mardi 10 juin 2014

SADAKO de Kôji Suzuki




Fleuve éditions
360 pages
15,90 euros


4ème de couv :


Takanori Andô, graphiste spécialiste de l'analyse d'image, reçoit une vidéo amateur montrant un suicide à l'intérieur d'un appartement banal. Son client souhaite déterminer s'il s'agit d'un véritable suicide ou d'une mise en scène de génie. À chaque visionnage de la vidéo, Takanori se rend compte que le cadre de l'image se décale très légèrement, permettant de voir jusqu'au visage du suicidé : Seiji Kashiwada. Ce dernier est un serial killer condamné à la peine de mort pour le meurtre de quatre fillettes, douze ans plus tôt, et dont l'exécution a eu lieu peu de temps auparavant...

Takanori se lance dans une enquête effrayante tandis que d'étranges phénomènes envahissent sa vie et celle de sa compagne.


L'avis de Dup :


Voilà un livre pour le moins surprenant. Un résumé alléchant, un auteur présenté comme le Stephen King japonais, comment ne pas craquer ? Mais la lecture de ce thriller m'a laissée perplexe. Il démarre sur les chapeaux de roues et reste un véritable page-turner pendant la première moitié. Je me suis attachée aux personnages principaux, Akané et Takanori formant un jeune couple. Ce qui leur arrive est pour le moins intriguant, et les recherches de Takanori sont passionnantes. Cette évolution de la vidéo amateur qu'il décrypte est même flippante...

Seulement les explications quand elles arrivent, dans la seconde moitié, tombent comme des cheveux dans la soupe et sont carrément "capillotractées" ! Je ne suis pourtant pas réfractaire aux aspects fantastiques, mêler revenants, résurrections et tueurs en série ne me fait pas peur. Est-ce l'art, la manière ? Mais là, je l'avoue, cela ne l'a pas fait du tout. Et l'enthousiasme, l'engouement du début de ma lecture est retombé tel un soufflé. Enfin, lorsque l'auteur a tenté d'étayer ses découvertes par un raisonnement scientifique, disons plutôt pseudo-scientifique, j'avais l'impression qu'il s'enfonçait encore plus. 

Le passage suivant est masqué, car il SPOILE, mais j'en ai besoin pour étayer mon sentiment vis à vis de cette lecture. Pour le lire, il suffit de surligner ;)
Je vous laisse imaginer un virus que l'on contracte en lisant un livre, qui, s'il ne contient pas l'antidote, une page de garde noire avec un oeil, développe en vous, en une semaine jour pour jour, un sarcome qui va boucher vos coronaires et provoquer un infarctus majeur du myocarde... Attendez, ce n'est pas fini ! Si vous êtes une femme et que vous lisez ce livre pendant votre période d'ovulation, vous développerez une grossesse tout à fait normale sauf qu'elle arrivera à terme en quinze jours !!!

Mais le pire dans tout ça, c'est que le livre infecté dont parle l'auteur dans Sadako, n'est autre que Ring, sa trilogie précédente. Et là nous avons droit à une véritable glorification du roman précédent, ses chiffres de vente, le nombre d'impression, de ré-impression, de tirage poches...Des lignes et des lignes qui m'ont donné envie de reposer ce livre et surtout de ne pas lire la trilogie en question ! Je suis allée jusqu'au bout, en espérant retrouver l'engouement initial, espérant un rebondissement de derrière les fagots, bref, de l'inattendu...Que nenni, on arrive au point final sans bien comprendre finalement où Hôji Suzuki voulait en venir ! Ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants alors ??? Je suis vraiment perplexe et ne sais comment conclure cette chronique. Maintenant qu'elle est rédigée, je vais pouvoir faire le tour de la blogosphère pour voir si j'ai raté quelque chose, quelque part dans cette lecture.

2 commentaires:

BiblioMan(u) a dit…

Bon, je me sens moins seul ;)

Dup a dit…

Quelque part cela me rassure ! Merci ;)