Editions J'ai Lu
694 pages
16 euros
4ème de couverture :
Irmine et Helbrand, deux frères assassins descendant d'un ancien peuple guerrier, vivent dans les ombres de la plus grande cité du royaume de Palerkan. Alors qu'ils se croient à l'abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d embraser le monde, que les puissants tissent de noires alliances, ils vont devoir choisir un camp. Leur martyre ne fait que commencer...
L'avis de Dup :
En quelques chapitres Oliver Peru nous entraîne derrière Irmine, cet assassin aux yeux d'or, et nous fait découvrir son nouvel univers : le royaume de Palerkan. On plonge littéralement dedans tant les descriptions sont visuelles. Irmine est froid, taciturne, c'est un taiseux. Tout l'inverse de son frère Helbrand. Ce sont des Arserkers, un peuple de guerriers fiers et craints. Tellement craints qu'ils ont quasiment été exterminés le siècle dernier par le roi de l'époque, Siegfried "le clément". Les quelques survivants se cachent, traqués. Irmine et Helbrand vivent de ce qu'ils savent faire le mieux : tuer. Leur réputation les devance ; s'ils savent tuer mieux que personne, ils doivent aussi savoir déjouer les tentatives d'assassinat. C'est ainsi qu'ils vont se retrouver au service de Kassis, la jeune héritière du trône de la ville d'Alerssen. Alerssen la rebelle, la plus grande ville du royaume, la seule qui tient encore tête au Reycorax, le pouvoir du roi Karmalys, petit-fils de Siegfried. Et je ne vais pas vous en dire plus sur ce récit, car IL FAUT ABSOLUMENT le découvrir par vous même, et je ne veux en aucun cas spoiler ce roman.
Sachez seulement que l'histoire est complexe, les intrigues foisonnent mais jamais on ne se sent perdu. On avance aux côtés de personnages dont aucun ne laissent indifférent. Irmine, Helbrand et Kassis bien sûr. Mais j'ai aimé aussi Huparn le nain solant, Guyarson même si sa dernière volte-face me laisse un goût amer, Opimer pour sa franchise et son histoire. Et encore, on ne sait pas tout de lui. On connait Opimer Courte Lance, mais pas encore Opimer Père Carnage... J'ai détesté très vite Karmalys... trop vite sans doute, car je sens poindre un potentiel chez lui. Oliver Peru va-t-il en faire un martyr lui aussi ? Même question pour Dorien Lisbach qui n'a pas le beau rôle, et pourtant quand on croit deviner ce qui l'attend...
Le rythme est soutenu, aidé en cela par des chapitres très courts, d'une moyenne de vingt pages. La lecture est hypnotique, on aime, on se passionne et on veut savoir : les pages défilent. J'ai avalé ce pavé en quelques jours seulement, je ne pouvais rien faire d'autre. Et lorsqu'on arrive au milieu du roman, page 363, on hurle : NON ! PAS ÇA !!! C'est abominable, c'est odieux ce que veut faire subir l'auteur à l'un des personnages principaux ! Et ce n'est que la première claque que le lecteur subit... On avance de déconvenues en espoirs, de surprises en ahurissements. J'ai rarement eu autant de sautes d'humeur en lisant un livre, mais une chose est sûre, heureusement que je n'avais pas l'auteur sous la main ! Un chapitre je lui sautais au cou, le suivant je le lui tordais.
Le Palerkan devient le plateau d'un immense jeu d'Échec de Batalion, où les pions qui avancent sont des êtres vivants. Des rois, des reines, des nobles, des gueux, des guerriers, des soldats, des assassins. Tous jouent leur vie ou leur avenir, leur amour ou leur vengeance. Mais le meilleur joueur de Batalion est sans conteste Oliver Peru. Et ce n'est pas son seul talent, il maîtrise les subtilités du jeu de tarot, dont les cartes ponctuent ce récit, par leurs apparitions, mais aussi par de splendides dessins de l'auteur himself. Par le biais de tous ces "joueurs", le destin de Palerkan ne cesse d'évoluer.
Avec une fin de folie où les coups de théâtre s'enchaînent, l'auteur nous abandonne sur un épilogue qui laisse présager encore une multitude de révélations. Misère, quel martyre cela va être pour nous d'attendre la suite... bon, soit, elle était facile celle-là, mais cela n'empêche pas qu'elle soit fondamentalement vraie ! Oui, je n'ai qu'une hâte, retourner auprès de tous ces personnages, me replonger dans ce monde si passionnant. Je terminerai en rajoutant qu'en plus du plaisir de lecture, il y a le plaisir des yeux. L'objet livre réalisé par J'ai Lu est magnifique, le dessin de la couverture réalisé par Oliver lui-même juste sublime.
12 commentaires:
raaaaaa ! bon bon bon. Je vais refaire mon planning de lecture moi !
Je l'ai terminé hier. Je suis encore sous le choc de cette fin !!! Très bon livre, je le recommande aussi.
Et tu feras bien !
J'avais beaucoup aimé Druide, mais Martyrs est carrément une pointure au dessus !!!
On en prend plein la tronche n'est-ce-pas à la fin !
Je ne savais plus où donner de la tête...
Je te rejoins c'est vraiment un très bon roman qu'il faut découvrir au rythme haletant et entrainant et à la conclusion vraiment surprenante. Content qu'il t'ait plu.
T'as pas un peu honte de nous proposer un article comme celui ci Dup ?! Non, t'as pas honte ?!
Bon, bah okay, j'ai compris, je vais l'emprunter au boulot, c'est tout. Tout de ta faute ça. J'te remercie pas ! :D
Pas honte du tout, du tout ! =D
Tu me donnes vraiment envie
Pas question de lire l'une sans lire l'autre, vous êtes d'autant plus redoutables en duo ! Par bonheur, j'ai déjà ce titre ^^
Je suis en pleine lecture de ce livre, un bonheur ! une pépite ! j'aurai du le lire plus tôt ! ...
Je ne te le fais pas dire !
Belle chronique enthousiaste pour une très belle histoire ! Je ne l'ai pas dévoré en quelques jours comme toi mais lu et savouré en deux semaines mais j'ai beaucoup aimé. J'ai hâte de lire la suite.
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