lundi 21 juillet 2014

LES ENFANTS DU VOLCAN de Bernard Simonay





Éditions Presses de la Cité
444 pages
19,50 euros


Résumé :


Noï-Rah, dont le nom signifie «Celle qui apporte la lumière», a dix ans et vit dans un village de pasteurs agriculteurs. A sa naissance, une prophétie a prédit qu'elle apporterait de profonds bouleversements dans l'existence des siens. Enlevée par les Korghs, les habitants du «pays inquiétant où les montagnes crachent le feu», elle va vivre de multiples aventures, affronter des ennemis impitoyables acharnés à sa perte, mais aussi rencontrer l'amour et la passion. Son intelligence lui permettra de faire d'extraordinaires découvertes, comme l'écriture. Son courage la poussera à prendre la défense des plus faibles face à la brutalité du terrible Rogh, le chef de la tribu des chasseurs. Mais, surtout, un lien étrange la reliera à un volcan, l'impressionnant Pa'hav, dont tous redoutent les colères. Cette relation singulière fera d'elle une femme hors du commun, appelée à devenir la mère d'une nation... Bernard Simonay met tout son talent de conteur au service de ce fascinant roman qui se déroule au pied de la chaîne des volcans d'Auvergne. Une plongée grandiose au coeur du néolithique.


L'avis de Dup :

Noï-Rah est née dans une tribu de pasteurs. Éleveurs et cultivateurs, ils se suffisent à eux-même et vivent en autarcie complète. Pacifiques, ils assurent néanmoins la garde et la protection du clan car rodent parfois des tribus nomades de chasseurs qui ont tendance à trouver la chasse bien plus aisée sur des troupeaux domestiqués ! Son village est situé dans l'actuelle Auvergne, auprès des volcans...encore en activité. Sa naissance coïncidant avec une mini éruption, ajouté au fait qu'elle est rousse suffiront à quelques chamans du clan pour émettre une prophétie sur son destin : elle amènera du bouleversement, mais aussi, elle sera une rassembleuse, une meneuse.


Bernard Simonay va donc s'appliquer à nous tracer au cours de ce roman toutes les étapes de la vie exceptionnelle de cette femme. Enlevée alors qu'elle n'a pas encore dix ans par une tribu de chasseurs, transformée en esclave, échangée à plusieurs reprises comme un vulgaire objet. Rachetée enfin par un homme bon, un marcheur. Un indépendant d'une grande tribu chasseuse, Les Ours Noirs.

Après quelques années elle deviendra sa femme, et apportera beaucoup de ses connaissances comme la poterie, la vannerie ou le tissage. Mais aussi des améliorations concernant le confort, la conservation des denrées, etc...Seulement ces nouveautés sont fort mal vues de la tribu se considérant comme des mâles plutôt guerriers.

Mais pour son malheur, Noï-Rah est belle et suscitera partout où elle passe des convoitises, des rêves.  Son destin va être ainsi chamboulé à maintes reprises, elle va être ballottée d'un clan à un autre, à cause de jalousies, d'envies primaires. Loin de rassembler, elle semble alors disperser les hommes, défaire les ententes. Mais elle va se servir avec intelligence de cette discorde pour asseoir son autorité afin de faire accepter ses nouveautés bénéfiques pour la majorité. On trouve également un discours féministe surprenant dans ce cadre, et grâce à sa persuasion, Noï-Rah va réussir à imposer l'utilisation des armes par les femmes.
Mais Noï-Rah invente aussi, et on sent surgir de ses cogitations les prémices de l'écriture.

Une plume simple et fluide entraîne le lecteur tout du long de cette épopée. Un style impeccable mais une construction en revanche assez "vieillotte" : à chaque fin de chapitre, une phrase ou un petit paragraphe qui spoile complètement le suivant et m'a fait râler plus d'une fois. Néanmoins, il y a une suite qui promet d'être passionnante car on devrait y voir la naissance vraiment de l'écriture et son pendant : l'apprentissage. L'école préhistorique !

Cette lecture n'a pas été follement passionnante, mais au moins, elle a été plaisante. Voilà donc un challenge de rempli, sur une note positive, cela n'a pas été une corvée comme le précédent. Ceci dit, je réfléchirai à deux fois dorénavant avant de m'inscrire aux LC (Lectures Communes) déjantées de Lune des copines... :))


Et zou, pour Vert et son Rupestre Fiction !




10 commentaires:

Léa Touch Book a dit…

Je ne connaissais pas du tout merci de la découverte :)

Vert a dit…

Ca a l'air nettement moins neuneu que notre dernière lecture commune en effet :)
Merci pour la chronique, j'y jetterais ptêtre un oeil si je le croise à la bibliothèque, ça me rappellera quand je lisais cet auteur (purée ça date du lycée xD).

Lady K a dit…

Même si c'est moyen, j'ai bien envie de tenter (en évitant de lire les derniers paragraphes :P) car j'adore la préhistoire !

Dup a dit…

As-tu déjà lu la saga de Jean Auel Lady K ? Elle est drôlement plus passionnante hein !

Lady K a dit…

Oh que oui ;) Je l'ai déjà lue et je l'ai fait lire à toute ma famille. Tu imagines la surprise de ma mère en lisant les scènes un peu "osées" qui parsèment la saga... j'avais dans les 12 ans ! ^_^

Dup a dit…

Mdr ! J'en garde un souvenir très fort moi aussi, pas que des scènes de....osées =D
Je ne me souviens plus quel âge, mais ado aussi

Lady K a dit…

Oh je me souviens bien du reste aussi... juste je me rappelle de du visage de ma mère quand elle a lu le premier après moi et qu'elle s'est aperçu ce qu'elle m'avait mis entre les mains !
Tu as lu le tout dernier sorti y a deux ans je crois ?

Dup a dit…

Han ! Non !!! Elle a fait une suite si longtemps après ?! Et c'est bien ?

Lady K a dit…

En 2011, je viens de vérifier sur le blog. Ouais, elle a fait une suite si longtemps après... et franchement j'ai été mitigée :
On "visite" des grottes pendant 600 pages. Ce qui n'est pas passionnant. Mais c'est toujours pleins de détails sur l'époque donc c'est intéressant. Il y n'y a que dans les 100 dernières pages où on retrouve la magie des romans précédents, parce qu'il se passe vraiment quelque chose :P Et puis là fin... reste ouverte, et laisse présager une nouvelle suite ! :D
Mais bon, c'est quand même toujours un plaisir de retrouver Ayla et Jondalar <3

Dup a dit…

C'est une suite alimentaire quoi...
Je me souviens avoir fait peur à ma mère car j'avais soutenu que j'appellerai ma première fille Ayla :))
Et je me souviens également que je n'aimais pas du tout le prénom de Jondalar !