit enfin, quasiment en apnée on se sent frustré de ne pas avoir la suite sous la main ! Un livre qui conviendra aux ados et pré-ados, mais aussi aux plus grands. Un moment de pure détente, bien agréable !









lundi 6 avril 2015

Sortie de BLACKBIRD de Anna Carey




couverture provisoire
parution prévue : 2 avril 2015
à partir de 14 ans

Le pitch :

Imaginez... Vous vous réveillez allongé(e) sur les rails du métro de Los Angeles ; une rame fonce vers vous. Vous y échappez in extremis et, reprenant vos esprits, vous vous rendez compte que vous n’avez aucun souvenir : vous ne savez pas ce que vous faites là, ni même qui vous êtes. Vos seuls indices : les vêtements que vous portez et qui ne vous semblent pas être les vôtres, une cicatrice dans votre cou, un tatouage sur votre bras représentant un oiseau et une succession de chiffres et de lettres, et votre sac à dos, contenant quelques vivres et habits de rechange, une bombe lacrymogène, un couteau et un carnet. Dans le carnet est écrit un petit mot : on vous conseille d’appeler un certain numéro et de ne prévenir personne, surtout pas la police. Au bout du fil, un homme vous donne l’adresse d’un immeuble de bureaux et vous demande de l’y rejoindre. Vous lui obéissez et, trouvant la porte close, vous y entrez par effraction. Où avez-vous appris à forcer une serrure ? Quel genre de passé votre mémoire défaillante vous cache-t-elle ? Bientôt, vous apprenez aux infos que la vidéosurveillance de l’immeuble de bureaux a filmé votre visage : la police vous recherche pour cambriolage. Une femme se met à vous pourchasser. Qui est-elle ? Elle sort un révolver et, avec un sourire ravi, le braque sur vous...
Votre nom de code est Blackbird, et vous allez devoir sauver votre peau.


La couv de la VO :















mardi 24 février 2015

L'EVEIL DES MACCHABS Tome 2 de Ty Drago




L'éveil des Macchabs
 Tome 2 : La reine des Macchabs




Editions Bayard Jeunesse
517 pages
14.90 euros



Ouvrez les yeux : vous êtes parmi eux... Vous ne connaissez pas les Macchabs ? Tant mieux pour vous ! Car seule une poignée d’adolescents, appelés les Clairvoyants, peuvent les voir tel qu’ils sont : des cadavres puants animés par des entités venues d’ailleurs et qui veulent tous nous éradiquer... Ces ados sont devenus un véritable commando, auto-baptisé les Fossoyeurs. Grâce au jeune Will, ils sont parvenus à éliminer le Maître des Macchabs. Mais le combat est loin d’être gagné. Car arrive aussitôt leur Reine, plus redoutable encore. D’autant plus redoutable qu’elle endosse l’identité de Lilith Cavanaugh, responsable des Affaires Civiles de la ville de Philadelphie. Or, la mère de Will vient de recevoir un colis envoyé il y a quelques années par son défunt mari, Karl Ritter, le seul adulte qui ait jamais été capable de voir les Macchabs. Dans ce colis, destiné à Will, Karl dévoile toute la vérité. Susan, qui n’a pas eu la moindre nouvelle de son fils depuis quatre mois, ne sait pas vers qui se tourner... et elle commet une terrible erreur. Elle décide de rendre l’affaire publique en se confiant à une certaine Lilith Cavanaugh...




L'avis de Phooka:



Dans le tome 1, nous faisions connaissance de Will, ce jeune collégien de 12 ans, embarqué dans une aventure incroyable au sein des Fossoyeurs, un groupe de jeunes gens tous capables de voir les "macchabs". Les "macchabs" ce sont ces envahisseurs qui pour pouvoir s'installer sur terre, doivent prendre possession d'un corps défunt. Des zombies en quelque sorte sauf qu'ils sont bien plus intelligents, forts et rapides. Le problème, pour nous terriens, c'est que seuls quelques ados peuvent les voir réellement tels qu'ils sont. Pour toutes les autres personnes, on ne voit que l'enveloppe, c'est-à-dire une apparence d'humain ordinaire. Le but des macchabs est de prendre le pouvoir, en particulier en essayant de se faire élire ou nommer à des postes hauts placés. Lors du premier opus, une bataille avec été gagnée par les Fossoyeurs. Ils avaient réussi à éliminer la tête de pont de l'invasion. Un rude coup pour les macchabs, mais une bataille gagnée ne permet pas de remporter la guerre ....

Cette fois-ci c'est la reine des macchabs elle-même qui va se déplacer pour prendre la tête de l'invasion, sous l'identité de  Lilith Cavanaugh, une femme haut placé dans l'administration de la ville. Et croyez-moi, elle a des pouvoirs autrement plus puissants que son prédécesseur. Les Fossoyeurs vont avoir fort à faire pour combattre cette nouvelle menace. Heureusement, ils font des progrès dans la connaissance des macchabs et surtout dans les moyens de les tuer. Mais les macchabs eux aussi progressent dans leur connaissance des Fossoyeurs et cette fois-ci la mère et la soeur de Will vont être en danger. Elles ignorent tout des macchabs, des Fossoyeurs et de tout ce qui se trame. Pour elles, Will a disparu depuis des mois, elles ne savent pas ce qu'il est devenu. La mère de Will pense qu'il est vivant et c'est tout naturellement qu'elle va demander l'aide de Lilith Cavanaugh ...

C'est un vrai plaisir de retrouver Will. Il va avoir 13 ans, cela fait déjà des mois qu'il est chez les Fossoyeurs, qu'il se terre avec les autres dans des souterrains infâmes et humides. Sa seule envie c'est de rentrer chez lui et de serrer sa mère dans ses bras, ce qui le rend terriblement touchant. Mais touchant, il l'est aussi par son comportement. Il est le héros, oui, mais il ne faut pas oublier que c'est un gamin de 13 ans qui n'est pas toujours capable de prendre le recul nécessaire pour jauger le danger et qui a une furieuse tendance à foncer tête baissée. Il est courageux, trop courageux, au risque parfois d'y laisser sa peau et seule la présence d'autres Fossoyeurs, en particulier celle d'Helen ou de Burgermeister, lui permet de sauver sa peau. C'est ça qui rend ce héros si particulier, il est loin d'être un super-héros, il a ses failles, et ses faiblesses malgré son courage inébranlable. Il a besoin des autres pour réussir, mais il est aussi celui que les autres suivent et qui leur permet de se dépasser.

Cette série est vraiment une belle réussite. Ce deuxième opus confirme tout le bien que je pensais du premier, avec de l'action et des frissons, des héros aux personnalités fouillées. C'est un beau pavé de plus de 500 pages mais qui se dévore en un rien de temps. De plus le livre est de belle facture, avec une couverture très réussi et un papier de qualité supérieure. Une belle réalisation que je ne peux que conseiller aux petits ( à partir de 12 ans quand même car ça fait peur parfois), mais aussi aux plus grands.


mercredi 24 décembre 2014

Sorties de MACCHABS 2 de Ty Drago



(couverture provisoire)

à partir de 12 ans
Editions Bayard Jeunesse
Hors Collection

Parution le 22 janvier 2015



L'avis de l'éditeur :


Vous ne connaissez pas les Macchabs ? Tant mieux pour vous ! C ar seule une poignée d’adolescents, appelés les Clairvoyants, peuvent les voir tel qu’ils sont : des cadavres puants animés par des entités venues d’ailleurs et qui veulent tous nous éradiquer... Ces ados sont devenus un véritable commando, auto-baptisé les Fossoyeurs. Grâce au jeune Will, ils sont parvenus à éliminer le Maître des Macchabs. Mais le combat est loin d’être gagné. Car arrive aussitôt leur Reine, plus redoutable encore. D’autant plus redoutable qu’elle endosse l’identité de Lilith Cavanaugh, responsable des Affaires Civiles de la ville de Philadelphie. Or, la mère de Will vient de recevoir un colis envoyé il y a quelques années par son défunt mari, Karl Ritter, le seul adulte qui ait jamais été capable de voir les Macchabs. Dans ce colis, destiné à Will, Karl dévoile toute la vérité. Susan, qui n’a pas eu la moindre nouvelle de son fils depuis quatre mois, ne sait pas vers qui se tourner... et elle commet une terrible erreur. Elle décide de rendre l’affaire publique en se confiant à une certaine Lilith Cavanaugh...

L'avis de Phooka sur le tome 1 par ici


vendredi 7 novembre 2014

ELEANOR de Holly BLACK




Editions Bayard
Collection Bayard Jeunesse
286 pages
13.90 euros



Zach, Poppy et Alice partagent une passion : les jeux de rôle avec les figurines. Ils ont inventé un monde à eux, peuplé de pirates, de cruelles sirènes, de voleurs et de trésors. Ce monde est dirigé par « la Grande Reine de tous les Royaumes », incarnée par une vieille poupée de porcelaine de grande valeur et un peu effrayante, qui trône dans la vitrine chez la mère de Poppy. Un jour, Alice et Poppy appellent Zach, terrifiées. La poupée s’est animée pour leur délivrer un message. L’homme qui l’a fabriquée avait une fille au nom d’Eleanor, morte trop jeune. Devenu fou de chagrin, il s’est refusé à l’enterrer, a brûlé son corps et a conçu la poupée avec ses cendres. Aujourd’hui, Eleanor réclame qu’on l’enterre à un endroit précis, et si les trois amis ne lui obéissent pas, ils ne trouveront plus jamais de repos. Poppy parvient tant bien que mal à convaincre Alice et Zach de la suivre dans cette enquête — une vraie, pas pour jouer, et la dernière.





L'avis de Phooka:


Voilà un drôle de petit roman. Un "one-shot" pour une fois, qui ravira vos enfants à partir de 12 ans et les plus grands.

Eleanor est une poupée, une de ces vieilles poupées de porcelaine que certains collectionnent et que l'on place dans une vitrine pour ne pas l'abîmer.

Celle-ci est chez Poppy, une jeune ado de 12 ans. Poppy a bien évidemment interdiction formelle d'y toucher. De toute façon, son "truc" à Poppy, ce sont les histoires. Elle et ses deux amis, Zach et Alice, passent leur temps à inventer des histoires incroyables pour y faire vivre leurs personnages préférés symbolisés par des figurines.  Dans ces histoires, Eleanor, est la Reine. La reine inaccessible bien sûr, puisque derrière une vitrine.

Et puis un jour c'est Eleanor qui raconte son histoire à Poppy ... Et là commence la grande quête qui sera le corps de ce récit. Une quête qui va leur permettre de vivre une grande histoire, qu'ils n'auront pas besoin d'inventer cette fois.

Beaucoup de choses m'ont plu dans ce roman. D'abord on revient à du fantastique "classique". Pas de sorciers, de dragons ou d'orcs. Les plus grands ne pourront s'empêcher de penser à Chucky, mais rassurez-vous, on en est loin. Le but n'est pas de traumatiser vos enfants ! La touche de fantastique est légère mais bien présente. Elle fait frissonner, pousse à se poser des questions, sans pour autant vous faire dresser les cheveux sur la tête.

Et puis ce qui est aussi fascinant, c'est le comportement de ces trois ados de 12 ans. A cet âge où on arrête de jouer justement, pour passer à autre chose (sortir avec les "potes", jeu vidéo etc ..). Ayant un exemplaire de cet âge à la maison, j'ai tout à fait retrouvé mon gamin dans le portrait de Zach. Un garçon qui adore jouer à des jeux "d'enfant" avec ses amis, mais ceux-ci craignent le "qu'en dira-t-on" et  ils se sentent tous "obligés" de grandir et de passer à autre chose. Les portraits dressés par l'auteur sont criants de vérité, ce qui rend nos trois héros terriblement attachants.

Bref, tout ça pour dire que ce roman a toutes les chances de plaire à vos jeunes ados et à vous même. Je l'ai découvert par hasard et j'en suis ravie ! 


A mettre entre toutes les mains sans hésitation !
mardi 16 septembre 2014

HANTÉS d'Anne Fakhouri







Rageot Thriller
256 pages
9.90 euros



Depuis la mort suspecte de Tug, son beau-père policier, Samuel peine à contenir les voix mystérieuses qui le harcèlent. Darius, son nouvel ami, souffre du même mal. Tous deux comprennent bientôt qu’ils disposent de pouvoirs complémentaires. À travers eux, des fantômes s’incarnent et réclament justice...



L'avis de Phooka:


Sur les conseils d'un certain Thomas Geha (dans son rôle de libraire) j'ai acheté puis dévoré Hantés d'Anne Fakhouri, une auteur de talent dont je n'avais pas encore fait connaissance. Honte à moi !!


Hantés, c'est l'histoire de Samuel, un ado "presque" sans histoire. "Presque" seulement, car son beau-père, Tug, policer de son état a été abattu. Or Samuel adorait, voire même, vénérait, Tug. Il n'accepte pas sa mort et voudrait voir les coupables punis. Pire, des soupçons se portent sur l'intégrité de Tug et ça, Samuel de ne peut pas le supporter.
Rajoutons à cela que depuis quelques temps, des "visions" hantent parfois Samuel. Des visions d'un réalisme perturbant qui laissent Samuel au bord de l'évanouissement. Le jour de la rentrée, il rencontre Darius, qui lui aussi ressent les mêmes symptômes. A eux deux, ils vont essayer de comprendre et le chemin de cette compréhension va les emmener très loin.

Hantés est un roman très original, oscillant sans arrêt entre thriller et fantastique. Le thriller se centrant sur l'enquête sur la mort de Tug et le fantastique se dévoilant à travers les visions de Darius et Samuel. Le tout est savamment dosé, le paranormal faisant parfois irruption dans l'enquête sans jamais la détourner totalement. Il apporte juste une petite note épicée, tel un plat parfaitement relevé (oops je ne devrais jamais écrire de chronique à midi quand j'ai encore le ventre vide moi ... ).
Le récit est très rythmé, le tempo restant vif d'un bout à l'autre du roman. Le lecteur est happé dès les premières pages et l'intérêt ne faiblit jamais. Si quelques facilités "scénaristiques" sont parfois prises par l'auteur, roman jeunesse oblige, il n'empêche qu'Anne Fakhouri en profite aussi pour ouvrir un peu les yeux de ses jeunes lecteurs et les obliger à réfléchir un peu. Elle glisse des réflexions sur l'amitié, la famille, mais elle en profite aussi pour ouvrir le champ des connaissances sur le Rwanda, son génocide, la situation des Tutsis et Hutu. Des informations qui peuvent inciter les ados à vouloir en savoir plus, voire mêmes les adultes, même si nous connaissons "grosso modo" le contexte.

Mais la plus belle prouesse de l'auteur c'est sans doute d'arriver à instiller tout ce qui précède, sans jamais laisser le rythme de son récit retomber. Cela dénote là, d'un réel talent de conteuse, qui rend le livre vraiment passionnant, tout en étant sujet à réflexion. Je comprends alors tout le bien que j'ai entendu à propos de cet auteur. Il ne me reste plus qu'à découvrir ses autres romans !

Hantés est un très bon livre jeunesse qui sait allier suspense, action et réflexion. A mettre dans toutes les mains sans hésitation !


Lire aussi les avis de: Cornwall, Mes imaginaires, Blackwolf ...
vendredi 23 mai 2014

L'EVEIL DES MACCHABS de Ty Drago


Tome 1



Âge : A partir de 12 ans

Editions: Bayard Jeunesse
Collection : HORS COLLECTION
Date de parution : 10/04/2014
Pages : 528
Prix : 14.90 €



Présentation de l'éditeur:

Si vous les voyez, votre cauchemar ne fait que commencer…William Ritter, 12 ans, mène une vie normale. Jusqu’au jour où il s’aperçoit que son voisin, pourtant bien vivant, a l’aspect d’un cadavre : les yeux hors des orbites, la peau en putréfaction… Horrifié, Will se précipite au collège, où le même phénomène se reproduit : un certain nombre de professeurs sont devenus des macchabées, eux aussi ! Le garçon, terrifié, est rapidement repéré par ces espèces de zombies, que personne d’autre que lui ne semble voir. Personne, sauf Helen, une camarade de classe, qui lui sauve la vie et l’entraîne dans une fuite éperdue à travers les rues de Philadelphie. Pour Will, le cauchemar ne fait que commencer…




L'avis de Phooka:



William Ritter, collégien, 12 ans. Un môme normal, une vie normale de collégien qui s'ennuie en cours (tiens ça me rappelle quelqu'un). Bref, rien ne le distingue d'un autre gamin, hormis le fait que son père, ancien policier, ait été tué deux ans plus tôt. Depuis il vit avec sa mère et sa soeur dans une petite maison de la banlieue de Philadelphie.

Tout allait bien, du moins à peu près bien, comme pour n'importe quel ado, jusqu'au jour où en sortant de sa maison pour aller au collège, Will croise son vieux voisin grincheux et se rend compte que c'est une sorte de zombie dégueu. A partir de là, tout va aller de mal en pis. Au collège, certains profs se révèlent aussi être des "zombies", enfin des Macchabs comme il l'apprendra plus tard. Et ceux-ci réalisent que Will les voit tels qu'ils sont vraiment et non pas sous l'apparence humaine qu'ils se donnent. Will ne doit la vie sauve qu'à Helen, une "fossoyeuse", qui le sort du collège in-extremis. Will apprend alors que les "zombies" n'en sont pas réellement, ce sont des entités qui prennent possession de corps fraîchement décédés et qui en changent lorsque ce corps devient en trop mauvais état. A la différence des zombies, les macchabs sont rapides et très puissants. Seuls quelques ados peuvent les voir sous leur vrai jour. Ces ados sont pourchassés par les Macchabs et doivent donc se cacher d'eux. Pour cela, ils ont créé une organisation pour survivre et Will sera contraint et forcé d'en faire partie et ainsi devenir un "fossoyeur" car il est hors de question qu'il retourne à sa vie normale. Mais Will n'est pas une recrue tout à fait ordinaire, il a un historique que je vous laisserai découvrir.

Will est un gamin de 12 ans confronté à une situation qui le dépasse. Pourtant il fait preuve d'une adaptabilité étonnante, sans doute un peu trop, mais il faut bien aller de l'avant. L'auteur n'allait pas le laisser se morfondre de sa vie passée pendant tout le roman ! Alors c'est vrai que sa mère et sa sœur lui manque, mais au lieu de passer son temps à se lamenter, Will décide de tout faire pour éliminer ces Macchabs, car une fois délivré de cette menace il pourra tout simplement rentrer chez lui. Le raisonnement tient la route. D'ailleurs Will a la tête sur les épaules, même s'il est un peu tête brûlée parfois. Et ce côté tête brûlée, va le faire foncer dans le tas à maintes reprises. Résultat: il devient une sorte de héros malgré lui. Et pourtant il n'est pas invincible, loin de là. Son côté  héroïque le met souvent dans des situations périlleuses et il ne devra la vie sauve qu'à l'intervention d'autres gamins de la bande. 

Et c'est justement ça qui m'a plu dans ce roman. Will est le héros, bon ça OK c'est classique. Mais il est loin d'être un super-héros. Son courage indéniable, l'entraîne à se fourrer dans des situations quasi-inextricable, voire même à mettre ses amis en danger. C'est ce qui le rend plus humain et plus attachant que s'il réussissait tout en solo. Il est de plus, secondé par des amis forts sympathiques, tels Burgermeister, une grosse brute au grand cœur, ou Helen, la jeune fille qui l'a sauvé au tout début de cette histoire. Et puis tous les autres, ces mômes qui sont coincés dans le Refuge, obligés de se cacher et de se comporter en armée clandestine. Obligés de ne plus être des enfants ... et c'est sans doute ça qui leur coûte le plus !

12 ans: c'est l'âge noté pour ce roman. Mon gamin a 12 ans, il m'a demandé de quoi ça parlait et quand je lui ai raconté, il a préféré décliner ma proposition de lecture "de peur d'avoir peur" et de fait, je n'ai pas insisté, car il est assez impressionnable et les descriptions des Macchabs ne sont pas toujours très ragoûtantes ... Je préfère prévenir au cas où. Ça pourra convenir à certains gamins de 12 ans mais pas à tous ;)

En tout cas, c'est un roman jeunesse atypique, bourré d'action et de frissons. Pas le genre de thème souvent abordé pour cet âge, mais justement ça change. Le livre se dévore très bien malgré ses 530 pages, de plus il est de belle facture (belle présentation et qualité de papier), ce qui en fait un objet à la fois beau et passionnant. Je lirai la suite avec intérêt, car je suis très curieuse de savoir comment ces gamins vont continuer à se battre contre ces entités venues d'on ne sait où et qui se font appeler "les destructeurs de monde". 





Quelques infos en plus:

« L’éveil des Macchabs » est le premier d’une série de cinq tomes, dont le tome 2, « La Reine des  Macchabs » (T.P.), paraîtra début 2015.

Les droits d’adaptation cinématographiques ont été acquis par Moderniciné, un producteur spécialisé dans les films d’horreur.